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L'équilibre entre la production et la respiration est à la base de notre compréhension des flux de carbone dans les écosystèmes marins. À l’échelle globale, les zones côtières jouent un rôle important dans le cycle du carbone. Le sujet de recherche s’insère dans le cadre d’un projet international en collaboration avec l’Argentine : MARine Ecosystem health of the San Jorge Gulf (MARES). Dans ce contexte, le projet a pour objectif d’étudier la variation spatiale et temporelle de la production et de la respiration des communautés planctoniques du golfe de San Jorge afin de caractériser l’état physiologique de ces communautés. L’échantillonnage et les mesures in situ de la production primaire et de la respiration de la communauté planctonique se dérouleront durant le mois de février 2014 à bord du navire de recherche océanographique Coriolis II. Sur une grille de 20 stations et sur une station fixe avec échantillonnages durant 48 h, nous allons mesurer la production et la respiration de la communauté planctonique naturelle à l’aide d’un incubateur simulant les conditions de lumière et de température dans la colonne d’eau. Nos résultats fourniront des paramètres de base pour la construction de modèles métaboliques et éco-systémiques qui pourraient servir à évaluer les impacts à court et à long terme de l’exploitation des hydrocarbures sur les écosystèmes marins côtiers.

Le but de cette étude est d’expliquer la répartition d’une espèce cryptique d’un copépode dominant (Eurytemora affinis) dans la zone de transition de l’estuaire (ZTE) du Saint-Laurent. Sur les six clades existants, deux clades (atlantique (A) et nord-atlantique (NA)) se retrouvent dans la ZTE. Ces deux clades présentent une répartition géographique différente. Le clade A domine dans les eaux inférieures à 0.5 PSU, alors que le clade NA domine dans les eaux entre 0.5 et 20 PSU. Cependant, des études ont montré que la salinité n’est pas le seul facteur responsable de cette répartition. Les performances de chacun des deux clades, ainsi que leurs types d’alimentations influent sur leurs répartitions. Pour vérifier cette hypothèse, une expérience in situ de transplantations réciproque a été réalisée avec un design expérimental en jardins communs.

Nous présenterons ici les résultats issus de l’utilisation combinée de plusieurs indices physiologiques (lipides totaux, acides gras et ratio ARN/ADN). Ces derniers, permettent de mieux comprendre la place importante de ces deux clades dans le réseau trophique de la ZTE, ceux qui représente les informations importantes du statuquo d’une des plus importantes espèces de la production secondaire de la ZTE du St-Laurent. Par ailleurs, cette étude s’intègre dans le programme de recherche sur la dynamique spatiale et trophique du zooplancton en relation avec l’évolution des conditions climatiques dans le St-Laurent.



L’écoconception en design de produits est une approche visant à considérer les contraintes environnementales dans la conception au même titre que d’autres contraintes (usagers, budget, etc.). Traditionnellement, les designers utilisent cette approche à travers des stratégies qui jouent sur les caractéristiques matérielles des objets s’attardant souvent qu’aux impacts environnementaux de leur fabrication. Toutefois, trop d’objets sont jetés alors qu’ils sont encore fonctionnels ou réparables, rendant peu avantageux de les concevoir durables physiquement si les usagers n’ont pas l’intention de les conserver (Chapman, 2010). Le design émotionnel durable (DED) est une théorie proposée par Chapman (2005) et reprise par Haines-Gadd (2018) qui cherche à prolonger la durée de vie des objets en favorisant un lien affectif avec l’usager. Les stratégies proposées par le DED demeurent peu testées dans la pratique. Ce projet de recherche autoethnographique vise donc à les tester lors d’un exercice de conception d’un objet fait par le designer-chercheur, puis dans un projet avec des étudiants de 1er cycle en design de produits. L’objectif est de valider les défis rencontrés par le designer-chercheur et les étudiants lors du processus de conception. La finalité de cette recherche est de faire des recommandations qui faciliteront l’enseignement de l’utilisation du DED dans le processus de design et permettront ainsi d’améliorer les pratiques d’écoconception des designers de produits.

Nous vivons déjà à une époque ou les effets des changements climatiques se font sentir à travers la planète, des froideurs de l’Arctique jusqu’aux chaleurs des tropiques. En ce sens, les scientifiques prévoient que d’ici 2050, les changements climatiques bouleverseront encore davantage l’environnement, faune et flore confondues, ce qui aura de grandes répercussions sur le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui, et par conséquent, également sur les humains, ainsi que sur leur santé physique et mentale (IPCC, 2007 ; OMS, 2018). Cette réalité nous amène à poser les questions suivantes : Quels mécanismes peuvent entrer en jeu pour faire en sorte que des personnes puissent nier cette réalité? Et que feriez-vous et comment vous sentiriez-vous si votre environnement quotidien, celui dans lequel vous avez grandi et vécu, se transformait au gré des changements climatiques à venir? Avec cette présentation, nous souhaitons adresser ces enjeux et problématiques liés aux changements climatiques sous un angle psychologique, à l’aide de concepts issus des approches plus existentielles. Dans un premier temps, nous aborderons ce qui peut pousser les individus à nier l’existence des changements climatiques encore de nos jours et à demeurer dans l’inaction. En second lieu, nous traiterons de la perte d’une partie de l’identité qui peut résulter des transformations environnementales à l’œuvre, ainsi que de l’anxiété et de la dépression pouvant être vécues suite à cela.

Les plantules qui se développent dans un contenant requièrent des conditions environnementales spécifiques, particulièrement au niveau des racines. Les contenants biodégradables souples ont fait leurs preuves mais la biodégradabilité de structures solides et dures demeure plutôt méconnue. L’objectif de cette étude est de développer un contenant à ciment solide biodégradable dans le sol. Basé sur une étude pilote, nous avons sélectionné 80 combinaisons de liants (colle à base de fécule de patates, farine de riz, farine de blé et un mélange de gélatine, glycérine et de vinaigre blanc (GGV)), de substrats (copeaux de bois, maïs, chanvre, chaux dolomitique, marc de café, son d’avoine) et de pigments (alimentaires et minéraux). Chaque composante de ciment avait été façonnée en forme de contenant de différentes épaisseurs, compressée manuellement. Plusieurs paramètres dont le temps de séchage, le poids et l’efficacité de coloration du pigment des réceptacles ont été comparés. Les résultats préliminaires révèlent que le liant GGV sèche 2 fois plus vite que les autres. Après séchage, pour un volume initial similaire, le marc de café est environ 2 fois plus léger que la chaux. Indépendamment des combinaisons de ciments, les colorants d‘origines alimentaires sont moins efficaces que ceux d’origine minérale. Basés sur nos résultats, les 8 ciments les plus prometteurs ont été enterrés pendant 4 mois afin d’évaluer le niveau de biodégradabilité dans le sol. Les résultats sont à venir.

L’aménagement écosystémique (AE) est un concept qui a suscité beaucoup d'intérêt en gestion forestière au cours des 20 dernières années. Sa mise en œuvre n’est plus qu’expérimentale, car plusieurs états et provinces ont créé des lignes directrices pour orienter concrètement sa mise en œuvre. Le but de cette recherche est de comparer de quelle manière la rétention forestière est réalisée dans 4 régions nord-américaines qui adhèrent à l’AE. Les régions choisies couvrent un gradient géographique de l'ouest à l'est et un gradient de temps depuis la mise en œuvre. À des fins de comparaison, huit éléments de rétention d’importance écologique ont été choisis (débris ligneux, chicots, arbres vivants, bandes riveraines, corridors,  vieilles forêts, massif et aires protégées).

Globalement, les régions proposent des stratégies intéressantes pour répondre aux besoins en rétention forestière. Toutefois, certains aspects restent mal définis tels que le manque d’emphase sur la temporalité de la rétention, l’insuffisance de mesures pour assurer la connectivité du territoire, le peu d'intégration entre les échelles spatiales et finalement l'absence de justification écologique du choix des échelles.



L’intégrité des marais salés repose sur le maintien de l’équilibre entre l’érosion et la déposition des sédiments. Selon les modèles, les changements globaux entraineront une augmentation de l’activité cyclonique et une diminution de la période d’englacement des littoraux. Ces changements sont susceptibles d’accélérer l’érosion des marais salés. Ces écosystèmes linéaires, dont la portion amont est souvent tronquée par des routes ou des digues, représentent un habitat essentiel pour deux espèces d’oiseaux de rivage au cours de la migration automnale. Ces espèces, le bécasseau minuscule et le bécasseau à poitrine cendrée, sont alors en effet presqu’essentiellement observées dans cet habitat sur la rive sud de l’estuaire. Afin d’identifier les caractéristiques des habitats côtiers associées à la présence de ces espèces sur la portion de la rive sud du St-Laurent dominée par les marais salés, des inventaires ont été réalisés dans 26 sites répartis à tous les 5 km de St-Roch-des-Aulnaies à St-Simon-sur-Mer.  Au cours des deux années de l’étude, la présence de ces espèces augmentait avec la largeur totale des marais salés. Ce lien était encore plus marqué lorsque seule la largeur du haut marais était considérée. Si les changements globaux entraînent une diminution de la largeur de ces écosystèmes au-delà d’un seuil critique, le maintien de populations migratrices de bécasseaux minuscules et de bécasseaux à poitrine cendrée sur la rive sud du Saint-Laurent pourrait être compromis.

Les marécages jouent un rôle déterminant dans le contrôle des inondations, de la qualité de l’eau, de l’érosion des berges et pour la biodiversité. Malgré l’importance de leurs services écologiques pour la société, les marécages du sud du Québec sont en déclin et restent très peu documentés. Le but de cette étude est de cerner certains paramètres de l’environnement déterminant l’établissement des communautés végétales des marécages. Au total, 28 sites riverains et 28 sites isolés ont été visités dans les bassins versants Bécancour et Yamaska. Des relevés de la structure verticale de la végétation,  des caractéristiques physiques et chimiques du milieu et des perturbations ont été effectués dans 213 placettes. Une analyse en composante principale de la fréquence et de l’abondance des espèces dans les placettes montre que la composition de la végétation se divise en deux groupes distincts, soit une végétation de marécages riverains et de marécages isolés. Aussi, les couverts moyens des strates Bryophyte, Herbacée, Graminoïde, Ptéridophyte et Éricacée diffèrent significativement entre les deux types de marécages. De plus, le diamètre moyen des arbres est plus grand pour les marécages riverains, surtout dans les Basses-Terres du Saint-Laurent. L’ensemble des résultats de cette maîtrise nous apporteront une meilleure compréhension de la biodiversité soutenue par les marécages et serviront à la mise en place de plans de conservation dans un contexte de changements climatiques.

Bien que les activités portuaires contribuent à la toxicité des sédiments aquatiques, peu d’études s’intéressent à la toxicité des sédiments des petits ports saisonniers, pourtant nombreux en Atlantique. La toxicité aiguë des sédiments de la baie de Shippagan et de son port a été évaluée pendant l’été 2014 à l’aide de bioessais sur des amphipodes selon une méthode de référence d’Environnement Canada. Étant donné la présence de contaminants dans les sédiments du port de Shippagan (dibenzo(a,h)anthracène, fluoranthène, etc.) à des concentrations supérieures au niveau d’effet probable du CCME, nous nous attendions à ce que la toxicité soit maximale au port et décroisse en fonction de la distance (0 à 1670 m). Contrairement à notre attente, le pourcentage moyen de mortalité observé au port (8%) et aux autres sites (7 à 11%) n’était pas significativement différent de celui du site témoin (3%, F5,24=1,33, p=0,29). Les tendances indiquent même que la mortalité serait plus élevée de part et d’autre du port, où sont déversés les égouts pluviaux ou les effluents de l’usine de traitement des eaux usées. Les résultats suggèrent également que la présence d’un chenal pourrait agir comme barrière à la dispersion de la toxicité entre deux rives opposées. D’autres études seront nécessaires pour vérifier si la toxicité des sédiments portuaires varie selon la profondeur et donc selon l’ancienneté de la contamination.

Le benzène est classé comme cancérogène pour l'homme par le Centre international de Recherche sur le Cancer. Historiquement, des concentrations élevées de benzène ont été mesurées dans l’est de la ville de Montréal, près des industries chimiques et pétrochimiques. La station de surveillance de la qualité de l'air localisée en aval de ce secteur a mesuré les concentrations les plus élevées de benzène au Canada pendant plusieurs années.

 Depuis 1989, le réseau de surveillance de la qualité de l’air utilise la méthode TO-14 de l’EPA afin de mesurer les BTEX prélevé à cette station. Cette technique implique l’échantillonnage de l’air ambiant pendant 24 heures consécutives, une fois, à tous les 6 jours. Les échantillons sont ensuite analysés par chromatographie en phase gazeuse (CG) couplée à la spectrométrie de masse. Cette procédure entraîne des délais de plusieurs mois entre la prise d’un échantillon et l’obtention des  résultats.

 En 2009, un CG avec détecteur à ionisation de flamme, AirmoBTX1000 de Chromatotec, a été installé à cette station d’échantillonnage. Cet appareil fonctionne en continu et le temps de résolution de 15 min offre de nouvelles perspectives pour suivre l'évolution en temps réel des BTEX dans l'est de Montréal. Cela permet aussi une intervention rapide de l’équipe du contrôle des rejets industriels lorsque des concentrations élevées de BTEX sont identifiées par l’appareil. Les deux méthodes et leurs résultats seront présentés lors de cette communication.

Les erreurs systématiques d’une évaluation statistique dans les simulations des modèles climatiques introduisent des biais dans les simulations d’impact ultérieures. Par conséquent, des méthodes de correction de biais sont utilisées de manière opérationnelle pour post-traiter les projections climatiques régionales. Cependant, de nombreux problèmes ont été identifiés, et certains chercheurs remettent en question le fondement même de l’approche. Plusieurs exemples (Maraun et al. 2017, etc.) montrent la capacité limitée de la correction du biais à corriger et à réduire la variabilité, et démontrent que la correction du biais peut provoquer des signaux de changements climatiques invraisemblables. La correction du biais ne peut pas surmonter les erreurs majeures du modèle, et une application naïve peut entraîner des décisions d’adaptation inadéquates. Dans notre étude, nous allons démontrer que la combinaison de plusieurs méthodes de correction de biais et l’adoption d’une approche multivariée impliquant des variables corrélées entre eux pourraient fournir des modèles régionaux plus performants. Nous concluons avec une comparaison entre des modèles soumis à un post-traitement incluant une seule méthode de correction de biais et des modèles soumis à un post-traitement incluant la combinaison des méthodes de correction de biais considérés plus performants par la littérature.

La glace de mer influence fortement la dynamique des producteurs primaires en Arctique. Avec l’avancée du printemps, la fonte de la neige résulte en la formation de mares de fonte qui peuvent être colonisées par des algues unicellulaires. Par la suite, la fonte graduelle de la glace stabilise la colonne d’eau et augmente son éclairement, menant au développement de floraisons phytoplanctoniques sous ou à la lisière de la glace. Dû au réchauffement climatique, ces phénomènes se produisent plus tôt dans la saison et sur une plus grande échelle spatiale. Afin de mieux quantifier ces effets, la production primaire et la chlorophylle a (chl a) fractionnées (0,7-5 µm et >5 µm) ont été mesurées dans les mares de fonte et dans la région de la marge de glace du détroit de Lancaster (Arctique canadien) du 17 au 23 juillet 2014. Bien que les concentrations de chl a dans les mares de fonte soient faibles (<0,5 mg m-3), les petites cellules (0,7-5 µm) qui dominent la biomasse sont responsables d’une production primaire non négligeable, variant de 2 à 25 mgC m-3d-1. Dans la région de la marge de glace, une floraison phytoplanctonique dominée par les grosses cellules (>5 µm), tant pour la chl a (24 à 51 mg m-2) que pour la production primaire (94 à 1289 mgC m-2d-1), a été observée sous la banquise. Ces nouvelles mesures démontrent l’importance grandissante des mares de fonte et des floraisons sous la glace comme source de carbone pour l’écosystème arctique au début de l’été.



L’amélioration des procédés de traitement des eaux est un défi majeur afin de mieux protéger l’environnement et la santé humaine. Les potentiels des matériaux naturels comme les argiles à absorber les contaminants peuvent être utilisés pour améliorer le traitement des eaux usées ou des lixiviats. Les argiles sensibles (AS) de la Mer Champlain proviennent de l’érosion glaciaire des roches. Les AS peuvent échanger rapidement les cations de leurs structures avec les métaux dissous dans les eaux. Peu d’informations sont disponibles sur les capacités des AS à interagir et séquestrer des polluants ayant des propriétés variées. Cette recherche porte sur l’étude de la sorption et de la séquestration de contaminants tels que de métaux lourds (Cadmium et Cuivre), d’un perturbateur endocrinien (17β-estradiol), d’hydrocarbures aromatiques dimethylés (C2-anthracène, C2-phenanthrene), et d’un retardateur de flamme émergent (pentabromoethylbenzene) sur des AS. L’étude s’intéresse aussi à des paramètres physico-chimiques (ex.température , salinité) sur les capacités de sorption et désorption des AS. Nos résultats montrent que les AS absorbent rapidement plus de 90 % du Cu et Cd en solution. La constante de sorption (Kd) suggère une forte affinité des AS pour ces métaux. Les résultats des isothermes de sorption-désorption indiquent que la capacité des AS de piéger le Cd et le Cu est plus importante que celle de la montmorillonite, l’argile de référence.

Mots-clés :Argile contaminant sorption

Cette nouvelle technique permet de réaliser des analyses morphométriques et taxonomiques des dinoflagellés, et a l’avantaged’être plus simple et rapide que les techniques actuelles.

Nous présentons une nouvelle technique utilisant une solution de nitrate d’argent (AgNO2) afin d’augmenter la radio-opacité de spécimens de microalgues marines destinés à l’analyse par micro-tomodensitométrie. En effet, la faible radio-opacité des microalgues (dinoflagellés) requiert l’utilisation de teintures ou revêtements radio-opaques pour les rendre visibles aux rayons x.

La préparation des échantillons, réalisée à la noirceur pour éviter la précipitation de l’argent, consiste en : a) tamisage humide à 20 μm; b) immersion des spécimens dans une solution d’AgNO2; c) rinçage à l’eau distillée; d) séchage à l’air; e) transfert des spécimens sur support radiotransparent.

L’analyse subséquente des spécimens par micro-tomodensitométrie indique que l’AgNO2 permet l’observation des dinoflagellés car il se lie au contenu et à la paroi cellulaire et augmente la radio-opacité des spécimens.

Cette technique présente des avantages importants par rapport à d’autres (recouvrement des spécimens d’un alliage or/palladium par pulvérisation cathodique ou teintures à base d’iode ou de zinc). En effet, la pulvérisation cathodique ne permet que d’augmenter la radiopacité des composantes externes des spécimens, alors que les teintures ne font qu’augmenter la radio-opacité du contenu cellulaire.

La qualité de l’eau des estuaires dépend en partie des caractéristiques physiographiques et humaines du territoire qui les alimentent. Dans les régions très humanisées (agriculture et élevages intensifs, forte densité de population), les estuaires peuvent être dégradés jusqu’à un stade avancé d’eutrophisation. Deux obstacles se posent devant une gestion préventive des bassins versants : on ne connaît pas le seuil de perturbation du territoire au-delà duquel la qualité de l’eau commence à se dégrader ; on ne connaît pas l’importance relative des facteurs territoriaux gérables (superficies agricoles, urbaines…) et non gérables (pente du bassin versant, densité de drainage…) influençant la qualité de l’eau. Pour quatre bassins versants du nord-est du Nouveau-Brunswick, nous avons déterminé les caractéristiques gérables et non gérables ainsi que caractérisé la qualité chimique de leurs eaux à deux stations (amont, aval), et deux saisons (printesmps, été) pendant deux années (2010, 2011). Aux niveaux examinés de perturbation (1-14% terres agricoles, 0,1-2,0 unités de gros bétail/km2…), la concentration d’ammonium était positivement reliée à la densité de bétail. Toutefois, dans l’ensemble, la qualité de l’eau était plus associée aux facteurs naturels, non gérables du territoire qu’aux facteurs gérables. La sensibilité d’un bassin versant sera par la suite modélisée en fonction de son degré de perturbation anthropique et de ses caractéristiques naturelles.

Le biofouling ou biosalissure correspond à la colonisation biologique naturelle et progressive des surfaces immergées en milieu aquatique. Ce phénomène se produit dès l'immersion selon une séquence comportant la mise en place d'un film conditionneur consistant en l’adsorption de molécules organiques. Afin de lutter contre ce phénomène, des peintures antifouling et écologiques ont été développées dans le cadre de ce projet.

L'objectif général de ce projet de recherche est d’étudier la cinétique de formation, le processus d’adsorption du film conditionneur sur des trois revêtements antifouling sans biocide en utilisant trois molécules comme modèle. Il s’agit d’une matière organique naturelle, d’un acide gras, l’acide caproïque et d’une protéine, le sérum bovin albumine. L’étude des isothermes de sorption pour différentes concentrations de substances modèles sera également réalisée. Nous évaluerons aussi l’impact de la salinité et de la température sur la formation du film conditionneur (FC). Les résultats préliminaires suggèrent que les capacités d’adsorption (Qs) des revêtements pour les acides gras sont faibles avec des valeurs de Qs comprise entre 13,88 µg/cm2 et 18,92 µg/cm2 comparativement au PVC. De la cinétique de formation du FC de cet acide est rapide et atteint une phase de pseudoéquilibre au bout de 1 heure 40 minutes.

Une nouvelle méthode a été développée qui permet d’estimer l’empreinte carbone d’individus relative à leur emploi ou à leurs études. Cette méthode prend en compte quatre facteurs : le chauffage, le transport, l’électricité et l’utilisation du papier. La méthode peut être utilisée par les individus et leur établissement afin de comprendre leur impact environnemental et le réduire afin de lutter contre les changements climatiques. La méthode obtient ses données à partir d’un sondage auprès des individus eux-mêmes et de statistiques d’utilisation de ressources, et a été conçue pour la facilité d’implantation afin de servir d’outil pouvant être déployé dans un établissement à un coût minimal, pour permettre le recueil rapide et efficace des données environnementales.

Après une évaluation du sondage en petit groupe, la méthode a été testée dans une institution collégiale de la ville de Montréal où elle a démontré sa facilité de déploiement. Lors de cet essai, une empreinte moyenne de 816 kg de dioxyde de carbone par étudiant a été mesurée, uniquement pour les déplacements et activités reliées directement à leur éducation. L’empreinte a été évaluée par facteur, et le chauffage a contribué à 54,5% de l’empreinte, le transport: 39,6%, le papier: 5,6% et l’électricité: 0,2%. Un deuxième test du modèle dans le même établissement est en cours et servira de base de comparaison. 

Le biochar est un matériau poreux à haute teneur en carbone, obtenu par la transformation thermique contrôlée, de matières organiques résiduelles en bioénergie. Plusieurs études rapportent que l’application de biochar produit en laboratoire ou de façon artisanale permet d’améliorer la fertilité et la productivité des sols acides et lessivés, caractéristiques des climats tropicaux. Les résultats varient par contre en fonction du choix de matière première, des conditions de production et du type de sol dans lequel il est incorporé. Il est donc difficile de prédire si l’utilisation de biochar produit à grande échelle à partir de biomasse disponible localement pourrait avoir un impact significatif sur les sols agricoles tempérés. L’objectif de cette étude est de mesurer l’effet de l’utilisation en champ de biochars de résidus ligneux sur les propriétés physicochimiques d’un limon sablonneux et sur le rendement de la pomme de terre cultivée dans un climat tempéré. Pour ce faire cinq traitements consistant d’un témoin et de combinaisons factorielles de types de biochars (bois dur et bois résineux) et de taux d’application (10t ha-1, 20t ha-1) furent établis à l’automne 2015 dans 25 parcelles expérimentales à Fredericton,  NB. Les résultats des analyses de sols, de tissus végétaux, et des rendements obtenus  à  l’été 2016 seront présentés. Le potentiel que constitue le biochar pour supporter une production durable de pomme de terre dans les provinces de l’est du Canada sera discuté.

L’objectif de cet essai est d’évaluer l'efficacité de la phytoremédiation d’un sol contaminé par des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans le contexte climatique québécois. En 2010, des échantillons de sols pollués ont été mélangés pour former un sol composite puis étendus sur une cellule de confinement sécuritaire. La végétation utilisée comprend : T1 = 91% de graminées et 9% de légumineuses et T2 = 40% de graminées et 60% de légumineuses. Les plantes utilisées en 2011 sont : fétuque rouge traçante, fétuque élevée, agropyre, ray-grass, fléole des près, lotier corniculé et trèfle blanc.  Les traitements ont été répétés 3 fois sous forme de blocs aléatoires. Douze parcelles de sols ont reçu 1 kg d’un engrais minéral N-P-K (28-4-8) et 15 cm de fumier de cheval. Les plantes ont été inoculées avec Glomus intraradices. Les résultats indiquent quel’exposition prolongée à l’air du sol sur la cellule de confinement diminue la phytotoxicité et permet la croissance et le développement des plantes. En général, la somme des concentrations de 25 HAP dans les parcelles de sol cultivées avec T1 et T2 est inférieure à celle des parcelles de sol sans végétation.Les échantillons de sols prélevés sur20-40 cm renferment une teneur en HAP totaux supérieure à celle des échantillons de la couche de surface.Cette étude suggère la possibilité d'utiliser des plantes pour réhabiliter des sols contaminés par des HAP.

La gestion efficace et durable des ressources naturelles requiert de plus en plus la compréhension de systèmes naturels et socioéconomiques complexes, et au présent, et dans le contexte des changements climatiques. Tandis qu’un grand nombre de modèles biophysiques ont été développés pour représenter les processus environnementaux tels que l’hydrologie et la croissance des cultures, ceux-ci sont généralement compliqués et, pour autant, difficile d’accès pour les parties prenantes chargées de gérer ces ressources environnementales. Les modèles des dynamiques des systèmes (DS), en revanche, sont très bien adaptés pour la modélisation socioéconomique participative avec les parties prenantes mais demeurent inadéquats pour représenter les composantes environnementales des systèmes naturels. Dans le cadre de cette recherche, nous présentons un outil informatique à source ouverte, Tinamït, conçu pour coupler, de manière transparente, flexible et reproductible, les modèles DS avec ceux biophysiques. En appliquant un tel modèle couplé au problème géospatial de la salinité des sols au Pakistan, nous démontrons que les programmes actuels produisent des gains économiques pour les fermiers au court terme aux dépens de la qualité des sols et des revenus agricoles au moyen terme et proposons des stratégies de gestion intégrées plus efficaces sous une gamme de scénarios de changements climatiques.

La majorité des études portant sur l'historique des inondations d'une rivière proviennent des plaines sèches du Sud-ouest américain. Très peu de recherches ont été entreprises dans les régions tempérées. Cette recherche présente l'historique des inondations de la rivière Désert au sud-ouest du Québec. Cette recherche comporte deux objectifs principaux; (a) la reconstitution des anciennes inondations de la rivière du Désert à partir de carottes sédimentaires prélevé d'un méandre abandonné (lac Oxbow) le long de la rivière Désert et (b) la reconstitution des conditions climatiques lors des inondations passées. Les résultats démontrent une relation étroite entre les conditions climatiques passées et la séquence sédimentaire du méandre abandonné. Ce type d'étude servira à mieux comprendre la dynamique de cette rivière et de mieux prédire les inondations futures sous le changement climatique récent.



Les municipalités sont amenées à mettre en place un programme de gestion intégrée des matières résiduelles (MatRés) qui vise leur collecte et leur transport afin de favoriser leur valorisation et ainsi participer à la préservation des ressources naturelles. Dès lors, la performance environnementale du processus de récupération repose sur la disposition spatiale des centres de tri au sein d’un territoire.

L’approche bio-inspirée pour la collecte et le transport des MatRés s’appuie sur les principes des colonies de fourmis. Le modèle développé a été appliqué à une étude de cas (territoire de la ville de Montréal) en qui se base sur les données ouvertes (réseau routier, unités foncières, bilans des MatRés). Les résultats de ce modèle ont permis de déterminer le potentiel et les limites associés à la décentralisation territoriale des centres. Ils ont ainsi montré qu’une décentralisation peut amener à des réductions d’émissions ainsi que des coûts (opération et maintenance) qui compensent les pertes d’économie d’échelle. La perspective de développement du modèle s’inscrit dans la prise en compte des utilisateurs des matières premières secondaires (principe d’économie circulaire).

L’utilisation du béton projeté dans le domaine des réparations d'ouvrages urbains et souterrains a pratiquement explosé au cours des dernières années. Dans ce domaine la poursuite du développement des connaissances est grandement conditionnée par la maîtrise du processus de mise en place du matériau en terme de réduction du rebond et d’amélioration des propriétés en place. Dans ce contexte, une approche novatrice reposant sur une caractérisation approfondie des phénomènes de  mise en place du béton projeté à l’échelle du jet est présentée. Utilisant entre autres un système d’imagerie haute vitesse, l’étude caractérise pour la première fois le jet de particules à la sortie de la lance.  L’influence du type de lance utilisée sur le champ de vitesse du matériau dans le jet est ainsi mise en évidence. ??Dans la continuité, l’impact du jet de béton sur un substrat frais est également analysé et la structure interne du matériau en place décrite par le biais d'une technique d'analyse d'image. La description et l'analyse des mécanismes contrôlant la mise en place du matériau lors de l’impact sont ainsi mis en relief et discutés pour la première fois. Enfin à la lumière de ces travaux, une discussion autour du rôle que joue le type d’équipement et de procédé (voie humide/voie sèche) utilisés sur la qualité finale de la mise en place du béton projeté peut être engagée. ?

L’un des facteurs les plus influents sur la stabilité des camions citernes reste le ballottement du liquide dans le réservoir. Généralement, les méthodes utilisées pour étudier ce phénomène s’avèrent complexes, délicates et coûteuses. Ceci a motivé certains chercheurs à concevoir des méthodes relativement plus simples. L’idée consiste à remplacer les oscillations du liquide par les vibrations de systèmes mécaniques tels que les systèmes masses-ressorts ou les pendules. Cependant, ces modèles ne représentent pas convenablement ce phénomène et ne sont efficaces que dans le cas 2D. Dans le cadre de ce projet, nous avons élaboré un nouveau modèle qui représente le mouvement du liquide en 3 dimensions dans une citerne pour véhicules routiers. Son but est d’évaluer les déplacements et les forces de pression appliquées sur les parois de la citerne. Le liquide est réparti en plusieurs masses suivant chaque axe. Chaque masse est représentée par son centre de masse. L’ensemble de ces points constitue les nœuds du maillage. Ces nœuds sont liés par des arêtes flexibles comportant un ressort et un amortisseur parallèles. Dans le cadre de ce travail, nous présenterons quelques résultats obtenus par ce nouveau modèle. Nous comparerons les déplacements du liquide et les forces de pression engendrées dépendamment de la force externe appliquée, du taux de remplissage et de la forme de la citerne. Finalement, nous validerons ces résultats en les comparant avec des études antérieures.

La dégradation des infrastructures routières en béton armé est un sujet préoccupant pour les organismes de gestion des ouvrages. La croissance des charges et du trafic routier combinée à l’exposition d’agents agressifs a mené à un vieillissement accéléré de certaines structures. Ainsi, l’effondrement du viaduc de la Concorde en 2006 à Laval (Québec), constitué en partie de dalles épaisses sans armatures de cisaillement, a mis en évidence la nécessité de mettre en place et de développer des techniques de renforcement en cisaillement adaptées à ce type de structure. L'objectif du projet de recherche est donc de prédire le comportement et le gain de résistance apporté par différentes méthodes de renforcements en cisaillement ainsi que de déterminer une méthode de calcul pouvant être utilisée par les ingénieurs. Le renforcement étudié consiste à introduire dans des ouvertures préalablement forées des barres d’armatures verticales et de les ancrer selon différentes méthodes. Les premiers résultats expérimentaux montrent que le renforcement d’une dalle peut accroître jusqu’à 110% sa résistance en cisaillement. L’outil d’analyse par éléments finis Vector2 permet d’étudier les principaux paramètres influençant le comportement des dalles. Les premiers résultats expérimentaux ainsi que les modèles numériques y étant liés seront présentés.