Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

En 2011, 542 000 tonnes de papier et carton ont été éliminés au Québec. Car certains d’entre eux ne peuvent être recyclés, il est donc considéré judicieux de rechercher des techniques de valorisation énergétique permettant non seulement une meilleure gestion de ces rebuts mais également d’en produire de l’énergie.

Pour cela, une caractérisation élémentaire et une étude de son comportement thermique a été menée par analyse thermogravimétrique (TGA) et thermogravimétrie dérivée (DTG). Cette analyse dans son ensemble présente aussi l’outil principal de calcul des paramètres cinétiques. L’échantillon de carton a également été étudié par la technique de calorimétrie différentielle à balayage (DSC).

La TGA permet de déterminer l’intervalle de température effectif à sa dégradation massique (T entre 203 et 436ºC) correspondant à la formation de biochar. D’autrepart, le traçage de la courbe de DSC montre que les transformations du carton (Déshydration du carton-Volatilisation et perte massique- Transformation lente du biochar) correspondent bien à des pics endothermiques. Enfin, une détermination des paramètres cinétiques a bien été réalisée en traçant la courbe ln[g(α)/T2] en fonction de 1/T.

Les données récoltées de TGA, DTG et DSC permettent d’avoir une vue générale permettant de valoriser le carton en biochar. Une pyrolyse des déchets sera faite en variant deux principaux paramètres à savoir la température et le temps de
réaction afin de maximiser le rendement en biochar.



L’amélioration des procédés de traitement des eaux est un défi majeur afin de mieux protéger l’environnement et la santé humaine. Les potentiels des matériaux naturels comme les argiles à absorber les contaminants peuvent être utilisés pour améliorer le traitement des eaux usées ou des lixiviats. Les argiles sensibles (AS) de la Mer Champlain proviennent de l’érosion glaciaire des roches. Les AS peuvent échanger rapidement les cations de leurs structures avec les métaux dissous dans les eaux. Peu d’informations sont disponibles sur les capacités des AS à interagir et séquestrer des polluants ayant des propriétés variées. Cette recherche porte sur l’étude de la sorption et de la séquestration de contaminants tels que de métaux lourds (Cadmium et Cuivre), d’un perturbateur endocrinien (17β-estradiol), d’hydrocarbures aromatiques dimethylés (C2-anthracène, C2-phenanthrene), et d’un retardateur de flamme émergent (pentabromoethylbenzene) sur des AS. L’étude s’intéresse aussi à des paramètres physico-chimiques (ex.température , salinité) sur les capacités de sorption et désorption des AS. Nos résultats montrent que les AS absorbent rapidement plus de 90 % du Cu et Cd en solution. La constante de sorption (Kd) suggère une forte affinité des AS pour ces métaux. Les résultats des isothermes de sorption-désorption indiquent que la capacité des AS de piéger le Cd et le Cu est plus importante que celle de la montmorillonite, l’argile de référence.

Mots-clés :Argile contaminant sorption

Le développement du concept écologique du « régime des débits naturels » a permis l’application de plusieurs méthodes multidimensionnelles pour analyser la relation entre les débits et les indices climatiques. Toutefois, les méthodes couramment utilisées dans la littérature scientifique (analyse en composantes principales, analyse canonique des corrélations et régression multiple) ne permettent pas d’analyser simultanément les cinq caractéristiques fondamentales des débits (magnitude, période d’occurrence, durée, variabilité et fréquence) mesurées à de nombreuses stations et les indices climatiques.  Pour surmonter cette difficulté, on propose d’appliquer la méthode canonique de redondance qui tolère la redondance de données de certaines variables. Elle a été appliquée pour analyser la relation entre les caractéristiques de crues printanières (d’avril à juin) et cinq indices climatiques au Québec pendant la période 1934-2004. Il ressort de cette analyse que la seule caractéristique des débits  qui présente une cohérence spatio-temporelle est la période d’occurrence des crues printanières. Cette variable est en effet significativement corrélée aux indices climatiques d’oscillation nord atlantique et d’oscillation atlantique multi-décennale en rive nord et en rive sud au nord du 47ème parallèle. Cette étude démontre que la méthode canonique de redondance constitue une solution pour résoudre le problème de redondance de données en hydroclimatologie. 

La dépollution des environnements contaminés aux hydrocarbures est devenue un enjeu écologique et sanitaire majeur. L’utilisation d’êtres vivants, tels que les plantes et leurs microorganismes racinaires associés, est une alternative « verte » aux techniques de dépollution traditionnelles couteuses et destructrices. Les bactéries jouent une fonction fondamentale dans la dégradation des hydrocarbures, qui constituent en retour une source de carbone et d’énergie requise dans leur respiration et leur croissance. Si les bactéries sont capables de s’adapter rapidement à des conditions environnementales stressantes, telle une contamination soudaine, c’est grâce aux plasmides conjugatifs. Ces petites molécules d’ADN circulaires, qui peuvent être échangées entre les bactéries, renferment de nombreux gènes essentiels à l’adaptation bactérienne. Malgré l’importance des bactéries dans la phytoremédiation, la diversité de gènes portés par les plasmides reste largement non explorée dans ce contexte. Mon projet a alors pour but d’étudier les fonctions portées par les plasmides dans un sol planté contaminé aux hydrocarbures. De la dégradation des hydrocarbures à l’utilisation des exsudats racinaires, nous avons mis en évidence que les plasmides contiennent de nombreuses fonctions clés pour l’adaptation bactérienne dans le sol et la rhizosphère de la plante. Ces résultats permettront d’améliorer nos connaissances et nos techniques de phytoremédiation de milieux contaminés aux hydrocarbures.

L’amélioration des matériaux utilisés dans les procédés de traitement des eaux demeure un défi majeur. Des matériaux naturels comme l’argile sont exploités et modifiés pour améliorer l’efficacité ces traitements. Les argiles sensibles (AS) proviennent de l’érosion glaciaire des roches à la dernière glaciation. Peu d’études ont investigué la capacité des AS à adsorber et séquestrer les polluants. Cette étude porte sur la sorption/désorption de deux métaux lourds (Cu, Cd) et du 9,10-dimethylantracene (DiHAP) sur des AS et l’évaluation des effets de la température et salinité. Les cinétiques de sorption montrent que les AS adsorbent rapidement (30 min.) les contaminants étudiés. Les coefficients de distribution montrent une très forte affinité pour les métaux (0,2-51,7 L·g-1) et le DiHAP (1,9-8,0 L·g-1). Les capacités d’adsorption du Cu (Kf ; 3,41-10,74) et du Cd (Kf ; 0,60-1,07) sur les AS sont 10 et 2,5 fois plus importantes que celles de la montmorillonite, une argile reconnue pour sa capacité d’adsorption élevée. La capacité d’adsorption des AS augmente avec la température (38-62%). Les résultats suggèrent qu’une augmentation de la salinité impacte peu la sorption du Cu et diminue fortement la sorption du Cd. À l’opposé, l’adsorption du DiHAP augmente avec la salinité. Les désorptions montrent une séquestration du Cu avec un indice hystérésis de 0,4 à 1,9. Une modification de la structure des AS serait nécessaire afin d’améliorer la capacité d’adsorption de polluants variés.

Le Chitosane (CTS) est un adsorbant bien connu pour sa capacité à capter les métaux lourds en solution dans l’eau. Cet amino-carbohydrate est dérivé de la chitine, un produit naturel retrouvé majoritairement dans les carapaces des crustacés. Le CTS est généralement disponible sous forme de poudre, de flocons ou de billes. Pourtant après plus de 20 ans de recherche, les applications industrielles faisant appel au CTS pour le traitement des métaux lourds sont encore rares. Ceci provient du fait que son conditionnement et la configuration du réacteur utilisé affectent sa vitesse et sa capacité d’absorption ainsi que leur reproductibilité. Par exemple, conditionné en bille, la quantité d’ions absorbés est presque doublée à concentration égale par rapport à du CTS en poudre. Dans ce travail, le traitement des solutions contaminées avec des ions métalliques ont été effectuées en plongeant des sacs poreux remplis de chitosane dans un réacteur agité. Cette approche simple est moins efficace, mais a le mérite d’être reproductible. Ensuite, le même patron de réacteurs a été conservé pour régénérer le chitosane en milieu sulfurique. Un rendement de désorption de 90 % a été obtenu sur au moins 10 cycles pour le CTS en poudre et en flocons. Avec les billes, l’usure due à leur fragilité les rendent moins performantes. La présentation fera état des avantages et des inconvénients des formes du CTS sur les rendements d’adsorption et de désorption avec cette configuration de réaction en sac.

Depuis le 20ème siècle, l’Amérique du Nord a connu trois périodes de grande sécheresse survenues durant les décennies 1930, 1950 et 2000. Les deux objectifs de cette étude étaient de rechercher les empreintes de ces périodes sèches et de déterminer leurs impacts sur la tendance à long-terme et la stationnarité des niveaux d’eau moyens annuels et saisonniers du fleuve Saint-Laurent au Québec (station de Sorel) et du lac Ontario au moyen de plusieurs méthodes statistiques d’analyse des données temporelles. L’analyse de la succession des périodes sèches et humides a révélé les empreintes des périodes sèches des décennies 1930 et 1950 sur les niveaux d’eau du lac Ontario et celles des périodes sèches des décennies 1950 et 2000 sur les niveaux d’eau du fleuve Saint-Laurent. La variabilité interannuelle des niveaux du lac Ontario est caractérisée par une tendance à long-terme positive et celle du fleuve Saint-Laurent, par une tendance à long-terme négative. En ce qui concerne la stationnarité, seule la sécheresse de la décennie 1930 a provoqué deux ruptures de la moyenne des niveaux d’eau du lac Ontario. La construction des barrages et des écluses pendant la seconde moitié de la décennie 1950 serait à l’origine de la diminution significative de la variance des niveaux d’eau du lac Ontario observée entre 1958 et 1966 d’une part, et celle de la moyenne des niveaux d’eau printaniers du fleuve Saint-Laurent survenue en 1955-1956, d’autre part.

Le changement climatique a récemment fait l'objet d'une attention accrue dans le secteur du transport maritime. Lors de la 21e conférence des parties (COP21) de la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, les représentants de 196 états parties ont convenu de maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en deçà de 2°c. Le transport maritime international est sous pression pour réduire ses émissions de GES afin de contribuer à la réalisation des ambitions de l'accord de paris visant à limiter le réchauffement climatique. En vertu de l'accord de paris, le canada et le Québec se sont engagés à réduire leurs émissions de GES de 30 % entre 2005 et 2030. L'atteinte de ces objectifs nécessite une transition énergétique qui inclut l'industrie maritime canadienne. Les données sont recueillies par le biais d'entretiens semi-directifs en ligne ou par téléphone avec des entreprises opérant sur la Voie maritime du Saint-Laurent. Pour l’analyse des données, nous avons opté pour une démarche d'analyse qualitative axée sur l'analyse de contenu thématique. Les résultats révèlent que l’atténuation des GES est caractérisée par des innovations actives et proactives sur la Voie maritime du Saint- Laurent. Bien que la durabilité du transport maritime soit considérée comme importante dans la majorité des entreprises, elle n'est pas pleinement intégrée dans les processus de prise de décision stratégique et les opérations dans la plupart des entreprises. 

La production et l'utilisation des nanomatériaux est en croissance en raison de ses multiples applications, pour cette raison, il est nécessaire de connaître l'impact de ces matériaux sur l'environnement. Le but de cette recherche est d'étudier l'impact de faibles concentrations de nanomatériaux sur le daphnies. Pour ce travail ,3 différents types de nanomatériaux ont été selectionnés: TiO2, nanotubes d'argent et boite quantique (PbS). L'ecotoxicité est etudiée pour différentes concentrations de TiO2 25, 50 et 100 mg/L; nanotubes d'argent 100, 200 e 500 ug/L et boites quantiques dissous dans l'eau 25, 50 et 100 mg/L. Les daphnies sont cultivées avec en moyenne de 20 adultes par litre, la température de la culture est de 20° C et avec 16 heures de lumière/8 heures d'obscurité. Pour les tests de toxicité LC50, les neonates de moins de 24 heures à partir de la deuxième à la cinquième génération sont utilisés dans des essais biologiques. 10 neonates sont placés dans 100 mL pendant 48 heures dans la solution à une concentration choisie. Ce travail est en cours.

Les nanoparticules manufacturées (ENP) possèdent au moins une dimension entre 1 et 100 nm et elles sont actuellement incorporés dans un grand nombre de produits de consommation. Par contre, les impacts sur les écosystèmes et sur la santé humaine des ENP sont largement inconnus dû au fait qu’il est très difficile de les détecter dans des matrices environnementales. L’objectif de la présente étude est d’optimiser une technique analytique pour détecter les ENP dans les eaux usées. La chromatographie hydrodynamique (HDC) a été couplée à un détecteur de diffusion statique et dynamique de la lumière (SLS et DLS) afin d’optimiser la séparation de mélanges de nanoparticules. La caractérisation de la séparation a été réalisée à l’aide d’un spectromètre de masse par torche au plasma en mode ‘‘single particle’’ (SP-ICP-MS), celui-ci ayant permis d’évaluer l’influence du débit et de la concentration des ENP sur la qualité de la séparation. En effet, un mélange d’ENP standards ajouté à de l’eau naturelle a été séparé, les nanoparticules de polystyrène (nPS), d’argent (nAg) et d’or (nAu) respectivement de 60, 40, 20 et 10 nm de rayons ayant présenté des temps de rétention de 12.51, 12.68, 12.94 et 13.14 minutes. De plus, à l’aide de détecteurs DLS et SP-ICP-MS, l’analyse de fractions d’éluant récoltées à ces temps de rétention a permis de déterminer que les rayons des ENP sont de 51.1, 40.2, 25.0 et 13.0 nm respectivement (DLS) et de 19.3 nm pour les nAg (SP-ICP-MS).

La fusariose de
l’épi du blé est une maladie fongique qui affecte les céréales à paille et le
maïs  et qui cause des pertes économiques
année après année. La perte de rendement associée au faible poids des grains infectés
et la perte de qualité due au désoxynivalénol  (DON) sont des problèmes pour les producteurs
et les transformateurs. Pour gérer les risques associés à cette maladie,
plusieurs pays ont développé des modèles prévisionnels.

L’objectif
principal de ce projet est de mettre en place un maximum de facteurs permettant
de moduler les risques d’infection de la fusariose de l’épi chez le blé, afin de comparer les performances de modèles
prévisionnels qui ont été développés hors des conditions du Québec.

L’évaluation des prédictions des modèles
a été réalisée à quatre sites expérimentaux répartis dans trois zones de production de blé au Québec en 2011 et 2012.
En 2011, l’application d’un fongicide à base de prothioconazole et de
tébuconazole a diminué le pourcentage de grains fusariés et la teneur en DON
des grains, en plus de procurer une augmentation de rendement à deux sites sur
quatre. La performance des modèles prévisionnels sera évaluée avec différentes
analyses statistiques pendant l’hiver 2013 afin de vérifier la
précision des prédictions par rapport aux observations de fusariose au champ.

Le modèle le mieux adapté pourra
ensuite être utilisé dans une démarche de lutte intégrée et sera la
première étape vers l’implantation d’un modèle prévisionnel québécois.

La bioturbation est le remaniement des sédiments et est un processus joue crucial puisqu’il permet de remettre en suspension de nombreux éléments vitaux qui, sinon, finiraient par disparaître aux confins de l’océan. Le premier traité de bioturbation a été écrit par Charles Darwin en 1881 et depuis, ce domaine n’a cessé de se développer. L’un des chercheurs les plus actifs dans ce domaine a été le professeur Gaston Desrosiers. Arrivé à l’UQAR en 1977, ses premiers travaux ont décrit les communautés benthiques du substrat meuble de l’estuaire du Saint-Laurent. Par la suite, il s’est intéressé à la bioturbation par les polychètes et par les communautés benthiques. Il aura permis un avancement technologique important en développant avec des collègues (mais des amis avant tout) une méthode pour quantifier les structures biogènes à l’intérieur des sédiments : la tomodensitométrie axiale. Il a été l’un des premiers à s’intéresser à l’écologie fonctionnelle en vue de caractériser les communautés benthiques en utilisant une classification des espèces en groupes fonctionnels de bioturbation. Cette approche a permis de quantifier l’action des principaux organismes de ces communautés en fonction des variables physico-chimiques du sédiment. Soulignons que le professeur Desrosiers est l’auteur de plus de 85 publications scientifiques et qu’il a participé à la formation de plus de 45 étudiants et étudiantes. Cette présentation est un hommage à ce grand écologiste benthique décédé en 2006.

Les pressions exercées sur la forêt urbaine par les changements globaux (CG) sont un sujet chaud de la recherche environnementale. Connaissant les bienfaits de cette verdure en ville, il est logique de penser que l’augmentation de la couverture arborée répondrait à bien des objectifs de mitigation des impacts des CG. Or, sachant que des facteurs sociaux, politiques et économiques sont à la base de l’aménagement urbain, le point de vue du résident sur ces enjeux est pourtant très peu documenté. Pour combler cette lacune, nous avons mené une étude sur les préférences des résidents des villes envers leur forêt urbaine dans quatre grandes villes du Canada : Toronto, Ottawa, Montréal et Québec. Les données de modélisation de choix (choice experiment), obtenues via sondage auprès de 3275 répondants et traitées par régression logistique conditionnelle, ont permis de démontrer que la population de ces villes préfère une forêt urbaine plus dense, aux espèces et structures plus diversifiées et comportant des arbustes sur rue. L’analyse a aussi permis de déterminer que ces préférences varient selon certains paramètres socio-démographiques tel le niveau d’éducation et l’origine ethnique. Ces résultats montrent que les plans de verdissement appliqués par les villes gagneraient en efficacité et en acceptabilité sociale si les préférences de la population étaient prises en compte en amont de la plantation. 

Dans le cadre des activités financées par le programme SERVIR de la NASA, le présent projet vise à l’amélioration des connaissances et des capacités techniques pour faire le suivi des émissions provenant du déboisement en Afrique Austral et de l’Est en fournissant de l’information pertinente à la prise de décision dans le domaine de la gestion des forêts et du territoire. Le projet comporte trois objectifs principaux : 1) établir une ligne de base d’émissions et d’absorptions des gaz à effet de serre provenant du déboisement en utilisant des données historiques et actualisées ; 2) fournir des options de conservation maximisant la protection de la biodiversité et du carbone forestier; 3) renforcer les capacités dans l’utilisation de modèles et de données permettant le suivi des forêts.  Une composante importante de ce travail est d’établir une comptabilité des émissions et absorptions  provenant du changement d’usage du sol. En collaboration avec le gouvernement de la Zambie, les inventaires forestiers nationaux et les cartes de changement d’usage du sol sont utilisés pour réaliser la comptabilité du carbone en prenant en compte l’incertitude afin de mieux cibler la collecte de données  et améliorer l’exactitude des estimées. Les résultats montrent une grande incertitude autour des estimées de déboisement en forêt de Miombo, un type forestier dominant dans la région, montrant la nécessité de développer un système de surveillance des forêts localement adapté.

La prolifération des cyanobactéries (algues bleu-vert) dans les plans d’eau représente un problème environnemental mondial et les toxines produites par plusieurs genres peuvent être à l’origine de problèmes de santé. Le rôle de ces toxines est encore mal connu et ce n’est qu’avec une meilleure connaissance de ces rôles qu’on pourra mieux prévoir et contrôler l’éclosion de fleurs d’eau de cyanobactéries. Dans cette étude, une souche toxique (Microcystis aeruginosa, PCC7806) sera comparée à son mutant (PCC7806mcyB-), dans le but d’étudier le taux de croissance des deux cultures lorsqu’elles sont exposées à un facteur de stress oxydatif, soit en monoculture ou en compétition. Le gène mcy étant responsable de la production de microcystine, on pourra déterminer si celle-ci possède un rôle de protection. Une revue de la littérature sur différentes expérimentations suggère que les facteurs de stress tels que les herbicides, l’exposition aux UV et une augmentation de nutriments peuvent déclencher la libération de toxine et la surproduction de H2O2, démontrant ainsi une forte réponse cellulaire. Si le rôle des toxines est bel et bien de protéger les cellules contre ces stress extérieurs, alors la souche sauvage devrait être plus résistante et montrer un plus grand taux de croissance. Dans cette étude, l’atrazine, un herbicide employé en Amérique du Nord en agriculture, sera un moyen utilisé pour induire le stress oxydatif chez ces cyanobactéries.

Les hydrocarbures présents dans le milieu marin existent naturellement. Ils proviennent soit de suintement de gisements pétroliers soit de la synthèse par certains microorganismes. Les cyanobactéries ont été récemment décrites comme étant des organismes qui biosynthétisent des hydrocarbures, plus particulièrement des alcanes. Cependant, cette caractérisation a été faite à partir de cultures provenant d’environnements tempérés. Nous n’avons à l’heure actuelle, pas de connaissance concernant les cyanobactéries polaires qui pourtant représentent une portion significative des communautés de microorganismes. À l’aide de méthodes directe et indirecte, respectivement analytique et génomique, nous cherchons à connaître le potentiel de biosynthèse d’hydrocarbures par des cultures de cyanobactéries isolées en Arctique et en Antarctique. La chromatographie en phase gazeuse et les génomes de ces cultures polaires révèlent la présence d’alcanes et des gènes impliqués dans ce processus métabolique. Ces résultats sont une première étape vers une compréhension plus fine du cycle des hydrocarbures à l’échelle globale et des interactions potentielles entre ces bactéries synthétisant des alcanes et les bactéries capables de dégrader les alcanes issus du pétrole.

Les rendements de deux cultivars de blé de printemps, Triticum æstivum L. var. Major et T. aestivum L. var. Fuzion, ont été comparés en agriculture conventionnelle et biologique. Les cultures ont été faites sur deux sites situés dans deux régions agricoles différentes, soit Nicolet (zone 2) et Saint-Hyacinthe (zone 1) en 2016 et 2017. Le DON, le pourcentage de protéines, le poids de 1 000 grains, l’indice de chute, le glutopeak et le poids spécifique ont été mesurés. Ces variables ont été utilisées pour deux analyses, l'arbre de régression multivariable (groupement sous contrainte) et la MANOVA par analyse de redondance (ordination canonique). En 2016, une année sèche et favorable, il y a autant d'hétérogénéité entre les types d'agriculture qu'entre les sites d'un même type d'agriculture et entre les cultivars, ce qui rend difficile un avis sur la valeur comparée de l'une ou l'autre méthode, ou de l'un ou l'autre des cultivars. On remarque toutefois que pour les sites non perturbés par les mauvaises herbes le rendement en culture bio est aussi bon qu'en conventionnel. En 2017, année pluvieuse marquée par des infestations à la fusariose, en condition de compétition intensive d’adventice en culture biologique, la variété Major offre un meilleur résultat que la variété Fuzion pour le glutopeak, le pourcentage de protéine et le poids de 1000g, mais non pour l’indice de chute, le rendement au m2 ni pour le poids spécifique, qui sont semblables pour les deux cultivars.

Au Québec, les pluies hivernales  jouent un rôle majeur sur la variabilité interannuelle des débits des cours d’eau. En hiver, les pluies hivernales influencent les crues et les étiages. Au printemps, la fonte de la neige hivernale  influence la  variabilité des crues. En été, les eaux provenant de la fonte de neige tombée en hiver constituent la principale source des eaux de  recharge des nappes aquifères qui alimentent les débits d’étiages. Cependant, malgré ce rôle hydrologique, il n’existe encore aucune étude systématique sur la variabilité interannuelle des précipitations (neiges et pluies) en hiver. Pour combler cette lacune, on a analysé la variabilité interannuelle des précipitations hivernales (de janvier à mars) de 16 stations réparties régulièrement dans le Québec méridional au moyen des méthodes de Pettitt et de Lombard pendant la période 1950-2010. Cette analyse avait pour objectif de vérifier si la quantité de pluies tombées en hiver a significativement augmenté en raison de la hausse de la température. L’analyse a révélé que la hausse de la quantité de pluies en hiver a été observée seulement à deux stations et celle de la neige à 6 stations. La moitié de ces six dernières stations sont situées au nord du 47°N. Ce résultat suggère que le changement des précipitations hivernales n’est pas encore généralisé à l’échelle du Québec méridional malgré la hausse de la température observée depuis la décennie 1970.

Depuis des décennies, le taux de recyclage des plastiques dans les pays riches plafonne aux environs de 25%. La complexité même du tri des plastiques à recycler rend l’opération extrêmement inefficace. Il faut qu’ils soient de même nature, non souillés, de même couleur, sans additifs incompatibles… Le problème a dépassé la limite des pays pour devenir un problème mondial, et les océans  ne cessent d’accumuler des déchets de plastiques de toutes sortes : il a aussi des conséquences écologiques extrêmement graves, détruisant des vies animales par millions sur terre, dans les airs et sous l’eau.

Il faut cesser de polluer avec les plastiques. L’Europe l’a bien compris en décidant d’interdire tout plastique dans les décharges publiques à partir de 2022. Leur solution? La valorisation, i.e. l’incinération, qui n’est pas sans conséquences néfastes.

Il est impensable de ne plus produire de plastiques, mais  il existe une solution immédiate en se convertissant aux ‘végéplastiques’, i.e. des plastiques fabriqués à partir de végétaux, qui possèdent les propriétés des ‘pétroplastiques’, mais qui ont aussi la propriété d’être compostables, au même titre que les déchets de table et qui utilisent les mêmes centres de compostage.

Mais voilà, les lois actuelles du Québec interdisent ces végéplastiques.

Dans cet exposé, je vais expliquer en quoi au Québec, il n’est pas possible d’avoir recours aux végéplastiques, alors qu’ils commencent à faire leur apparition dans d’autres pays.

Nous présentons ici une reconstruction multi-proxy des paléo-tempêtes couvrant la période des 1000 dernières années, basée sur l'analyse de carottes sédimentaires provenant de deux tourbières ombrotrophes des Îles-de-la-Madeleine, dans le Golfe du Saint-Laurent. Les deux carottes de tourbe ont été datées au carbone-14 et au plomb-210, puis analysées par microfluorescence‑X et par perte-au-feu pour identifier les éléments allochtones provenant des plages et des falaises environnantes, qui se seraient déposés dans les tourbières lors d’évènements météorologiques extrêmes. Notre analyse montre une corrélation entre la concentration de sable éolien et la concentration de titane dans la tourbe, un élément stable et présent en grande quantité sur les plages des Îles-de-la-Madeleine. De plus, ces indicateurs de tempêtes varient de pair avec le passage d’ouragans près des Îles-de-la-Madeleine lors des 150 dernières années. Notre reconstruction indique une période de tempêtes particulièrement active entre 1400-1650 CE, déjà identifiée dans 4 autres études menées dans l’Atlantique Nord, ainsi qu’une augmentation notable des tempêtes depuis 1930 CE. Elle est la première faite à partir de carottes de tourbe ombrotrophes en Amérique du Nord, ainsi que la plus septentrionale du continent, et nous permet de mieux comprendre les facteurs qui contrôlent la variation des tempêtes dans le Golfe du Saint-Laurent.

La désinfection par chloration est très fréquente lors de la dernière étape du traitement d’un réseau d’eau potable. Certains sous-produits de chloration, tels les acides haloacétiques (AHA), peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. Après chloration, les AHA voient leur concentration diminuer lors de leur acheminement dans le réseau d’eau potable. La formation d’un biofilm dans les réseaux d’eau potable pourrait être la cause de cette diminution. Parmi les souches bactériennes composant ce biofilm, il est possible que plusieurs d’entre elles soient en mesure de dégrader les AHA. Dans cette étude, un système de traitement des eaux relié à l’eau de la ville de Québec a été construit en laboratoire afin de pouvoir en retirer les bactéries du biofilm formé à la fin du réseau. La culture en milieu solide et liquide a été utilisée pour déterminer la tolérance et la capacité de biodégradation des bactéries cultivables présentes dans le biofilm. Les souches de divers genres tels Pseudomonas, Cupriavidus, Microbacterium et Sphingomonas sont tolérantes à des concentrations d’AHA nettement plus élevées que ce que l’on retrouve dans les réseaux. La présence potentielle d’une déhalogénase chez le genre Cupriavidus pourrait expliquer le fait que certaines souches de ce genre arrivent à dégrader cet acide. Présentement, une analyse génomique afin de confirmer la présence d’une déhalogénase et des tests cinétiques de la biodégradation des AHA sont en cours.



L’influence relative des conditions météorologiques et des transformations territoriales sur la productivité primaire et la biodiversité des estuaires est difficile à quantifier en partie parce que la variabilité temporelle à long terme des écosystèmes est généralement mal connue. Dans cette étude paléoécologique, nous rapportons les concentrations de plusieurs pigments algaux extraits d’une carotte de sédiment prélevée à l'aval d’un estuaire du nord-est du Nouveau-Brunswick. La datation au plomb révèle que les sédiments se sont déposés entre 1868 à 2004. La bêta-carotène et la cantaxanthine montrent une importante diminution près de la surface, laissant penser que les algues en général et les cyanobactéries en particulier ont diminué depuis la moitié du XXe siècle. Parallèlement à ces changements de productivité primaire, nous documentons la variabilité centenaire des transformations territoriales à l’échelle du bassin versant (superficie des terres humides et agricoles) ainsi que la variabilité météorologique.  A  l’aide d’analyses de corrélation, nous tenterons de déterminer si  la variabilité temporelle de la  productivité  primaire des estuaires est plutôt reliée aux changements territoriaux ou plutôt à la variabilité météorologique ou à un mélange des deux.

La folle avoine présente de plus en plus de résistance aux herbicides, particulièrement dans les grandes cultures de blé au Lac-Saint-Jean. La recherche de solutions sans pesticides s’avère nécessaire pour préserver la santé des écosystèmes et la santé humaine. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les effets d’un semis tardif sur la densité de folle avoine, les rendements et la qualité du grain dans les cultures de blé de printemps. Trois essais en agriculture biologique et trois en agriculture conventionnelle ont été effectués en 2021 chez des agriculteurs. Le dispositif expérimental comprenait un semis conventionnel (hâtif) et un semis deux semaines et demi plus tard (tardif). Les mesures prises comprenaient la densité et la biomasse de la folle avoine ainsi que le rendement du blé. Les résultats préliminaires montrent une diminution de la densité de folle avoine et de sa biomasse parallèlement à une augmentions des rendements de blé avec le semis tardif.

Notre environnement physique est assimilable au niveau de ces trois compartiments : l’air, le sol et l’eau. En raison des échanges permanents qui existent entre ces compartiments, un pesticide introduit dans l’un d’entre eux, peut contaminer les deux autres, comme le sol reçoit la plupart des traitements, il joue un rôle déterminant dans la dispersion des pesticides en particulier par le phénomène de lessivage.

L’usage des pesticides ne cesse de se multiplier, cependant, les analyses de leurs résidus ne sont pas faites systématiquement. Aussi, l’analyse directe des résidus (en fournissant des données physico-chimiques quantifiées) est très onéreuse, mais elle ne permet pas de connaître l’impact sur le milieu vivant. C’est donc, dans ce contexte, que nous avons évalué par une étude expérimentale l’effet inhibiteur d’un pyrazole-carboxamide : le Tebufebpyrad, testé aux concentrations de 2, 4 et 8 µM sur le comportement d’une culture pure de Paramecium sp. durant 6 jours.

Nous avons mis en évidence outre une inhibition de la croissance cellulaire, une perturbation du taux de glutathion et de l’activité glutathion-S transférase ; ainsi qu’une diminution du métabolisme respiratoire.

 

Mots clés : Paramecium sp., xénobiotique, bio essais, détoxification.



Les activités agricoles représentent la plus importante source de diffusion d’éléments nutritifs dans l’environnement. Les problèmes reliés à la gestion des déchets agricoles au Canada, de l’entreposage à l’épandage et les différents aspects environnementaux qui sont problématiques pourraient être améliorés par une gestion appropriée des fumiers et des résidus de culture. Selon plusieurs scientifiques, la digestion anaérobie semble la technologie la plus prometteuse pour réduire l’emprunte écologique de l’agriculture en réduisant les émissions dans l’air, l’eau, le sol et l’eau du sol. Cette présentation fait une revue des différents aspects environnementaux et agronomiques qui peuvent être améliorés par la digestion anaérobie de façon générale et plus spécifiquement de la digestion anaérobie de déchets organiques solides. Cette étude fait un bilan environnemental associé à la gestion des déchets agricoles de plusieurs secteurs de l’agriculture canadienne et énumère certains constats sur la gestion des fumiers et des sols agricoles, les principaux problèmes environnementaux rencontrés et comment la biométhanisation de fumier solide peut influencer ces phénomènes.