L’Acfas et le Consulat général de France à Québec ont lancé la première édition des résidences Sciences-Société France-Québec au printemps 2025. Cette initiative permet à des scientifiques français de poser leurs valises au Québec pour collaborer avec des chercheur·euses d’ici et participer à des activités de médiation auprès de divers publics, dont les collégien·nes.
Magali Talandier et Sylvain Delouvée, résidents 2025, sont intervenus, entre autres, au Forum international Sciences Société de l'Acfas qui réunit chaque année près de 250 étudiant·es au collégial ainsi que 18 chercheur·euses du Québec et France pour trois jours d’échanges transdisciplinaires.
Par la suite, le Magazine de l'Acfas les a rencontré pour discuter plus avant de leurs travaux de recherche. Nous présentons ici l'entretien avec Sylvain Delouvée (lien vers l'entretien avec Magali Talandier).
Sylvain Delouvée cherche à comprendre pourquoi les gens croient, pourquoi ils adhèrent ou pourquoi ils diffusent de fausses informations. Bien sûr, ajoute-t-il, chacun et chacune possède une liberté de penser. Là où il se permet de considérer qu'il dois intervenir, « c'est lorsque ces croyances dépassent l'individu et qu'elles ont un impact sur la société. Par exemple, [...] ce n'est pas une question de liberté individuelle que de se faire vacciner ou non. »
« Lors de la dernière journée du 26e Forum, il y a eu un temps que j'ai trouvé extrêmement intéressant, où chacune et chacun des chercheuses et des chercheurs a évoqué son parcours personnel. [...] On a tous des parcours plus ou moins chaotiques liés au hasard, liés aux rencontre. [...] Je crois que c'était vraiment enrichissant pour les étudiantes et les étudiants de s'apercevoir que malgré cette volonté constante de leur dire tu dois choisir, tu dois savoir ce que tu veux faire dans la vie, on a le droit de se tromper, on a le droit d'essayer. [...]. C'était un miroir intéressant pour leur parcours personnel. » Sylvain Delouvée
- Entretien avec Sylvain Delouvée
Université Rennes 2
Sylvain Delouvée est maître de conférences en psychologie sociale à l’Université Rennes 2. Ses travaux portent sur les croyances collectives, la désinformation, le complotisme et la formation de l’esprit critique. Il développe des approches interdisciplinaires mêlant sciences humaines et sociales, arts et culture populaire, et intervient régulièrement auprès de jeunes pour concevoir des ateliers d’analyse d'infox ou de récits fictionnels. Il collabore avec des institutions françaises ainsi qu’avec des partenaires québécois liés à la médiation scientifique et à l’éducation aux médias.
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