Problématique
Le micro-environnement tumoral au sein du tissu adipeux régule la composition du sécrétome des adipocytes matures. Ceci mène à l’instauration de conditions inflammatoires favorables à l’acquisition d’un phénotype cancéreux agressif. L’apport des cellules souches mésenchymateuses préadipocytaires (ADMSC) demeure cependant inconnu.
Objectif
Nous émettons l’hypothèse que la signature moléculaire du sécrétome des ADMSC soit influencée par le facteur de nécrose tumorale alpha (TNFα), une puissante cytokine pro-inflammatoire tumorale.
Méthodologie
Les ADMSC ont été traitées au TNFα (0 à 100 ng/ml), l’ARN total extrait et une analyse transcriptomique effectuée par RT-qPCR. L’implication possible de la voie de signalisation pro-inflammatoire JAK/STAT a été examinée à l’aide de l’inhibiteur pharmacologique AG490 et par répression génique de STAT3 à l’aide d’ARNs interférents.
Résultats préliminaires
Une surexpression de plusieurs gènes de l’inflammation (COX2, IL6, MMP9), et de l’adipogénèse (FABP4, LPL) après traitement au TNFα a été observée. STAT3 y apparait comme un régulateur signalétique.
Conclusion
Considérant le lien entre l’obésité et le cancer, notre étude met en évidence une régulation paracrine potentielle insoupçonnée des cellules souches préadipocytaires à la carcinogenèse.