Les musées souhaitent susciter chez leurs visiteurs des expériences riches, intenses et bénéfiques. Vu l'engouement dont profitent les grands spectacles, ils sont tentés d'utiliser les nouvelles technologies pour créer des univers dans lesquels plonger physiquement leurs visiteurs.
Ici, nous comparons le nombre de traitements offerts par un groupe de visiteurs adultes à des objets d'art présentés dans une salle plongée dans un contexte immersif au nombre de traitements offerts par les mêmes visiteurs dans deux autres salles équivalentes, mais sans contexte.
Échantillon
Trente-cinq adultes des deux sexes, de 20 à 64 ans, et possédant au moins un baccalauréat.
Contexte de la recherche
Trois salles d'un musée de beaux-arts présentant chacune une trentaine d'œuvres - peintures et sculptures - de périodes semblables. L'une les expose dans un environnement immersif d'une nuit d'été réalisé au moyen d'une installation, alors que les deux autres les présente sans contexte particulier.
Résultats
Dans la salle immersive, le nombre de traitements réalisés par les visiteurs n'est pas plus élevé que dans les deux autres salles. C'est le cas aussi bien des peintures que des sculptures, mais aussi des peintures dont le sujet est un paysage et même un paysage de nuit.
Reste à voir si un dispositif qui plonge physiquement des visiteurs dans un contexte précis peut favoriser l'apparition d'une immersion psychologique, i.e. d'un moment prolongé de fascination face à une ouvre d'art?