Lors de la campagne électorale de 2015, Justin Trudeau et le Parti libéral du Canada, par l’entremise de la plateforme du parti, ont mis de l’avant un réengagement du Canada dans les opérations de maintien de la paix (OMP). Après son arrivé au pouvoir, Justin Trudeau fessait état de cette intention lors d’une conférence de presse en compagnie du Secrétaire général des Nations Unies. Une annonce concrète tarde toutefois à se concrétiser. Notre recherche porte sur les facteurs qui influencent la prise de décision du gouvernement fédéral quant au réengagement proclamé des Forces armées canadiennes (FAC) dans les OMP de l’ONU.
Afin de définir et d’expliquer ces différents facteurs, nous nous basons sur le cadre élaboré par Bellamy et Williams dans Providing Peacekeepers. Ce cadre d’analyse nous permettra d’évaluer lesquels des cinq secteurs définis par Bellamy et Williams (soit les secteurs politiques, sécuritaires, économiques, institutionnels et normatifs) semblent avoir le plus d’influence sur la prise de décision.
À la suite de la revue de la littérature initiale, il nous apparaît que les facteurs politiques, qu’ils soient rationnels ou inhibiteurs, sont ceux qui auraient le plus d’influence sur la prise de décision du gouvernement de Justin Trudeau. Il semble que l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis ait créé pour le gouvernement canadien des priorités alternatives qui repoussent le réengagement.