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Au Québec, les pluies hivernales  jouent un rôle majeur sur la variabilité interannuelle des débits des cours d’eau. En hiver, les pluies hivernales influencent les crues et les étiages. Au printemps, la fonte de la neige hivernale  influence la  variabilité des crues. En été, les eaux provenant de la fonte de neige tombée en hiver constituent la principale source des eaux de  recharge des nappes aquifères qui alimentent les débits d’étiages. Cependant, malgré ce rôle hydrologique, il n’existe encore aucune étude systématique sur la variabilité interannuelle des précipitations (neiges et pluies) en hiver. Pour combler cette lacune, on a analysé la variabilité interannuelle des précipitations hivernales (de janvier à mars) de 16 stations réparties régulièrement dans le Québec méridional au moyen des méthodes de Pettitt et de Lombard pendant la période 1950-2010. Cette analyse avait pour objectif de vérifier si la quantité de pluies tombées en hiver a significativement augmenté en raison de la hausse de la température. L’analyse a révélé que la hausse de la quantité de pluies en hiver a été observée seulement à deux stations et celle de la neige à 6 stations. La moitié de ces six dernières stations sont situées au nord du 47°N. Ce résultat suggère que le changement des précipitations hivernales n’est pas encore généralisé à l’échelle du Québec méridional malgré la hausse de la température observée depuis la décennie 1970.

L’augmentation de la pression environnementale et anthropique à laquelle sont exposées les populations d’abeilles est soupçonnée d’être à la base de leur déclin à l’échelle mondiale. Les acaricides utilisés dans la lutte contre Varroa destructor, un acarien  ectoparasite de l’abeille ne sont pas sans effets sur la physiologie de l’abeille. Cette étude a été entreprise afin d’évaluer l’impact d’un acaricide naturel (acide oxalique) sur l’activité spécifique de la Glutathion S-Transférase (GST) et l’histopathologie de l’intestin moyen des abeilles locales d’Apis mellifera intermissa. Pour cela, des abeilles émergentes ont été traitées, par application topique, avec une solution d’acide oxalique à 3,5% et à 20%. Leurs intestins moyens ont été récupérés après 24h, 48h et 72 h d’exposition à l’acaricide et ont servi au dosage de l’activité spécifique de la GST et également à l’étude histopathologique. Les résultats obtenus ont montré que l’acide oxalique, bien qu’étant un produit naturel, est toxique pour les abeilles. Cette toxicité est marquée par une induction de l’activité spécifique de la GST et l’apparition de sévères détériorations cellulaires de l’épithélium intestinal des abeilles traitées. Le retard dans la mise en route de la détoxication et les altérations tissulaires au niveau de l’intestin moyen  augmenteraient le risque de mettre en péril la vie des abeilles. 

Le modèle d’indice de crue est couramment utilisé dans la littérature hydrologique pour l’estimation des phénomènes extrêmes. Il est utilisé pour produire des estimations dans des sites non jaugés en utilisant les mesures disponibles dans des sites voisins jaugés (i.e. région homogène). Ce modèle suppose la même distribution pour tous les sites d’une région homogène. La performance de ce modèle dépend de plusieurs facteurs qui incluent les estimations des paramètres de cette distribution. Habituellement, ces paramètres sont estimés à partir d’une moyenne pondérée, par le nombre d’années d’observations où le nombre des sites dans la région, des paramètres des sites jaugés voisins. Cette manière pour définir la pondération ne tient pas en compte l’information contenue dans la série, la similarité hydrologique et la redondance qui peut exister entre les sites jaugés. En outre, les résultats issus ne sont pas nécessairement représentatifs et optimaux. Pour surmonter cette limitation, le présent travail vise d'abord à introduire la similarité hydrologique dans le modèle d’indice de crue et ensuite d’optimiser son performance. Cette similarité est introduite grâce à l’inclusion de nouvelles notions et quantités statistiques dans l’estimation des paramètres régionaux (les fonctions de profondeur, les fonctions de poids). Les résultats montrent que pour l’estimation des quantiles des  crues, ce nouveau modèle surpasse très nettement l’approche traditionnelle utilisée en hydrologie.



Les municipalités sont amenées à mettre en place un programme de gestion intégrée des matières résiduelles (MatRés) qui vise leur collecte et leur transport afin de favoriser leur valorisation et ainsi participer à la préservation des ressources naturelles. Dès lors, la performance environnementale du processus de récupération repose sur la disposition spatiale des centres de tri au sein d’un territoire.

L’approche bio-inspirée pour la collecte et le transport des MatRés s’appuie sur les principes des colonies de fourmis. Le modèle développé a été appliqué à une étude de cas (territoire de la ville de Montréal) en qui se base sur les données ouvertes (réseau routier, unités foncières, bilans des MatRés). Les résultats de ce modèle ont permis de déterminer le potentiel et les limites associés à la décentralisation territoriale des centres. Ils ont ainsi montré qu’une décentralisation peut amener à des réductions d’émissions ainsi que des coûts (opération et maintenance) qui compensent les pertes d’économie d’échelle. La perspective de développement du modèle s’inscrit dans la prise en compte des utilisateurs des matières premières secondaires (principe d’économie circulaire).

Le changement climatique a récemment fait l'objet d'une attention accrue dans le secteur du transport maritime. Lors de la 21e conférence des parties (COP21) de la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, les représentants de 196 états parties ont convenu de maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en deçà de 2°c. Le transport maritime international est sous pression pour réduire ses émissions de GES afin de contribuer à la réalisation des ambitions de l'accord de paris visant à limiter le réchauffement climatique. En vertu de l'accord de paris, le canada et le Québec se sont engagés à réduire leurs émissions de GES de 30 % entre 2005 et 2030. L'atteinte de ces objectifs nécessite une transition énergétique qui inclut l'industrie maritime canadienne. Les données sont recueillies par le biais d'entretiens semi-directifs en ligne ou par téléphone avec des entreprises opérant sur la Voie maritime du Saint-Laurent. Pour l’analyse des données, nous avons opté pour une démarche d'analyse qualitative axée sur l'analyse de contenu thématique. Les résultats révèlent que l’atténuation des GES est caractérisée par des innovations actives et proactives sur la Voie maritime du Saint- Laurent. Bien que la durabilité du transport maritime soit considérée comme importante dans la majorité des entreprises, elle n'est pas pleinement intégrée dans les processus de prise de décision stratégique et les opérations dans la plupart des entreprises. 

La fin de vie de beaucoup de nos produits d’usage quotidien est encore le dépotoir. Ainsi, le lieu d’enfouissement technique (LET) de la Ville de Rimouski reçoit annuellement plus de 40 000 tonnes de matières résiduelles générées par une population d’environ 50 000 citoyens. Les eaux qui percolent dans les couches de ces déchets vont inévitablement atteindre un milieu aquatique récepteur, même si elles sont d’abord dirigées vers un bassin de rétention puis traitées. Au Québec, la gestion des lixiviats vise des objectifs de rejets à l’environnement semblables à ceux des eaux usées domestiques. Or, la composition chimique des eaux de percolation est très différente des eaux usées, elle est variable selon la nature des déchets enfouis et du régime de précipitations; de plus elle varie au cours du vieillissement du LET. L’analyse des échantillons de lixiviats bruts provenant du LET de Rimouski de juillet 2013 à octobre 2014 montre que la concentration de plusieurs des métaux et métalloïde dissous varie avec les saisons et peut dépasser le critère de protection de la vie aquatique. La mesure de la toxicité de la fraction dissoute du lixiviat par la technologie Luminotox® (inhibition de la photosynthèse) démontre également une modulation saisonnière. Il est donc pertinent de se demander si les critères actuels appliqués à la gestion du lixiviat devraient tenir compte de l’évolution saisonnière de sa composition et de sa toxicité, afin de protéger adéquatement les milieux côtiers.



L’étude de la variation interspécifique des attributs fonctionnels des plantes a suscité énormément d’intérêt dans les dix dernières années. En comparaison, l’étude de la variabilité intraspécifique a reçu très peu d’attention. Récemment, plusieurs études ont souligné la haute variabilité intraspécifique de certains traits et son rôle dans la plasticité écologique des espèces. 

Nous décrivons la variabilité fonctionnelle intraspécifique du Pin sylvestre (Pinus sylvestris) en Catalogne (Espagne) en étudiant cinq traits fonctionnels clés : la densité du bois (WD), la hauteur maximale arborescente (Hmax), le contenu en nitrogène des feuilles (Nmass), l’aire spécifique de la feuille (SLA) ainsi que le ratio de la biomasse foliaire et l’aire de xylème (BL:AS).

Nos résultats prouvent que la variation intraspécifique des attributs fonctionnels est comparable à la variation interspécifique. Plusieurs des interactions entre attributs divergeaient des relations trouvées au interspécifique. La variation spatiale dans la croissance radiale était principalement expliquée par la variation intraspécifique des attributs fonctionnels et indirectement par le climat et la structure de la forêt.

La variation intraspécifique des traits joue un rôle essentiel en tant que déterminant de la croissance radiale dans le cas du Pin sylvestre, et souligne le grand potentiel de la variabilité des traits au sein d’une même espèce afin de tamponner les effets des changements climatiques.

La capture du dioxyde de carbone est une solution viable pour abaisser les émissions de CO2 dues à l'utilisation de combustibles fossiles. Parmi les méthodes utilisées à cet égard on retrouve les amines aqueuses basées sur l'absorption chimique. Ces procédés sont principalement employés en capture postcombustion et lors du traitement du gaz naturel, où la pression partielle du CO2 est relativement faible. Cependant, l'un des obstacles majeurs associés à ces systèmes est le phénomène de corrosion des pièces métalliques, dû principalement à la présence de l'eau et d’oxygène dissous. Pour contourner ce problème, nous avons utilisé les liquides ioniques à température ambiante (LITA) en tant que substituts à l'eau et comme solvants à base d'amines. Notre étude vise à fournir des informations sur le comportement de ce nouveau mélange «amine+LITA» sur la corrosion de l‘acier en faisant varier les paramètres suivants: le type d'amine, la concentration des amines, la température de la solution utilisée, la vitesse d‘agitation, la composition des gaz et le type de liquide ionique. Dans nos expériences, nous avons fait des mesures électrochimiques pour déterminer le taux de corrosion en se basant sur la polarisation linéaire et les techniques d'extrapolation de Tafel. Les résultats ont révélé que l'utilisation des LITA freine substantiellement la corrosion.En effet, comparé aux systèmes basés sur les amines aqueuses, la combinaison amine+LITA a réduit la vitesse de corrosion jusqu’à 97%

Dans le modèle de l’Économie circulaire, les matières récupérées sont perçues comme une ressource, évitant les impacts environnementaux négatifs de la production ou de l’extraction de matières vierges, et bouclant ainsi la boucle du cycle de vie des produits. 

Bien que la production textile au Québec, comme dans plusieurs pays industrialisés, soit réduite à un minimum depuis l’ouverture des marchés internationaux, la consommation elle, va bon train. Effectivement, en 2008, les ménages québécois ont consommé 205 000 tonnes de produits textiles, tels les vêtements, literies et autres textiles pour le maison. 

Par ailleurs, la gestion en fin de vie de ces produits se fait localement. Malgré les efforts des entreprises de récupération, environ 30% des vêtements triés se retrouvent tout de même à l’enfouissement. Quelles sont les opportunités pour l’usage de ces fibres dans de nouveaux produits? Quels sont les freins? Afin de répondre à ces questions, nous avons analysé le gisement des textiles rebutés selon le type de matière, leurs propriétés physiques, chimiques et esthétiques en fonction de leur proportions et disponibilités. Les résultats permettront de soutenir la mise en œuvre d’un tri alternatif afin de mettre en valeur ce gisement de ressources dans le développement de nouveaux produits durables.

Dans les conditions naturelles des décharges publiques, le gypse présent dans les résidus de placo-plâtre représente un risque majeur pour la qualité de l’environnement. Les dépôts humides peuvent permettre la libération et la lixiviation d’ions sulfate (SO42-) vers les eaux souterraines à des concentrations très toxiques (250 - 1500 ppm). En outre, leur compaction crée souvent un milieu anaérobique qui stimule la croissance de bactéries sulfato-réductrices (Desulfovibrio desulfuricans). Celles-ci produisent des émissions gazeuses de sulfure d’hydrogène (H2S) qui génèrent des odeurs nauséabondes pouvant provoquer l’arrêt respiratoire chez l’être humain à des concentrations létales (≥250 ppm).

Ce travail propose différentes méthodes susceptibles d’assurer une gestion économique et respectueuse de l’environnement des résidus de placo-plâtre. Il suggère d’intervenir suivant deux leviers d’action : i) en amont de la phase d’enfouissement par la Réduction, le Réemploi, le Recyclage et la Valorisation des résidus (Principe des 3RV); et ii) au moment de la phase d’enfouissement en procédant au traitement chimique, physico-chimique ou biologique des résidus.

Nous concluons que l’application du principe des 3RV et le recouvrement des sites d’enfouissement par des matériaux alcalins tels que des résidus de béton, d’agrégats (roches calcaires), de cendres peuvent s’avérer une alternative très prometteuse pour une gestion durable des résidus de placo-plâtre au Québec.

Les pressions exercées sur la forêt urbaine par les changements globaux (CG) sont un sujet chaud de la recherche environnementale. Connaissant les bienfaits de cette verdure en ville, il est logique de penser que l’augmentation de la couverture arborée répondrait à bien des objectifs de mitigation des impacts des CG. Or, sachant que des facteurs sociaux, politiques et économiques sont à la base de l’aménagement urbain, le point de vue du résident sur ces enjeux est pourtant très peu documenté. Pour combler cette lacune, nous avons mené une étude sur les préférences des résidents des villes envers leur forêt urbaine dans quatre grandes villes du Canada : Toronto, Ottawa, Montréal et Québec. Les données de modélisation de choix (choice experiment), obtenues via sondage auprès de 3275 répondants et traitées par régression logistique conditionnelle, ont permis de démontrer que la population de ces villes préfère une forêt urbaine plus dense, aux espèces et structures plus diversifiées et comportant des arbustes sur rue. L’analyse a aussi permis de déterminer que ces préférences varient selon certains paramètres socio-démographiques tel le niveau d’éducation et l’origine ethnique. Ces résultats montrent que les plans de verdissement appliqués par les villes gagneraient en efficacité et en acceptabilité sociale si les préférences de la population étaient prises en compte en amont de la plantation. 

La compréhension et le développement de nouvelles organisations spatiales des systèmes urbains est un axe majeur de la transition vers un monde plus durable. La complexification des systèmes urbains par une densification et une approche multifonctionnelle est considérée, par plusieurs,  comme un élément important du développement d’une ville plus durable. La dimension fractale et la lacunarité ont été utilisées afin de caractériser la complexité géographique du système urbain. Une analyse comparative des fonctions utilitaires des quartiers Rivière-Des-Prairies et Villeray-Parc-Extension a été effectuée. Les caractéristiques urbaines et péri-urbaines sont biens représentées par les valeurs quantitatives obtenues par la mesure de la dimension fractale et de la lacunarité. Le quartier central donne des valeurs représentatives de fonctions urbaines plus diversifiée et diffuses, notamment dans le cadre du zonage commercial, ainsi qu’une occupation du territoire plus dense. Cette méthodologie permet d'entrevoir une nouvelle méthode de planification et d’analyse territoriale. Cela pourrait constituer un outil efficace pour évaluer les différents impacts et usages de projets locaux sur plusieurs ordres de grandeurs dans le tissu urbain.  Les pratiques de zonage pourraient être ainsi modifiées pour être en mesure de transformer les zones urbaines en villes plus durables.

Neomysis americana est une espèce de mysidacé commune des eaux côtières et estuariennes nord-est américaines. Cette espèce est très tolérante aux gradients de température et de salinité. De plus, ce petit crustacé omnivore occupe une place importante au sein du réseau trophique. Il s’alimente de détritus, de phytoplancton et de mésozooplancton et est à son tour la proie principale d’une large variété de poissons et de plus gros crustacés. Il est donc important de mieux comprendre les patrons spatio-temporels de la dynamique de population de cette espèce fourragère dans l’estuaire du Saint-Laurent. Mise à part l'importante abondance de N. americana dans la zone de transition estuarienne (ZTE), les connaissances concernant la dynamique de cette espèce clé sont manquantes. L’hypothèse de cette étude est que les conditions environnementales très variables dans ZTE, favoriserait des patrons spatiaux hétérogènes de d'abondance, de structure de population, de croissance, et de reproduction de cette espèce. Un suivi spatio-temporel de N. americana dans la ZTE de mai à septembre nous aide à estimer ces patrons et à déterminer des zones d'importance. Ainsi, cette première étude servira de base d’informations pour un suivi de l’évolution des populations de N. americana au sein du réseau trophique estuarien de la ZTE du Saint-Laurent.

La population de Wôlinak et d’Odanak, deux communautés abénakises de la région du Centre-du-Québec, ont participé activement à la rédaction du Plan d’adaptation aux changements climatiques (PACC) durant l’année 2014-2015. Ce projet visait à étudier l’impact des modifications du climat sur les deux communautés précisément, tout en privilégiant la question des activités traditionnelles. Le PACC propose au final dix mesures d’adaptations possibles à mettre en œuvre au sein des deux communautés. Cette année,  Affaires autochtones et du Nord du Canada a permis de réaliser une de ces mesures en permettant d’intégrer les deux plans de mesures d’urgence des communautés au plan d’adaptation en question. La présente étude a permis de dresser un portrait de ce qui était déjà pris en compte en termes de climat et de mesures d’urgence. Il en résultat que quatre grandes catégories furent ajoutées ou modifiées aux plans de mesures d’urgence, soit l’érosion, les infrastructures, la santé et les événements extrêmes. Des graphiques sous forme d’arbre décisionnel ont permis de mettre en perspective les acteurs impliqués dans les diverses situations, de même que les actions à poser en prévention, en intervention et en rétablissement. L’évaluation des risques est également au cœur d’une démarche d’adaptation aux changements climatiques de même que dans les mesures d’urgence. Une telle étape fût donc réalisée pour évaluer de nouveau certains aléas déjà présents et également ajouter ceux manquants.

L’amélioration des matériaux utilisés dans les procédés de traitement des eaux demeure un défi majeur. Des matériaux naturels comme l’argile sont exploités et modifiés pour améliorer l’efficacité ces traitements. Les argiles sensibles (AS) proviennent de l’érosion glaciaire des roches à la dernière glaciation. Peu d’études ont investigué la capacité des AS à adsorber et séquestrer les polluants. Cette étude porte sur la sorption/désorption de deux métaux lourds (Cu, Cd) et du 9,10-dimethylantracene (DiHAP) sur des AS et l’évaluation des effets de la température et salinité. Les cinétiques de sorption montrent que les AS adsorbent rapidement (30 min.) les contaminants étudiés. Les coefficients de distribution montrent une très forte affinité pour les métaux (0,2-51,7 L·g-1) et le DiHAP (1,9-8,0 L·g-1). Les capacités d’adsorption du Cu (Kf ; 3,41-10,74) et du Cd (Kf ; 0,60-1,07) sur les AS sont 10 et 2,5 fois plus importantes que celles de la montmorillonite, une argile reconnue pour sa capacité d’adsorption élevée. La capacité d’adsorption des AS augmente avec la température (38-62%). Les résultats suggèrent qu’une augmentation de la salinité impacte peu la sorption du Cu et diminue fortement la sorption du Cd. À l’opposé, l’adsorption du DiHAP augmente avec la salinité. Les désorptions montrent une séquestration du Cu avec un indice hystérésis de 0,4 à 1,9. Une modification de la structure des AS serait nécessaire afin d’améliorer la capacité d’adsorption de polluants variés.

L’abaissement du point de congélation de systèmes aqueux binaires (comportant un soluté et un solvant) est bien documenté dans la littérature scientifique. Il est reconnu que pour de tels systèmes binaires, il existe une relation linéaire entre l’abaissement du point de congélation et la molalité de la solution ajustée par une constante cryoscopique (Kcong) et un facteur de van’t Hoff (i). Ce projet présente une nouvelle application de cette propriété colligative à des systèmes ternaires, composés d’un soluté et d’un solvant binaire. Nos résultats démontrent qu’une relation linéaire similaire existe entre l’abaissement du point de congélation de la solution et la molalité du soluté dans ce solvant binaire. La variation de cette nouvelle constante cryoscopique est également linéaire. Cette constante, Kcong, est directement proportionnelle à la fraction molaire des substances composantes les solvants binaires (méthanol/eau, 1-propanol/eau et monoethanolamine/eau). Bien qu’il ne soit pas possible de généraliser ces relations linéaires pour tous les systèmes ternaires, les résultats préliminaires de la présente étude démontrent qu’il est possible d’utiliser la théorie originale de cette propriété colligative pour des systèmes plus complexes. Les points forts et les limites de la méthode expérimentale seront également discutés.  

Au Québec, les initiatives sur l’alimentation durable sont en émergence. Celles-ci explorent les aliments selon leurs dimensions nutritionnelles, de qualité, de valeur sociale, d’impact environnemental et économique, et de gouvernance. Lorsque des gestionnaires développent un menu pour leur service alimentaire, ils peuvent prendre des actions qui se rattachent à ces dimensions, soit des pratiques de menus durables (PMD). Toutefois, l’appréciation des gestionnaires sur les PMD dans les établissements de santé québécois n’a pas encore été étudiée. Cette étude vise à décrire en profondeur les perceptions de ces gestionnaires sur les PMD. Suivant une approche phénoménologique,17 gestionnaires de services alimentaires de 10 régions sociosanitaires du Québec ont participé à un entretien semi-dirigé. 

Les résultats montrent une grande variabilité des perspectives sur la faisabilité des PMD, contingentes au contexte du service alimentaire. La plupart des participants perçoivent l’idée des PMD positivement, certains mentionnant la responsabilité sociale des établissements de santé à trouver des moyens durables pour améliorer la santé des populations desservies. Bien qu’un sujet d’actualité, l’alimentation durable n’est pas encore mise à l’agenda politique des établissements de santé, limitant l’adoption de telles innovations. Il s’avère nécessaire de reconnaître l’importance des PMD dans les services alimentaires afin de réduire l’écart entre le savoir-faire et le pouvoir-faire.

Au siècle dernier, de nombreux réservoirs ont été construits sur les principaux affluents du fleuve pour alimenter en eau les centrales hydroélectriques construites en aval pour la production de l’énergie hydroélectrique en hiver. Ainsi, on stocke de grandes quantités d’eau dans les réservoirs au printemps et en été. L’hypothèse qui sous-tend cette étude est la suivante : le stockage d’eau dans les réservoirs provoque une diminution des apports en eau des affluents au fleuve au printemps et en été. Pour tester cette hypothèse, les débits spécifiques saisonniers de deux grands affluents fortement régularisés (Saint Maurice et Saint-François) mesurés près de leur confluence avec le fleuve ont été comparés à ceux des rivières naturelles au moyen de l’analyse de variance pendant la période 1930-2008. On a observé une diminution significative (+60%) des apports en eau de la rivière Saint-Maurice caractérisée par un mode de gestion de type inversion. En revanche, aucune diminution ne fut observée pour les apports de la rivière Saint-François caractérisé par un mode gestion de type homogénéisation, et ce malgré la présence de plusieurs réservoirs. Le  mode de gestion des réservoirs joue donc un rôle majeur sur les apports en eau des affluents au fleuve. Du point de vue écologique, une des conséquences de cette diminution en apports des eaux serait la réduction de la capacité du fleuve à diluer certains polluants au printemps et en été. Cet aspect n’a jamais été pris en compte.

Ce travaille résume l'analyse des résultats de l'application de la modélisation des données de précipitations annuelles, provenant de l'Institut Agronomique du Paraná (IAPAR), l'Institut national de météorologie (INMET) et de l'Agence nationale de l'eau (ANA) afin d'identifier les tendances de la répartition spatiale et temporelle des précipitations annuelles dans l'état du Parana - Brésil. Il a été constaté que les tendances les plus significatives dans l'état sont ceux qui indiquent une augmentation de la pluviométrie annuelle, mais pur certaines régions spécifiques. Alors que les tendances à la réduction des précipitations annuelles couvre une plus grande superficie de l'Etat, mais avec des taux plus modestes. Les régions qui présentent les tendances de l'augmentation dans les tests de corrélation linéaire et Mann-Kendall sont les mesoregions: Metropolitan (spécifiquement de Curitiba et de la côte nord du Paraná), centrale et du Sud Ouest (Catanduvas), du Centre-Ouest (Altamira do Paraná ), du Centre-Nord et du Nord-Pioneer. Et les mesoregions où la pluviométrie annuelle tend à diminuer sont: Centre-Est, du Centre-Nord (Maringa à Californie), au nord-ouest, sud-est et l'extrémité ouest de la mesoregion Ouest.

Plusieurs travaux ont été déjà consacrés à l’analyse de la relation entre la température, les précipitations et les indices climatiques au Québec et au Canada en hiver. Tous ces travaux sont basés sur l’analyse de la corrélation simple entre ces différentes variables. Cette méthode présente cependant certaines faiblesses qui ne permettent pas de mettre en évidence les relations complexes qui existent entre ces variables. De plus, cette méthode consiste à analyser séparément les stations. Ceci rend l’interprétation des résultats souvent délicate.  L’objectif de notre étude est d’appliquer pour la première fois l’analyse canonique des corrélations pour surmonter ces faiblesses.   Cette méthode a été appliquée aux données des températures maximales et minimales journalières ainsi qu’aux totaux de pluies et de neige mesurées de décembre à mars à 17 stations, réparties de manière régulière au Québec méridional, pendant la période 1950-2000. Ces données ont été corrélées aux six indices climatiques. Il ressort de cette analyse que l’Oscillation Atlantique Multi-décennale est positivement fortement corrélée aux températures journalières maximales mais faiblement corrélées aux températures minimales journalières.  La quantité de pluies est positivement moyennement corrélée aux Oscillations Arctique et Nord Atlantique. La quantité de neige est négativement fortement corrélée à l’Oscillation Pacifique Multi-décennale.

La folle avoine présente de plus en plus de résistance aux herbicides, particulièrement dans les grandes cultures de blé au Lac-Saint-Jean. La recherche de solutions sans pesticides s’avère nécessaire pour préserver la santé des écosystèmes et la santé humaine. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les effets d’un semis tardif sur la densité de folle avoine, les rendements et la qualité du grain dans les cultures de blé de printemps. Trois essais en agriculture biologique et trois en agriculture conventionnelle ont été effectués en 2021 chez des agriculteurs. Le dispositif expérimental comprenait un semis conventionnel (hâtif) et un semis deux semaines et demi plus tard (tardif). Les mesures prises comprenaient la densité et la biomasse de la folle avoine ainsi que le rendement du blé. Les résultats préliminaires montrent une diminution de la densité de folle avoine et de sa biomasse parallèlement à une augmentions des rendements de blé avec le semis tardif.

Depuis plusieurs années, le succès de reproduction de fou de Bassan est médiocre. L’hypothèse principale pouvant expliquer cet état de fait est relié à une diminution de la disponibilité des proies (influencée soit par des modifications dans l’abondance ou dans la répartition horizontale ou verticale des espèces de poissons consommées). Le comportement alimentaire des fous de Bassan a donc été étudié pendant la période de reproduction afin de comparer les individus qui ont réussi à nourrir un poussin jusqu'à l'envol en comparaison avec ceux qui n'ont pas eu de succès. Afin de répondre à cette problématique, des GPS et des consignateurs de plongée ont été utilisés afin de caractériser les voyages de pêche effectués par les adultes pour capturer les proies nécessaires à l'alimentation de leur poussin. Les proies rapportées au poussin, en comparaison avec les stocks de poisson disponibles dans le golfe du Saint-Laurent, ont également été analysées afin de déterminer les proies préférentielles. Cette communication est le fruit du travail réalisé à l’hiver 2015 par des étudiants collégiaux et universitaires dans le cadre d’une étude portant sur une espèce sentinelle de l'écosystème marin québécois

Cet article propose un modèle de jeu dynamique décrivant le processus par lequel les pays rejoignent les accords environnementaux internationaux.

Nous considérons N pays identiques dont une fraction s représente les pays signataires, qui adhèrent à l'accord environnemental et diminuent alors leurs niveaux de pollution pour le bien être de la planète. Les pays non-signataires, quant à eux, ne considèrent aucunement l'effet de leurs comportements sur l'accumulation du stock de pollution.

Nous supposons que le revenu de chaque pays est une fonction quadratique de ses émissions. Chaque pays assume un coût environnemental qui est fonction du stock global de pollution. De plus les pays non-signataires assument un coût appelé coût de punition induit par les signataires.

Le nombre des pays signataires ainsi que le stock de pollution accumulé évoluent au cours du temps en fonction des émissions des différents pays et aussi de leurs décisions d'appartenance à l'accord environnemental. L'évolution du nombre des pays signataires est décrite par une dynamique qui prend en considération les revenus des différents types de pays (signataire ou non).

Nous montrons que la clairvoyance des différents pays, à savoir la capacité des joueurs à tenir compte de l'impact de leurs décisions sur l'évolution du nombre des signataires, est bénéfique pour la formation et la stabilité des accords environnementaux.

La marina Saurel connait un problème récurrent d’envasement du fait de sa position géographique à la confluence du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Richelieu. Cette situation conduit régulièrement à des dragages d’urgence, suivi du confinement du matériel sédimentaire contaminé. L’étude proposée s’inscrit dans la perspective d’affiner la compréhension des processus bio-physico-chimiques impliqués lors du transfert des sédiments en milieu terrestre; tout particulièrement, la spéciation des éléments traces métalliques (ETM), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des hydrocarbures pétroliers C10C50, selon l’évolution des conditions d’oxydoréduction. La possibilité de revaloriser les sédiments excavés dans des sablières en fin de vie sera évaluée sur la base des résultats obtenus. Pour se faire, 240 m3 de sédiments ont été dragués puis répartis de manière égale dans six bassins expérimentaux. Ces derniers sont exposés aux conditions naturelles réelles. Seul le premier d’entre eux, T1 (bassin témoin) est exempt de contamination. Chacun des bassins est relié à un regard permettant de recueillir l’eau de lixiviation. Un même traitement basé sur l’utilisation d’intrants spécifiques (chaux et fumier de cheval) couplé au brassage des sédiments a été répété 3 fois, au niveau des bassins T4, T5, T6. Aucun intrant ni brassage n’a été appliqué au niveau des bassins T1, T2 et T3. Des résultats préliminaires relatifs aux analyses en cours seront présentés.

Plusieurs communautés côtières du Nouveau-Brunswick sont déjà aux prises avec des impacts liés aux inondations et à l’érosion des côtes. Notre recherche s’inscrit dans un contexte d’adaptation au changement climatique et des actions de la gouvernance locale appropriées sur le littoral acadien du N.-B. Il s’agit d’une étude de cas dans trois (3) territoires interdépendants, reliés par le partage du bassin versant de la rivière Cocagne de  à savoir : Cocagne, Grande-Digue et Dundas (ou Notre-Dame). Elle s’intéresse à l’organisation du territoire, c’est-à-dire que nous voulons  comprendre comment les territoires locaux s’organisent, participent et se mettent en réseau pour faire face aux défis d’adaptations au changement climatique.Nous avons comme objectif non seulement de comprendre le processus de mobilisation en vue de renforcer  la résilience et la capacité d’adaptation aux changements climatiques des communautés côtières dans une démarche de recherche action-participative. Mais aussi nous voulons comprendre les facteurs qui permettent à ces collectivités de se mobiliser afin de réduire leur vulnérabilité face aux impacts du changement climatique en territoire côtier.Cette étude est basée sur la méthodologie de la recherche-action  participative qui consiste à un partenariat entre le chercheur et  les acteurs sociaux (le groupe de développement durable des pays de Cocagne) dans la résolution des problèmes.