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Les bactéries multirésistantes aux antibiotiques sont des problèmes majeurs en santé. L’acquisition de gènes de résistance peut se faire de plusieurs façons. Le processus le plus dangereux est via la conjugaison d’éléments génétiques mobiles entre bactéries. Les biofilms sont des communautés bactériennes encastrées dans une matrice extracellulaire. Ils sont ubiquitaires de l’environnement cause de nombreux problèmes en santé où la majorité des infections chroniques bactériennes sont causées par des bactéries sous forme de biofilms. Malgré l’omniprésence des biofilms dans des environnements fréquemment exposé à des antibiotiques, leur rôle dans le transfert d’éléments génétiques mobiles n’a quasiment pas été étudier. Dans mon projet, j’étudie le transfert conjugatifs d’un élément intégratif et conjugatif (ICEBs1) et le rôle du biofilm permettant d’améliorer l’efficacité de transfert entre des bactéries. J’ai utilisé une approche génétique en combinaison avec des techniques de microscopie à fluorescence me permettant de suivre le transfert de ICEBs1 dans le biofilm. Mes résultats montre que le transfert s’effectue dans des «îlots» où la conjugaison est très efficace. Ils suggèrent aussi que les bactéries ayant reçu ICEBs1 soit impliquer par la suite dans son transfert, un phénomène peu répertorié. Mon projet permettra de mieux comprendre le rôle du biofilm dans la transmissions de gènes de résistance dans le but de diminuer l’apparitions de bactéries multirésistantes.

Évaluer la densité des grands herbivores est complexe pour les gestionnaires et chercheurs. La populaire analyse IndVal permettant de déterminer des espèces indicatrices a été récemment améliorée pour identifier les indicateurs d’un ensemble de traitements et pour y inclure des combinaisons d’espèces. Nous avons utilisé cette analyse premièrement avec des données d’abondance de plantes, d'insectes  et d’oiseaux pour déterminer des indicateurs de la densité de cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) sur l'île d'Anticosti.  Puis, nous avons utilisé les données d’abondance des plantes pour déterminer si les combinaisons d'espèces pouvaient fournir de meilleurs indicateurs que les espèces individuelles. Nous avons donc créé des matrices d’abondance des pairs et trios de plantes présentes simultanément à diverses densités pour les inclure dans une seconde analyse. Nous avons utilisé un dispositif de broutement contrôlé avec des densités 0, 7,5 et 15 cerfs/km2 répétés en 3 blocs et comparées à la densité in situ. Les espèces du dispositif ont été échantillonnées après six ans. Des 267 espèces recensées, la première analyse a révélé 22 espèces individuelles indicatrices de la densité (13 plantes, 1 carabidé et 8 papillons). Les combinaisons de plantes ont fourni plus d'indicateurs de densités de cerfs que les espèces prises individuellement. Ainsi, en utilisant les combinaisons, il est possible d’améliorer nos estimations des populations de grands herbivores.

 

Plusieurs mouvements sont possibles avec une prothèse myoélectrique moderne du membre supérieur. Ceci requiert toutefois plusieurs signaux de contrôle. Comme le biceps brachii (BB) est composé de 6 compartiments individuellement innervés, on pourrait obtenir 6 signaux de contrôle du BB. À cette fin, des signaux électromyographiques (EMG) ont été captés transversalement à la surface du biceps alors que le bras et la main prenaient différentes positions. De plus dans ces différentes positions, des images ultrasonores (US) ont été captées pour voir sous la peau, les changements affectant la surface du BB, la distance entre l’humérus et la veine céphalique (VC) et basilique (VB) ainsi que les angles entre une ligne horizontale passant au sommet de l’humérus et ces 2 veines. Les images de 6 sujets sains et de 3 personnes amputées sous le coude ont été analysées. À  mesure que la main passe de pronation à supination, la surface du BB augmente alors que pour les distances, la VC s'éloigne progressivement du l'humérus tandis que la VB s'en rapproche. Quant à la valeur des angles, elle diminue pour les 2 veines alors que la position de la main passe de pronation à supination. Ces observations ayant été obtenues tant chez les sujets sains que chez des personnes ayant subi une amputation il y a quelques années, il apparait donc que ces dernières pourraient conserver la possibilité d’exploiter la présence des compartiments du biceps comme chez les personnes non amputées.  

Aeromonas salmonicida subsp. salmonicida est un pathogène bactérien causant la furonculose chez les salmonidés (saumons, truites, etc.). Lors du séquençage de son génome, il a été avancé, sur la base des nombreux éléments mobiles et pseudogènes retrouvés, que la bactérie était en pleine évolution. Cependant, les données antérieures à l’assemblage du génome et obtenues par des analyses des profils de restrictions laissaient penser que les souches de cette sous-espèce formaient un groupe homogène. Or, cela n’expliquait pas les différences de virulence qui peuvent être observées entre différentes souches. Le séquençage de nouvelle génération peut résoudre ce problème en mettant en lumière des différences non identifiables par les méthodes de génétique classique. Le présent projet a tiré avantage de cette nouvelle technique pour faire l’étude des génomes de deux souches d’A. salmonicida, 01-B526 (Québec) et JF2267 (Suisse). Dans le cas de 01-B526, un nouvel élément nommé phiAS526 a été trouvé lors du séquençage de son génome. Des tests PCR visant à vérifier la circularisation de cet élément, qui contient à la fois des gènes de bactériophages, des facteurs de virulence potentiels et des éléments mobiles, suggèrent sa mobilité. Dans le cas de JF2267, un nouvel élément d’une longueur de 6 kb qui contient trois gènes de la famille tra, impliqués dans la formation du pilus conjugatif, a été trouvé. Cette analyse montre que A. salmonicida présente de la variabilité génomique.

Les environnements arctiques et subarctiques connaissent une exposition prolongée aux rayonnements solaires, le soleil étant présent jusqu’à 24 heures par jours à certains moments de l’année. Pourtant, des organismes vivants de tous les groupes trophiques ont élu domicile dans ce type de milieu. Le présent projet amène de nouveaux éléments de compréhension sur la réponse physiologique à une exposition prolongée aux rayonnements UV d’un groupe phare de l’écosystème arctique : le zooplancton, tout en établissant le rôle de la ploïdie dans l’efficacité de cette réponse. Des daphnies, modèle reconnu en écologie et en génétique, ont été récoltées au cours du mois de juillet 2014 dans plus de 30 étangs toundriques et rocheux à Churchill, MB. Il fut établi par cytométrie en flux que les étangs échantillonnés contenaient principalement des clones diploïdes et triploïdes. La réponse physiologique des clones sera éventuellement mesurée par PCR en temps réel suite à des traitements expérimentaux d'exposition aux UV. D’autres analyses ont été réalisées sur le terrain pour comprendre les paramètres des étangs influençant l’intensité de la réponse pigmentaire observée chez les daphnies.  Principalement, la piste du carbone organique dissout (DOC), limitant la pénétration des UV dans la colonne d’eau et, par le fait même, amoindrissant la réponse de protection des individus, a été explorée. On dit que deux têtes valent mieux qu’une, mais est-ce que trois chromosomes valent mieux que deux?

Le virus herpès simplex 1 (VHS-1) infecte les cellules épithéliales des muqueuses et par la suite, il infecte les neurones sensitifs où il établit la latence. Le génome du VHS-1 est constitué d’une molécule d’ADN double brin linéaire de 152 kpb divisée en la région unique longue et la région unique courte. L’existence de séquences répétées inversées de part et d’autre de ces segments permet l’inversion de ces régions uniques par un mécanisme de recombinaison homologue menant à la formation de 4 isomères lors de la réplication du VHS-1. Nous avons montré qu’UL24 favorise la production de monomères d’ADN génomique du VHS-1. UL24 contient un motif putatif d’endonucléase de type PD-(D/E)XK spécifique des membres de la superfamille des phosphodiestérases qui renferme des recombinases. Notre hypothèse est que l’interaction d’UL24 avec l’ADN viral favorise la génération de nouveaux génomes viraux par un processus de recombinaison homologue lors de la réplication. Afin de tester cette hypothèse, des cellules Vero ont été infectées par les souches virales KOS (souche sauvage), UL24X (déficiente en UL24) et UL24XRescue (virus reconstitué). L'ADN réplicatif a été digéré par SpeI qui clive une seule fois chaque unité d’ADN génomique des concatémères viraux, puis analysé par électrophorèse à champs pulsé. Les différents isomères ont été identifiés par la taille des fragments générés. Nos résultats suggèrent qu'UL24 affecte la recombinaison homologue lors de la réplication du génome viral.

La cellulose est le principal polymère de glucose trouvé chez les végétaux et constitue une alternative au maïs comme source de carbone pour l’industrie des biocarburants. La libération des sucres qu’elle contient se bute à la résistance de ce polymère à l’hydrolyse enzymatique, réduisant la compétitivité de cette source carbone. La biotraitement consolidé est une stratégie de réduction des coûts de conversion de la cellulose qui réunit les étapes de production de cellulases, d’hydrolyse de la cellulose et de fermentation. Une telle stratégie nécessite le concours de microorganismes pouvant hydrolyser puis fermenter la cellulose efficacement. Un tel organisme n’existe pas dans la nature. Nous avons donc exprimé trois cellulases hétérologues chez Saccharomyces cerevisiae. La souche résultante produit des quantités modestes d'éthanol à partir de cellulose. Le principal obstacle à la conversion efficace de la cellulose en éthanol par notre souche est sa capacité limitée de sécrétion des protéines. Afin d’augmenter la sécrétion de cellulases, nous avons adopté une stratégie d’évolution dirigée connue sous le nom de battage (shuffling) de génome. Pour permettre le criblage à haut débit des mutants issus de ce battage, nous avons testé une approche de tri cellulaire par cytométrie en flux. Nos expériences préliminaires indiquent que cette approche permet la sélection de mutants au phénotype amélioré, ouvrant par conséquent la voie à une entreprise complète de battage de génome.



La réplication de l’ADN est un processus rigoureusement contrôlé dans tous les organismes. Le génome des eucaryotes, que ce soit chez la levure ou chez l’humain, possède plusieurs centaines origines de réplication, chacune composée d’une séquence nucléotidique unique. Les origines de réplication sont initiées de façon systématique commençant par l’origine la plus près du centromère en se dirigeant vers les télomères. Ceci suggère que la position des origines de réplication régule le démarrage de la réplication. Une autre hypothèse suggère que la séquence même de l’origine détermine le temps de démarrage.

Afin de déterminer le rôle que jouent la séquence et la position d’une origine dans le contrôle de sa réplication, nous avons élaboré un système dans la levure, Saccharomyces cerevisiae. Ceci nous permet de relocaliser une origine de réplication à une différente position du chromosome et de visualiser cette origine dans le noyau par microscopie fluorescente. L’origine centromérique ARS607 du chromosome VI, qui est normalement initiée dans les premières phases, fût relocalisée pour remplacer des origines de réplication qui sont normalement plus tardivement initiées. Ce système permet de mesurer l’effet du déplacement sur l’enclenchement de la réplication.

Nos résultats suggèrent que la séquence ainsi que la relocalisation influencent toutes les deux le démarrage de la réplication d’ADN. Nous évaluons présentement comment ces deux composantes coopèrent pour réguler cet amorçage.

L’implantation de cultures de couverture (CC) en intercalaire de cultures commerciales pourrait être l’une des solutions à adopter dans le littoral du lac Saint-Pierre pour réduire l’érosion des sols, favoriser la biodiversité et augmenter les rendements des cultures commerciales. Or, les CC les mieux adaptées au contexte du littoral et leurs bénéfices respectifs sont méconnus. L’objectif était de vérifier l’implantation de CC intercalaires et la performance agronomique  du maïs-grain (Zea mays L.), dans la zone du littoral du lac Saint-Pierre. Le projet a été réalisé à deux reprises (2020 et 2021) sur une ferme à Baie-du-Febvre au Québec, Canada. Le dispositif expérimental était un plan en tiroir, avec quatre blocs. L’espacement du maïs-grain était en parcelles principales, soit 76 cm (traditionnel) et 154 cm (corridors solaires). Les quatre CC testées en intercalaire du maïs-grain en parcelles secondaires étaient : du ray-grass annuel (Festuca perennis Lam.) ; un mélange de ray-grass annuel et trèfle incarnat (Trifolium incarnatum L.) ; un mélange de trois espèces de CC ; et un témoin sans CC. En 2020, le rendement de maïs-grain dans les corridors solaires était inférieur de 28 % à celui de l’espacement traditionnel (6,5 et 9,1 Mg ha-1, respectivement). Les résultats d’une deuxième année d’essai (2021) permettront d’émettre des conclusions quant à l’intérêt d’utiliser des CC en corridors solaires dans le littoral du lac Saint-Pierre.

Le puceron du soja est un insecte ravageur originaire d’Asie, arrivé au Québec en 2001. Des infestations importantes ont causé des pertes de rendement et les producteurs n’ont actuellement comme solution que l’utilisation d’insecticides chimiques qui, bien qu’efficace, est toxique pour la faune auxiliaire, l’environnement, et la santé humaine. Pour pallier cette situation, des moyens de lutte biologique pourraient être mis en place, comme la conservation des structures du paysage les moins favorables aux pucerons et les plus favorables à leurs ennemis naturels. Une étude américaine récente a observé un meilleur contrôle biologique du puceron du soja au sein de paysages diversifiés mais aucune étude québécoise ne s’est attardée sur cette problématique. L’objectif de ce projet est donc de déterminer quelles structures du paysage du sud du Québec influencent le puceron du soja ainsi que ses ennemis naturels. Pour ce faire, l’étude s’est concentrée sur la région de la Montérégie. Des données d’archives du puceron du soja (2003-2009) et des ennemis naturels (2006-2009) ont été utilisées et complétées par des données terrain (2010-2012). En parallèle, pour chaque année, la structure du paysage a été analysée dans un rayon de 1,5 km autour des sites dépistés. Les résultats montrent que le paysage agricole québécois a un effet significatif sur le puceron du soja et sur ses  ennemis naturels et que les variables impliquées évoluent dans le temps.

Lors de l’acquisition de signaux électromyographiques (EMG) captés au-dessus du biceps brachii (BB) de sujets humains en vue de faciliter le contrôle des prothèses myoélectriques du bras dotées de plusieurs degrés de liberté, il a été noté que l'amplitude du signal variait selon que la  main était en position pronation, en position neutre ou en position supination. Dans ce contexte, un cadre pour tester l'interface entre le biceps et une prothèse est proposé. L'interface utilisée permet l’acquisition du signal EMG, son conditionnement dans un circuit analogique et son traitement à l'intérieur d'un micro-contrôleur. Un manipulateur humanoïde qui ressemble à une prothèse qui pourrait remplacer complètement un bras humain a été construit au cours de cette recherche pour aider à la mise en œuvre de l'interface. Comme le micro-contrôleur utilisé (ROBOTIS OpenCM9.04) est doté d'une horloge de 72 Mhz, l’acquisition jusqu'à 10 canaux de signaux EMG est possible mais un seul canal est actuellement utilisé pour cette recherche. Avec un seul signal EMG capté au-dessus du BB il est possible, lorsque la position de la main est soit en position pronation, en position neutre ou en positon supination, d’actionner l'articulation du poignet du manipulateur et de reproduire la position désirée par la main. Le résultat du montage mis en place montre que l'articulation du poignet du manipulateur humanoïde peut être sous le contrôle volontaire du biceps.



Le virus de la vaccine exprime deux enzymes (D9R et D10R) ayant pour rôle de décoiffer l’ARN. Bien qu’importantes pour la prolifération virale, leur rôle précis n’est pas totalement élucidé. Il est établi que D9R est exprimée dans la phase précoce du cycle réplicatif viral alors que D10R est exprimée en phase tardive. Chacune des protéines est exprimée lors du cycle réplicatif viral et ne sont donc pas assemblées dans la capside. La littérature propose dans un premier temps que le virus de la vaccine exprime ces protéines afin de permettre le renouvellement des ARN messagers et ainsi d’évoluer parmi les phases de réplication virale dans un deuxième temps ces enzymes auraient pour rôle de dégrader les ARN messagers cellulaires. De plus, ces deux protéines sont seulement à 25% similaires l’une à l’autre ; elles possèdent le motif conservé Nudix/MutT. Conséquemment leur rôle dans le cycle réplicatif viral pourrait être déterminé par l’entremise de leur spécificité au substrat. Ainsi le but de cette étude est de caractériser la spécificité du substrat pour D9R et D10R. Différents ARN sont synthétisés et coiffés in vitro et l’habileté de D9 et D10 à les hydrolyser à été évalué. Cette étude contribue à connaître le rôle de ces deux enzymes à activité de décoiffage exprimées par ce poxvirus.

Un cas très rare de gangrène sèche des extrémités a été observée chez un jeune veau avec nécrose des de l’extrémité membres postérieurs, des oreilles et de l’extrémité de la queue (figure 1). L’examen clinique poussé et le diagnostic différentiel avec d'autres causes de gangrène sèche tels: l’engelure, la diarrhée virale bovine, l’ergotisme et l'intoxication par la fétuque et ont été faits, L’enquête approfondie des circonstances de la survenue de la maladie nous ont fait suspecter la transmission verticale d’une salmonellose. La recherche en laboratoire des germes en cause a révélée la présence d'une infection à Salmonella et sa détection, selon la méthode ISO 6579 et 2002 modifiée, dans les viscères du veau ont conduit à l'isolement de Salmonella spp suivi d’un sérotypage aboutissant à Salmonella Dublin. Une relation a été suggérée entre l’apparition de cette maladie et la circulation de l’agglutinine froide associée à une anémie hémolytique auto-immune qui conduit à une ischémie tissulaire des extrémités chez le veau.

L’élongation embryonnaire, précoce et tardive, du C. elegans implique des changements au niveau des cellules de l’hypoderme. L’étape précoce est contrôlée par la contraction des câbles circonférentiels d’actine (CFBs) via la phosphorylation des chaînes légères de myosine (MLC), régulée par les kinases et phosphatases : LET-502, MRCK-1, PAK-1 et MEL-11. Les gènes codant pour ces régulateurs sont répartis en deux voies parallèles : let-502/mel-11 et pix-1/pak-1. L’élongation tardive implique pour sa part de la mécano-transduction des muscles à l’hypoderme. 

Nous avons identifié une nouvelle RhoGAP, rga-7, impliquée dans l’élongation précoce et tardive. La caractérisation moléculaire du gène rga-7 montre qu’il code pour trois transcrits, rga-7l, -m et -s, exprimés dans l’hypoderme des embryons. Ces transcrits codent pour des protéines contenant des domaines F-BAR, C1 et RhoGAP. Nous montrons que RGA-7 a une activité GAP envers CDC-42 et RHO-1 in vitro. Les études d’épistasie suggèrent que rga-7 agirait en parallèle des voies let-502, pix-1/pak-1 contrôlant la phosphorylation des MLCs et en amont ou en parallèle de wsp-1, un effecteur de cdc-42 impliqué dans la polymérisation de l’actine. Nous montrons également que RGA-7::GFP a une localisation en stries situées entre les CFBs au pôle apical des cellules de l’hypoderme. Suite à ces résultats, nous investiguons la possibilité que RGA-7 puisse contrôler la polymérisation de l’actine au cours de l’élongation.

Notre laboratoire a récemment caractérisé une nouvelle interaction entre la ligase de l’ubiquitine
Itch et une petite protéine lysosomale encore mal connue LITAF. Cette interaction
peut s’établit grâce à deux motifs PPXY situé dans la portion N-terminale de
LITAF, qui sont reconnus par les domaines WW de Itch. Fait remarquable, la
présence de LITAF dans les cellules en culture modifie la distribution
intracellulaire de Itch, qui passe d’une association avec les compartiments
endosomaux à une localisation lysosomale. Ce déplacement est dépendant de l’association avec LITAF.

Nous avons utilisé différents mutants de LITAF pour déterminer  l’influence de la
présence de l’interaction entre LITAF et Itch sur l’activité auto catalytique
de Itch, ainsi que sur sa capacité à interagir et ubiquityler certains de ses
substrats. Nous avons ainsi constaté que l’interaction entre Itch et LITAF
cause une diminution importante du niveau d’expression des deux protéines. Ce
résultat suggère que l’activité catalytique de Itch est fortement stimulée par
l’interaction avec LITAF. De plus, des mutations au niveau de la séquence
codant LITAF sont associées à certaines formes du syndrome neurodégénératif de
Charcot-Marie-Tooth. Cette neuropathie est caractérisée par l’accumulation de
protéines au niveau des cellules. Ces observations suggèrent que LITAF pourrait
agir comme un activateur de la ligase Itch et stimuler son activité, ce qui
accroîtrait l’action de la ligase sur ses substrats.



Les aptamères sont des acides nucléiques capables de lier spécifiquement un ligand donné, tel que des petites molécules, des protéines ou même des bactéries, à titre d’exemples. La sélection d’aptamère se fait via la méthode SELEX qui consiste à faire de l’évolution accélérée in-vitro. Bien que cette approche permette théoriquement de sélectionner des aptamères ayant une grande affinité et sélectivité pour le ligand choisi, les conditions de la sélection (tampon, température, séquences constantes…) peuvent parfois causer une dépendance non-désirée de l’aptamère à ces conditions et les rendre impropre à leur utilisation dans des applications diverses. Ainsi, nous avons entrepris de tester plusieurs aptamères connus spécifiques contre différentes espèces de bactéries. Ceux dont l’affinité semblait assez robuste ont ensuite été sélectionné pour être modifié afin de les rendre plus utilisable pour d’autres applications. Nous avons ainsi ajouté des adaptateurs et avons aussi tronqué leurs séquences. Au final, nous avons observé que le changement des conditions utilisées et les modifications d’un aptamère ont une probabilité élevée d’affecter son affinité. 

Les aires marines protégées (AMP) jouent un rôle clé dans la réalisation des engagements internationaux pour la protection de la biodiversité. Cependant, étant donné les transformations que les écosystèmes marins subissent en raison du changement climatique (CC), la nature statique des AMP présente des défis de gestion importants (ex., lutte contre la perte d'habitat, augmentation de la fréquence des événements météorologiques extrêmes, migration d'espèces vers/hors de la zone protégée).

Les projections de CC peuvent être incorporées dans le processus de conception de nouvelles AMP, mais l'adaptation est plus complexe pour les AMP déjà établies et qui n'ont pas été initialement conçues en tenant compte des impacts du CC. Quelles mesures supplémentaires peuvent être prises par les gestionnaires pour anticiper, adapter et atténuer les conséquences du CC et assurer l'efficacité de leurs AMP ?

Une analyse de l'intégration des mesures relatives au CC dans les plans de gestion des AMP existantes sera présentée, suivie des contributions à une base de données open source sur les actions et les mesures visant à renforcer la résilience et l'adaptation au CC dans les AMP du monde entier. Les gestionnaires d'AMP pourront ainsi accéder à une « boîte à outils » d'actions concrètes, leur permettant d'explorer les options de gestion et de les personnaliser en fonction de leurs vulnérabilités climatiques spécifiques.

La communauté zooplanctonique de la zone de transition estuarienne du fleuve Saint-Laurent est dominée par le complexe d’espèces cryptique d’Eurytemora affinis. Deux clades (atlantique (A) et nord-atlantique (NA)), morphologiquement similaires mais génétiquement distinct, montrent des différences dans leurs modes de distributions le long des gradients environnementaux en dépit de la présence de forts courants de marée. Afin d’expliquer ces modes de distributions différents, nous émettons l'hypothèse que la ségrégation spatiale entre ces deux clades est due à leurs performances écophysiologiques respectives. Pour tester cette hypothèse, nous avons réalisé des expériences de transplantations réciproques pour quantifier la réponse écophysiologique de chacun des deux clades face à un changement environnemental. Les résultats de cette étude sont basées sur l’analyse d’indicateurs physiologiques tel que la composition des profils d'acides gras, le ratio ARN:ADN, le taux de mortalité et la présence de femelles ovigères. Les premiers résultats montrent que le taux de survie du clade A est plus élevé que pour le clade NA lors d’un changement de leurs conditions environnementales. En effet, le clade NA a montré une mortalité plus élevée dans l'habitat du clade A, ce qui laisse suggèrer que le clade A peut être considéré comme généraliste alors que les individus du clade NA seront plutôt des spécialistes.



Les rejets d’eaux de ballast, associés au transport  maritime, ont été globalement la source d’un grand nombre d’introductions d’espèces non-indigènes (ENI) et le principal vecteur d'introductions en eaux canadiennes. Les organismes y étant présents sont alors transportés de la région donatrice (port d'origine) à la région réceptrice (port de destination). Il peut ainsi y avoir établissement de ces communautés en-dehors de leur aire de répartition naturelle, causant de potentielles conséquences écologiques et économiques. Le développement des ressources de l’Arctique et l’augmentation conséquente du trafic maritime sont susceptibles d’augmenter les risques futurs d’introduction, via l'accroissement de la quantité d’eau déversée et l'allongement de la saison de navigation. Pour comprendre les risques potentiels d'introduction d'ENI de zooplancton en eaux côtières arctiques, nous nous intéressons au contenu des eaux de ballast apportées dans deux importants ports de la région : Churchill (MB) et Baie Déception (QC). De plus, deux zones d’échanges d'eau de ballast employées par le MV Arctic (détroits de Jacques-Cartier et de Belle Isle) sont testées selon l’efficacité à réduire l'abondance et la diversité des organismes.

Les propriétés fonctionnelles des exopolysaccharides (EPS) sont déterminées par leur composition, leur structure et leur masse moléculaire définis lors de leur biosynthèse. En plus, la quantité produite peut varier entre les souches. Lactobacillus rhamnosus RW-9595M et ATCC 9595 possèdent des opérons de biosynthèse des EPS qui sont identiques à 98%, mais produisent des quantités différentes (543 vs 108 mg l-1). Les souches de L. lactis MG1363 transformées avec les opérons provenant de RW-9595M ou ATCC 9595 produisent des EPS (148 et 153 mg l-1), mais avec des rendements inférieurs à la production chez la souche RW-9595M. Les protéines codées par les gènes wzd et wze sont respectivement une co-polymérase et une kinase qui participent théoriquement à la détermination de la longueur des chaînes d’EPS. Afin de tester l’effet de la phosphorylation sur leurs interactions, les protéines Wzd et Wze ont été exprimés chez E. coli. Les deux protéines ne s’autophosphorylent pas lorsque elles sont seules, mais ensembles forment un complexe. Wzd est phosphorylé par Wze et Wzd phosphorylée est requise pour permettre la phosphorylation subséquente de Wze. Wze phosphorylée se dissocie de Wzd. La prochaine étape sera d’évaluer l’effet de mutations sur la fonction de Wzd par l’utilisation des cassettes de gènes transformés chez L. lactis. Cette approche peut contribuer à faire progresser notre compréhension de la relation entre les caractères et les fonctions biologiques de ces polymères.

Les hétérophiles des oiseaux sont l’équivalence des granulocytes neutrophiles chez les mammifères. Ces granulocytes constituent le premier bouclier contre l’invasion des microorganismes et, pour cela, sont équipés de mécanismes antimicrobiens très efficaces. Cette étude a été réalisée sur des poulets de chair qui sont divisés d’une façon aléatoire en deux groupes, l’un contrôle et l’autre subissant une ablation chirurgicale de la bourse de Fabricius (BF) 24h après l’éclosion. Les hétérophiles sont obtenues durant la phase exsudative d’une réponse inflammatoire provoquée. Les hétérophiles sont mis en commun pour chaque groupe, les granulations cytoplasmiques sont récupérées par centrifugation de gradient de densité et le contenu protéique est extrait. L’activité antibactérienne de ces extraits a été testée contre des souches standards de S. aureus et E. coli par une méthode très sensible de diffusion radiale. L’existence d’une zone d’inhibition montre l’existence de molécules à activité antimicrobienne puissante. Une différence existe dans les zones d’inhibition observées entre les deux groupes. Néanmoins ce résultat demande confirmation, mais pourrait suggérer l’influence de la BF sur cette activité antibactérienne. Des études plus approfondies sont donc nécessaires pour comprendre l’effet exact de la BF sur l’activité antibactérienne des hétérophiles, et l’impact sur la réponse immunitaire innée que cela pourrait avoir lors de l’atteinte de celle-ci dans certaines pathologies.

Un défaut dans la gène codant pour la nucléotidyltransférase d’ARNt, essentielle aux eucaryotes puisqu’elle ajoute aux ARN de transfert (ARNts) la séquence cytidine-cytidine-adénosine requise pour la synthèse de protéines, conduit à un phénotype sensible à la température.  Cette mutation dans la gène CCA1 de Saccharomyces cerevisiae (levure) mène à des levures viables à 22oC mais non à 37oC (Shan et al., 2008).  La souche sensible à la température contient une enzyme variante avec une seule substitution d’acide aminée (le glutamate 189 est changé à une lysine).  Des analyses biochimiques et biophysiques de cette enzyme variante révèle une activité réduite et une stabilité thermique réduite comparées à l’enzyme native.  En conséquence, nous avons généré une seconde mutation supresseure (l’arginine 64 changé à un tryptophan) ayant restoré la croissance à 37oC grâce à une hausse de l’activité de l’enzyme.

Est-ce que la réduction de l’activité de l’enzyme a été dû à une baisse de l’efficacité de l’enzyme à attirer le substrat ou de catalyser la réaction chimique ou une combinaison de ces deux?  Pour explorer ces possibilités, les kinétiques de l’enzyme seront étudiés afin de définir des paramètres (Km and kcat) pour les enzymes.

Shan, X.; Russell, T.A.; Paul, S.A.; Kushner, D.B.; Joyce, P.B.M. Characterization of a temperature-sensitive mutation that impairs the function of yeast tRNA nucleotidyltransferase. Yeast, 2008, 25, 219-233?

Des initiatives de reboisement sont en cours en Amérique latine pour pallier la perte de biodiversité. Les plantations sylvicoles expérimentales aident à mieux comprendre les impacts du reboisement sur le fonctionnement et sur la biodiversité des écosystèmes. Les insectes herbivores ont un impact négatif sur ceux-ci car ils constituent la majorité des consommateurs primaires et causent des dommages aux végétaux. Les coléoptères, par leur nombre, diversité et spécificité, posent un danger particulier. L’objectif est de mieux comprendre le fonctionnement de cet écosystème, pouvant améliorer les services écosystémiques et l’efficacité du reboisement en Amérique latine. Des données sur les coléoptères ont été collectées dans la plantation de Sardinilla, Panama d’avril à juillet 2016. Les 21 parcelles différaient en diversité et composition d’arbres. Elles furent échantillonnées par parcelle ainsi qu’au niveau individuel des arbres pour déterminer la spécificité des coléoptères. Je décèle une tendance non linéaire entre la diversité moyenne d’arbres et la diversité d’insectes d’un site, ceux d’une diversité intermédiaire d’arbres ayant la plus grande diversité d’herbivores. À travers l’utilisation de la modélisation par équation structurelle et de données sur le cycles (azote, carbone) et processus (productivité, hydrologie) étudiés sur ce site, je quantifie aussi l’impact des communautés de coléoptères herbivores sur le fonctionnement de la plantation de Sardinilla.

Par sa définition sur plusieurs aspects dont la physiologie et la philosophie, l’animal est considéré comme une entité vivante différente de l’être humain.  De plus, à la lumière des informations disponibles dans la littérature, l’animal est aussi considéré différemment de l’être humain en fonction de son statut sociétal et en fonction de la vision de son utilité pour l’être humain.  De ce fait, les médecins vétérinaires conçoivent l’animal-patient de façon distincte selon l’évaluation de ce que représente ce dernier pour chacun dans leur vie professionnelle et de leur vie personnelle.  Ces conceptions de l’animal influencent grandement la vision des professionnels lors de situations vécues dans leur milieu de travail et conséquemment influencent aussi leurs décisions cliniques, particulièrement lors de dilemmes éthiques tels que lors de demande d’euthanasie.  En évaluant les divergences au niveau de ces conceptions de l’animal, il sera possible de mieux comprendre les points de vue des vétérinaires interrogés au sujet du dilemme éthique.  Où est la place de cet animal dans la relation entre le vétérinaire, le propriétaire de l’animal et ce dernier?  Pour tenter de répondre à ces questions cette communication portera sur des résultats d’une étude descriptive qualitative faite à partir d’entrevues avec questions ouvertes permettant de démystifier globalement le sujet.

La symbiose entre la flore microbienne et l’épithélium, est indispensable au maintien de l’homéostasie intestinale. La dérégulation des voies de signalisation participant à cette interaction peut causer des pathologies inflammatoires chroniques telle la maladie de Crohn (Maloy K.J and Powrie F., 2010). Plusieurs gènes de susceptibilité à la maladie de Crohn identifiés, chez l’Homme, sont impliqués dans l’autophagie (Franke et al., 2010). En effet, ce processus est d’une part nécessaire au maintien de l’homéostasie cellulaire en apportant des nutriments et d’autre part, impliqué dans le contrôle du microbiote intestinal en permettant l’élimination de microorganisme et la sécrétion de peptides antimicrobiens (Deretic et al., 2013). Les travaux préliminaires du Pr JEAN (Jean et al., 2012 et Jean et al., 2015) ont montré l’implication de la pseudophosphatase MTMR13 humaine, et son orthologue SBF, dans le triage endosomal nécessaire au processus de l’autophagie.

 

Le but du projet est de déterminer le rôle du gène SBF/MTMR13 dans l’homéostasie intestinale, ainsi que sa régulation au niveau protéique dans l’autophagie. La cohésion tissulaire de l’intestin de la drosophile sera observée par immunofluorescence, ainsi que la réponse cellulaire associée à la déplétion par ARNi de Sbf. La recherche de modifications post-traductionnelles et des partenaires de MTMR13 sera réalisée par Spectrométrie de masse.