Notre communication résume un mémoire de maîtrise en administration publique faisant l’analyse de la coordination interorganisationnelle (CIO) dont les résultats contribuent à une meilleure compréhension des mécanismes par lesquels se réalise un projet d'habitation sociale et communautaire et se résolvent les difficultés rencontrées par les acteurs.
Considérées a priori bénéfiques, les innovations découlant du retrait du gouvernement fédéral du domaine de l'habitation sociale et communautaire posent maintenant le défi de la gestion des relations interorganisationnelles qui peuvent être également un vecteur de risques et de tensions.
D’où notre question générale de recherche : comment les parties prenantes à un projet d'habitation sociale et communautaire, parviennent-elles à se coordonner ?
Conceptuellement, nous définissons, à la suite d'Ernest R. Alexander, la CIO comme une démarche récursive de mise en cohérence des décisions et des actions de plusieurs organisations qui cherchent à réaliser un projet qu’aucune d'entre elles ne pourrait accomplir seule.
Notre analyse démontre que toutes les étapes d’un projet d’habitation financé par le programme AccèsLogis Québec se déroulent dans le cadre d’un réseau interorganisationnel, où les acteurs se coordonnent par les notions de prix, d’autorité et de confiance ; en usant avec souplesse d’une grande variété de mécanismes formels et informels, en fonction de leurs connaissances des structures dans lesquelles ils agissent.