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Il existe une controverse sur le principal facteur de variabilité interannuelle des débits en aval des barrages. Plusieurs travaux ont démontré que la variabilité interannuelle des débits en aval des barrages dépend exclusivement du mode de gestion des barrages. Toutefois, quelques travaux récents ont reconnu l’influence du climat sur cette variabilité. Cependant, ce débat ne tient pas compte de l’échelle d’analyse des débits. Notre hypothèse est de démontrer que l’influence du climat et celle du mode de gestion des barrages dépendent de l’échelle d’analyse. Pour vérifier cette hypothèse, on a ainsi corrélé huit variables climatiques (température et précipitations) aux débits (annuels, saisonniers et journaliers) mesurés en amont et en aval de deux barrages caractérisés par des modes de gestion différents pendant la période 1930-2008. Le premier mode de gestion est de type inversion (débits maximums en hiver et débits minimums au printemps) et le second, de type naturel régularisé (débits maximums au printemps et débits minimums en hiver). Il ressort de cette analyse qu’à l’échelle annuelle, la variabilité interannuelle des débits en aval des barrages est exclusivement influencée par le climat. Aux échelles saisonnières et journalières, cette variabilité est principalement influencée par le mode de gestion des barrages. L’influence du climat et du mode de gestion  sur la variabilité interannuelle des débits dépend donc de l’échelle d’analyse.  

Depuis plus d’une décennie, l’innocuité des insecticides néonicotinoïdes (NEOCs) pour les organismes non ciblés est remise en question. Malgré la recherche intensive, la documentation sur les effets des NEOCs demeure incomplète. Afin d’investiguer ces effets, deux modèles (Apis mellifera et des neurones différenciés provenant d'une lignée murine, P19) ont été choisis. Des abeilles ont été exposées à des concentrations d’imidaclopride (IMI) et de thiaméthoxame (THM) mesurées dans l'environnement. Après 10 jours d’exposition, l’activité de l’acétylcholinestérase, une enzyme importante dans la neurotransmission, a été évaluée. En parallèle, la réponse antioxydante (caroténoïdes et α-tocophérol), la peroxydation des lipides, ainsi que plusieurs composés importants dans le métabolisme des rétinoïdes ont été quantifiés. Tandis qu’une exposition à l’IMI a causé une diminution dose dépendante des concentrations d’a-carotène et d’a-tocophérol, l'exposition au THM a entrainé un effet similaire sur l’acide rétinoïque 13-cis et le rétinol. De même, une augmentation de la peroxydation des lipides a aussi été observée. Les mêmes composés seront évalués dans les cellules P19 différenciés en neurones. L’ensemble de ces travaux servira de point de référence pour la recherche poursuivie avec des formulations commerciales testées seules ou en mélanges et permettront ultimement le développement de biomarqueurs liés à la prévalence de ces insecticides dans l’environnement.



Les nanoparticules manufacturées (ENP) possèdent au moins une dimension entre 1 et 100 nm et elles sont actuellement incorporés dans un grand nombre de produits de consommation. Par contre, les impacts sur les écosystèmes et sur la santé humaine des ENP sont largement inconnus dû au fait qu’il est très difficile de les détecter dans des matrices environnementales. L’objectif de la présente étude est d’optimiser une technique analytique pour détecter les ENP dans les eaux usées. La chromatographie hydrodynamique (HDC) a été couplée à un détecteur de diffusion statique et dynamique de la lumière (SLS et DLS) afin d’optimiser la séparation de mélanges de nanoparticules. La caractérisation de la séparation a été réalisée à l’aide d’un spectromètre de masse par torche au plasma en mode ‘‘single particle’’ (SP-ICP-MS), celui-ci ayant permis d’évaluer l’influence du débit et de la concentration des ENP sur la qualité de la séparation. En effet, un mélange d’ENP standards ajouté à de l’eau naturelle a été séparé, les nanoparticules de polystyrène (nPS), d’argent (nAg) et d’or (nAu) respectivement de 60, 40, 20 et 10 nm de rayons ayant présenté des temps de rétention de 12.51, 12.68, 12.94 et 13.14 minutes. De plus, à l’aide de détecteurs DLS et SP-ICP-MS, l’analyse de fractions d’éluant récoltées à ces temps de rétention a permis de déterminer que les rayons des ENP sont de 51.1, 40.2, 25.0 et 13.0 nm respectivement (DLS) et de 19.3 nm pour les nAg (SP-ICP-MS).

Les diatomées sont des microalgues siliceuses et des bio-indicateurs puissants en raison de la quantité́ importante d’informations environnementales qu’elles procurent. Elles sont régulièrement utilisées pour évaluer la qualité et l’état des écosystèmes d’eau douce, mais leur usage demeure restreint dans les milieux marins. Les milieux côtiers sont parmi les plus touchés par les changements planétaires. La baie de Sept-Îles (BSI), située dans le Golfe du Saint-Laurent, est le port minéralier le plus important d’Amérique du Nord, exposant son écosystème à plusieurs pressions anthropiques. L’objectif de cette étude est d’approfondir les connaissances sur les préférences autécologiques des diatomées benthiques intertidales de la BSI afin de développer dans un deuxième temps des indices de la qualité de l’eau pour cette région. Divers substrats (biofilm de roches, bois, plantes submergées, sédiment de surface, coquillage) ont été échantillonnés à marée basse, dans des secteurs d’activités variés, notamment à proximité d’industries ou de zones urbaines et agricoles. Nous avons répertorié plus de 200 espèces provenant de 9 types de substrats nous permettant de déterminer les associations entre les diatomées et leurs milieux de vie.  Cette étude est la première à se pencher sur les diatomées de la BSI et nos résultats permettent de mieux comprendre l’écologie et la distribution des diatomées côtières des milieux tempérés froids, soumis à des activités humaines.

La bioturbation est le remaniement des sédiments et est un processus joue crucial puisqu’il permet de remettre en suspension de nombreux éléments vitaux qui, sinon, finiraient par disparaître aux confins de l’océan. Le premier traité de bioturbation a été écrit par Charles Darwin en 1881 et depuis, ce domaine n’a cessé de se développer. L’un des chercheurs les plus actifs dans ce domaine a été le professeur Gaston Desrosiers. Arrivé à l’UQAR en 1977, ses premiers travaux ont décrit les communautés benthiques du substrat meuble de l’estuaire du Saint-Laurent. Par la suite, il s’est intéressé à la bioturbation par les polychètes et par les communautés benthiques. Il aura permis un avancement technologique important en développant avec des collègues (mais des amis avant tout) une méthode pour quantifier les structures biogènes à l’intérieur des sédiments : la tomodensitométrie axiale. Il a été l’un des premiers à s’intéresser à l’écologie fonctionnelle en vue de caractériser les communautés benthiques en utilisant une classification des espèces en groupes fonctionnels de bioturbation. Cette approche a permis de quantifier l’action des principaux organismes de ces communautés en fonction des variables physico-chimiques du sédiment. Soulignons que le professeur Desrosiers est l’auteur de plus de 85 publications scientifiques et qu’il a participé à la formation de plus de 45 étudiants et étudiantes. Cette présentation est un hommage à ce grand écologiste benthique décédé en 2006.

Plusieurs études montrent que les insectes sont capables d’autoréguler leur consommation de nourriture et d’avoir un équilibre nutritionnel. Cependant, lors d’une épidémie, le manque de nourriture et la mauvaise qualité de celle-ci peuvent affecter directement leur performance biologique. Ainsi, ces conditions peuvent entraîner une modification du comportement. Par exemple, avoir des larves plus actives pourrait être une bonne stratégie pour trouver de nouvelles ressources. L’objectif de cette étude est d’observer le comportement des larves de la tordeuse des bourgeons de l’épinette en conditions de stress nutritionnel. La TBE est un des ravageurs forestiers les plus importants au Canada. Deux groupes d’insectes ont été élevés sous deux diètes artificielles différentes : une diète témoin et une avec un stress en sucre et en azote. Au cours de deux générations, le comportement des larves au 6e stade larvaire a été enregistré pendant 6 heures. Les résultants montrent que la variabilité nutritionnelle affecte le comportement des larves. Les insectes passent plus de temps à produire de la soie, à explorer la nourriture et à se reposer. Ces observations suggèrent que l’insecte est en mesure d’identifier la mauvaise qualité de la nourriture, mais qu’il est incapable de compenser le manque de nutriments. C’est pourquoi, lors d’une épidémie, nous pouvons supposer qu’il serait plus convenable pour la population de se déplacer plutôt que de rester au même endroit et de s’adapter.

La pollution par des métaux lourds est une préoccupation croissante dans le monde. À cause de leur mobilité et leur bioaccumulation dans les plantes, les métaux lourds se trouvent au début de la chaine alimentaire. Chez les plantes vasculaires, l'action capillaire et la transpiration permettent le transport de la solution aqueuse du sol à travers les vaisseaux du xylème, ce qui entraine le transport de métaux jusqu’aux parties aériennes. 

Par analogie avec le phénomène de transpiration, ce travail vise à évaluer le transport des métaux lourds (Pb, Ni, Zn, Al, As, Cr et Cd) en utilisant des matériaux de petit diamètre sous des pressions d'aspiration différentes dans des solutions de pH 4 et 8. Les échantillons ont été analysés par ICP / MS.

Un déplacement plus grand de métaux lourds en conditions acides a été observé. Ce déplacement en ordre ascendant à pH 4 a été : Pb = Al <Cr <As = Ni = Zn = Cd. Le transport d’ions n’a pas présenté de variation considérable par rapport aux pressions testées.

Les résultats de ce travail ont montré qu'il y a un transport capillaire de solutions aqueuses. Ce phénomène peut être utilisé comme base pour le développement d'une technologie pour déterminer, tout en permettant une évaluation rapide des risques pour la santé humaine et l'environnement, la mobilité des métaux dans le sol et leur transfert aux plantes. Une estimation du potentiel d'application de certaines phytotechnologies dans les sols peut également être évaluée.

Dans le cadre des activités financées par le programme SERVIR de la NASA, le présent projet vise à l’amélioration des connaissances et des capacités techniques pour faire le suivi des émissions provenant du déboisement en Afrique Austral et de l’Est en fournissant de l’information pertinente à la prise de décision dans le domaine de la gestion des forêts et du territoire. Le projet comporte trois objectifs principaux : 1) établir une ligne de base d’émissions et d’absorptions des gaz à effet de serre provenant du déboisement en utilisant des données historiques et actualisées ; 2) fournir des options de conservation maximisant la protection de la biodiversité et du carbone forestier; 3) renforcer les capacités dans l’utilisation de modèles et de données permettant le suivi des forêts.  Une composante importante de ce travail est d’établir une comptabilité des émissions et absorptions  provenant du changement d’usage du sol. En collaboration avec le gouvernement de la Zambie, les inventaires forestiers nationaux et les cartes de changement d’usage du sol sont utilisés pour réaliser la comptabilité du carbone en prenant en compte l’incertitude afin de mieux cibler la collecte de données  et améliorer l’exactitude des estimées. Les résultats montrent une grande incertitude autour des estimées de déboisement en forêt de Miombo, un type forestier dominant dans la région, montrant la nécessité de développer un système de surveillance des forêts localement adapté.

La prolifération des cyanobactéries (algues bleu-vert) dans les plans d’eau représente un problème environnemental mondial et les toxines produites par plusieurs genres peuvent être à l’origine de problèmes de santé. Le rôle de ces toxines est encore mal connu et ce n’est qu’avec une meilleure connaissance de ces rôles qu’on pourra mieux prévoir et contrôler l’éclosion de fleurs d’eau de cyanobactéries. Dans cette étude, une souche toxique (Microcystis aeruginosa, PCC7806) sera comparée à son mutant (PCC7806mcyB-), dans le but d’étudier le taux de croissance des deux cultures lorsqu’elles sont exposées à un facteur de stress oxydatif, soit en monoculture ou en compétition. Le gène mcy étant responsable de la production de microcystine, on pourra déterminer si celle-ci possède un rôle de protection. Une revue de la littérature sur différentes expérimentations suggère que les facteurs de stress tels que les herbicides, l’exposition aux UV et une augmentation de nutriments peuvent déclencher la libération de toxine et la surproduction de H2O2, démontrant ainsi une forte réponse cellulaire. Si le rôle des toxines est bel et bien de protéger les cellules contre ces stress extérieurs, alors la souche sauvage devrait être plus résistante et montrer un plus grand taux de croissance. Dans cette étude, l’atrazine, un herbicide employé en Amérique du Nord en agriculture, sera un moyen utilisé pour induire le stress oxydatif chez ces cyanobactéries.

Les conditions météorologiques propices aux feux de forêt font référence aux variables qui influencent la fréquence des incendies et leur comportement subséquent. Elles déterminent la saison des feux, c’est-à-dire la période de l’année pendant laquelle les feux de forêt sont plus susceptibles de se déclarer, de se propager et de causer des dégâts.  Dans cette étude, les liens entre l’indice forêt-météo (IFM) canadien, les événements de blocages atmosphériques et les modes océaniques de variabilité climatique sont évalués pour la province de Québec. Les résultats montrent que les années comportant un nombre élevé d'événements de blocages atmosphériques coïncident avec les années où des valeurs extrêmes d’IFM sont enregistrées. Concernant les liens avec les modes océaniques de variabilité climatique, les saisons d'incendies plus longues et extrêmes au Québec se produisent pendant les phases négatives de l'oscillation nord-atlantique (ONA) et les phases positives de l'oscillation atlantique multidécennale (OAM).  Enfin, au cours des 70 dernières années, le nombre de jours où les dangers associés au feu seraient très élevés a augmenté en fréquence au Québec et l'on observe un début de plus en plus précoce de la saison de feux. Ces tendances sont liées à des réchauffements de mai à septembre et à une diminution de la quantité d’eau issue de la fonte des neiges au printemps sur la majeure partie du Québec. 

L’implication des polyamines telles que la spermine (Spm), la spermidine (Spd) et la putrescine (Put) dans la photoprotection du photosystème I (PSI) n’a jamais été rapportée dans la littérature. L’objectif de notre recherche consiste à déterminer l’action des ces polycations sur des membranes de thylacoïdes sous conditions de photoinhibition, en se focalisant sur l’effet de la charge positive de ces amines. Pour ce faire, une étude comparative entre les trois polyamines a été réalisée in vitro. Ainsi, la mesure de l’activité de PSI sur des extraits de membranes thylacoïdales, illuminés en absence et en présence de polyamines, a été estimée par la consommation d’oxygène et la photooxydation du P700 (chlorophylle du centre réactionnel du PSI). Les résultats obtenus ont montré que la Spm et à un moindre degré la Spd  réduisent l’inhibition de la consommation d’oxygène, induite par la photoinhibition, de  37% et 18% à 5 mM. La Put, par contre,  ne révèle aucun effet significatif sur l’activité du PSI. L’accroissement progressif de la consommation d’oxygène observée avec la concentration de Spm et de Spd a été confirmé par une augmentation de la photooxydation du P700. Globalement, nos résultats indiquent que la Spm et la Spd sont capables de protéger  l’appareil photosynthétique contre la photodégradation. Toutefois, cette protection est plus importante avec l’amine  ayant le nombre de charges positives le plus élevé (spermine).

La dépollution des environnements contaminés aux hydrocarbures est devenue un enjeu écologique et sanitaire majeur. L’utilisation d’êtres vivants, tels que les plantes et leurs microorganismes racinaires associés, est une alternative « verte » aux techniques de dépollution traditionnelles couteuses et destructrices. Les bactéries jouent une fonction fondamentale dans la dégradation des hydrocarbures, qui constituent en retour une source de carbone et d’énergie requise dans leur respiration et leur croissance. Si les bactéries sont capables de s’adapter rapidement à des conditions environnementales stressantes, telle une contamination soudaine, c’est grâce aux plasmides conjugatifs. Ces petites molécules d’ADN circulaires, qui peuvent être échangées entre les bactéries, renferment de nombreux gènes essentiels à l’adaptation bactérienne. Malgré l’importance des bactéries dans la phytoremédiation, la diversité de gènes portés par les plasmides reste largement non explorée dans ce contexte. Mon projet a alors pour but d’étudier les fonctions portées par les plasmides dans un sol planté contaminé aux hydrocarbures. De la dégradation des hydrocarbures à l’utilisation des exsudats racinaires, nous avons mis en évidence que les plasmides contiennent de nombreuses fonctions clés pour l’adaptation bactérienne dans le sol et la rhizosphère de la plante. Ces résultats permettront d’améliorer nos connaissances et nos techniques de phytoremédiation de milieux contaminés aux hydrocarbures.

Depuis le Sommet Planète Terre (tenu à Rio de Janeiro en 1992) on assiste à la montée en puissance d’une nouvelle forme de gestion de l’environnement : la gestion participative ou gestion concertée communément appelée  "la participation". En effet, la Déclaration de Rio stipule en son 10ème Principe que « la meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. » Dès lors les dispositifs de concertation n’ont cessé de se multiplier. Après deux décennies de pratique, les premiers bilans de la gestion participative sont cependant assez décevants : alors que le processus de participation est supposé améliorer la qualité des décisions prises, plusieurs auteurs ont constaté – le plus souvent – un effet contraire. Afin de contribuer à améliorer l’intégration de la dimension scientifique dans les accords négociés, nous avons cherché à identifier les facteurs qui influencent la pertinence scientifique et technique des décisions négociées grâce à une méthode de modélisation qualitative : la modélisation de boucles de rétroaction (System Dynamics).

Le boom de l’industrie pétrochimique survenu au cours des 50 dernières années a permis le développement d’une variété de polymères synthétiques (Nylon, PVC, etc.). Néanmoins, la demande croissante associée à la rareté de certains composés pétroliers a récemment soulevé une préoccupation quant à l’impact de l’utilisation des ressources pétrochimiques sur l’humain et son environnement. Ceci est particulièrement vrai pour le cas de l’électronique organique (cellules photovoltaïques, diodes électroluminescentes) qui pourrait bénéficier grandement de chemins de synthèse alternatifs. En effet, la préparation de la grande majorité des polymères pour l’électronique organique engendre la formation de produits secondaires toxiques (ex.: dérivés étain organique) ainsi que l’utilisation de solvants nocifs pour l’environnement (ex.: toluène, CHCl3). Il est donc critique de trouver des solutions durables et vertes à l’utilisation de dérivés pétrochimiques. Le présent projet propose la conception et la fabrication de polymères conjugués à partir de la biomasse forestière. Plus particulièrement nous utiliserons l'acide glutamique en tant que produit de départ biosourcé pour la synthèse de l'unité dipyrrolopyrazine-3,8-dione. Par la suite, cette unité sera polymérisée par la méthode d'hétéroarylation directe et ses propriétés physiques, optiques et électroniques seront caractérisées. Les matériaux obtenus seront testés dans des dispositifs et les résultats préliminaires seront présentés.

Le permafrost constitue une des plus grandes réserves de carbone organique. Avec le réchauffement climatique, ce sol dégèle à un rythme soutenu, libérant ces vastes stocks de carbone qui finissent leurs courses dans les nombreux étangs arctiques. Cette étude teste si l’augmentation de l’apport en carbone allochtone modifie les propriétés optiques et le métabolisme des lacs nordiques. Nous avons évalué les effets du dégel du pergélisol sur la composition de la matière organique dissoute (MOD) pour 253 lacs circumpolaires. De plus, pour un sous-ensemble de dix étangs, nous avons quantifié la contribution terrestre dans la MOD ainsi que l'assimilation de ce carbone par le zooplancton, en utilisant des analyses isotopiques stables et des modèles bayésiens. Les résultats ont mis en évidence une proportion plus élevée de carbone allochtone et une contribution algale moindre dans les lacs touchés par le dégel du pergélisol. La MOD était principalement dominée (93%) par de la matière terrestre, avec comme conséquence une plus grande proportion de carbone terrestre dans la biomasse du zooplancton pour les étangs influencés par le dégel du pergélisol, alors que le carbone autochtone prédominait dans les plans d'eau non-affectés par les processus thermokarstiques. Nos résultats démontrent l’importance et la manière avec laquelle le dégel du pergélisol modifient les écosystèmes d’eau douce nordiques, avec des conséquences sur les voies métaboliques et les réseaux trophiques aquatiques.

À la suite de la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, les provinces canadiennes, comme le Nouveau-Brunswick (NB), devaient notamment réduire les émissions de COet développer chez les citoyens des capacités d’adaptation face à l’évolution climatique. Le GIEC proposait dans un de ses derniers rapports (2014) une approche prenant en compte le renforcement des capacités locales, ou des capacités d’agir des communautés, en y incluant entre autres le contexte, la culture et les savoirs multiples.

Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéressons à la province du NB, en particulier à deux territoires aux caractéristiques et réalités distinctes. Ces communautés se situent, au nord-ouest de la province, un territoire caractérisé par ses forêts et son industrie, et au sud-est, un territoire reconnu pour ses plages et ses pêcheurs. L’objectif de notre étude, qui s’inscrit dans une thèse de maîtrise, est donc de comprendre comment les acteurs locaux de ces territoires s’adaptent au changement climatique (CC). 

Les acteurs concernés dans chacune des communautés se mobilisent en fonction de leurs représentations sociales, qui sont associées à différents capitaux, et des rôles qui façonnent leurs actions. Aux yeux de certains acteurs locaux, l’adaptation au CC est associée à un capital économique, ou à une ressource, tandis que pour d’autres, elle est imaginée comme un capital culturel, c’est-à-dire comme un paysage où il fait bon vivre.  

La compréhension de l’hydrochimie des éléments traces (ET) et de la connectivité hydrologique à l’échelle du bassin versant (BV) demeure incomplète à ce jour, particulièrement en période de crue printanière. En raison de la toxicité potentielle des ET, leur cycle biogéochimique dans des écosystèmes terrestres et les processus menant à leur transfert du sol au cours d’eau doivent être mieux documentés. Dans ce contexte, l’étude de la fonte printanière est cruciale pour comprendre les dynamiques hydrique et hydrochimique des ET lors de crues. Les objectifs du projet sont donc (1) de quantifier la réponse hydrochimique, telle que révélée par l’évolution des concentrations en ET dans le ruisseau, et (2) d’établir la réponse hydrologique du BV, en particulier la dynamique de la connectivité hydrologique, en période de crue printanière. Les conditions hydrologiques et hydrochimiques, ciblant les éléments As, Cd, Ce, Pb, Y et Zn, sont suivies dans un bassin forestier, l’Hermine  (5.1 ha), reposant sur un substrat granitique imperméable. L’échantillonnage a été fait avant, pendant (toutes les 4h) et après l’évènement hydrologique du 11 avril 2011. Des analyses chimiques (pH, EC, COD et ET dissous), cartographiques et statistiques permettent de déchiffrer la réponse hydrobiogéochimique de l’Hermine. Enfin, la compréhension de la dynamique de connectivité contribue à l’identification des zones hydrologiques actives lors d’une crue et de cerner les sources majeures en ET.

La production et l'utilisation des nanomatériaux est en croissance en raison de ses multiples applications, pour cette raison, il est nécessaire de connaître l'impact de ces matériaux sur l'environnement. Le but de cette recherche est d'étudier l'impact de faibles concentrations de nanomatériaux sur le daphnies. Pour ce travail ,3 différents types de nanomatériaux ont été selectionnés: TiO2, nanotubes d'argent et boite quantique (PbS). L'ecotoxicité est etudiée pour différentes concentrations de TiO2 25, 50 et 100 mg/L; nanotubes d'argent 100, 200 e 500 ug/L et boites quantiques dissous dans l'eau 25, 50 et 100 mg/L. Les daphnies sont cultivées avec en moyenne de 20 adultes par litre, la température de la culture est de 20° C et avec 16 heures de lumière/8 heures d'obscurité. Pour les tests de toxicité LC50, les neonates de moins de 24 heures à partir de la deuxième à la cinquième génération sont utilisés dans des essais biologiques. 10 neonates sont placés dans 100 mL pendant 48 heures dans la solution à une concentration choisie. Ce travail est en cours.

Notre environnement physique est assimilable au niveau de ces trois compartiments : l’air, le sol et l’eau. En raison des échanges permanents qui existent entre ces compartiments, un pesticide introduit dans l’un d’entre eux, peut contaminer les deux autres, comme le sol reçoit la plupart des traitements, il joue un rôle déterminant dans la dispersion des pesticides en particulier par le phénomène de lessivage.

L’usage des pesticides ne cesse de se multiplier, cependant, les analyses de leurs résidus ne sont pas faites systématiquement. Aussi, l’analyse directe des résidus (en fournissant des données physico-chimiques quantifiées) est très onéreuse, mais elle ne permet pas de connaître l’impact sur le milieu vivant. C’est donc, dans ce contexte, que nous avons évalué par une étude expérimentale l’effet inhibiteur d’un pyrazole-carboxamide : le Tebufebpyrad, testé aux concentrations de 2, 4 et 8 µM sur le comportement d’une culture pure de Paramecium sp. durant 6 jours.

Nous avons mis en évidence outre une inhibition de la croissance cellulaire, une perturbation du taux de glutathion et de l’activité glutathion-S transférase ; ainsi qu’une diminution du métabolisme respiratoire.

 

Mots clés : Paramecium sp., xénobiotique, bio essais, détoxification.



Les activités agricoles représentent la plus importante source de diffusion d’éléments nutritifs dans l’environnement. Les problèmes reliés à la gestion des déchets agricoles au Canada, de l’entreposage à l’épandage et les différents aspects environnementaux qui sont problématiques pourraient être améliorés par une gestion appropriée des fumiers et des résidus de culture. Selon plusieurs scientifiques, la digestion anaérobie semble la technologie la plus prometteuse pour réduire l’emprunte écologique de l’agriculture en réduisant les émissions dans l’air, l’eau, le sol et l’eau du sol. Cette présentation fait une revue des différents aspects environnementaux et agronomiques qui peuvent être améliorés par la digestion anaérobie de façon générale et plus spécifiquement de la digestion anaérobie de déchets organiques solides. Cette étude fait un bilan environnemental associé à la gestion des déchets agricoles de plusieurs secteurs de l’agriculture canadienne et énumère certains constats sur la gestion des fumiers et des sols agricoles, les principaux problèmes environnementaux rencontrés et comment la biométhanisation de fumier solide peut influencer ces phénomènes.

En route vers une indépendance alimentaire, il est primordial d’explorer les produits du Québec afin de décupler leur potentiel d’utilisation. Les consommateurs démontrent un engouement marqué pour les protéines végétales et recherchent de la naturalité dans leur assiette. Ce projet s’intéresse à l’utilisation des lentilles noires Béluga et des pois jaunes, deux légumineuses cultivées dans la province. Largement étudiées comme ingrédients sous forme de farines ou de macromolécules purifiées, les légumineuses interfèrent parfois négativement sur la texture des produits auxquels elles sont incorporées. L’utilisation de ces ressources sous forme de purées riches en protéines, en amidon et en fibres permettrait toutefois de corriger ces inconvénients. Ce projet vise à étudier la fonctionnalité de purées de légumineuses et de les intégrer à des systèmes modèles culinaires. Une formulation de gâteau quatre-quarts a permis de mettre en valeur les propriétés émulsifiantes des purées en remplacement de la farine de blé. Pour un même taux de remplacement, l’indice de consistance des pâtes contenant de la purée est supérieur à celui des témoins alors que la fermeté des gâteaux tend à diminuer. L’ajout de purée permet d’augmenter le volume spécifique des gâteaux et leur hauteur varie selon le taux de remplacement. L’exploration des propriétés des purées de légumineuses à travers ces modèles culinaires originaux suscitera la créativité des chefs et l’intérêt pour ces ingrédients locaux.

Depuis les années 2000, un déclin important a été noté dans plusieurs populations de hareng, dont celle du sud du golfe du Saint-Laurent. Il est possible que les harengs frayant dans les eaux de l’estuaire moyen du Saint-Laurent proviennent de cette population. De plus, le hareng venant y frayer est important dans le réseau trophique local, alimentant les bélugas femelles gestantes. Dans ce contexte, comme il n’y a pas eu d’études sur ce hareng depuis les 20 dernières années, il est important de mettre à jour nos connaissances sur certains aspects de la présence de larves de hareng. Ainsi, les objectifs principaux de la recherche portent sur la persistance du frai autour de sites décrits dans le passé, la localisation d’aires favorables à la croissance larvaire et l’étude du lien entre la croissance individuelle et la condition somatique des jeunes larves avec les caractéristiques environnementales de ces aires. De mai à octobre 2014, la présence et la localisation de larves avec sac vitellin a démontré la persistance des sites de frais dans des aires semblables à celles dénotées dans la littérature. L’échantillonnage a aussi révélé la présence de différentes cohortes qui sont nées durant la saison. La mesure des longueurs permettra la construction de diagrammes de fréquence de taille pour déterminer la croissance. Les contenus stomacaux et la condition somatique des larves seront mis en relation avec les caractéristiques environnementales trouvées aux sites d’échantillonnage.



L’épidémie du dendroctone du pin ponderosa qui a affecté plus de 18 millions d’hectares de forêts de pin tordu en Colombie-Britannique depuis 1999 soulève certaines inquiétudes quant aux risques et à la propagation des feux de forêt. On présume généralement que la mortalité du pin tordu est presque totale dans les peuplements affectés et qu’elle est synchrone à l’échelle du paysage, résultant ainsi en des paysages dominés par des arbres de stade rouge, soit des arbres récemment tués mais portant encore des aiguilles mortes très inflammables. Par contre aucunes données n’ont été publiées pour supporter ou infirmer cette hypothèse. Nous avons utilisé des relevés aériens de l’épidémie du dendroctone entre 1999 et 2010 afin (1) de caractériser les patrons temporels de la mortalité du pin à l’échelle du peuplement (16 ha) et (2) de caractériser les changements dans le temps de la configuration spatiale de la mortalité du pin à l'échelle du paysage (250 000 ha). Les résultats montrent que la mortalité annuelle à l’échelle du peuplement a rarement (<0,1% du territoire) dépassé 50% et que le stade rouge de mortalité n’a jamais occupé plus de 12% du paysage tout au long de l’épidémie. Les résultats de cette étude suggèrent que le stade rouge de mortalité du pin tordu, et son possible effet sur les risques et la propagation des incendies à l’échelle du paysage, ne sont pas aussi importants que ce qui est généralement assumé.

La saline de Sfax constitue un exemple typique d’environnement hypersalé abritant une flore procaryote qui a dû s’adapter à ses conditions environnementales. L’objectif a été de déterminer les paramètres abiotiques contrôlant la dynamique de la biodiversité de cette flore. Au début, nous avons déterminé, dans deux bassins de salinité différente, les populations cellulaires à faible et à haut contenu en acides nucléiques, correspondant aux populations cellulaires plus et moins actives, respectivement. Au sein des archées, les mêmes taxons identifiés dans la population active et moins active, pour les 2 concentrations en NaCl, révèlent que la salinité du milieu n’est pas le seul paramètre contrôlant la biodiversité dans la saline. L’étude de l’impact d’autres facteurs abiotiques que sont les UV-B et les FRO révèle que la variation de la salinité du milieu était à l’origine de la variation du niveau de résistance à l’UV-B, chez les archées et les bactéries, et au stress H2O2 uniquement chez les archées. Nous avons donc, identifié de nouvelles fonctions antioxydatntes chez ces archées, via une approche protéomique et génomique. L’analyse des profils protéiques de l’archée Halorubrum sp, cultivée à des concentrations en NaCl différentes, révèle une expression différentielle de gènes impliqués dans la voie de défense contre le stress oxydant. Finalement, le criblage de la banque d'ADN génomique sur l’H2O2, nous a permis de mettre en évidence le gène sbds.

Les tourbillons baroclines à sous-mésoéchelle en équilibre cyclostrophique ont été étudiés dans le fjord du Saguenay en utilisant des données de mouillage, un échantillonnage par bateau et des images prises à partir de la rive, obtenues en 2013 et 2015. Le cisaillement entre le fort courant de jusant et l'obstacle bathymétrique d'un cap dans le fjord crée un front en aval du cap, qui à son tour génère des vortex de quelques centaines de mètres de diamètre. Des mesures par ADCP, échosondeur et sonde CTD ont été faites en transects à travers le front afin de comprendre la génération des tourbillons. Le premier vortex observé avait un rayon de ~175 m, une vitesse de rotation maximale de 0,3 m/s, et était emprisonné au-dessus de la pycnocline. Les courants de surface horizontaux ont été déterminés en utilisant la vélocimétrie par images de particules (PIV) appliquées à une succession d’images géoréférencées. Il a été constaté que, sous certaines conditions, les patrons de surface de l’eau peuvent fournir des informations assez claires pour quantifier le champ de courants et son évolution au fil du temps. À partir de ces observations, le champ de vorticité ainsi que la vitesse de déformation horizontale peuvent être calculés. Ces résultats, bien que préliminaires, sont prometteurs pour étudier la diffusion turbulente horizontale dans les eaux côtières, ainsi que leur paramétrage dans l'océan.