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De nos jours, au N.-B., on remarque que les femmes participent activement dans des projets environnementaux et sont impliquées dans la protection de l'environnement et la promotion du développement durable. Les principaux objectifs de cette recherche sont d'analyser l'engagement des femmes dans le secteur environnemental en plus de leur donner la parole afin de mieux comprendre leur contribution sociale, économique et environnementale. Cette recherche permet ainsi de poser un regard plus précis sur les diverses contributions des femmes en environnement, sujet très peu documenté au N.-B. et qui, selon nous, se doit d'être illustré. C'est ainsi que nous avons mené une recherche qualitative auprès de 12 femmes impliquées en environnement afin qu'elles puissent nous raconter leurs expériences et ce, sous la forme d'entrevues semi-dirigées. Cette communication par affiche nous permettra d'exposer notre recherche en plus d'échanger avec d'autres chercheur(e)s. Même si ce travail de thèse n'est pas encore terminé, il nous est possible de constater que les femmes qui oeuvrent dans le secteur environnemental au N.-B. ont à coeur leur contribution et adoptent des valeurs d'égalité et de justice sociale. Leurs pratiques courantes et leurs représentations sociales démontrent leur dévouement pour la cause environnementale ainsi que leur désir d'assurer aux générations futures un avenir solidaire et équitable.

Actuellement, de nombreuses études s’intéressent à l’impact potentiel des changements climatiques (CC) sur la dynamique des eaux souterraines et de surface. Cependant, peu se penchent également sur la problématique liée à l’accroissement des zones urbanisées (imperméabilisation de la surface) prévu dans le futur. C’est pourquoi, le sujet de notre étude porte sur l’évaluation de l’impact des CC et du développement urbain du bassin versant (BV) de la Rivière Saint-Charles dans lequel se situe notamment la Ville de Québec. L’intérêt de cette zone d’étude réside en une forte urbanisation qui vraisemblablement tendra à augmenter dans le futur. Pour atteindre cet objectif, la méthodologie proposée se divise en deux étapes. La première est la réalisation et la calibration d’un modèle couplant les écoulements souterrains saturés et non-saturés, les écoulements de surface et les phénomènes d’évapotranspiration représentant l’état actuel en utilisant le modèle intégré HydroGeoSphere. La deuxième étape est la mise à l’échelle du BV des prévisions climatiques issues des Modèles de Circulation Générale et le développement de scénarios d’urbanisation qui seront utilisés dans le modèle comme nouvelles conditions limites représentant l’état futur. Il sera ainsi possible de comparer l’état actuel et futur de la dynamique générale des écoulements. La réalisation et la calibration du modèle, la mise l’échelle des données climatiques ainsi que les résultats préliminaires seront présentés.

Les municipalités sont amenées à mettre en place un programme de gestion intégrée des matières résiduelles (MatRés) qui vise leur collecte et leur transport afin de favoriser leur valorisation et ainsi participer à la préservation des ressources naturelles. Dès lors, la performance environnementale du processus de récupération repose sur la disposition spatiale des centres de tri au sein d’un territoire.

L’approche bio-inspirée pour la collecte et le transport des MatRés s’appuie sur les principes des colonies de fourmis. Le modèle développé a été appliqué à une étude de cas (territoire de la ville de Montréal) en qui se base sur les données ouvertes (réseau routier, unités foncières, bilans des MatRés). Les résultats de ce modèle ont permis de déterminer le potentiel et les limites associés à la décentralisation territoriale des centres. Ils ont ainsi montré qu’une décentralisation peut amener à des réductions d’émissions ainsi que des coûts (opération et maintenance) qui compensent les pertes d’économie d’échelle. La perspective de développement du modèle s’inscrit dans la prise en compte des utilisateurs des matières premières secondaires (principe d’économie circulaire).

Depuis quelques années, l'eutrophisation croissante des rivières et des retenues se traduit par des phénomènes de proliférations d'algues de plus en plus préoccupantes du fait de multiples problèmes liés à la toxicité potentiel de certaines espèces phytoplanctoniques. C'est le cas de certaines espèces de cyanobactéries responsables de la production de diverses toxines (hépatotoxines, neurotoxines et dermatotoxines).

 

Des études menées sur des barrages et des lacs naturels, notamment le lac Oubeira et la barrage Cheffia (Est-Algérien), ont montré que le genre Microcystis potentiellement toxique est le plus impliqué dans la formation de blooms au niveau de ces deux retenues avec la présence de fortes concentrations en cyanotoxines de type microcystines, estimées par la méthode d'inhibition de phosphatase (PP2A) et l’HPLC couplée à la spectrométrie de masse.

 



Les sols de buttes de tir à l’arme légère sont très contaminés par du Pb,  Sb, Cu et Zn. Un procédé de lixiviation acide et saline a été appliqué, pour traiter la fraction fine des sols provenant de deux buttes de tir. D'après les résultats obtenus, la LC  en présence de H2SO4 et de NaCl s’est avérée très efficace pour l'élimination des métaux. Des essais ont été effectués à 25°C pour traiter 2 kg de sol, avec une densité de pulpe fixée à 10%. Le procédé de décontamination consiste en trois étapes de lixiviation (0,125 M de H2SO4 + 4 M NaCl, t=1 h) suivies d'un rinçage à l'eau. Des rendements d'élimination de 93%, 97%, 89% et 70% ont été obtenus pour le Cu, le Pb, le Sb et le Zn, respectivement pour le sol Batoche. Plus de 85% du Cu, 96% du Pb, 59% du Sb et 49% du Zn ont été enlevés du sol Normandie. Ces métaux (Cu, Pb, Sb et Zn) ont été concentrés dans les lixiviats. Le traitement des lixiviats par précipitation-coagulation à pH 9 a permis d’éliminer près de 99% du Cu, 99,9% du Pb, 95% du Sb et 99,9% du Zn. Ces résultats mettent en évidence que le processus de LC développé à l'échelle pilote peut être utilisé avec succès en mode contre-courant sans affecter les performances du processus pour éliminer les métaux présents dans les sols contaminés. Le coût du procédé de décontamination développé est de 267 US$ t-1, ce qui est compétitif par rapport aux modes de gestion actuels. Ces résultats encourageants favorisent l’application de ce processus à une échelle industrielle.

 

Le milieu de moyenne montagne des climats tempérés froids? est un environnement complexe compte tenu des interactions entre l'héritage glaciaire Pléistocène, le dynamisme des processus géomorphologiques sur les versants raides et le climat avoisinant les conditions périglaciaires. Ces facteurs, couplés à la fragmentation des habitats alpins, contribuent à augmenter la diversité topographique et floristique de ces milieux dans le Nord-Est nord-américain. Cette synthèse de la dynamique postglaciaire des environnements alpins du Nord-Est nord-américain prend en considération les interactions entre la géosphère, l'atmosphère et la biosphère afin de démontrer la complexité de la mise en place de ces paysages. Bien que la colonisation ait suivi le même patron régional que le retrait de l'inlandsis Laurentidien, l'interaction de facteurs locaux en termes de déglaciation, de forçage climatique et de processus paraglaciaire ont influencé l'occurrence et la durée des différents stades de végétation. La présentation de cas d'études appuie trois caractéristiques de cette complexité: 1) l'élasticité du temps paraglaciaire et son impact sur les paysages alpins; 2) les effets de synergie entre les changements climatiques et les perturbations écologiques, et 3) la sensibilité et la résilience de ces milieux.

Les erreurs systématiques d’une évaluation statistique dans les simulations des modèles climatiques introduisent des biais dans les simulations d’impact ultérieures. Par conséquent, des méthodes de correction de biais sont utilisées de manière opérationnelle pour post-traiter les projections climatiques régionales. Cependant, de nombreux problèmes ont été identifiés, et certains chercheurs remettent en question le fondement même de l’approche. Plusieurs exemples (Maraun et al. 2017, etc.) montrent la capacité limitée de la correction du biais à corriger et à réduire la variabilité, et démontrent que la correction du biais peut provoquer des signaux de changements climatiques invraisemblables. La correction du biais ne peut pas surmonter les erreurs majeures du modèle, et une application naïve peut entraîner des décisions d’adaptation inadéquates. Dans notre étude, nous allons démontrer que la combinaison de plusieurs méthodes de correction de biais et l’adoption d’une approche multivariée impliquant des variables corrélées entre eux pourraient fournir des modèles régionaux plus performants. Nous concluons avec une comparaison entre des modèles soumis à un post-traitement incluant une seule méthode de correction de biais et des modèles soumis à un post-traitement incluant la combinaison des méthodes de correction de biais considérés plus performants par la littérature.

Les concentrations atmosphériques de CO2 ont largement augmenté depuis l’ère préindustrielle diminuant le pH océanique de 0,1 unité, représentant déjà une augmentation de l’acidité de 30%. Dans l’estuaire du Saint-Laurent, la situation est différente puisque les remontées d’eaux hypoxiques et les apports d’eau douce peuvent faire fluctuer de façon rapide le pH au-delà des prévisions océaniques de 2100. De plus, l’augmentation de la température prévue d’ici la fin du siècle représente un facteur de stress supplémentaire pour l’écosystème estuarien. Une expérience en mésocosme, regroupant une quinzaine de chercheurs du Québec, a eu lieu entre le 28 septembre et le 16 octobre 2014 afin d’étudier pleinement l’impact qu’auront ces changements sur la communauté planctonique de l’estuaire du Saint-Laurent. De l’eau estuarienne fut recueillie et soumise à une augmentation de 5°C sous un gradient de pH et fut échantillonnée quotidiennement afin de caractériser plusieurs processus biologiques planctoniques. Les résultats préliminaires indiquent qu’il y a diminution du taux de croissance phytoplanctonique et de la biomasse face à l’acidification, mais une augmentation de ces valeurs suite à l’augmentation de température. Les analyses à venir permettront de déterminer plus en détail les causes de ces variations, de même que l’impact de ces changements environnementaux sur le reste des processus étudiés, en plus d’en apprendre davantage sur l’effet synergétique de la température et du pH

L’amélioration des procédés de traitement des eaux est un défi majeur afin de mieux protéger l’environnement et la santé humaine. Les potentiels des matériaux naturels comme les argiles à absorber les contaminants peuvent être utilisés pour améliorer le traitement des eaux usées ou des lixiviats. Les argiles sensibles (AS) de la Mer Champlain proviennent de l’érosion glaciaire des roches. Les AS peuvent échanger rapidement les cations de leurs structures avec les métaux dissous dans les eaux. Peu d’informations sont disponibles sur les capacités des AS à interagir et séquestrer des polluants ayant des propriétés variées. Cette recherche porte sur l’étude de la sorption et de la séquestration de contaminants tels que de métaux lourds (Cadmium et Cuivre), d’un perturbateur endocrinien (17β-estradiol), d’hydrocarbures aromatiques dimethylés (C2-anthracène, C2-phenanthrene), et d’un retardateur de flamme émergent (pentabromoethylbenzene) sur des AS. L’étude s’intéresse aussi à des paramètres physico-chimiques (ex.température , salinité) sur les capacités de sorption et désorption des AS. Nos résultats montrent que les AS absorbent rapidement plus de 90 % du Cu et Cd en solution. La constante de sorption (Kd) suggère une forte affinité des AS pour ces métaux. Les résultats des isothermes de sorption-désorption indiquent que la capacité des AS de piéger le Cd et le Cu est plus importante que celle de la montmorillonite, l’argile de référence.

Mots-clés :Argile contaminant sorption

À ce jour, peu d’études sur l’aléa d’érosion côtière tiennent compte de la géomorphologie de l’estran. Son influence sur la vitesse de recul de la côte n’a jamais été quantifiée au Québec. L’objectif principal de cette étude est de déterminer si l’une ou plusieurs des caractéristiques géomorphologiques principales de l’estran (largeur, pente, rugosité et structure) ont une influence significative sur la vitesse de recul de la côte et ce, pour les différents types de côtes retrouvés entre Rimouski et Sainte-Anne-des-Monts. D’abord, afin de segmenter le terrain d’étude, une typologie d’estran regroupant neuf catégories a été établie en fonction des caractéristiques géomorphologiques et des éléments pouvant affecter l’hydrodynamique des vagues. Pour chaque segment uniforme, des profils d’estran ont été générés à partir de données LiDAR. Chacun des profils a été caractérisé notamment en calculant différentes pentes, la largeur de l’estran et un indice de rugosité, ainsi qu’en notant le type de substrat et sa structure. Ces différentes caractéristiques ont ensuite été comparées avec les taux d’érosion de la ligne de rivage pour chaque type de côte (terrasse de plage, falaise meuble ou rocheuse) afin de souligner les corrélations existantes entre ce taux de recul et le type d’estran ou une variable morphologique commune à plusieurs types d’estran. Les conclusions de ces analyses contribueront à améliorer la cartographie des risques d’érosion sur les côtes du Québec maritime.



Du point de vue morphologique, l’un des impacts majeurs du réchauffement climatique attendu au Québec est sans nul doute l’accroissement des processus d’érosion des berges et le transport des sédiments en raison de l’augmentation de l’intensité des débits de crues hivernales. Cependant, il n’existe encore aucune étude sur la variabilité interannuelle de ces débits malgré la hausse de la température observée depuis la décennie 1970 au Québec. Pour combler cette lacune, on a analysé les débits maximums journaliers hivernaux (de janvier à mars) de 18 rivières sur la période 1934-2005 au moyen de plusieurs méthodes statistiques (Analyse en composantes principales, régression linéaire, méthode de Lombard, etc.). Ces 18 rivières ont été regroupées en trois régions hydrologiques (Est, Sud-Est et Sud-Ouest). L’application de la régression linéaire et de la méthode de Lombard a mis en évidence une hausse significative de l’intensité des débits de crues hivernales en rive nord seulement (région Sud-Ouest). Cependant cette hausse, survenue durant la décennie 1960, est antérieure au réchauffement observé depuis la décennie 1970 dans les nombreuses régions du Québec. Enfin, malgré cette hausse de l’intensité, la récurrence de crues reste encore inférieure à deux ans. Par conséquent, leurs impacts sur l’évolution morphologique des chenaux restent encore potentiellement faibles comparativement à ceux des crues printanières générées par la fonte de neige.      

L’amélioration des matériaux utilisés dans les procédés de traitement des eaux demeure un défi majeur. Des matériaux naturels comme l’argile sont exploités et modifiés pour améliorer l’efficacité ces traitements. Les argiles sensibles (AS) proviennent de l’érosion glaciaire des roches à la dernière glaciation. Peu d’études ont investigué la capacité des AS à adsorber et séquestrer les polluants. Cette étude porte sur la sorption/désorption de deux métaux lourds (Cu, Cd) et du 9,10-dimethylantracene (DiHAP) sur des AS et l’évaluation des effets de la température et salinité. Les cinétiques de sorption montrent que les AS adsorbent rapidement (30 min.) les contaminants étudiés. Les coefficients de distribution montrent une très forte affinité pour les métaux (0,2-51,7 L·g-1) et le DiHAP (1,9-8,0 L·g-1). Les capacités d’adsorption du Cu (Kf ; 3,41-10,74) et du Cd (Kf ; 0,60-1,07) sur les AS sont 10 et 2,5 fois plus importantes que celles de la montmorillonite, une argile reconnue pour sa capacité d’adsorption élevée. La capacité d’adsorption des AS augmente avec la température (38-62%). Les résultats suggèrent qu’une augmentation de la salinité impacte peu la sorption du Cu et diminue fortement la sorption du Cd. À l’opposé, l’adsorption du DiHAP augmente avec la salinité. Les désorptions montrent une séquestration du Cu avec un indice hystérésis de 0,4 à 1,9. Une modification de la structure des AS serait nécessaire afin d’améliorer la capacité d’adsorption de polluants variés.

Les propriétaires de parcs éoliens reconnaissent l’importance d’une maintenance préventive pour éviter les pertes de production causées par des bris mécaniques ou électriques inattendus. Dans le cas des entretiens de longue durée, il est crucial pour les producteurs de connaître les conditions de vent au-delà de quelques semaines pour prendre des décisions optimales dans la planification des interventions. Les prévisions saisonnières, maintenant émises par plusieurs organisations météorologiques, répondent à ce besoin, mais ont-elles réellement un pouvoir prédictif (EN : predictive skill) : voici la question à laquelle nous comptons répondre dans cette contribution !

D’abord, nous démontrerons que, pour une période d’arrêt de plusieurs semaines, les gains sont considérables lorsque celle-ci est choisie de façon optimale plutôt que décidée aléatoirement. Ensuite, nous présenterons notre module de prévisions à long terme (1 an) détaillant l’évolution des moyennes mensuelles du vent, de la production énergétique et de la température pour un parc éolien à partir des résultats des modèles prévisions numériques du temps produites par Environnement Canada.

Pour vérifier l’utilité de ces prévisions, les données générées seront supportées par une analyse de précision qui permet de déterminer le pouvoir prédictif des prévisions saisonnières et ce, sur un ensemble de données historiques de 30 ans (1980 à 2010) ainsi que sur des historiques de production de parcs éoliens existants.

Le Chitosane (CTS) est un adsorbant bien connu pour sa capacité à capter les métaux lourds en solution dans l’eau. Cet amino-carbohydrate est dérivé de la chitine, un produit naturel retrouvé majoritairement dans les carapaces des crustacés. Le CTS est généralement disponible sous forme de poudre, de flocons ou de billes. Pourtant après plus de 20 ans de recherche, les applications industrielles faisant appel au CTS pour le traitement des métaux lourds sont encore rares. Ceci provient du fait que son conditionnement et la configuration du réacteur utilisé affectent sa vitesse et sa capacité d’absorption ainsi que leur reproductibilité. Par exemple, conditionné en bille, la quantité d’ions absorbés est presque doublée à concentration égale par rapport à du CTS en poudre. Dans ce travail, le traitement des solutions contaminées avec des ions métalliques ont été effectuées en plongeant des sacs poreux remplis de chitosane dans un réacteur agité. Cette approche simple est moins efficace, mais a le mérite d’être reproductible. Ensuite, le même patron de réacteurs a été conservé pour régénérer le chitosane en milieu sulfurique. Un rendement de désorption de 90 % a été obtenu sur au moins 10 cycles pour le CTS en poudre et en flocons. Avec les billes, l’usure due à leur fragilité les rendent moins performantes. La présentation fera état des avantages et des inconvénients des formes du CTS sur les rendements d’adsorption et de désorption avec cette configuration de réaction en sac.

Depuis le 20ème siècle, l’Amérique du Nord a connu trois périodes de grande sécheresse survenues durant les décennies 1930, 1950 et 2000. Les deux objectifs de cette étude étaient de rechercher les empreintes de ces périodes sèches et de déterminer leurs impacts sur la tendance à long-terme et la stationnarité des niveaux d’eau moyens annuels et saisonniers du fleuve Saint-Laurent au Québec (station de Sorel) et du lac Ontario au moyen de plusieurs méthodes statistiques d’analyse des données temporelles. L’analyse de la succession des périodes sèches et humides a révélé les empreintes des périodes sèches des décennies 1930 et 1950 sur les niveaux d’eau du lac Ontario et celles des périodes sèches des décennies 1950 et 2000 sur les niveaux d’eau du fleuve Saint-Laurent. La variabilité interannuelle des niveaux du lac Ontario est caractérisée par une tendance à long-terme positive et celle du fleuve Saint-Laurent, par une tendance à long-terme négative. En ce qui concerne la stationnarité, seule la sécheresse de la décennie 1930 a provoqué deux ruptures de la moyenne des niveaux d’eau du lac Ontario. La construction des barrages et des écluses pendant la seconde moitié de la décennie 1950 serait à l’origine de la diminution significative de la variance des niveaux d’eau du lac Ontario observée entre 1958 et 1966 d’une part, et celle de la moyenne des niveaux d’eau printaniers du fleuve Saint-Laurent survenue en 1955-1956, d’autre part.

Le changement climatique a récemment fait l'objet d'une attention accrue dans le secteur du transport maritime. Lors de la 21e conférence des parties (COP21) de la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, les représentants de 196 états parties ont convenu de maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en deçà de 2°c. Le transport maritime international est sous pression pour réduire ses émissions de GES afin de contribuer à la réalisation des ambitions de l'accord de paris visant à limiter le réchauffement climatique. En vertu de l'accord de paris, le canada et le Québec se sont engagés à réduire leurs émissions de GES de 30 % entre 2005 et 2030. L'atteinte de ces objectifs nécessite une transition énergétique qui inclut l'industrie maritime canadienne. Les données sont recueillies par le biais d'entretiens semi-directifs en ligne ou par téléphone avec des entreprises opérant sur la Voie maritime du Saint-Laurent. Pour l’analyse des données, nous avons opté pour une démarche d'analyse qualitative axée sur l'analyse de contenu thématique. Les résultats révèlent que l’atténuation des GES est caractérisée par des innovations actives et proactives sur la Voie maritime du Saint- Laurent. Bien que la durabilité du transport maritime soit considérée comme importante dans la majorité des entreprises, elle n'est pas pleinement intégrée dans les processus de prise de décision stratégique et les opérations dans la plupart des entreprises. 

La fusariose de
l’épi du blé est une maladie fongique qui affecte les céréales à paille et le
maïs  et qui cause des pertes économiques
année après année. La perte de rendement associée au faible poids des grains infectés
et la perte de qualité due au désoxynivalénol  (DON) sont des problèmes pour les producteurs
et les transformateurs. Pour gérer les risques associés à cette maladie,
plusieurs pays ont développé des modèles prévisionnels.

L’objectif
principal de ce projet est de mettre en place un maximum de facteurs permettant
de moduler les risques d’infection de la fusariose de l’épi chez le blé, afin de comparer les performances de modèles
prévisionnels qui ont été développés hors des conditions du Québec.

L’évaluation des prédictions des modèles
a été réalisée à quatre sites expérimentaux répartis dans trois zones de production de blé au Québec en 2011 et 2012.
En 2011, l’application d’un fongicide à base de prothioconazole et de
tébuconazole a diminué le pourcentage de grains fusariés et la teneur en DON
des grains, en plus de procurer une augmentation de rendement à deux sites sur
quatre. La performance des modèles prévisionnels sera évaluée avec différentes
analyses statistiques pendant l’hiver 2013 afin de vérifier la
précision des prédictions par rapport aux observations de fusariose au champ.

Le modèle le mieux adapté pourra
ensuite être utilisé dans une démarche de lutte intégrée et sera la
première étape vers l’implantation d’un modèle prévisionnel québécois.

La laitue (Latuca sativa L.) est sensible aux carences en azote. Les pratiques actuelles de fertilisation dépassent largement la capacité du sol à retenir l’azote et contribuent à l’eutrophisation des eaux de surface. Des réponses de rendement de la laitue peuvent être calibrées contre les analyses de sol pour déterminer les apports d’engrais nécessaires selon les teneurs en éléments fertilisants disponibles dans le sol. Comme les données du sol sont de compositionnelles, un test de l’azote du sol STN peut être élaboré en utilisant des outils d'analyse compositionnelle. Le rapport logarithmique isométrique (ILR) est une technique de transformation qui équilibre la teneur du sol en C avec N et les autres composants calculées par différence comme une valeur de remplissage (Fv) afin de produire une distance de Mahalanobis (M2) comme STN. Notre objectif était de procéder à une méta-analyse des essais azotés pluriannuels et multi-sites sur la réponse de la laitue à l’ajout de N suivant un gradient de M2, afin de développer un modèle de recommandation de N pour la laitue. Vingt-quatre essais de fertilisation azotée ont été menés de 2002 à 2006. Chaque culture a reçu quatre doses de N de zéro à 120-150 kg N ha-1 appliquées avant le semis ou fractionnées. Trois classes de fertilité STN étaient délimitées par valeurs de M2 de 1 et 5.5 jusqu'à 8.9. Le modèle de recommandation de N était quadratique, que la laitue soit ensemencée ou transplantée, avec une valeur de R2 près de 1. 

Des études ultérieures se sont intéressées aux représentations sociales de l’environnement de dirigeants d’entreprises et d’élus provinciaux québécois (Gendron, 2001, 2006, 2012) et à celles de fonctionnaires et d’employés ministériels français en charge de l’environnement (Jodelet et Scipion, 1992). Ces études uniques en leur genre, montraient l’importance de s’intéresser aux représentations sociales de l’environnement des personnes travaillant dans le domaine ou ayant une importance influence sur la société car les représentations sociales sont le reflet de leur discours et ce que disent ou pensent ces gens influencent leur action et modifient leur comportement (Jodelet, Abric, Moscovici). Dans cette communication, nous nous intéressons aux représentations sociales de l’environnement et du développement durable d’Élus municipaux montréalais. En effet, la moitié de la population mondiale vit dans des villes, ce qui n’est pas sans conséquence car le mode de vie urbain aggrave certaines problématiques comme la pollution liée aux transports individuels ou la pollution des eaux et représente des défis considérables en matière de gestion des déchets, de pollution, de gestion de l’eau, d’énergie et de changements climatiques. La ville de Montréal n'échappe pas à cette réalité. Nous allons présenter leurs représentations sociales de l’environnement et du développement durable et réfléchir aux conséquences que celles-ci peuvent avoir sur la gestion municipale de l’environnement.

Les pressions exercées sur la forêt urbaine par les changements globaux (CG) sont un sujet chaud de la recherche environnementale. Connaissant les bienfaits de cette verdure en ville, il est logique de penser que l’augmentation de la couverture arborée répondrait à bien des objectifs de mitigation des impacts des CG. Or, sachant que des facteurs sociaux, politiques et économiques sont à la base de l’aménagement urbain, le point de vue du résident sur ces enjeux est pourtant très peu documenté. Pour combler cette lacune, nous avons mené une étude sur les préférences des résidents des villes envers leur forêt urbaine dans quatre grandes villes du Canada : Toronto, Ottawa, Montréal et Québec. Les données de modélisation de choix (choice experiment), obtenues via sondage auprès de 3275 répondants et traitées par régression logistique conditionnelle, ont permis de démontrer que la population de ces villes préfère une forêt urbaine plus dense, aux espèces et structures plus diversifiées et comportant des arbustes sur rue. L’analyse a aussi permis de déterminer que ces préférences varient selon certains paramètres socio-démographiques tel le niveau d’éducation et l’origine ethnique. Ces résultats montrent que les plans de verdissement appliqués par les villes gagneraient en efficacité et en acceptabilité sociale si les préférences de la population étaient prises en compte en amont de la plantation. 

Ce projet consiste à analyser le cadre légal canadien entourant la protection des espèces en péril, plus précisément la Loi sur les espèces en péril (LC 2002, ch 29) (Loi), afin de déterminer si celle-ci remplit réellement ses objectifs.

Avec la mise en œuvre de cette loi, les législateurs souhaitaient établir un processus permettant de prévenir la disparition des espèces, de favoriser leur rétablissement et de bien gérer les espèces préoccupantes afin d’éviter qu’elles ne deviennent elles aussi des espèces menacées ou en voie de disparition. 

La mise en œuvre de la loi a-t-elle réellement permis l’accomplissement de ces objectifs? En comparant la Loi canadienne sur les espèces en péril  et  le « Endangered Species Act » des États-Unis, nous mettrons en parallèle les procédés américains et canadiens mis en œuvre pour redresser la situation. Ceci nous permettra de mettre en lumière les méthodes les plus efficaces dans l’atteinte des objectifs visés et de constater si on peut observer une réelle amélioration du statut des espèces ou non.

Nous étudierons plus particulièrement le processus d’inscription, de rétablissement, d’efficacité à établir une séparation claire entre les sciences et la politique (neutralité du processus) ainsi que les  résultats observés. 

Les hydrocarbures présents dans le milieu marin existent naturellement. Ils proviennent soit de suintement de gisements pétroliers soit de la synthèse par certains microorganismes. Les cyanobactéries ont été récemment décrites comme étant des organismes qui biosynthétisent des hydrocarbures, plus particulièrement des alcanes. Cependant, cette caractérisation a été faite à partir de cultures provenant d’environnements tempérés. Nous n’avons à l’heure actuelle, pas de connaissance concernant les cyanobactéries polaires qui pourtant représentent une portion significative des communautés de microorganismes. À l’aide de méthodes directe et indirecte, respectivement analytique et génomique, nous cherchons à connaître le potentiel de biosynthèse d’hydrocarbures par des cultures de cyanobactéries isolées en Arctique et en Antarctique. La chromatographie en phase gazeuse et les génomes de ces cultures polaires révèlent la présence d’alcanes et des gènes impliqués dans ce processus métabolique. Ces résultats sont une première étape vers une compréhension plus fine du cycle des hydrocarbures à l’échelle globale et des interactions potentielles entre ces bactéries synthétisant des alcanes et les bactéries capables de dégrader les alcanes issus du pétrole.

Notre étude porte sur une source d’eau hypersaline qui se trouve à l’île d’Anticosti au Québec. Cette source est caractérisée par une émanation permanente de saumure et est associée à une accumulation carbonatée en forme de monticule (~ 1 m de hauteur; 30 m en diamètre) au-dessus du substrat rocheux. La géochimie des eaux hypersalines suggère une formation à partir de l’eau de mer, mais modifiée par une forte évaporation à l’origine et lors de l’enfouissement subséquent. Le méthane associé montre une signature isotopique d’origine thermogénique en lien avec un réservoir profond dans la succession sédimentaire du Paléozoïque. Cependant, les isotopes stables de ces eaux suggèrent que leur remontée vers la surface s’accompagne d’un mélange important avec des eaux météoriques. Les dépôts carbonatés de ce monticule sont issus de la précipitation de calcite prismatique d’origine abiotique et d’agrégats de micrite en forme de buisson d’origine microbienne. Nous avons effectué des analyses minéralogiques, pétrologiques, et isotopiques et de datation radiométrique qui devraient nous renseigner sur les processus de précipitation des calcaires associés à la source et leur évolution au cours de l’Holocène. Notre étude montre qu’il y a une connectivité naturelle entre les aquifères profonds salins riches en méthane thermogénique et la surface et que l’on doit tenir compte de cet aspect dans le contexte possible de l’exploitation pétrolière par fracturation à l’île d’Anticosti.

Le développement du concept écologique du « régime des débits naturels » a permis l’application de plusieurs méthodes multidimensionnelles pour analyser la relation entre les débits et les indices climatiques. Toutefois, les méthodes couramment utilisées dans la littérature scientifique (analyse en composantes principales, analyse canonique des corrélations et régression multiple) ne permettent pas d’analyser simultanément les cinq caractéristiques fondamentales des débits (magnitude, période d’occurrence, durée, variabilité et fréquence) mesurées à de nombreuses stations et les indices climatiques.  Pour surmonter cette difficulté, on propose d’appliquer la méthode canonique de redondance qui tolère la redondance de données de certaines variables. Elle a été appliquée pour analyser la relation entre les caractéristiques de crues printanières (d’avril à juin) et cinq indices climatiques au Québec pendant la période 1934-2004. Il ressort de cette analyse que la seule caractéristique des débits  qui présente une cohérence spatio-temporelle est la période d’occurrence des crues printanières. Cette variable est en effet significativement corrélée aux indices climatiques d’oscillation nord atlantique et d’oscillation atlantique multi-décennale en rive nord et en rive sud au nord du 47ème parallèle. Cette étude démontre que la méthode canonique de redondance constitue une solution pour résoudre le problème de redondance de données en hydroclimatologie. 

Nous présentons ici une reconstruction multi-proxy des paléo-tempêtes couvrant la période des 1000 dernières années, basée sur l'analyse de carottes sédimentaires provenant de deux tourbières ombrotrophes des Îles-de-la-Madeleine, dans le Golfe du Saint-Laurent. Les deux carottes de tourbe ont été datées au carbone-14 et au plomb-210, puis analysées par microfluorescence‑X et par perte-au-feu pour identifier les éléments allochtones provenant des plages et des falaises environnantes, qui se seraient déposés dans les tourbières lors d’évènements météorologiques extrêmes. Notre analyse montre une corrélation entre la concentration de sable éolien et la concentration de titane dans la tourbe, un élément stable et présent en grande quantité sur les plages des Îles-de-la-Madeleine. De plus, ces indicateurs de tempêtes varient de pair avec le passage d’ouragans près des Îles-de-la-Madeleine lors des 150 dernières années. Notre reconstruction indique une période de tempêtes particulièrement active entre 1400-1650 CE, déjà identifiée dans 4 autres études menées dans l’Atlantique Nord, ainsi qu’une augmentation notable des tempêtes depuis 1930 CE. Elle est la première faite à partir de carottes de tourbe ombrotrophes en Amérique du Nord, ainsi que la plus septentrionale du continent, et nous permet de mieux comprendre les facteurs qui contrôlent la variation des tempêtes dans le Golfe du Saint-Laurent.