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Dans les projets de construction des bâtiments, une gestion inefficace des ressources, sans tenir compte de l'emplacement de travail, peut entraîner des échéanciers non validés. Les ressources ne peuvent pas être utilisées, même si elles sont disponibles, au-delà de la capacité du site, afin de prévenir la congestion des zones de travail qui pourrait nuire à la circulation des personnes et des matériaux et réduire la productivité. Les méthodes de planification traditionnelles mettent l'accent sur les tâches et les contraintes, négligeant souvent la gestion des espaces, la circulation et l'approvisionnement. L'objectif principal de cette communication est de présenter la planification spatio-temporelle comme un modèle d'ordonnancement permettant de simuler simultanément la planification des activités, des ressources et des espaces. Cette approche vise à garantir une modélisation linéaire des opérations de construction et à assurer une rotation adéquate de la main-d'œuvre entre les différents espaces. La représentation dynamique du taux d'occupation du chantier assurera une utilisation équilibrée des espaces tout au long du projet.

Le Ministère des Transports du Québec détient des structures en béton de type dalle épaisse coulée en place et plusieurs de ces structures sans armatures de cisaillement présentent des indices d’endommagement associés à la réaction alcalis-silice (RAS) (fissuration, perte de résistance en traction). Ce projet vise à évaluer l’évolution dans le temps de la capacité portante de ces infrastructures lorsqu’affectées par la RAS. Les objectifs de mon projet de maîtrise sont donc d’examiner l’évolution de l’état d’endommagement de sections de dalles épaisses soumises à des essais expérimentaux réalisés en laboratoire. Ainsi, 3 séries de 4 dalles épaisses seront confectionnés et conditionnées jusqu’à l’atteinte de différents niveaux d’expansion (entre 0,07 et 0,25%). Les dalles seront alors soumises à des essais de cisaillements (autre étudiant à la maîtrise) et un programme d’échantillonnage (carottage). La caractérisation de l’endommagement sera réalisée à l’aide des essais suivants : résistance à la compression, résistance en traction, Stiffness Damage Test et Damage Rating Index, et ce avant et après les essais structuraux (cisaillement). Ces travaux permettront d’obtenir une image complète de l’état des poutres et, éventuellement, de faire le lien entre l’endommagement physique/mécanique d’un élément armé et son comportement structural.

Dans l’industrie aéronautique, des pièces nécessitant des tolérances serrées et des caractéristiques mécaniques très élevées sont souvent produites par le procédé de forgeage. Cette méthode de mise en forme permet une utilisation optimale de la matière et produit des pièces de qualité à un coût raisonnable. Grâce aux techniques de la CAE, il est maintenant plus facile de prédire les profils d’écoulement, l’apparition des défauts et l’usure des matrices de forgeage. Cependant, les modèles utilisés dans l’industrie sont simplistes et ne permettent pas de déterminer les propriétés précises de la pièce forgée. Les concepteurs doivent donc être conservateurs, ce qui mène dans plusieurs cas au surdimensionnement des pièces.

Pour simuler le procédé de forgeage, il existe la méthode classique des éléments finis et la méthode particulaire SPH. La méthode des éléments finis (MEF) est la méthode la plus populaire dans la recherche et l’industrie des simulations numériques. Cependant elle présente des limitations en cas de maillages très déformés. Une approche d’analyse sans maillage basée sur la méthode SPH, plus récente, offre une grande aptitude à suivre les très grandes déformations de surface de la pièce, à  intégrer l’histoire du matériau dans chaque particule et à interagir avec des matrices à géométrie complexe et donne des résultats plus proches de la physique. Ces deux techniques ont été comparées pour un exemple type de forgeage et les résultats sont présentés.

Dans un environnement économique hautement concurrentiel, les concepts de customisation et de personnalisation de masse traduisent la volonté des organisations à répondre au mieux aux attentes de clients. Cela conduit à une complexité accrue dans la conception des produits et les systèmes manufacturiers qui engendre des coûts. Dans l’optique de réduire ces coûts de complexité, les entreprises recherchent des modèles d’analyse capable d'identifier les zones où cette complexité apparaît le plus.

La complexité du poste de travail intègre les aspects physiques et fonctionnels des tâches à accomplir, y compris le facteur humain. Les méthodes populaires de la dynamique non linéaire et la théorie de l’information s’intéressent essentiellement à la structure du produit ou du procédé manufacturier. Cependant, des approches de l’ergonomie des facteurs humains vont rechercher la perception de l’opérateur au moyen des questionnaires structurés. Les mesures quantitatives proposent généralement des métriques qui ciblent un aspect spécifique de la complexité par le dénombrement des modules ou pièces au sein des familles de produits, des interfaces utilisées, du nombre d’opérations. Ainsi, ce projet vise à développer un indicateur de complexité qui conjugue divers aspects de complexité afin d’aider les organisations à la prise de décision. 

La réaction alcalis-granulats (RAG) fait partie des principaux processus
affectant la durabilité des infrastructures en béton à travers le monde.
Aujourd'hui, la majorité des experts s’entendent pour dire qu'il y a assez
d'approches existantes qui permettent de contrôler efficacement les risques de
RAG dans de nouveaux ouvrages. Toutefois, l n’y a présentement pas de consensus
quant aux méthodes permettant de traiter efficacement un élément structural de
béton affecté. Pour cette raison, de nombreux ingénieurs/chercheurs tentent
actuellement de développer des outils permettant de déterminer l’état actuel et
le potentiel d’expansion/ détérioration future de ces bétons. Dans ce contexte,
Bérubé et coll. (2005) ont développé un outil global de gestion de structures
affectées par la RAG basé sur une série d’essais de laboratoire (surtout le
Stiffness Damage Test (SDT) et le Damage Rating Index (DRI)). Quoique
prometteurs, ces essais possèdent encore plusieurs paramètres dont l’impact
n’est pas encore bien compris, ce qui réduit l’applicabilité de l’outil en
question à une vaste gamme de bétons (e.g. différentes formulations, variétés
de granulats, etc.). Ce projet présente une évaluation critique des différents
paramètres des deux principaux essais proposés par Bérubé et coll. (2005). Les
résultats montrent que les deux essais possèdent du potentiel pour bien caractériser
l’endommagement des bétons atteints de RAG.

Introduction: Les substituts utilisés lors des remplacements de valves aortiques sont habituellement des valves mécaniques ou biosynthétiques qui ne peuvent se remodeler en fonction de leur environnement. Une nouvelle valve, créée par génie tissulaire, qui reproduirait les propriétés des valves natives et qui pourrait se régénérer permettrait de diminuer les complications associées aux substituts actuellement utilisés.

Approche utilisée: Des fibroblastes dermiques ont été cultivés dans un milieu de culture enrichi en acide ascorbique afin de créer des feuillets cellulaires pouvant être manipulés. Les feuillets ont ensuite été empilés en suivant la technique d’auto-assemblage développée par le LOEX. Les feuillets fusionnés ont été réorganisés en une structure tridimensionnelle à l’aide d’un gabarit conçu sur mesure.

Résultats: La structure tridimensionnelle de la valve reconstruite est similaire à celle d’une valve native. On y distingue la forme caractéristique des trois feuillets qui forment la valve aortique. L’analyse histologique confirme la fusion des feuillets, présente une matrice extracellulaire dense et une répartition de cellules uniforme. Le second prototype obtenu présente plusieurs améliorations par rapport à sa version précédente.

Conclusion: Il a été possible de reproduire une structure tridimensionnelle complexe similaire à celle d’une valve aortique à l’aide d’un matériau plan. La nouvelle technique de construction par auto-assemblage semble donc prometteuse.

Grâce à leur fiabilité et précision, les bras robotiques sont devenus des outils essentiels dans un large éventail d'industries québécoises. Cependant, ils rencontrent encore des difficultés dans l'exécution de tâches complexes impliquant la manipulation d'objets, telles que l'insertion de pièces dans des assemblages ou le vissage de boulons. Ces opérations exigent une coordination fine et une sensibilité aux forces externes, ce qui est difficile à modéliser avec précision.

Ce projet vise à rendre les bras robotiques encore plus polyvalents en leur permettant d'exécuter des manipulations complexes. Pour ce faire, nous utiliserons le Residual Policy Learning, une méthode d'apprentissage par renforcement où le robot n'apprend pas la tâche de zéro, mais améliore une stratégie existante.

Dans un premier temps, le robot sera entraîné en simulation pour exécuter l'insertion d'une tige. L'apprentissage en simulation permet de minimiser les risques de défaillance avant l'implémentation dans le monde réel. Ensuite, la stratégie apprise sera transférée sur un bras robotique réel. Les résultats préliminaires indiquent que la méthode proposée surpasse, en simulation, les approches traditionnelles. Le bras robotique apprend à effectuer la tâche avec plus de précision et moins de force, réduisant les risques de dommage matériel. 

Cette recherche constitue une avancée vers la réalisation de tâches d'assemblage complexes par des robots, ouvrant la voie à leur plus grande intégration en industrie.

L’Amérique du Nord est confrontée à un problème d’envergure : la détérioration des ouvrages en béton. Elle résulte de divers phénomènes tels que la corrosion des armatures, les effets du gel-dégel et l’alcali-réaction. Ce dernier engendre le gonflement, la fissuration et réduit la durée de vie du béton affecté. Elle conduit également à des problèmes de gestion, d’entretien et de réhabilitation, à la fois d’un point de vue technique et financier. Il est alors nécessaire d’appréhender ce problème, non seulement en optimisant la conception de nouvelles infrastructures en béton, mais aussi en améliorant l’entretien et la sécurité des ouvrages déjà existants. L’objectif de ce projet de maitrise est de faire le point sur l’efficacité des mesures d’atténuation de l’endommagement du béton affecté par l’alcali-réaction, en poursuivant la maintenance de travaux de traitement entrepris sur des structures dégradées canadiennes et américaines, tout en faisant un post mortem sur les traitements apportés sur certains éléments de béton affectés de RAG par le passé. Le schéma en pièce jointe illustre la méthodologie élaborée afin de rencontrer l’objectif global du projet. À l’échéance du travail de recherche, les informations issues de la littérature, les observations de terrain et les résultats obtenus en laboratoire seront compilés et analysés afin d’émettre des recommandations sur les meilleures approches de réfection des structures atteintes par la RAS.

Le Nord-est américain et en particulier le Québec, compte un grand nombre d’infrastructures en béton armé vieillissantes datant des années 50 à 70 dont bon nombre, de type dalles épaisses sans renforcement en cisaillement, se dégrade sous l’action de la réaction alcalis-silice (RAS). Une étude, correspondant à mon projet de maîtrise sous la direction de Josée Bastien et Benoît Fournier, en collaboration avec le Ministère des Transports du Québec (MTQ) a alors été entreprise pour comprendre comment se comportent ses structures afin de mieux maîtriser leur gestion. L’objectif principal du projet est d’apporter un éclairage nouveau sur l’évolution de la capacité portante en cisaillement de dalles épaisses atteintes de RAS et des conséquences sur leur durée de vie et ultimement  d’établir un protocole d’évaluation des structures endommagées par la réaction alcalis-silice et ainsi d’évaluer à sa juste valeur les structures. Pour cela, 3 séries de 4 dalles épaisses (4500 x 610 x 750 mm), sont amenées chacune à un taux d’expansion différent par conditionnement accéléré (100%HR et 40°C). Par la suite des essais seront effectués pour évaluer le comportement structural. Ce projet de par son ampleur et son originalité permettra de conjuguer des données matériaux à l’aspect structural, ce qui manque cruellement à l’heure actuelle pour une meilleure compréhension du comportement de telles structures.

Les préoccupations environnementales et les questions de développement durable sont importantes pour l’industrie aéronautique. De nos jours, un nombre très important d’avions atteignent leur fin-de-vie. Les industriels sont motivés à chercher des solutions pour  réutiliser ou recycler les différentes parties des avions. La considération des aspects du problème de la fin de-cycle de vie des avions représente un défis de taille pour les fabriquant de l’aéronautique. Les solutions appliquées pour la conception de la logistique inverse et les chaines d’approvisionnement vertes pour l’industrie de l’automobile entre autres, devraient être adaptées pour être appliquées à l’industrie de l’aéronautique.

 Dans cette recherche nous développons un modèle pour étudier les différents aspects de la fin- de-vie des avions sur les principaux acteurs et intervenants dans la chaîne de valeur. L’objectif principal est l'identification des principaux acteurs de cette chaîne, les facteurs importants qui affectent les acteurs et les relations qui existent entre eux. Nous présentons un modèle d'analyse des flux : monétaires, matériels et d'informations, entre les différents acteurs intervenant sur le problème qui touche la fin-de-vie des avions et fournit  un outil  d'aide à la décision.

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Dans la région de Trois-Rivières, de nombreuses résidences ont été construites sur une fondation de béton incorporant des granulats riches en sulfure de fer, notamment de la pyrrhotite et de la pyrite. De nombreux échantillons ont été prélevés au sein de fondations montrant différents degrés d’endommagement afin de contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes en cause. Plusieurs types d’essais ont ainsi été effectués sur ces échantillons, tant sur le terrain qu’en laboratoire.

 

Le suivi de l’expansion et du développement de la fissuration de blocs prélevés au sein des fondations résidentielles a permis de démontrer le potentiel résiduel d’endommagement du béton lorsque soumis aux conditions environnementales naturelles. De plus, les résultats préliminaires de travaux effectués en laboratoire suggèrent que le Stiffness Damage Test a le potentiel de quantifier l’état d’endommagement des bétons détériorés fabriqués avec des granulats incorporant des sulfures de fer. Finalement, des analyses chimiques de la teneur en soufre du gros granulat mesurées sur plusieurs échantillons de la même fondation ont permis de montrer la variabilité entre les mesures.

 

Dans la région de Trois-Rivières
(Québec), plus de 1000 propriétaires ont fait face à d’importants problèmes de
durabilité de leurs fondations et dalles de béton. L’endommagement du béton est
tel que les structures affectées doivent dans bien des cas être  remplacées.

Dans tous les
cas de détérioration, la pierre utilisée comme gros granulat est une roche
ignée intrusive riche en sulfures de fer, essentiellement la pyrite et la
pyrrhotite. Les signes d’endommagement 
du béton laissent penser à
un cas de détérioration dû à l'oxydation des sulfures de fer suivie par une
attaque par des sulfates interne.

Face à la problématique abordée, le présent projet vise globalement à 
comprendre les mécanismes responsables de l’endommagement du béton incorporant
des granulats riches en sulfures de fer.

En raison de l'absence de tests et de normes capables de prédire le
comportement de ce type de roche lorsqu'il est utilisé comme granulat, le
développement d’un programme global d'évaluation des granulats à béton face à
la problématique des sulfures de fer (incluant un essai de performance ou
d'expansion) capable de reproduire en laboratoire les mécanismes responsables
de la détérioration du béton, et permettant d'établir si certains granulats
peuvent causer des problèmes, sera réalisé.

Face aux
résultats obtenus lors de ces tests, des recommandations seront produites pour
incorporer une limitation en sulfures dans la norme CSA A23.1/A23.2 et /ou dans
la norme NQ 2621-900 du BNQ.

L’un des facteurs les plus influents sur la stabilité des camions citernes reste le ballottement du liquide dans le réservoir. Généralement, les méthodes utilisées pour étudier ce phénomène s’avèrent complexes, délicates et coûteuses. Ceci a motivé certains chercheurs à concevoir des méthodes relativement plus simples. L’idée consiste à remplacer les oscillations du liquide par les vibrations de systèmes mécaniques tels que les systèmes masses-ressorts ou les pendules. Cependant, ces modèles ne représentent pas convenablement ce phénomène et ne sont efficaces que dans le cas 2D. Dans le cadre de ce projet, nous avons élaboré un nouveau modèle qui représente le mouvement du liquide en 3 dimensions dans une citerne pour véhicules routiers. Son but est d’évaluer les déplacements et les forces de pression appliquées sur les parois de la citerne. Le liquide est réparti en plusieurs masses suivant chaque axe. Chaque masse est représentée par son centre de masse. L’ensemble de ces points constitue les nœuds du maillage. Ces nœuds sont liés par des arêtes flexibles comportant un ressort et un amortisseur parallèles. Dans le cadre de ce travail, nous présenterons quelques résultats obtenus par ce nouveau modèle. Nous comparerons les déplacements du liquide et les forces de pression engendrées dépendamment de la force externe appliquée, du taux de remplissage et de la forme de la citerne. Finalement, nous validerons ces résultats en les comparant avec des études antérieures.

L’utilisation du béton projeté dans le domaine des réparations d'ouvrages urbains et souterrains a pratiquement explosé au cours des dernières années. Dans ce domaine la poursuite du développement des connaissances est grandement conditionnée par la maîtrise du processus de mise en place du matériau en terme de réduction du rebond et d’amélioration des propriétés en place. Dans ce contexte, une approche novatrice reposant sur une caractérisation approfondie des phénomènes de  mise en place du béton projeté à l’échelle du jet est présentée. Utilisant entre autres un système d’imagerie haute vitesse, l’étude caractérise pour la première fois le jet de particules à la sortie de la lance.  L’influence du type de lance utilisée sur le champ de vitesse du matériau dans le jet est ainsi mise en évidence. ??Dans la continuité, l’impact du jet de béton sur un substrat frais est également analysé et la structure interne du matériau en place décrite par le biais d'une technique d'analyse d'image. La description et l'analyse des mécanismes contrôlant la mise en place du matériau lors de l’impact sont ainsi mis en relief et discutés pour la première fois. Enfin à la lumière de ces travaux, une discussion autour du rôle que joue le type d’équipement et de procédé (voie humide/voie sèche) utilisés sur la qualité finale de la mise en place du béton projeté peut être engagée. ?

La Vieille Garde est une entreprise œuvrant dans la conception et la fabrication de celliers et de caves à vin selon les demandes de chacun de leurs clients. Ils souhaitent mieux connaître les forces et les faiblesses de leurs produits en vu d'améliorer ou d'optimiser de nouveaux types de modèles. Pour ce faire, avec l'aide du logiciel Microsoft Excel, un premier module de calculs estimant les pertes de chaleurs à travers différentes parois des enceintes thermiquesa été développé. Ce module tient compte de l'effet des ouvertures de la porte, du besoin de refroidissement des bouteilles de vin qui entrent à température ambiante et des autres sources de chaleur externes comme l'éclairage, le soleil, le compresseur, etc. Ensuite, un autre module évalue l'absorption de chaleur par l'évaporateur dû à la présence d'ailettes sur la face extérieur, d'un écoulement biphasique à l'intérieur des tubes et des conditions de l'air dans l'enceinte. En prenant un projet déjà réalisé par La Vieille Garde, les résultats obtenus sont comparés avec les résultats de projets antérieurs afin de proposer des pistes d'optimisation ou d'amélioration.

La dégradation des infrastructures routières en béton armé est un sujet préoccupant pour les organismes de gestion des ouvrages. La croissance des charges et du trafic routier combinée à l’exposition d’agents agressifs a mené à un vieillissement accéléré de certaines structures. Ainsi, l’effondrement du viaduc de la Concorde en 2006 à Laval (Québec), constitué en partie de dalles épaisses sans armatures de cisaillement, a mis en évidence la nécessité de mettre en place et de développer des techniques de renforcement en cisaillement adaptées à ce type de structure. L'objectif du projet de recherche est donc de prédire le comportement et le gain de résistance apporté par différentes méthodes de renforcements en cisaillement ainsi que de déterminer une méthode de calcul pouvant être utilisée par les ingénieurs. Le renforcement étudié consiste à introduire dans des ouvertures préalablement forées des barres d’armatures verticales et de les ancrer selon différentes méthodes. Les premiers résultats expérimentaux montrent que le renforcement d’une dalle peut accroître jusqu’à 110% sa résistance en cisaillement. L’outil d’analyse par éléments finis Vector2 permet d’étudier les principaux paramètres influençant le comportement des dalles. Les premiers résultats expérimentaux ainsi que les modèles numériques y étant liés seront présentés.

Les producteurs d’aluminium mettent beaucoup d’efforts sur la réduction de la consommation d’énergie des cuves d’électrolyse pour minimiser le coût de production ainsi que leur empreinte environnemental. Un exemple de ces efforts est l’application des anodes rainurées afin de favoriser l’évacuation plus rapide des bulles anodiques électriquement isolantes et ainsi baisser le voltage des cuves. Un simulateur de la couche gazeuse a été développé pour reproduire les fluctuations du voltage causées par la dynamique des bulles et est utiliser pour le design des anodes. Résultats obtenus avec ce simulateur démontre qu’une rainure coupée à la bonne position et dans la bonne direction peut effectivement diminuer la valeur moyenne et l’amplitude des fluctuations du voltage. Cet effet est encore plus fort pour les anodes neuves ayant une semelle horizontale. L’étude a révélé aussi que les rainures se comportent principalement comme un simple puit, mais leur effet d’accélérateur de l’écoulement de la couche gazeuse doit être également pris en considération.

Après l’eau, le béton est la substance la plus utilisée sur Terre. Environ un 1 m3/habitants de béton est produit à chaque année à l’échelle planétaire. Toutefois, une empreinte environnementale négative est liée à son utilisation. La synthèse du ciment Portland, le liant le plus fréquemment utilisé dans sa fabrication, requière beaucoup d’énergie et génère de grandes quantités de CO2. À elle seule, l’industrie du ciment est responsable d’environ 7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans un contexte de développement durable, la recherche de nouveaux liants plus respectueux de l’environnement s’impose. Les « géopolymères » s’avèrent une solution de plus en plus intéressante à travers le monde. Ces matériaux se distinguent par une réduction des émissions de CO2, de la demande en énergie et la valorisation des résidus industriels. L’objectif de ce projet de maîtrise se divise en deux volets. Le premier consiste au développement des géopolymères par des essais de performance et de durabilité face à la réaction alcali-granulat. Le deuxième volet comprend l’évaluation de l’efficacité des ajouts cimentaires riches en alcalis pour contrecarrer la réaction alcali-silice, et ce dans des systèmes binaires (ciment + ajouts). Ce projet vise une meilleure compréhension du comportement de nouveaux matériaux agissant comme substituants du ciment Portland et ainsi comprendre les différents effets (positifs/négatifs) pour contrer la détérioration progressive du béton.

Le domaine de la construction est un des secteurs industriels les plus émetteurs de carbone. Les panneaux de bois lamellé-croisé, qui sont de plus en plus utilisés dans la construction, permettent le stockage d’environ 460 kg de dioxyde de carbone par mètre cube, alors qu'un mètre cube de béton en émet l’équivalent. Le bois lamellé-croisé possède un avenir prometteur en se présentant comme une solution de rechange économique et écologique au béton, à la maçonnerie et à l’acier. Cependant, les adhésifs utilisés pour la conception de ces panneaux sont des adhésifs synthétiques qui, bien qu’intéressants pour les structures en bois, reposent fortement sur des matériaux d’origine fossile et donc non renouvelables. L’utilisation d’adhésifs biosourcés pour les structures en bois est donc une évolution nécessaire.

Les protéines sont des composés présents en quantités appréciables dans plusieurs végétaux et leur incorporation dans un système adhésif permet d’améliorer les propriétés d’adhésion de ce dernier sur le substrat en bois. Les matières premières utilisées pour ce projet comme sources de protéines sont des sous-produits non revalorisables, ou en excès, issues de ressources locales, qui n’entrent pas en concurrence avec le secteur alimentaire. Des caractérisations réalisées sur les protéines extraites des matières premières permettent de comprendre leur comportement et de faciliter leur incorporation dans un système adhésif polyuréthane, une solution de remplacement des adhésifs à base de formaldéhyde.

L’étude de la dissolution de particules d’alumine dans un bain d’électrolyse lors de la production de l’aluminium est important pour la bonne opération des cuves. Le bain étant corrosif, peu opaque et à une température avoisinant les 1000°C, il est très difficile d’observer les phénomènes physiques et de faire des mesures. Avec ces difficultés, la modélisation prend tout son sens et permet de dépasser les limites expérimentales. Le modèle présenté permet de simuler la vitesse de dissolution d’alumine,  validé par une étude expérimentale. Le modèle résout l’équation de transfert de masse pour représenter la dissolution et les équations de transfert de chaleur et d’écoulement (Équation de Navier-Stokes) pour représenter la convection naturelle présent dans le creuset lors de l’expérience. La validation passe par la comparaison du coefficient de dissolution à l’interface bain-échantillon. Le modèle permet également de mieux comprendre l’impact de l’écoulement sur la dissolution. Après validation, le modèle pourra permettre de représenter la dissolution de particule d’alumine afin de comprendre le mécanisme des interactions interparticulaires. Les résultats montrent une légère différence sur la valeur du taux de dissolution, mais restent dans le même ordre de grandeur. La difficulté dans la réalisation de ce modèle est de déterminer les conditions limites.

Les innovations dans le domaine du béton ont récemment permis la création de nouveaux types de béton aux propriétés étonnantes. Une de ces nouveautés est la création de béton à partir d’un mélange de ciment Portland (OPC), de ciment d’aluminate de calcium (CAC) et de sulfate de calcium (C$). Ces bétons possèdent des résistances en jeune âge très supérieures aux résistances obtenues avec des bétons traditionnels. Cependant, ce type de mélange possède des temps de prises inférieures à 5 minutes les rendant inutilisables lors d’une coulée en chantier. Il est possible de contourner ce problème en utilisant le béton projeté par voie sèche puisque l’eau n’est ajoutée qu’une demi-seconde avant la sortie de la lance et de la mise en place. L’objectif de ce projet de recherche est donc de développer un béton projeté à base d’OPC-CAC-C$. Dans un premier temps, la proportion des liants présentant les meilleures résistances en jeune âge et une stabilité volumique constante (en effet, ces liants peuvent être expansifs!) a été étudiée. Un suivi du gonflement et des résistances en compression a été réalisé sur 50 mélanges de mortier afin d’identifier la meilleure formulation qui a par la suite été projeté. Cette projection grandeur nature a permis la mise en place d’un matériau possédant une résistance de 12 MPa à 1h et 35 MPa à 3h, et qui acquière des résistances finales de 50 MPa en 1 journée, ce qui démontre le succès du projet.

L’environnement est, à l’heure actuelle, un enjeu de préoccupation mondiale et l’industrie du génie civil doit, comme d’autres, revoir ses pratiques pour préserver les ressources. En effet, dans de nombreux chantiers, les sols aux performances mécaniques insuffisantes sont excavés et enfouis. Cette approche permet des gains de temps en construction, mais prive l’industrie d’une ressource potentielle en plus de créer une pression sur les centres d’enfouissement. Pour éviter cet écueil, de nombreuses techniques d’amélioration des sols en place ont été développées, comme le traitement des argiles à la chaux. Le projet de recherche réalisé au laboratoire de géotechnique de Polytechnique Montréal vise à rendre le traitement des argiles plus vertueux en utilisant non pas de la chaux, mais des résidus de fours à chaux, dont les voies de valorisation sont limitées. Le mélange de deux résidus, à savoir l’argile et les extrants de fours, permet de les transformer en matière première pour l’industrie de la construction et s’insère dans le principe de l’économie circulaire. Les essais de laboratoire ont démontré la transformation possible des argiles en un matériau granulaire, compactable, aux performances mécaniques améliorées par rapport à un sol naturel. Ils ont également permis d’élaborer un protocole expérimental simplifié de détermination des conditions optimales de traitement, dans le but de valoriser de grandes quantités de sols, parfois hétérogènes.

Les dernières années, le poids total des autocars a augmenté de plus de 25% afin de satisfaire aux exigences du marché. Pour répondre à cette problématique, les industries se sont tournées vers l’utilisation des matériaux légers tels que l’aluminium dans le secteur des transports routiers. Sur ceux, l’aluminium a été utilisé dans ce projet au niveau du châssis qui représente 30% du poids total. Le châssis est continuellement soumis aux différentes excitations provenant de la route. Le défi de ce travail est de concevoir et de vérifier les résistances du châssis en aluminium en comparaison avec celui en acier. La méthodologie est basée sur une étude statique, dynamique et vibratoire des châssis en aluminium et en acier. Pour ce qui est de l’étude statique et vibratoire, deux logiciels ont été utilisés; SolidWorks pour la conception du châssis et Ansys pour l’analyse statique et vibratoire. Les résultats montrent que les contraintes ont diminué et que le matériau n’influence pas les modes vibratoires du châssis. D’un autre côté, un modèle dynamique du châssis a été développé pour lequel trois cas d’excitation ont été étudiés; un dos d’âne, un cas sinusoïdal et un cas aléatoire. Les résultats enregistrés montrent que pour le cas de l’excitation aléatoire les forces sont élevées. Au final, ce modèle de châssis permet de faire un gain de poids d’environ 30% en comparaison avec un châssis en acier tout en apportant les autres avantages de l’utilisation d’un tel matériau.

Les agents réducteurs de retrait (ARR) sont souvent utilisés afin de réduire la contraction dans les matériaux à base de ciment; cette contraction est le résultat de l’enlèvement progressif de l’eau induit par les réactions d’hydratation (auto-dessiccation) et par l’évaporation en surface (séchage). Ces adjuvants, par contre, peuvent interférer avec les réactions d’hydratation du ciment ainsi qu’avec le fonctionnement des autres adjuvants dans le mélange, notamment, les entraîneurs d’air (AEA). Afin de mieux comprendre le mode d’action et l’efficacité des SRA, l’effet d’un SRA commercial et douze composés «modèles» ayant des structures chimiques et des propriétés physico-chimiques variés ont été évalués
dans des mortiers de béton équivalent (MBE) simulant des bétons autoplaçants. Ces MBE ont été préparés avec un superplastifiant, un agent viscosant et un AEA afin d’atteindre les propriétés cibles vis-à-vis la maniabilité, la résistance à la ségrégation et à la teneur en air. Les retraits endogène et de séchage ont été suivis à l’aide d’une corde vibrante placé au sein de l’échantillon.

Les résultats démontrent que le retrait de séchage peut être abaissé en diminuant les forces de dépression au sein des capillaires. Pour être éfficace, un SRA doit réduire la tension de surface, être soluble à l’eau et avoir un HLB approprié. Le retrait endogène, par contre, semble être contrôlé par le degré d’expansion observé au début de l’hydratation.

Les artistes et compagnies de cirque conçoivent des spectacles éblouissants qui repoussent les frontières du possible, et ce, grâce aux équipements de cirque qui occupent une place majeure dans leurs créations. Les équipements font partie de l'imaginaire collectif et sont essentiels à la pratique circassienne, car ils permettent le mouvement acrobatique. Cependant, la fabrication d’équipements de cirque demeure artisanale et n’a bénéficié de peu d'innovation majeure. Durant cette présentation, plusieurs projets en conception des équipements de cirque seront présentés, tels que l'innovation dans les matériaux, l'utilisation de l'impression 3D ou l'apport d'analyses biomécaniques. L’équipement de cirque représente plus qu’un objet matériel. Véritable outil de performance et œuvre artistique, il permet la construction des idées, des numéros ou des spectacles de cirque et cela peut passer par un dialogue entre scientifique et artiste. Nous évoquerons également comment la cocréation ou des approches transdisciplinaires peuvent aider à la construction des futurs spectacles de cirque.