Depuis les années 1970, l’expression « nouveaux mouvements religieux » est utilisée par les sociologues pour désigner des groupes religieux très divers : dans cette communication, nous proposerons une lecture critique de ce concept à partir d’un de ces « mouvements », le néo-druidisme, réhabilitation de l’ancien système religieux des Celtes.
En partant des définitions proposées par Eileen Barker et James A. Beckford, nous montrerons ainsi les avantages et les limites de ce concept pour la connaissance du druidisme contemporain : celui-ci est-il « nouveau », dans le sens où l’entendent ces spécialistes, qui évoquent surtout des mouvements religieux nés dans la seconde moitié du 20e siècle ? Alors qu’on est en présence d’une nébuleuse d’organisations druidiques, peut-on parler d’un « mouvement » pour ce phénomène ? L’adjectif « religieux » est-il pertinent, puisque certains adeptes rattachent le néo-druidisme tantôt à une expérience religieuse, tantôt à une forme de spiritualité, tantôt à une quête ésotérique ? Enfin, le néo-druidisme est-il « controversé », comme le sous-entend ce concept ?
En somme, à partir des premiers résultats de nos recherches doctorales, il s’agira donc de montrer en quoi le néo-druidisme contribue à la fois au renouveau du religieux contemporain et en quoi son étude, parce qu’elle montre notamment les limites de certains de ses concepts, contribue au dynamisme de la sociologie des religions.