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Des études européennes révèlent que la prévalence de L. monocytogenes dans les produits de légumes surgelés avoisine les 11 %. Bien que les légumes surgelés soient généralement cuits avant consommation, cette bactérie peut présenter des risques pour les personnes les plus vulnérables. Bien que les légumes subissent un traitement thermique (friture et/ou blanchiment), il semble que la contamination par cette bactérie se manifeste après cette étape de destruction, donc, avant ou pendant la surgélation.

Ainsi, ce projet vise à démontrer l'efficacité d'un système de décontamination aux UV-C à éliminer L. monocytogenes pouvant se retrouver sur des frites et des légumes surgelés dans un environnement de type industriel.

Les moyens proposés afin de démontrer l'efficacité du système UV-C d’inoculer les légumes surgelés avec une espèce de Listeria non pathogène, présentant une résistance similaire à celle de L. monocytogenes aux UV. L'efficacité a été déterminée en observant la réduction avant et après traitement aux UV-C. Des résultats préliminaires montrent qu'une réduction de 2 à 3 log UFC/g a été observée parmi les légumes et frites inoculés avec une haute inoculation alors qu’une réduction de 1 à 2 log UFC/g lorsque les légumes étaient faiblement inoculés (5 UFC/g).

Enfin, les travaux ont permis d’apporter une meilleure compréhension de l’efficacité des technologies à base d’UV pour les produits surgelés alors qu’ils ont été conçus pour traiter des produits frais.

Autant en milieu aquatique que terrestre, les prédateurs et leurs proies forment des réseaux écologiques complexes dont la structure détermine le fonctionnement et la résilience des écosystèmes. En dépit de son importance écologique, la structure de ces réseaux est cependant peu documentée puisqu’il est difficile de la mesurer directement sans connaître au préalable l’ensemble des proies de chaque espèce dans un milieu donné. Ce manque de données écologiques est dû à notre incapacité de décrire en détail l’alimentation de chaque espèce dans le temps et l’espace, ce qui justifie le besoin d’utiliser des méthodes prédictives rigoureuses pour reconstituer la structure des réseaux écologiques. Dans cette présentation, je montrerai comment le principe de l’entropie maximale (MaxEnt) peut être appliqué aux réseaux écologiques. En utilisant les contraintes écologiques qui agissent sur les réseaux, MaxEnt prédit, avec un minimum de biais possible, une ou plusieurs propriétés d’intérêt des réseaux. Nous avons trouvé que le nombre de proies et de prédateurs pour chacune des espèces dans une communauté biologique permet de prédire surprenamment bien la structure des réseaux écologiques. Par conséquent, nos résultats suggèrent que les nombreuses propriétés des réseaux échantillonnés en milieu naturel découleraient en réalité de cette seule et unique mesure, facilitant ainsi leur prédiction dans le temps et l’espace.

Les cellules épithéliales forment un épithélium en créant des interactions cellule-cellule imperméables. Le maintien de ces interactions leur permet de migrer en groupe. Cette migration collective est impliquée dans le développement embryonnaire et l'invasion des carcinomes. Afin de maintenir la cohésion du groupe, les cellules détectent les tensions mécaniques exercées sur leur membrane et s'adaptent à celles-ci. Ces mécanismes d'adaptation impliquent une réorganisation des jonctions entre les cellules et régule l'efficacité de la migration. La base moléculaire de cette adaptation reste peu connue.

La fermeture ventrale, une étape du développement embryonnaire de Caenorhabditis elegans, consiste en la migration collective de cellules épithéliales vers la partie ventrale de l'embryon. Nous avons récemment montré que RGA-7 et son partenaire fonctionnel TOCA-1/2 régulent la migration collective des cellules de l'épiderme et la formation de jonctions entre ces cellules. Connaissant la propriété mécanosensible de RGA-7 et TOCA-1/2 et le rôle de ce dernier dans le remodelage des jonctions cellule-cellule, ces deux gènes contrôleraient de façon mécanosensible la réorganisation des jonctions entre les cellules de l'épiderme au cours de la fermeture ventrale.

Nos résultats préliminaires suggèrent que TOCA-1/2 régulerait l'accumulation des protéines de jonctions (HMR-1, HMP-1, DLG-1, AJM-1) lors de la formation des jonctions cellule-cellule au niveau de la ligne ventrale de l'embryon.

Titre: Effet de stimulation électrique sur la cicatrisation - Une étude in vitro

 

Autheurs: H. Park, S. Meng, H. Derbali, Z. Zhang et M. Rouabhia

 

Les cellules humaines génèrent une activité électrique qui varie entre 10 et 60 mV à travers le corps. Cette activité bioélectrique pourrait jouer un rôle important dans la cicatrisation dont celle de la peau.L’objectifde cette étude est d’analyser l’effet de stimulation électrique (SE) sur le comportement cicatriciel des fibroblastes humains. Méthodes : Des fibroblastes humains ont été ensemencés sur une membrane en polymère bio-conducteur, puis soumis à une SE de 50 ou 200 mV/mm pendant 2, 4 ou 6 h. Ces cellules ont été utilisées pour évaluer l’effet de la SE sur la prolifération et la sécrétion du FGF1 et FGF2. Nous avons aussi analysé la migration cellulaire ainsi que la contraction de gel de collagène pour analyser la cicatrisation.Résultats : L’exposition de fibroblastes à une stimulation électrique de 50 ou de 200 mV/mm induit une stimulation de la croissance cellulaire.  Cette croissance est accompagnée d’importantes sécrétions de FGF1 et de FGF2. Les fibroblastes exposés à la stimulation électrique migrent de façon plus importante que les cellules non-stimulées. Après SE, les fibroblastes contractent de façon plus importantes les gels de collagène comparativement aux cellules non-exposées.Conclusion : Nos travaux démontrent pour la première fois que la SE favorise plusieurs mécanismes impliqués dans la cicatrisation. 

 

Introduction et mise en contexte: L’industrie des produits issus de la sève d’érable joue un rôle important dans l’économie du Québec. Les données de la Table filière acéricole du Québec ont confirmé que la récolte de sirop d'érable de2012 aété estimée à 96,1 millions de livres. Pour demeurer concurrentiel, ce secteur doit innover. La fermentation du produit final lors de son entreposage est parmi les causes responsables de pertes significatives dans ce secteur.

Objectif: Étudier le potentiel d'utiliser l'électro-activation, technologie dérivée de l’électrochimie appliquée, pour assurer la stabilité et la salubrité du sirop d’érable lors de son entreposage prolongé.

Méthodologie: Du sirop d'érable de la saison2010 aété utilisé, car il présentait des signes de détérioration causée par une croissance bactérienne. Il a était également choisi en raison de sa couleur devenue assez foncée lors de son entreposage prolongé. Le réacteur d'électro-activation est une cellule électrochimique composée de 3 compartiments(anodique où le sirop est traité, neutre et cathodique).

Résultats: Le traitement par électro-activation a permis de stopper la croissance des bactéries responsable de l'altération du produit, à améliorer sa couleur sans pour autant affecter ses attributs organoleptiques.

Conclusion: Ce projet a permis de démontrer que l'électro-activation du sirop d'érable pourrait être une approche prometteuse pour assurer la stabilité du sirop d'érable lors e son entreposage prolongé.

Le lactulose possède un pouvoir prébiotique accru. Sa production est basée sur l'isomérisation chimique ou enzymatique du lactose. L'isomérisation chimique présente plusieurs inconvénients comme la formation de différents sous-produits de la réaction, la couleur foncée du produit et les coûts élevés de production dus aux opérations de purification. L'hydrolyse enzymatique a aussi différents inconvénients comme les coûts élevés des enzymes, la non-reproductibilité des taux de conversion et la formation de sous produits indésirables. Récemment, une technologie novatrice, l'électro-activation en solution, a fait ses preuves comme technologie alternative et efficace pour la production économique du lactulose. Cette technologie est basée sur l'électrochimie appliquée et les réactions aux électrodes sont exploitées pour réaliser des réactions autocatalytiques. Le milieu hautement alcalin avec un pH > 11 généré à la cathode lors du passage d'un courant électrique crée des conditions idéales pour l'isomérisation du lactose en lactulose. Dans cette étude, le lactose a été isomérisé en lactulose dans un réacteur d'électro-activation et l'effet de la concentration du lactose, de la densité du courant et du temps d'activation sur la conversion du lactose en lactulose a montré la grande efficacité de cette nouvelle technologie avec des taux de conversion de 30% à température ambiante. Mis à part des traces de galactose et de glucose, aucune formation de sous produits n’a été observée.

Aujourd'hui, les antioxydants font l'objet de nombreuses recherches en raison de leur rôle potentiel dans la promotion de la santé et la prévention des maladies. Ces composés, présents naturellement dans de nombreux aliments, sont connus pour leur capacité à neutraliser les radicaux libres, des molécules instables qui peuvent endommager les cellules et contribuer au vieillissement ainsi qu'à diverses maladies chroniques. Ainsi, dans cette étude, nous nous intéressons aux acides phénoliques en tant qu'antioxydants. Les acides phénoliques constituent une classe importante de composés organiques présents dans diverses plantes. Ils sont reconnus pour leurs puissantes propriétés antioxydantes, jouant un rôle crucial dans la protection des cellules contre les dommages oxydatifs. Ces dommages sont associés à de nombreuses maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Cette étude a pour objectif de mener une revue bibliographique sur les aspects essentiels relatifs aux propriétés chimiques des acides phénoliques, en examinant leurs mécanismes d'action antioxydants et en explorant leurs applications potentielles dans divers secteurs, tels que la médecine, l'agroalimentaire et la cosmétique.

Certaines souches de bactéries de la famille des Vibrionaceae et Bacillaceae retrouvées souvent dans l'environnement marin, représentent une ressource naturelle prometteuse pour la découverte des produits à usages pharmaceutique entre autres. Au cours de cette étude, les auteurs ont explorées deux souches de Vibrio sp. et une souche de Bacillus sp. afin d'évaluer leur potentiel de production de métabolites bioactifs. Ces souches ont été isolées de mollusque polyplacophores du littoral tunisien. Les métabolites bioactifs ont été extraits à l'aide de  l’acétone suite à une  incubation de 72h des isolats dans un bouillon marin. Les extraits finaux testés par la méthode des disques contre des souches nosocomiales ont démontré l’inhibition de Bacillus subtilis, Micrococus luteus, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, Proteus vulgaris et Mycobacterium smegmatis et la levure Candida albicans. L’identification des composés bioactifs par HPLC-LC et le logiciel ChemDraw Ultra 12 a révélé la presence de métabolites potentiels suivants: nitropyridine, phénol, acide carboxylique, propan-2-one, 5-ethyl-2, 6-diisopropyl-3-méthyl-1, 2-dihydroquinoline, acide acétique, acide propanoïque, méthyle 3-(2-nitrophenyl) propanoate, indoline-2,3-dione, (S)-N-ethyl-3-((tetrahydrofuran-3-yl) amino) propanamide, propan-1-amine, acide carbamique et (E)-3-(p-tolyl) acide acrylique. La plupart de ces métabolites peuvent être envisagés comme des agents à potentiel pharmaceutique.

Les pays tropicaux, comme Haïti, offrent des conditions favorables à la culture du maïs toute l’année. Leurs conditions de température et de pluviométrie peuvent aussi facilement favoriser le développement d’agent pathogène, de maladies fongiques, bactériennes et même virales. Les champignons toxiques comme Aspergillus Section Flavi peuvent produire des métabolites secondaires comme les aflatoxines (AFs). Ces dernières sont des substances cancérigènes pouvant affecter les fruits durant toutes les étapes de la chaîne de production. Le maïs est la deuxième céréale la plus consommée en Haïti après le riz. Le rendement (Rdt) national obtenu pour le maïs varie autour d’1t/ha. En plus du faible Rdt, des cas de contaminations du maïs ont été rapportés. Dans le cadre de ce travail, il a été fixé comme objectif d’évaluer la relation existant entre maladies fongiques, les AFs et le rendement de cinq variétés améliorées de maïs développées en Haïti. Un dispositif en Block de Fisher de 5 x 4 a été mis en place dans la commune des Cayes, Mercy. Les résultats obtenus ont révélé que les maladies fongiques ont été les plus prolifiques et le Rdt des variétés est compris entre 6,4 à 8,05 t/ha. 80 % des variétés ont des taux d’AF de moins de 20 ppb, limite fixée par la United States Food and Drug Administration (USFDA). Ces résultats montrent que les BPA constituent une alternative incontournable dans la lutte contre l’AF et les bioagresseurs du maïs en Haïti. 

Le milieu marin représente une source illimitée de métabolites à forts potentiels biotechnologiques et de nouveaux composés originaux. Au courant des dernières années, les résultats de recherche ont démontré que les biomasses marines peuvent être d’excellentes sources de composantes nutritionnelles et d’extraits bioactifs pour des applications dans divers domaines. Ce projet vise la valorisation de molécules à partir de plusieurs macroalgues marines, en ciblant le domaine des nutraceutiques et des aliments fonctionnels ainsi que des applications dans la prévention de contamination bactérienne de produits agroalimentaires ou de cosmétiques. L’hypothèse proposée est que les pigments, de la famille des caroténoïdes extraits des macroalgues Ascophyllum nosodum, Laminaria longicruris et Ulva lactuca possèdent un potentiel d’activités antioxydantes et antimicrobiennes contre des souches bactériennes d’intérêt en agroalimentaire. Le potentiel antioxydant de la fraction totale de chaque algue, extraite par liquide pressurisé à 80, 50 et 25 °C, est évalué avec les méthodes ORAC, DPPH et FRAP. L’activité antimicrobienne est déterminée selon la méthode de microdilution en microplaques avec les souches bactériennes Micrococcus luteus, Brochothrix thermosphacta, Escherichia coli et Listeria innocua. Par fractionnement bioguidé, une caractérisation plus spécifique des pigments ayant présenté une forte activité antimicrobienne et antioxydante est réalisée par HPLC.

Pour l’industrie fromagère, une quantité importante de protéines est rejetée lors du procédé de fabrication. Afin de rentabiliser la production, il devient donc attrayant de récupérer et valoriser les protéines perdues lors de la fabrication. Cependant, la raison pour laquelle ces protéines sont perdues est qu’elles ont une structure particulière qui les différencie des protéines qui forment la matrice fromagère. Si l’on souhaite récupérer ces protéines pour les réincorporer dans le fromage, il faut donc modifier (dénaturer) leur structure pour s’assurer qu’elles soient retenues. On utilise généralement une température élevée, une pression élevée ou une combinaison des deux pour dénaturer les protéines du petit lait. 

Pour prédire, caractériser et quantifier la dénaturation des protéines du petit lait, plusieurs méthodes analytiques peuvent être utilisées. Par exemple : la spectroscopie infrarouge, la détermination de la taille et de la charge des particules de protéines par diffraction laser, l’électrophorèse sur gel de polyacrylamide et l’étude dynamique des propriétés rhéologiques des gels de protéines dénaturées. Ces différentes techniques et leurs applications pour l’étude de la caractérisation structurale des protéines laitières seront décrites dans cette présentation.

La recherche de produits naturels bioactifs est un domaine en grande expansion du fait du besoin grandissant en molécules, à priori, non toxiques et non polluantes mais avec des activités biologiques confirmées et exploitables. 

Les macroalgues, étant des organismes sessiles, ne sont pas dotés d’un moyen de défense mécanique contre l’herbivorisme, l’épiphytisme ou la lutte pour l’espace,  et  élaborent de ce fait des moyens de défense chimique. Avec, plusieurs milliers d’espèces de par le monde, comportant une grande diversité de mode de vie, de biologie, de physiologie et de voies métaboliques, les macroalgues, représentent un réservoir important de molécules originales et avec un grand éventail d’utilisation : en pharmaceutique, cosmétique, alimentation, agriculture, peinture antifouling,.....

En Tunisie, plus de 400 espèces sont répertoriées sur nos côtes. L’étude des activités biologiques des macroalgues et l’extraction de composés actifs sont une voie de recherche en expansion.  Les résultats de nos études sur les substances pouvant être utilisées en santé humaine, en nutraceutique ou pour les peintures antifouling,  montrent que les macroalgues des côtes tunisiennes peuvent être source de composés bioactifs intéressants et qu’il est important de valoriser cette matière première. Nous présentons ici l’état des recherches  ainsi que les développements possibles des biomolécules issues des macroalgues dans différents domaines.



Les eaux souterraines représentent la source d’eau potable pour une partie importante de la population au Québec et ailleurs dans le monde. Leur exploitation repose sur l’hydrogéologie, une science ralliant plusieurs disciplines permettant de comprendre les systèmes d’écoulement souterrain, de prévoir la profondeur des nappes phréatiques, ainsi que la qualité de l’eau qu’elles contiennent. Or, il fut une époque où le travail de recherche d’eau était effectué par des sourcier et des sourcières, à l’aide de baguettes de bois ou de métal. Encore aujourd’hui, nombreuses sont les personnes qui perpétuent cette pratique, appelée radiesthésie. Nous présentons ici les résultats d’un projet visant à évaluer les résultats de la méthode radiesthésique traditionnelle, d’un point de vue scientifique. Pour ce faire, des objets ayant diverses propriétés (tuyaux faits de différents matériaux, vides ou contenant de l’eau douce ou salée, stagnante ou courante) ont été enfouis dans le sol. Une grille numérotée a été tracée au sol afin d’évaluer la qualité de la localisation des objets par radiesthésie. Les participants, avec ou sans expérience préalable en radiesthésie, devaient utiliser des baguettes de sourcier pour localiser les objets sur la grille. Les résultats ont été analysés statistiquement afin de déterminer si la méthode radiesthésique fonctionne d’un point de vue scientifique et si oui, quels paramètres (p. ex. : expérience du sourcier, eau douce/salée) influencent la capacité à détecter les objets.

Les bénéfices socio-économiques soutenus par la forêt, tels que les emplois, ont comme particularités qu’ils dépendent aussi de l’état de l’industrie, des marchés, et des politiques en cours. Il est courant d’évaluer les niveaux d’emploi associé à la forêt à l’échelle régionale et provinciale, mais le nombre élevé de facteurs affectant le niveau d'emploi rend impossible d’expliquer ces résultats par l’état de la forêt sur le territoire en question. Il est donc très difficile de savoir si la forêt maintient sa capacité de fournir ces bénéfices dans le temps en dépit des changements de certains autres facteurs. Dans ce contexte, nous présentons une étude visant à développer des indicateurs du potentiel socio-économique des peuplements forestiers. Inspirés du concept d’indice de qualité des habitats fauniques (IQH), nous avons mis en relation trois ratios d’emploi en transformation primaire du bois par unité de volume avec les caractéristiques d’inventaire de peuplements. Cette approche a permis de développer un modèle spatialement explicite du niveau d’emploi pouvant être soutenu par un territoire forestier. Cette étude a ainsi permis d’explorer la faisabilité et le potentiel d’application du concept d’indices de qualité d’habitat socio-économique. Ce travail a aussi permis de déterminer les principales questions auxquelles ont devra répondre avant que ce concept puisse être bien utilisé.

Introduction et objectif En 2011, une méthode de détection des Escherichia coli dans l’eau potable par PCR a été publiée dans la littérature. Le but de la présente étude était de mettre au point un essai moléculaire ciblant les coliformes totaux afin d’arriver à détecter simultanément ces deux cibles dans l’eau potable.

Matériel et méthodes Trois essais moléculaires ciblant les gènes LacZ, WecG et l’ARNr 16S ont été comparés à cinq méthodes de culture pour la détection des coliformes totaux (mEndo, Chromocult coliform, DC, MI et Colilert) à l’aide d’une banque de 170 bactéries appartenant à 93 espèces du groupe des coliformes totaux. Par la suite, 122 échantillons d’eau provenant de puits privés d’eau potable de la région de Québec ont été testés.

Résultats Les méthodes de culture ont détecté respectivement 54,7%, 40,6%, 28,8%, 64,1% et 51,0% des souches bactériennes testées alors que les essais PCR en ont détecté respectivement 88,2%, 70,0% et 96,5%. Sur les 122 échantillons d’eau testés, 88 contenaient plus de 10 coliformes totaux par 100 mL à l’aide des méthodes de culture. Les essais PCR en ont détecté respectivement 45,5%, 40,9% et 97,7%.

Conclusion Cette étude montre qu’il est possible d’utiliser un test moléculaire pour détecter les coliformes totaux. À cet effet, l’essai PCR ciblant le gène de l’ARNr 16S a présenté le meilleur rendement en détectant 96,5% des souches de coliformes totaux et 97,7% des échantillons d’eau contenant plus de 10 coliformes totaux par 100 mL.



Dans le cadre d’un projet intitulé «PhytoHealth », une méthode d’analyse quantitative de l’équol dans le lait a été développée et validée selon les recommandations de l’EMA/CVMP/VICH/463202/2009. Celle-ci est constituée d’une étape d’hydrolyse enzymatique, suivie d’une double extraction liquide/liquide et d’une analyse par chromatographie liquide ultra performante couplé à un spectromètre de masse en tandem (UPLC®-MS/MS). Une fois les différents paramètres tels que la fiabilité, sensibilité et/ou robustesse de la méthode confirmées, celle-ci a permis, pour la première fois, d’estimer la teneur en équol d’ échantillons de laits commercialisés en Wallonie. Une Cinquantaine de laits ont été prélevés aléatoirement dans les commerces durant une période définie. Tous les échantillons possédaient une teneur en équol ≥ 10ng.mL-1. En comparant les valeurs moyennes, on a constaté qu’il n’y avait pas de différence entre les 4 catégories de laits analysés (entier, demi-écrémé, écrémé et cru). Par contre, une différence hautement significative a pu être observée entre les laits provenant de la filière biologique et ceux de la filière conventionnelle. Dans le premier cas, les teneurs varient entre 10 et 50 ng.mL-1 par contre, dans le second, elles varient entre 70 et 130 ng.mL-1. Cet impact de la filière biologique sur la teneur en équol dans les laits a pu être confronté à d’autres études européennes et confirmé.

L’évaluation de la rentabilité des traitements d’éclaircie de peuplement est difficile car cela nécessite d’estimer non seulement la valeur future du bois, mais aussi d’estimer la croissance et le rendement futur des peuplements avec et sans traitement. De plus, l’importance de ces différentes variables dans la rentabilité des traitements d’éclaircie est encore mal comprise. Dans ce contexte, nous présentons une étude visant à mieux comprendre les déterminants de rentabilité de l’éclaircie. Nous avons étudié les effets de la valeur nette du bois sur la croissance et le rendement futur nécessaire des peuplements afin qu’un traitement d’éclaircie soit rentable. Pour ce faire, le modèle de rentabilité d’éclaircie basé sur la valeur actualisée nette a été reformulé afin de résoudre l'équation pour des caractéristiques de peuplement plutôt que pour la valeur actualisée. L’analyse de 891 scénarios théoriques a permis d’identifier trois facteurs, liés à la valeur nette du bois, qui sont déterminant du niveau de croissance et de rendement que doit atteindre un peuplement pour rendre un traitement d’éclaircie rentable. Nos observations permettent de clarifier certains mécanismes par lesquels la valeur du bois influence la rentabilité de ce traitement. Par ailleurs, la détermination des caractéristiques de peuplement qui doivent être atteintes pour permettre une rentabilité s’avère une méthode intéressante pour aider à évaluer le risque et le potentiel de rentabilité des éclaircies.

Introduction et objectif. Depuis février 2012, le CEAEQ recommande l’utilisation de la gélose MI pour déterminer la qualité microbiologique de l’eau potable. Toutefois, le RQEP stipule qu’un avis d’ébullition doit être émis lorsque les colonies non–E. coli sont en quantité trop importante pour être dénombrées. Conséquemment, deux fois plus d’avis d’ébullition qu’auparavant doivent être émis. Le but de la présente étude est de déterminer si ces avis d’ébullition sont justifiés.

Matériel et méthodes. 635 échantillons d’eau potable provenant de puits privés de la grande région de Québec ont été recueillis et testés avec les méthodes de culture MI, Colilert et mFC.

Résultats. 23,2% des échantillons testés présentaient sur gélose MI une quantité de colonies trop importantes pour être dénombrées. Des échantillons ne contenant pas d’E. coli sur MI, 94,2% présentaient une corrélation parfaite avec les résultats obtenus sur Colilert et mFC. Les 5 autres échantillons présentaient des résultats discordants entre les méthodes ceux-ci étaient attribuables à une répartition aléatoire des bactéries entre les 3 méthodes.

Conclusions. Lesrésultats montrent que la gélose MI, malgré la présence d'un tapis bactérien atypique important, réussit à détecter tout de même la présence d’E. coli dans un échantillon d’eau, s’il est présent. Il ne semble donc pas nécessaire de réaliser des tests de confirmation supplémentaires ni d’émettre un avis d’ébullition.



Dans le cadre d’un projet de valorisation des prairies, intitulé « PhytoHealth », une méthode d’analyse quantitative constituée d’une étape d’extraction à l’aide d’un bain à ultrasons, suivi d’une hydrolyse enzymatique et d’une analyse par UPLC®-MS/MS a été développée pour assurer le dosage de phyto-œstrogènes dans les fourrages. Pour alléger l’optimisation de la préparation des échantillons, la méthodologie des surfaces de réponses a été utilisée. Un plan d’expérience de Box-Behnken a été appliqué aux étapes d’extraction et d’hydrolyse. Parmi les différents facteurs pris en compte, les impacts de la nature du solvant utilisé lors de l’extraction ainsi que la température et le pH lors de l’hydrolyse, ont clairement pu être mis en évidence. L’ensemble des données générées a également permis de définir des conditions optimales d’extraction et d’hydrolyse pour chacun des composés. Ces conditions n’étant pas identiques pour chacun d’entre eux, un compromis a été trouvé afin de pouvoir analyser l’ensemble de ces composés simultanément. L’ensemble de la méthode a ensuite été validée selon les recommandations de l’EMA/CVMP/VICH/463202/2009, pour confirmer sa fiabilité et robustesse. Cette dernière, combinée au model d’ensilage en sacs sous vide, a permis pour la première fois de suivre la cinétique d’évolution de 4 phyto-œstrogènes (daidzéine, génistéine, formononétine et biochanin A) durant une période d’ensilage.

La forêt boréale subit de nombreuses perturbations, dont les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE). Cet insecte se nourrit des nouvelles aiguilles de conifères et est très efficace grâce à sa synchronisation avec l’ouverture des bourgeons du sapin baumier mais aussi de l’épinette blanche et noire. Cette défoliation affecte l’accumulation des réserves en glucides qui sont importantes pour soutenir l’ouverture des bourgeons au printemps. Les objectifs de l’étude étaient de caractériser la phénologie des bourgeons et de la larve de TBE, la croissance primaire et les réserves en glucides du sapin baumier, de l’épinette blanche et de l’épinette noire suite d’une défoliation successive de deux années. Les résultats montrent un bourgeonnement plus hâtif des plants défoliés ainsi qu’une baisse significative des concentrations de sucres et d’amidon dans toutes les parties de l’arbre, particulièrement dans les racines. Un apport des racines aux autres structures permettrait de poursuivre la croissance malgré le manque de sucres solubles à la défoliation. Le bourgeonnement hâtif augmente la période de croissance primaire avant la défoliation et serait dû à la plus grande concentration de sucres dans les bourgeons causée par la diminution de la surface foliaire. Une désynchronisation de la sorte dans le bourgeonnement pourrait modifier la qualité de la nourriture disponible pour la TBE et limiter ces effets sur les arbres.

La croissance racinaire des plantes fourragères pérennes a été peu étudiée. Ce projet vise à mesurer l’effet de la source d’azote (lisier de bovin ou nitrate d’ammonium) et des coupes sur les traits racinaires d’un mélange de fléole des prés (Phleum pratense L.) et de fétuque élevée (Festuca arundinacea Schreb.) implanté en 2016 à Saint-Augustin-de-Desmaures. En 2016 et 2017, 100 et 150 kg ha-1 d’azote disponible ont été respectivement apportés. Les racines ont été photographiées chaque semaine à l’aide d’une caméra-minirhizotron insérée dans des tubes transparents préalablement introduits dans le sol. Les traits racinaires ont été mesurés sur chaque photo. En 2017, la longueur racinaire a augmenté chaque semaine alors que le diamètre moyen diminuait, indiquant la présence grandissante de racines fines au cours de la saison de croissance. La vitesse journalière d’augmentation de la surface racinaire a diminué de 67% après la première coupe, probablement en raison de l’utilisation du carbone racinaire pour la repousse végétative. Enfin, la biomasse racinaire mesurée sur 45 cm de profondeur a augmenté de façon significative entre les automnes 2016 et 2017 (+31%) et était concentrée (74%) dans les premiers 15 cm de sol. Aucune différence significative n’a été observée entre les deux sources d’azote. Une meilleure connaissance du système racinaire des plantes fourragères pérennes favorisera le développement de systèmes fourragers ayant une utilisation optimale des fertilisants.

L’objectif du travail est de caractériser les polysaccharides issus des espèces commerciales Nannochloropsis oculata, Pavlova lutheri et Isochrysis galbana, lesquelles sont reconnues comme une source alimentaire importante en aquaculture. Leur pouvoir antimicrobien contre des souches de micro-organismes pathogènes en aquaculture a également été évalué.

L’extraction des pâtes de microalgues est effectuée en deux étapes : une extraction avec le méthanol pour enlever les pigments et les lipides suivie d’une extraction avec l’eau et d’une lyophilisation. Les pourcentages en sucres totaux et en sulfates sont déterminés respectivement par les méthodes acide sulfurique/phénol et chlorure de barium/gélatine, tandis que la teneur en protéines est obtenue à partir du ratio C/N par  analyse élémentaire. Les proportions en sucres varient entre 19,7 et 86,9% alors que les pourcentages des sulfates et des protéines sont respectivement de 6,4 à 8,4% et de 5,2 à 38,7%.

L’analyse par GC-MS des polysaccharides hydrolysés et silylés montre la présence de glucose, mannose, galactose et inositol dans ces extraits et la méthylation des polysaccharides a permis  de déterminer les positions des substituants conduisant à l’obtention d’informations structurales des molécules. Finalement, ces extraits  caractérisés par spectroscopie infrarouge, ont fait l’objet des tests antimicrobiens préliminaires sur des souches pathogènes de micro-organismes d’aquaculture.

Au Nouveau-Brunswick, l’industrie acéricole n’est pas considérée comme faisant partie de l’industrie forestière traditionnelle. En ce sens, toutes superficies de forêts publiques que l’on souhaite exploiter pour la production de sirop d’érable doivent être « enlevées » à l’industrie traditionnelle. Les succès de l’industrie acéricole ailleurs dans le monde amènent le gouvernement du Nouveau-Brunswick à se questionner sur le développement de cette industrie sur son territoire. Contrairement aux autres régions productrices de sirop d’érable, le Nouveau-Brunswick ne possède pas d’information sur le nombre d’entailles potentiel dans ses forêts. L’objectif de ce projet était d’estimer le nombre d’entailles potentielles de la forêt publique. Pour ce faire, nous avons modélisé la structure diamétrale par espèce des peuplements forestiers en combinant les informations de l’inventaire
forestier avec celles du réseau de placettes échantillons temporaire du Nouveau-Brunswick. En appliquant les normes d’entaillages du Nouveau-Brunswick, nous estimons qu’il y a un potentiel de plus de 35 millions d’entailles d’érables à sucre. Cependant, pour qu’une superficie forestière soit éligible pour l’exploitation acéricole, la province exige que le peuplement ait une densité d’entailles par hectare supérieur à 150. Ce critère additionnel fait passer le nombre d’entailles potentielles d’érable à sucre à un peu plus de 10 millions d’entailles réparti sur près de 60 000 hectares.

En dépit des mesures d’hygiène mise en place, la surface des carcasses se contamine au contact de son environnement incluant les organismes provenant du système gastro-intestinal. Les bactéries probiotiques ont été largement étudiées pour leurs effets bénéfiques en santé mais pas pour leur impact sur l’hygiène des carcasses. Notre hypothèse consiste à valider que la consommation de bactéries bénéfiques peut influencer positivement la contamination des carcasses et l’évolution de la microflore lors d’un entreposage réfrigéré (4°C) en condition aérobe (0, 3, 6, 8 j) et anaérobe (sous vide; 0, 5, 10, 15, 20 j). Dans cette étude, 144 lapines sevrées de race Grimaud ont été divisées en deux groupes expérimentaux, l’un dont la ration a été supplémentée avec une culture protectrice commerciale constituée de Carnobacterium maltaromaticum (8 log ufc/g; Micocin®) et un contrôle sans supplément. Chaque groupe a été logé dans des salles séparées afin d’éviter une contamination croisée. Les comptes aérobes mésophiles totaux (AMT), Escherichia coli et autres coliformes, Enterobacteriaceae, Staphylococcus aureus, Pseudomonas, Listeria et bactéries lactiques présomptives ont été évalués sur la cuisse entière. La supplémentation de la ration avec la culture protectrice a influencé positivement, et de façon significative, le ratio bactéries à contrôler sur les bactéries lactiques, et ce de façon plus efficace lors de l’entreposage en condition anaérobe comparativement à aérobe.

Les infections bactériennes représentent un problème de santé majeur partout dans le monde, surtout depuis que ces dernières ont développé des résistances contre les antibiotiques. La découverte de agents thérapeutiques étant au point mort depuis les 30 dernières années, il est urgent de découvrir de nouvelles classes de molécules pour lutter efficacement contre ces infections.

Tous les êtres vivants sont affectés par des pathogènes, certains ont donc évolué pour se défendre en synthétisant des métabolites secondaires bioactifs. Notre groupe de recherche s’intéresse aux organismes marins, tels que les algues et les éponges, pour découvrir de tels composés, mais aussi en raison de leur grande diversité et du peu d’études les concernant. En étudiant un extrait obtenu à partir d’une algue verte cueillie près des îles Fidji, dans le Pacific sud, le Cladophora sp., une fraction capable d’inhiber la croissance de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) a été identifié. Les composés contenus dans cette fraction ont été isolés par chromatographie liquide (HPLC), puis caractérisés par résonance magnétique nucléaire (RMN). Cette dernière étape fut relativement complexe étant donné la nature oligomérique des composés découverts. Une technique spéciale pour observer les protons liés à des hétéroatomes a dû être utilisée. L’activité biologique des composés découverts est en cours d’évaluation sur une série de microbes résistants aux traitements.