La mondialisation invite à repenser l’enseignement universitaire pour préparer à un marché fluctuant tout en gardant une identité face aux altérités globalisées. Les étudiants doivent devenir mobiles, ouverts d’esprit et adaptables pour comprendre un monde hybride (Latour) et y trouver une place culturelle et économique. C’est cet esprit cosmopolite (Cicchelli) que l’université doit aider à développer via les mobilités physiques et aujourd’hui virtuelles (Fisher, Boonen).
Nous cherchons à identifier les facteurs explicatifs de la construction identitaire cosmopolite des étudiants de second cycle de quatre filières numériques participants à une coopération virtuelle entre Rennes et Québec.
Nous procéderons par enquête ethnographique en France et au Québec, combinant observations participatives longues et entretiens cliniques (Yelnik). Une analyse anthropologique permettra de mobiliser tant les variables socio-culturelles que subjectives, conscientes ou non, afin de saisir au mieux les motivations étudiantes dans leur contexte.
Les premiers matériaux recueillis (début 2013) tendent à monter qu’un haut degré de liberté d’initiative dans l’université ainsi qu'une forte hétérogénéité socio-professionnelle dans le groupe étudiant préexistant au dispositif numérique favorisent la construction cosmopolite médiatisée.
Cette contribution vise à mieux accompagner les universités dans leurs politiques de mobilité au regard des publics, disciplines, et territoires considérés.