Résumé
Problématique: En Côte d’Ivoire, de nombreux travaux sont disponibles sur l’ethnomédecine humaine. Cette abondante littérature montre bien l’importance que revêt les plantes médicinales africaines. Cependant, peu d'indications nous sont fournies en ce qui concerne l’ethnomédecine vétérinaire.
Objectifs: Pour en savoir davantage sur l’utilisation de ressources végétales par les populations rurales sur leurs animaux, une enquête ethnobotanique a été menée dans le Département de Ferkessédougou au Nord de la Côte d’Ivoire, zone propice à l’élevage des bovins et des petits ruminants.
Résultats: Vingt-deux espèces végétales reparties en 20 genres et 14 familles ont été inventoriées, puis 36 recettes utilisées pour le traitement de 15 maladies ou symptômes dans le cheptel bovin-ovin, où la diarrhée et le paludisme sont les plus importants, ont été recueillies. Les rameaux feuillés (32,43%) sont les organes les plus utilisés sous forme de décocté (53,65%) et l’administration des remèdes se fait par voie orale dans 99,04% des cas.
Conclusion et perspectives: Pour une meilleure connaissance des potentialités de ces espèces, des investigations phytochimiques couplées à des études pharmacologiques seront nécessaires afin, de justifier l’usage traditionnel de ces drogues végétales, et mettre à la disposition des populations, des nouvelles sources potentiels de molécules thérapeutiques.
Mots clés : Ethnobotanique, ethnomédecine, humaine, vétérinaire, Côte d’Ivoire.