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Il existe actuellement sur le marché deux types de concentrateurs de sirop d’érable.

1)    Les évaporateurs au bois ou plus généralement au mazout léger. Plus de 17 Méga litres de mazout léger ont été consommés en 2010 au Québec pour cela. Pour produire 1 litre de sirop d’érable il faut presque 1 litre de mazout. Cela représente près de 1,2 kg CO2/ L sirop.

2)    Les séparateurs à osmose inversée. Ces derniers ne permettent qu’une concentration partielle; typiquement de 2 à 10 brix. Il est alors nécessaire de compléter la concentration jusqu’à 66 brix par un évaporateur classique.

 

Nous avons développé au CSTPQ un nouveau type de concentrateur à évaporation qui peut faire passer la concentration de 2 à 66 brix (ou 10 à 66brix) avec une efficacité énergétique de plus de 20 fois supérieure à celle d’un évaporateur au mazout. Cela représente un coût énergétique négligeable.

 

En plus de l’immense gain en efficacité énergétique, notons les avantages suivants :

-            Ne consomme plus de mazout léger

-            Aucune émission de CO2

-            Pas de problèmes de suie qui agit comme isolant et réduit de façon notable le transfert de chaleur

-            Pas besoin de cheminée

-            Production d’eau distillée

-            Excellente qualité du sirop

-            Impossibilité de brûler les pannes

-            Facilité de nettoyage

-            Automatisation complète possible.



Avec la croissance de l’électrification des transports, une compréhension et une modélisation prédictive des risques d’incendie liés à la surchauffe des batteries sont essentielles pour assurer la sécurité des occupants. Les feux de batteries incluent la combustion de gaz chauds, turbulents et dont la composition évolutive est peu connue. La chaleur dégagée par de tels feux de batteries n’est pas suffisamment caractérisée pour le développement de modèles prédictifs, même pour des batteries standard de type Li-ion. Les mesures résolues temporelles précises sont difficiles à obtenir avec les méthodes traditionnelles, car le dégazage est court et violent. Nous avons donc développé un banc d’essai expérimental permettant la mesure précise de cette évolution temporelle, à l’aide d’une technique de calorimétrie avancée. Notre technique permet une captation de 10 Hz de la température des gaz confirmée par une captation vidéo et une caractérisation de ceux-ci avec un spectromètre de masse. Pour modéliser l'allumage, la composition du mélange doit être connue précisément afin de créer un brûleur avec les caractéristiques de la flamme standard du feu de batterie. Notre recherche porte sur la réalisation d'expériences de calorimétrie avancée caractérisant ce phénomène afin de créer un brûleur standard de flamme Li-ion. Cette avancée permettra la certification de la nouvelle génération de matériaux ignifuges, permettant ainsi un avancement sécuritaire de l'électrification des transports.

Le Canada, riche en ressources hydriques, offre des opportunités pour l'installation de systèmes photovoltaïques flottants (FPVS), qui consistent en des panneaux photovoltaïques montés sur des structures flottantes sur des plans d'eau. Cela contribue à réduire les conflits d'utilisation des terres agricoles pour les cultures, le logement ou d'autres usages. Cette étude compare les performances des systèmes photovoltaïques terrestres (OPVS) aux FPVS sur le lac de l'Université de Sherbrooke, intégré dans son complexe de recherche multiscalaire en hydrologie, hydraulique et environnement, en simulant leurs comportements thermiques et électriques.
Les résultats montrent que les FPVS bénéficient d'une réduction de l’évaporation et d'un effet de refroidissement naturel, avec une température moyenne des modules inférieure à celle des OPVS, ce qui améliore leur efficacité énergétique. De plus, les FPVS produisent davantage d'énergie grâce à la réflexion de la lumière sur l'eau. Cependant, l'analyse met en évidence des défis, tels que les besoins en ancrage pour résister aux rafales de vent et l'impact potentiel sur l'écosystème aquatique. Cette étude souligne les opportunités offertes par les FPVS pour des environnements tels que les réservoirs et les bassins hydroélectriques au Canada, tout en évaluant les contraintes spécifiques à leur installation et à leur exploitation.

Une pondération sur les graphes (simples, finis) est la donnée d’une fonction, dite de poids, définie sur les graphes, qui prend des valeurs scalaires ou polynomiales et qui est invariante sous les isomorphismes, c’est-à-dire sous les réétiquetages des sommets du graphe. Étant donné que la plupart des concepts de base de la théorie des graphes partagent cette propriété d’invariance, les exemples de pondérations sur les graphes sont très nombreux. On s’intéresse ici au poids de Mayer, wM(c), d’un graphe connexe c, sur l’ensemble [n] = {1, 2, . . ., n} de sommets, dans le contexte d’un gaz non idéal dans un volume V.

L’intérêt de la somme totale des poids de Mayer de tous les graphes connexes sur [n] = {1, 2, . . ., n}, en mécanique statistique, provient du fait que la pression P du système est donnée par sa fonction génératrice exponentielle. Puisque, il est bien connu que le poids de Mayer wM est multiplicatif sur les composantes 2-connexes. Il suffit donc de calculer les poids de Mayer wM(b) pour les graphes 2-connexes b ∈ B[n] (B pour blocs). De plus, ce poids apparaît dans le développement du viriel proposé par Kamerlingh Onnes, en 1901.

Tandis que les physiciens s’intéressent à la somme de tous les graphes connexes ou 2-connexes d’un ordre donné, le présent travail se concentre sur les contributions individuelles de graphes et leur signification combinatoire.

Les matériaux composites de type nanoparticules semi-conductrices/graphène ont suscité beaucoup d'intérêt, en raison de leurs excellentes propriétés physiques et optiques. Dans ce travail, nous nous intéressons à préparer et caractériser, pour la première fois, un système composite à base de nanoparticules de CuInS2/graphène (CIS/Gr), initialement obtenu via un processus de physisorption, à l’aide d’une nouvelle méthode de synthèse colloïdale impliquant le précurseur de CIS et l’oxyde de graphène fonctionnalisé. Les analyses de diffraction (DRX et électronique) démontrent que le CIS croît dans la phase tétragonale, tandis que le Gr présente une structure hexagonale. Les analyses Raman du matériau composite présentent les bandes caractéristiques du CIS et du Gr. Les images MET et MEB montrent des particules semi-sphériques de diamètre < 10 nm, dispersées sur les feuillets de graphène. L’analyse XPS révèle la présence des éléments Cu, In et S (CIS), et C et O (Gr). Un léger déplacement vers des énergies de liaison plus élevées a été noté pour les orbitales Cu 2p3/2, In 3d5/2, S 2p1/2 et S 2p3/2 ; ce résultat est lié à la présence du graphène dans l’environnement des nanoparticules. Les mesures de capacité par spectroscopie d’impédance révèlent un comportement de type n pour le CIS. L’ajout d’un faible pourcentage massique de graphène (0,2 à 1%) conserve les propriétés semi-conductrices du CIS mais améliore significativement le transfert de charge (Fig.1). 



Depuis quelques années, l'eutrophisation croissante des rivières et des retenues se traduit par des phénomènes de proliférations d'algues de plus en plus préoccupantes du fait de multiples problèmes liés à la toxicité potentiel de certaines espèces phytoplanctoniques. C'est le cas de certaines espèces de cyanobactéries responsables de la production de diverses toxines (hépatotoxines, neurotoxines et dermatotoxines).

 

Des études menées sur des barrages et des lacs naturels, notamment le lac Oubeira et la barrage Cheffia (Est-Algérien), ont montré que le genre Microcystis potentiellement toxique est le plus impliqué dans la formation de blooms au niveau de ces deux retenues avec la présence de fortes concentrations en cyanotoxines de type microcystines, estimées par la méthode d'inhibition de phosphatase (PP2A) et l’HPLC couplée à la spectrométrie de masse.

 



Les sols de buttes de tir à l’arme légère sont très contaminés par du Pb,  Sb, Cu et Zn. Un procédé de lixiviation acide et saline a été appliqué, pour traiter la fraction fine des sols provenant de deux buttes de tir. D'après les résultats obtenus, la LC  en présence de H2SO4 et de NaCl s’est avérée très efficace pour l'élimination des métaux. Des essais ont été effectués à 25°C pour traiter 2 kg de sol, avec une densité de pulpe fixée à 10%. Le procédé de décontamination consiste en trois étapes de lixiviation (0,125 M de H2SO4 + 4 M NaCl, t=1 h) suivies d'un rinçage à l'eau. Des rendements d'élimination de 93%, 97%, 89% et 70% ont été obtenus pour le Cu, le Pb, le Sb et le Zn, respectivement pour le sol Batoche. Plus de 85% du Cu, 96% du Pb, 59% du Sb et 49% du Zn ont été enlevés du sol Normandie. Ces métaux (Cu, Pb, Sb et Zn) ont été concentrés dans les lixiviats. Le traitement des lixiviats par précipitation-coagulation à pH 9 a permis d’éliminer près de 99% du Cu, 99,9% du Pb, 95% du Sb et 99,9% du Zn. Ces résultats mettent en évidence que le processus de LC développé à l'échelle pilote peut être utilisé avec succès en mode contre-courant sans affecter les performances du processus pour éliminer les métaux présents dans les sols contaminés. Le coût du procédé de décontamination développé est de 267 US$ t-1, ce qui est compétitif par rapport aux modes de gestion actuels. Ces résultats encourageants favorisent l’application de ce processus à une échelle industrielle.

 

L'approvisionnement en électricité du Canada à partir de l'hydroélectricité dépasse 60 % de la production totale en énergie. En revanche, la production d'énergie hydroélectrique consomme de l'eau brute en modifiant l'écosystème qui passe alors d'une couverture végétale à de l’eau libre. La quantité d'évaporation des réservoirs hydroélectriques fait écho au concept d'empreinte d'eau bleue : le volume d’eau nécessaire à la production d’un bien, dans ce cas-ci de l’électricité. Cette étude se concentre sur l'évaluation d'un modèle de lac unidimensionnel (Canadian Small Lake Model, CSLM) afin de modéliser les interactions lac-atmosphère ainsi que le régime thermique d’un lac nordique. L'estimation du flux d'évaporation artificielle dans le cas du réservoir hydroélectrique La Romaine 2, situé dans l'est du Canada (50,7 N, 63,2 W), est mesurée par la méthode de covariance de tourbillons. La comparaison des mesures de terrain et des simulations permet de confirmer la capacité du CSLM à reproduire la quantité de l’évaporation annuelle. En effet, une amélioration de la paramétrisation du modèle a permis de meilleurs résultats. La validation de la performance du modèle permet alors d’extrapoler les observations dans le temps et dans l’espace. Par conséquent, une étude du changement climatique ainsi qu’une estimation de l’évaporation sur d’autres lacs nordiques sont maintenant possibles.

Le milieu de moyenne montagne des climats tempérés froids? est un environnement complexe compte tenu des interactions entre l'héritage glaciaire Pléistocène, le dynamisme des processus géomorphologiques sur les versants raides et le climat avoisinant les conditions périglaciaires. Ces facteurs, couplés à la fragmentation des habitats alpins, contribuent à augmenter la diversité topographique et floristique de ces milieux dans le Nord-Est nord-américain. Cette synthèse de la dynamique postglaciaire des environnements alpins du Nord-Est nord-américain prend en considération les interactions entre la géosphère, l'atmosphère et la biosphère afin de démontrer la complexité de la mise en place de ces paysages. Bien que la colonisation ait suivi le même patron régional que le retrait de l'inlandsis Laurentidien, l'interaction de facteurs locaux en termes de déglaciation, de forçage climatique et de processus paraglaciaire ont influencé l'occurrence et la durée des différents stades de végétation. La présentation de cas d'études appuie trois caractéristiques de cette complexité: 1) l'élasticité du temps paraglaciaire et son impact sur les paysages alpins; 2) les effets de synergie entre les changements climatiques et les perturbations écologiques, et 3) la sensibilité et la résilience de ces milieux.

Le facteur de van’t Hoff, utilisé dans diverses propriétés colligatives, est représentatif de la capacité de dissociation d’un soluté en solution aqueuse. Il est présenté comme un facteur et non comme une constante étant donné sa variabilité en diverses concentrations de soluté. Pour les électrolytes, sa valeur doit être connue afin d’obtenir des résultats exacts de propriétés colligatives, tels que la température de congélation ou d’ébullition d’une solution ainsi que la pression osmotique d’une solution. Toutefois, il existe peu de littérature scientifique rapportant des facteurs de van’t Hoff pour une variété d’électrolytes à différentes concentrations. Les facteurs de van’t Hoff de 15 électrolytes à des concentrations de 0,010 à 0,100 M ont été obtenus expérimentalement et sont présentés dans la présente étude. Des observations sur différentes catégories d’électrolytes (ex. dissociations en deux ou trois ions) seront discutées. Le développement et l’évaluation de notre méthode expérimentale qui s’applique autant pour les électrolytes forts et faibles seront également discutés. Ces nouvelles valeurs fiables de facteurs de van’t Hoff pourront servir autant pour l’application des propriétés colligatives, que de référence pour les manuels de chimie et de biologie en éducation collégiale et universitaire.

Les concentrations atmosphériques de CO2 ont largement augmenté depuis l’ère préindustrielle diminuant le pH océanique de 0,1 unité, représentant déjà une augmentation de l’acidité de 30%. Dans l’estuaire du Saint-Laurent, la situation est différente puisque les remontées d’eaux hypoxiques et les apports d’eau douce peuvent faire fluctuer de façon rapide le pH au-delà des prévisions océaniques de 2100. De plus, l’augmentation de la température prévue d’ici la fin du siècle représente un facteur de stress supplémentaire pour l’écosystème estuarien. Une expérience en mésocosme, regroupant une quinzaine de chercheurs du Québec, a eu lieu entre le 28 septembre et le 16 octobre 2014 afin d’étudier pleinement l’impact qu’auront ces changements sur la communauté planctonique de l’estuaire du Saint-Laurent. De l’eau estuarienne fut recueillie et soumise à une augmentation de 5°C sous un gradient de pH et fut échantillonnée quotidiennement afin de caractériser plusieurs processus biologiques planctoniques. Les résultats préliminaires indiquent qu’il y a diminution du taux de croissance phytoplanctonique et de la biomasse face à l’acidification, mais une augmentation de ces valeurs suite à l’augmentation de température. Les analyses à venir permettront de déterminer plus en détail les causes de ces variations, de même que l’impact de ces changements environnementaux sur le reste des processus étudiés, en plus d’en apprendre davantage sur l’effet synergétique de la température et du pH

Impacts des ouvrages de protection côtière sur le territoire de la Commission des services régionaux Chaleur, au Nouveau-Brunswick (Canada), entre 1934 et 2012

Simon Diouf 1, André Robichaud 2, Dominique Bérubé 3

Faculté des études supérieures et de la recherche (FESR), Université de Moncton

1. Campus de Moncton, 18 avenue Antonine Maillet, Moncton, NB EIA 3W9

2. Campus de Shippagan, 218 boulevard J.-D. Gauthier, Shippagan, Nouveau-Brunswick, Canada, E8S 1P6, andre.j.robichaud@umoncton.ca

Ce projet vise à comprendre les effets des ouvrages de protection côtière (OPC) sur le littoral de la Commission des services régionaux Chaleur, de plus en plus artificialisé. Notre étude est basée sur l’analyse de neuf séries de photographies aériennes, des levés topographiques et calculs de taux d’érosion. Dans un premier temps, nous avons cartographié en 1972 et 2007/2012 les OPS et les bâtiments situés à 75 mètres du  trait de côte et identifié deux sites où nos avons mené une étude détaillée pour comprendre tous les problèmes causés par les OPC. Cette étude, faite chaque décennie (1934 - 2007/2012) est basée sur la même méthode que celle précédente. De plus des levés topographiques ont été faits sur des plages naturelles et artificialisées. L’analyse de l’occupation du littoral a montré une densification graduelle des habitations parallèlement à l’artificialisation qui semble modifier la morphologie côtière. Finalement, les taux d’érosion seront calculés en 1934, 1963 et 2007/2012.

Les changements hydrologiques les plus importants induits par les barrages au Québec se traduisent par l’inversion du cycle hydrologique naturel (occurrence des débits maximums en hiver et des débits minimums au printemps au moment de la fonte de neige). Cette inversion touche 40% des barrages au Québec. Mais ses impacts écologiques et biologiques ne sont pas encore documentés. On a ainsi analysé les impacts de l’inversion du régime hydrologique de la rivière Matawin par le réservoir Taureau sur les propriétés physico-chimiques,  les substances humiques ainsi que sur l’abondance du phytoplancton et des bactéries. Des prélèvements d’eau ont été effectués mensuellement (de mai à novembre 2010) en amont (6 stations) et en aval (8 stations) du barrage. Les échantillons d’eau ont été analysés en laboratoire au moyen de plusieurs méthodes d’analyse classiques. Les résultats obtenus ont ensuite été analysés au moyen des différentes méthodes statistiques (MANOVA, Analyse discriminante, PARAFAC, etc.). Ces résultats ont mis en évidence une diminution significative des substances humiques, de la teneur des algues phytoplanctoniques, de la concentration de la chlorophylle a  ainsi que du pourcentage des bactéries HNA en aval du réservoir Taureau. L’inversion du régime hydrologique de la rivière Matawin altère l’intégrité écologique de la rivière en aval du barrage par l’appauvrissement des composantes biologiques notamment.

À ce jour, peu d’études sur l’aléa d’érosion côtière tiennent compte de la géomorphologie de l’estran. Son influence sur la vitesse de recul de la côte n’a jamais été quantifiée au Québec. L’objectif principal de cette étude est de déterminer si l’une ou plusieurs des caractéristiques géomorphologiques principales de l’estran (largeur, pente, rugosité et structure) ont une influence significative sur la vitesse de recul de la côte et ce, pour les différents types de côtes retrouvés entre Rimouski et Sainte-Anne-des-Monts. D’abord, afin de segmenter le terrain d’étude, une typologie d’estran regroupant neuf catégories a été établie en fonction des caractéristiques géomorphologiques et des éléments pouvant affecter l’hydrodynamique des vagues. Pour chaque segment uniforme, des profils d’estran ont été générés à partir de données LiDAR. Chacun des profils a été caractérisé notamment en calculant différentes pentes, la largeur de l’estran et un indice de rugosité, ainsi qu’en notant le type de substrat et sa structure. Ces différentes caractéristiques ont ensuite été comparées avec les taux d’érosion de la ligne de rivage pour chaque type de côte (terrasse de plage, falaise meuble ou rocheuse) afin de souligner les corrélations existantes entre ce taux de recul et le type d’estran ou une variable morphologique commune à plusieurs types d’estran. Les conclusions de ces analyses contribueront à améliorer la cartographie des risques d’érosion sur les côtes du Québec maritime.



La marina Saurel connait un problème récurrent d’envasement du fait de sa position géographique à la confluence du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Richelieu. Cette situation conduit régulièrement à des dragages d’urgence, suivi du confinement du matériel sédimentaire contaminé. L’étude proposée s’inscrit dans la perspective d’affiner la compréhension des processus bio-physico-chimiques impliqués lors du transfert des sédiments en milieu terrestre; tout particulièrement, la spéciation des éléments traces métalliques (ETM), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des hydrocarbures pétroliers C10C50, selon l’évolution des conditions d’oxydoréduction. La possibilité de revaloriser les sédiments excavés dans des sablières en fin de vie sera évaluée sur la base des résultats obtenus. Pour se faire, 240 m3 de sédiments ont été dragués puis répartis de manière égale dans six bassins expérimentaux. Ces derniers sont exposés aux conditions naturelles réelles. Seul le premier d’entre eux, T1 (bassin témoin) est exempt de contamination. Chacun des bassins est relié à un regard permettant de recueillir l’eau de lixiviation. Un même traitement basé sur l’utilisation d’intrants spécifiques (chaux et fumier de cheval) couplé au brassage des sédiments a été répété 3 fois, au niveau des bassins T4, T5, T6. Aucun intrant ni brassage n’a été appliqué au niveau des bassins T1, T2 et T3. Des résultats préliminaires relatifs aux analyses en cours seront présentés.

Le changement climatique est un enjeu majeur pour notre planète, ayant des répercussions importantes sur notre environnement et notre société. Pour aider à la prise de décision face à ce défi, il est essentiel d'analyser les données climatiques de manière approfondie. Comment pouvons-nous utiliser l'analyse de données pour réduire les effets du dérèglement climatique, fournir des prévisions précises grâce à l'apprentissage automatique (machine learning) et à l'intelligence artificielle (IA) climatique?

En fournissant des analyses approfondies des données climatiques, ces techniques permettent aux décideurs politiques et aux acteurs du secteur public de prendre des décisions éclairées en matière de politique climatique. La mise en place d'un système de surveillance continue des variables climatiques clés permet de détecter rapidement tout changement ou événement climatique anormal.

L'analyse de données climatiques, la surveillance en continu des variables climatiques, les modèles avancés d'apprentissage automatique (machine learning) et l'utilisation de l'IA climatique sont des outils essentiels pour relever les défis du changement climatique. Ils fournissent des informations cruciales, améliorent la capacité de prévision et permettent une meilleure compréhension des phénomènes climatiques, contribuant ainsi à l'élaboration de stratégies efficaces pour lutter contre le dérèglement climatique.

Dans ce travail, nous avons préparé et caractérisé le sulfure de cobalt (CoS) comme matériau de cathode et un milieu électrolytique organique à base d’un couple redox thiolate/disulfure. Ces deux composantes seront employées dans une cellule solaire à pigment photosensible (DSSC), qui intègre aussi l’oxyde de titane (TiO2) comme matériau de photoanode. Le CoS a été choisi en raison de ses propriétés catalytiques remarquables, c’est un matériau stable et peu dispendieux contrairement au platine. Par ailleurs, l’électrolyte organique à base de thiolate/disulfure a la particularité d’être transparent, stable et non corrosif pour les contacts électriques et le matériau de cathode. Dans un premier temps, le CoS a été préparé par électrodéposition sur un substrat de verre conducteur, en combinant plusieurs conditions expérimentales dont la méthode de déposition. Les propriétés chimiques, morphologiques et électrochimiques du matériau déposé ont ensuite été déterminées. Dans un second temps, un milieu électrolytique à base d’un couple redox thiolate/disulfure a été préparé en variant certains paramètres de synthèse (ratio thiolate/disulfure, nature du contre-ion organique,  solvants, additifs), puis caractérisé chimiquement et électrochimiquement avant d’être incorporé entre les électrodes de CoS et de TiO2 dans une cellule DSSC. Les performances photovoltaïques des cellules solaires intégrant les matériaux les plus performants (CoS et électrolyte) seront présentées.  

 

Actuellement, de nombreuses études s’intéressent à l’impact potentiel des changements climatiques (CC) sur la dynamique des eaux souterraines et de surface. Cependant, peu se penchent également sur la problématique liée à l’accroissement des zones urbanisées (imperméabilisation de la surface) prévu dans le futur. C’est pourquoi, le sujet de notre étude porte sur l’évaluation de l’impact des CC et du développement urbain du bassin versant (BV) de la Rivière Saint-Charles dans lequel se situe notamment la Ville de Québec. L’intérêt de cette zone d’étude réside en une forte urbanisation qui vraisemblablement tendra à augmenter dans le futur. Pour atteindre cet objectif, la méthodologie proposée se divise en deux étapes. La première est la réalisation et la calibration d’un modèle couplant les écoulements souterrains saturés et non-saturés, les écoulements de surface et les phénomènes d’évapotranspiration représentant l’état actuel en utilisant le modèle intégré HydroGeoSphere. La deuxième étape est la mise à l’échelle du BV des prévisions climatiques issues des Modèles de Circulation Générale et le développement de scénarios d’urbanisation qui seront utilisés dans le modèle comme nouvelles conditions limites représentant l’état futur. Il sera ainsi possible de comparer l’état actuel et futur de la dynamique générale des écoulements. La réalisation et la calibration du modèle, la mise l’échelle des données climatiques ainsi que les résultats préliminaires seront présentés.

En route vers une indépendance alimentaire, il est primordial d’explorer les produits du Québec afin de décupler leur potentiel d’utilisation. Les consommateurs démontrent un engouement marqué pour les protéines végétales et recherchent de la naturalité dans leur assiette. Ce projet s’intéresse à l’utilisation des lentilles noires Béluga et des pois jaunes, deux légumineuses cultivées dans la province. Largement étudiées comme ingrédients sous forme de farines ou de macromolécules purifiées, les légumineuses interfèrent parfois négativement sur la texture des produits auxquels elles sont incorporées. L’utilisation de ces ressources sous forme de purées riches en protéines, en amidon et en fibres permettrait toutefois de corriger ces inconvénients. Ce projet vise à étudier la fonctionnalité de purées de légumineuses et de les intégrer à des systèmes modèles culinaires. Une formulation de gâteau quatre-quarts a permis de mettre en valeur les propriétés émulsifiantes des purées en remplacement de la farine de blé. Pour un même taux de remplacement, l’indice de consistance des pâtes contenant de la purée est supérieur à celui des témoins alors que la fermeté des gâteaux tend à diminuer. L’ajout de purée permet d’augmenter le volume spécifique des gâteaux et leur hauteur varie selon le taux de remplacement. L’exploration des propriétés des purées de légumineuses à travers ces modèles culinaires originaux suscitera la créativité des chefs et l’intérêt pour ces ingrédients locaux.

La fusariose de
l’épi du blé est une maladie fongique qui affecte les céréales à paille et le
maïs  et qui cause des pertes économiques
année après année. La perte de rendement associée au faible poids des grains infectés
et la perte de qualité due au désoxynivalénol  (DON) sont des problèmes pour les producteurs
et les transformateurs. Pour gérer les risques associés à cette maladie,
plusieurs pays ont développé des modèles prévisionnels.

L’objectif
principal de ce projet est de mettre en place un maximum de facteurs permettant
de moduler les risques d’infection de la fusariose de l’épi chez le blé, afin de comparer les performances de modèles
prévisionnels qui ont été développés hors des conditions du Québec.

L’évaluation des prédictions des modèles
a été réalisée à quatre sites expérimentaux répartis dans trois zones de production de blé au Québec en 2011 et 2012.
En 2011, l’application d’un fongicide à base de prothioconazole et de
tébuconazole a diminué le pourcentage de grains fusariés et la teneur en DON
des grains, en plus de procurer une augmentation de rendement à deux sites sur
quatre. La performance des modèles prévisionnels sera évaluée avec différentes
analyses statistiques pendant l’hiver 2013 afin de vérifier la
précision des prédictions par rapport aux observations de fusariose au champ.

Le modèle le mieux adapté pourra
ensuite être utilisé dans une démarche de lutte intégrée et sera la
première étape vers l’implantation d’un modèle prévisionnel québécois.

La laitue (Latuca sativa L.) est sensible aux carences en azote. Les pratiques actuelles de fertilisation dépassent largement la capacité du sol à retenir l’azote et contribuent à l’eutrophisation des eaux de surface. Des réponses de rendement de la laitue peuvent être calibrées contre les analyses de sol pour déterminer les apports d’engrais nécessaires selon les teneurs en éléments fertilisants disponibles dans le sol. Comme les données du sol sont de compositionnelles, un test de l’azote du sol STN peut être élaboré en utilisant des outils d'analyse compositionnelle. Le rapport logarithmique isométrique (ILR) est une technique de transformation qui équilibre la teneur du sol en C avec N et les autres composants calculées par différence comme une valeur de remplissage (Fv) afin de produire une distance de Mahalanobis (M2) comme STN. Notre objectif était de procéder à une méta-analyse des essais azotés pluriannuels et multi-sites sur la réponse de la laitue à l’ajout de N suivant un gradient de M2, afin de développer un modèle de recommandation de N pour la laitue. Vingt-quatre essais de fertilisation azotée ont été menés de 2002 à 2006. Chaque culture a reçu quatre doses de N de zéro à 120-150 kg N ha-1 appliquées avant le semis ou fractionnées. Trois classes de fertilité STN étaient délimitées par valeurs de M2 de 1 et 5.5 jusqu'à 8.9. Le modèle de recommandation de N était quadratique, que la laitue soit ensemencée ou transplantée, avec une valeur de R2 près de 1. 

Le lactosérum est un important résidu, issu de la production de fromage. La fermentation avec des levures est prometteuse pour la valorisation de composés présents dans le lactosérum. Par exemple, lors de la fermentation la L-phénylalanine (Lphe) peut être transformée en 2-phényléthanol (2PE), un composé très apprécié dans l’industrie en raison de ses propriétés organoleptiques et biocides.

La fermentation du lactosérum en utilisant les levures Kluyveromyces marxianus et Debaryomyces hansenii en mode de coculture a été étudiée. La source de Lphe a été comparée, en enrichisant le lactosérum avec de la Lphe pure et des levures résiduelles de la production de bière. L’effet de l'aération sur la productivité du 2PE a été étudiée dans des bioréacteurs de 2 L. Le taux d’aération de 1 vvm a donné le plus haut rendement, et à ce taux d’aération l’ajout de levure résiduelle a permis d’atteindre une productivité de 2PE de 0,04 g2PE/L*h, tandis qu’avec de la Lphe pure a été de 0,01 g2PE/L*h.

En comparaison avec d'autres études, le présent bioprocédé a permis d’obtenir une productivité de 2PE 4 fois plus élevée que les meilleurs résultats rapportés dans la littérature. Ceci montre que la fermentation du lactosérum en utilisant seulement de résidus en co-substrat présente un haut potentiel de valorisation. De plus, elle serait une pratique durable pour la gestion des résidus agro-alimentaires et contribuerait à l'économie circulaire de l'industrie laitière.

Des études ultérieures se sont intéressées aux représentations sociales de l’environnement de dirigeants d’entreprises et d’élus provinciaux québécois (Gendron, 2001, 2006, 2012) et à celles de fonctionnaires et d’employés ministériels français en charge de l’environnement (Jodelet et Scipion, 1992). Ces études uniques en leur genre, montraient l’importance de s’intéresser aux représentations sociales de l’environnement des personnes travaillant dans le domaine ou ayant une importance influence sur la société car les représentations sociales sont le reflet de leur discours et ce que disent ou pensent ces gens influencent leur action et modifient leur comportement (Jodelet, Abric, Moscovici). Dans cette communication, nous nous intéressons aux représentations sociales de l’environnement et du développement durable d’Élus municipaux montréalais. En effet, la moitié de la population mondiale vit dans des villes, ce qui n’est pas sans conséquence car le mode de vie urbain aggrave certaines problématiques comme la pollution liée aux transports individuels ou la pollution des eaux et représente des défis considérables en matière de gestion des déchets, de pollution, de gestion de l’eau, d’énergie et de changements climatiques. La ville de Montréal n'échappe pas à cette réalité. Nous allons présenter leurs représentations sociales de l’environnement et du développement durable et réfléchir aux conséquences que celles-ci peuvent avoir sur la gestion municipale de l’environnement.

En 2019, près de 260 établissements d’enseignement supérieur, dont Polytechnique Montréal et neuf autres universités québécoises, se sont unis afin de déclarer l’urgence climatique et de s’engager à atteindre la carboneutralité d’ici 2030, ou 2050 au plus tard.

Une organisation est considérée carboneutre lorsque le bilan annuel de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) est nul. La carboneutralité s’atteint par la réduction des émissions, leur séquestration et leur compensation par l’achat de crédits carbone. Cependant, il existe une grande variabilité, parmi les institutions, dans les inclusions et exclusions de l’inventaire des émissions qu’elles rapportent, ainsi que de la portée même de leur engagement envers la carboneutralité.

Au Québec, la moitié des 10 universités engagées envers la carboneutralité n’en ont pas encore défini la portée; quatre d’entre elles y incluent les émissions de catégories 1 (émissions directes) et 2 (émissions indirectes, liées à l’électricité achetée) seulement; seule McGill y inclut également certaines émissions de la catégorie 3 (autres émissions indirectes).

Une revue des pratiques d’inventaire d’émissions de GES et des initiatives en matière d’atteinte de la carboneutralité dans le milieu universitaire québécois est présentée et accompagnée de comparatifs canadiens et internationaux. Quelques stratégies et solutions prometteuses pour le contexte de Polytechnique Montréal sont proposées.

Ce projet consiste à analyser le cadre légal canadien entourant la protection des espèces en péril, plus précisément la Loi sur les espèces en péril (LC 2002, ch 29) (Loi), afin de déterminer si celle-ci remplit réellement ses objectifs.

Avec la mise en œuvre de cette loi, les législateurs souhaitaient établir un processus permettant de prévenir la disparition des espèces, de favoriser leur rétablissement et de bien gérer les espèces préoccupantes afin d’éviter qu’elles ne deviennent elles aussi des espèces menacées ou en voie de disparition. 

La mise en œuvre de la loi a-t-elle réellement permis l’accomplissement de ces objectifs? En comparant la Loi canadienne sur les espèces en péril  et  le « Endangered Species Act » des États-Unis, nous mettrons en parallèle les procédés américains et canadiens mis en œuvre pour redresser la situation. Ceci nous permettra de mettre en lumière les méthodes les plus efficaces dans l’atteinte des objectifs visés et de constater si on peut observer une réelle amélioration du statut des espèces ou non.

Nous étudierons plus particulièrement le processus d’inscription, de rétablissement, d’efficacité à établir une séparation claire entre les sciences et la politique (neutralité du processus) ainsi que les  résultats observés.