Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Le virus de la vaccine exprime deux enzymes (D9R et D10R) ayant pour rôle de décoiffer l’ARN. Bien qu’importantes pour la prolifération virale, leur rôle précis n’est pas totalement élucidé. Il est établi que D9R est exprimée dans la phase précoce du cycle réplicatif viral alors que D10R est exprimée en phase tardive. Chacune des protéines est exprimée lors du cycle réplicatif viral et ne sont donc pas assemblées dans la capside. La littérature propose dans un premier temps que le virus de la vaccine exprime ces protéines afin de permettre le renouvellement des ARN messagers et ainsi d’évoluer parmi les phases de réplication virale dans un deuxième temps ces enzymes auraient pour rôle de dégrader les ARN messagers cellulaires. De plus, ces deux protéines sont seulement à 25% similaires l’une à l’autre ; elles possèdent le motif conservé Nudix/MutT. Conséquemment leur rôle dans le cycle réplicatif viral pourrait être déterminé par l’entremise de leur spécificité au substrat. Ainsi le but de cette étude est de caractériser la spécificité du substrat pour D9R et D10R. Différents ARN sont synthétisés et coiffés in vitro et l’habileté de D9 et D10 à les hydrolyser à été évalué. Cette étude contribue à connaître le rôle de ces deux enzymes à activité de décoiffage exprimées par ce poxvirus.

La présence de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, Choristoneura fumirefana, est l’un des plus grands problèmes de l’industrie forestière au Canada. Cet insecte qui fait des ravages sur des cycles d’environ 25-35 ans, affecte considérablement l’approvisionnement en matière ligneuse. Malgré les nombreuses recherches portant sur cet insecte, les connaissances sur l’augmentation, la progression et le déclin des épidémies demeurent encore au stade d’hypothèse. Durant une infestation, la qualité nutritionnelle des arbres varie, ce qui affecte directement la performance de l’insecte. Dans certains cas, la qualité alimentaire peut créer une pression de sélection importante.

L’objectif de la présente étude consiste à identifier les différentes stratégies adaptatives chez la tordeuse des bourgeons de l’épinette en réaction aux variations de sucre et azote. Afin de minimiser la variation environnementale, on analyse 15 000 individus provenant de deux diètes artificielles sur deux générations. La première diète est de bonne qualité lors que l’autre simule les conditions nutritionnelles lors d’une épidémie. Les résultats obtenus montrent que la qualité nutritionnelle affecte plus les femelles que les mâles, les caractères impliqués à court temps sont : le poids et la durée vie. Cependant, il semble que la fécondité et la survie hivernale possèdent une grande variance additive. Ces caractères sont possiblement deux stratégies importantes dans l’évolution de cet insecte.

Le Lipopolysaccharide (LPS) d’E. coli est un puissant inducteur de la réponse inflammatoire et immunitaire dans les macrophages. Modèle par excellence pour l’étude des mécanismes régulant l’activation des macrophages au niveau transcriptionnel. Cependant, le rôle du LPS dans l’activation traductionnelle de ces cellules n’a pas été clairement caractérisé. Notre objectif est de déterminer si le LPS module la traduction des ARNs messagers des macrophages et de caractériser les mécanismes moléculaires. A cette fin, des lignées de macrophages humains et murins, ainsi que des macrophages primaires ont été stimulés avec le LPS et la régulation des transcrits a été observée par un marquage radioactif, l’analyse des profils de polysomes, microarray, RT-PCR et immunobuvardage. Nos résultats ont montré une augmentation de la synthèse protéique de novo, qui a lieu à l’initiation de la traduction. Ceci induit la production de cytokines pro-inflammatoires, de facteurs de transcription, de chimiokines et de molécules microbicides. De plus, le LPS active fortement les macrophages déficients en 4E-BP1/2 en augmentant la production d’oxyde nitrique et d’IL-12. Par ailleurs, l’utilisation d’inhibiteurs spécifiques des voies signalétiques mTORC1 et MNK1/2 montre leur implication dans l’activité microbicide des macrophages induite par le LPS. Nos études visent à identifier des régulateurs traductionnels qui pourraient devenir des cibles thérapeutiques lors des réponses inflammatoires exacerbées.

Étude d'ARN noncodant régulant des gènes impliqués dans la synthèse d’un nucléotide avec modifications multiples.

Aurélie Devinck, Katia Smail, Mohammad Reza Naghdi, Jonathan Perreault1

1: INRS-Institut Armand-Frappier, Laval, Quebec

 

Nous avons utilisé différentes approches bioinformatiques afin de trouver des ARN noncodants. Cette étape nous a permis de sélectionner différents candidats qui seront par la suite testés expérimentalement. Pour la recherche bioinformatique nous nous sommes plus particulièrement focalisé sur des gènes avec une fonction proche, et possiblement régulés par les mêmes éléments. Pour cela nous avons utilisé la base de données RiboGap (http://ribogap.iaf.inrs.ca), qui a été développée au sein de notre laboratoire pour extraire les régions non traduites (UnTranslated Regions, UTR) situées en amont des gènes ciblés. Après cette analyse bioinformatique initiale, nous avons choisi d'étudier plus spécifiquement un motif se trouvant en amont de l'opéron gidAB. L’enzyme GidA effectue une modification de l'uridine préalable à la dernière étape de synthèse du nucléotide modifié, une méthylation faite par le gène mnmC. L'enzyme GidB code pour une methyltransferase d'ARNr. Les motifs d’ARN seront validés par une méthode d'analyse in-vitro, le in-line probing, qui se base sur la dégradation naturelle des ARN en fonction de leur structure.

Depuis son introduction en 2006, les superficies cultivées en haricots extra-fin au Québec sont en croissances et elles étaient de 600 ha en 2011. L’absence de données fiables sur lesquelles baser la gestion de l’irrigation freine l’adoption de cette pratique importante pour obtenir un produit de qualité et limite le développement de cette culture. Par conséquent, l’approche de gestion actuelle, davantage qualitative, représente un risque économique pour le producteur et un risque environnemental.

Ce projet de trois ans est réalisé en conditions commerciales. Les consignes pour déclencher les irrigations sont déterminées par la réserve utile en eau du sol (RU). Trois traitements y sont comparés: T1 irrigation à 50%RU; T2 35%RU; T3 témoin non-irrigué. Les traitements sont répétés quatre fois sur un site et quatre sites sont à l'étude. Ces derniers incluent des textures de sol sableuses et argileuses. La gestion de l'irrigation est faite avec des tensiomètres et des sondes de teneur en eau. 

En 2011 et 2012, les T1 et T2, appliqués aux sites sableux, ont démontré des rendements supérieurs et une meilleure qualité des haricots comparativement au T3. Aucune différence n’a pu être observée entre les résultats du T1 et T2. Ce résultat suggère l'adoption du T1 pour ces sites, car un volume d’eau inférieur à celui du T2 est utilisé. Les résultats aux sites argileux ne démontrent pas de tendance face aux différents traitements. La saison 2013 complètera les résultats de ce projet.

L’apport quotidien en sodium des Canadiens est élevé, ce qui représente un facteur de risque pour l'hypertension artérielle. Santé Canada recommande la réduction du sodium dans les aliments transformés. Or, le NaCl a un effet barrière sur la croissance des microorganismes. Ainsi, les fromages à pâte molle sont à risque pour la croissance de pathogènes tels que Listeria monocytogenes. L’objectif de cette étude est de déterminer si, à l’égard de la croissance de L. monocytogenes, la réduction du NaCl compromet l’innocuité du Camembert. D’abord, la caractérisation de souches de L. monocytogenes, récemment isolées de fromages, a été réalisée. La croissance de L. monocytogenes a ensuite été étudiée, pendant 33 jours par des décomptes microbiologiques, à la surface et au centre de caillés modèles Camembert présentant différentes réductions salines (‑0 %, ‑15 %, ‑30 %) et deux substitutions partielles du NaCl par du KCl (ratios 17:3 et 7:3). Par rapport au caillé ‑0 %, la croissance est légèrement supérieure (p < 0,0182) à la surface de celui réduit de 30 % en NaCl ; alors que l’utilisation KCl permet, au centre, une réduction modeste de la croissance (ratio 17:3, p = 0,0013 et ratio 7:3, p = 0,0014). Néanmoins, il y a croissance de L. monocytogenes en quantité inacceptable du point de vue de l’innocuité alimentaire. Conséquemment, cette étude suggère que le risque relié à la croissance de L. monocytogenes dans un Camembert est peu influencé en fonction des conditions salines.

La pomme de terre (PdT) se cultive principalement en sols
sableux. Ces derniers se drainent rapidement, présentent une faible capacité de
rétention en eau et fournissent peu d’azote (N). La PdT est donc sensible aux
stress hydriques et présente un faible coefficient d’utilisation apparente du N
(CUA) des engrais. Cette situation renforce le besoin de raisonner la gestion
de l’irrigation afin de réduire le risque de lessiver le N.

Ce projet comparait 3 consignes d’irrigation basées sur la réserve en eau utile du sol (RU), avec
et sans apport de N, sur le développement de la PdT et le devenir du N : (1)
non irrigué sans N, (2) irrigué à 65% de la RU sans N, (3) non irrigué + N, (4)
irrigué à 50% de la RU + N et (5) irrigué à 65% de la RU + N. Le projet a été réalisé en 2009-10 en
station de recherche avec les cultivars Norland et Russet Burbank.

En 2010, pour la Russet B., le sol des parcelles les plus irriguées (T5) contenait moins de
N-NO3 et présentait plus de lessivage. Le CUA final du N de l’engrais du T5 était d’ailleurs plus faible.
Les rendements vendables (RV) du T4 et T5 étaient comparables, mais celui du T4
était supérieur au T3. Les plants du T4 avaient le meilleur CUA du N de
l’engrais. Pour la Norland, le RV du T5 était inférieur au T2 et T4. Aucune
différence de RV pour l’été pluvieux de 2009, tous cultivars confondus. Cette
étude démontre que les bénéfices agronomiques et environnementaux sont
compatibles lorsque la gestion de l’irrigation est raisonnée.

La recherche de produits naturels bioactifs est un domaine en grande expansion du fait du besoin grandissant en molécules, à priori, non toxiques et non polluantes mais avec des activités biologiques confirmées et exploitables. 

Les macroalgues, étant des organismes sessiles, ne sont pas dotés d’un moyen de défense mécanique contre l’herbivorisme, l’épiphytisme ou la lutte pour l’espace,  et  élaborent de ce fait des moyens de défense chimique. Avec, plusieurs milliers d’espèces de par le monde, comportant une grande diversité de mode de vie, de biologie, de physiologie et de voies métaboliques, les macroalgues, représentent un réservoir important de molécules originales et avec un grand éventail d’utilisation : en pharmaceutique, cosmétique, alimentation, agriculture, peinture antifouling,.....

En Tunisie, plus de 400 espèces sont répertoriées sur nos côtes. L’étude des activités biologiques des macroalgues et l’extraction de composés actifs sont une voie de recherche en expansion.  Les résultats de nos études sur les substances pouvant être utilisées en santé humaine, en nutraceutique ou pour les peintures antifouling,  montrent que les macroalgues des côtes tunisiennes peuvent être source de composés bioactifs intéressants et qu’il est important de valoriser cette matière première. Nous présentons ici l’état des recherches  ainsi que les développements possibles des biomolécules issues des macroalgues dans différents domaines.



L’utilité des engrais à libération contrôlée [ELC] et organique [FP] a été testée dans la fraise à jours neutres fertiguée à l’Île-d’Orléans (Qc) dans un loam argileux graveleux. Trois types d’engrais (conventionnel [CV], FP, ELC) appliqués au buttage étaient combinés à 3 doses d’azote (N) fertigué (0, 50 et 100 % de la dose usuelle) (plan en tiroirs, 3 répétitions). Lors d’une année productive (2010), la fertigation a haussé les rendements avec l’engrais CV. Toutefois, les rendements des doses N50 et N100 étaient équivalents. Avec  l’engrais FP, la fertigation n’a eu aucun impact.  Avec l’engrais ELC, l’impact a été négatif puisque le meilleur rendement, comparable à celui obtenu avec l’engrais CV fertigué, a été mesuré avec la dose N0. Lors d’une année moins productive (2011), ni la fertilisation, ni la fertigation, n’ont eu d’effet sur les rendements. Il semble donc envisageable de diminuer ou d’éliminer les apports de N fertigué. Avec l’engrais ELC, l’analyse coûts/bénéfices conclut que la fertigation n’offre pas de perspective de rentabilité significative considérant les gains liés à la simplification de la fertilisation. Ceci est d’autant plus vrai si l’on ajoute les gains environnementaux, puisque la fertigation résulte en des quantités de N résiduel plus élevées dans la butte. Toutefois, afin de maximiser l’utilité des engrais ELC, leur application en bandes, dans la zone de butte offrant le meilleur compromis température-eau-densité racinaire, serait à privilégier.

Dans le cadre d’un projet intitulé «PhytoHealth », une méthode d’analyse quantitative de l’équol dans le lait a été développée et validée selon les recommandations de l’EMA/CVMP/VICH/463202/2009. Celle-ci est constituée d’une étape d’hydrolyse enzymatique, suivie d’une double extraction liquide/liquide et d’une analyse par chromatographie liquide ultra performante couplé à un spectromètre de masse en tandem (UPLC®-MS/MS). Une fois les différents paramètres tels que la fiabilité, sensibilité et/ou robustesse de la méthode confirmées, celle-ci a permis, pour la première fois, d’estimer la teneur en équol d’ échantillons de laits commercialisés en Wallonie. Une Cinquantaine de laits ont été prélevés aléatoirement dans les commerces durant une période définie. Tous les échantillons possédaient une teneur en équol ≥ 10ng.mL-1. En comparant les valeurs moyennes, on a constaté qu’il n’y avait pas de différence entre les 4 catégories de laits analysés (entier, demi-écrémé, écrémé et cru). Par contre, une différence hautement significative a pu être observée entre les laits provenant de la filière biologique et ceux de la filière conventionnelle. Dans le premier cas, les teneurs varient entre 10 et 50 ng.mL-1 par contre, dans le second, elles varient entre 70 et 130 ng.mL-1. Cet impact de la filière biologique sur la teneur en équol dans les laits a pu être confronté à d’autres études européennes et confirmé.

Dans le cadre d’un projet de valorisation des prairies, intitulé « PhytoHealth », une méthode d’analyse quantitative constituée d’une étape d’extraction à l’aide d’un bain à ultrasons, suivi d’une hydrolyse enzymatique et d’une analyse par UPLC®-MS/MS a été développée pour assurer le dosage de phyto-œstrogènes dans les fourrages. Pour alléger l’optimisation de la préparation des échantillons, la méthodologie des surfaces de réponses a été utilisée. Un plan d’expérience de Box-Behnken a été appliqué aux étapes d’extraction et d’hydrolyse. Parmi les différents facteurs pris en compte, les impacts de la nature du solvant utilisé lors de l’extraction ainsi que la température et le pH lors de l’hydrolyse, ont clairement pu être mis en évidence. L’ensemble des données générées a également permis de définir des conditions optimales d’extraction et d’hydrolyse pour chacun des composés. Ces conditions n’étant pas identiques pour chacun d’entre eux, un compromis a été trouvé afin de pouvoir analyser l’ensemble de ces composés simultanément. L’ensemble de la méthode a ensuite été validée selon les recommandations de l’EMA/CVMP/VICH/463202/2009, pour confirmer sa fiabilité et robustesse. Cette dernière, combinée au model d’ensilage en sacs sous vide, a permis pour la première fois de suivre la cinétique d’évolution de 4 phyto-œstrogènes (daidzéine, génistéine, formononétine et biochanin A) durant une période d’ensilage.

Introduction et mise en contexte: L’industrie des produits issus de la sève d’érable joue un rôle important dans l’économie du Québec. Les données de la Table filière acéricole du Québec ont confirmé que la récolte de sirop d'érable de2012 aété estimée à 96,1 millions de livres. Pour demeurer concurrentiel, ce secteur doit innover. La fermentation du produit final lors de son entreposage est parmi les causes responsables de pertes significatives dans ce secteur.

Objectif: Étudier le potentiel d'utiliser l'électro-activation, technologie dérivée de l’électrochimie appliquée, pour assurer la stabilité et la salubrité du sirop d’érable lors de son entreposage prolongé.

Méthodologie: Du sirop d'érable de la saison2010 aété utilisé, car il présentait des signes de détérioration causée par une croissance bactérienne. Il a était également choisi en raison de sa couleur devenue assez foncée lors de son entreposage prolongé. Le réacteur d'électro-activation est une cellule électrochimique composée de 3 compartiments(anodique où le sirop est traité, neutre et cathodique).

Résultats: Le traitement par électro-activation a permis de stopper la croissance des bactéries responsable de l'altération du produit, à améliorer sa couleur sans pour autant affecter ses attributs organoleptiques.

Conclusion: Ce projet a permis de démontrer que l'électro-activation du sirop d'érable pourrait être une approche prometteuse pour assurer la stabilité du sirop d'érable lors e son entreposage prolongé.

En dépit des mesures d’hygiène mise en place, la surface des carcasses se contamine au contact de son environnement incluant les organismes provenant du système gastro-intestinal. Les bactéries probiotiques ont été largement étudiées pour leurs effets bénéfiques en santé mais pas pour leur impact sur l’hygiène des carcasses. Notre hypothèse consiste à valider que la consommation de bactéries bénéfiques peut influencer positivement la contamination des carcasses et l’évolution de la microflore lors d’un entreposage réfrigéré (4°C) en condition aérobe (0, 3, 6, 8 j) et anaérobe (sous vide; 0, 5, 10, 15, 20 j). Dans cette étude, 144 lapines sevrées de race Grimaud ont été divisées en deux groupes expérimentaux, l’un dont la ration a été supplémentée avec une culture protectrice commerciale constituée de Carnobacterium maltaromaticum (8 log ufc/g; Micocin®) et un contrôle sans supplément. Chaque groupe a été logé dans des salles séparées afin d’éviter une contamination croisée. Les comptes aérobes mésophiles totaux (AMT), Escherichia coli et autres coliformes, Enterobacteriaceae, Staphylococcus aureus, Pseudomonas, Listeria et bactéries lactiques présomptives ont été évalués sur la cuisse entière. La supplémentation de la ration avec la culture protectrice a influencé positivement, et de façon significative, le ratio bactéries à contrôler sur les bactéries lactiques, et ce de façon plus efficace lors de l’entreposage en condition anaérobe comparativement à aérobe.

Le lactulose possède un pouvoir prébiotique accru. Sa production est basée sur l'isomérisation chimique ou enzymatique du lactose. L'isomérisation chimique présente plusieurs inconvénients comme la formation de différents sous-produits de la réaction, la couleur foncée du produit et les coûts élevés de production dus aux opérations de purification. L'hydrolyse enzymatique a aussi différents inconvénients comme les coûts élevés des enzymes, la non-reproductibilité des taux de conversion et la formation de sous produits indésirables. Récemment, une technologie novatrice, l'électro-activation en solution, a fait ses preuves comme technologie alternative et efficace pour la production économique du lactulose. Cette technologie est basée sur l'électrochimie appliquée et les réactions aux électrodes sont exploitées pour réaliser des réactions autocatalytiques. Le milieu hautement alcalin avec un pH > 11 généré à la cathode lors du passage d'un courant électrique crée des conditions idéales pour l'isomérisation du lactose en lactulose. Dans cette étude, le lactose a été isomérisé en lactulose dans un réacteur d'électro-activation et l'effet de la concentration du lactose, de la densité du courant et du temps d'activation sur la conversion du lactose en lactulose a montré la grande efficacité de cette nouvelle technologie avec des taux de conversion de 30% à température ambiante. Mis à part des traces de galactose et de glucose, aucune formation de sous produits n’a été observée.

Certaines souches de bactéries de la famille des Vibrionaceae et Bacillaceae retrouvées souvent dans l'environnement marin, représentent une ressource naturelle prometteuse pour la découverte des produits à usages pharmaceutique entre autres. Au cours de cette étude, les auteurs ont explorées deux souches de Vibrio sp. et une souche de Bacillus sp. afin d'évaluer leur potentiel de production de métabolites bioactifs. Ces souches ont été isolées de mollusque polyplacophores du littoral tunisien. Les métabolites bioactifs ont été extraits à l'aide de  l’acétone suite à une  incubation de 72h des isolats dans un bouillon marin. Les extraits finaux testés par la méthode des disques contre des souches nosocomiales ont démontré l’inhibition de Bacillus subtilis, Micrococus luteus, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, Proteus vulgaris et Mycobacterium smegmatis et la levure Candida albicans. L’identification des composés bioactifs par HPLC-LC et le logiciel ChemDraw Ultra 12 a révélé la presence de métabolites potentiels suivants: nitropyridine, phénol, acide carboxylique, propan-2-one, 5-ethyl-2, 6-diisopropyl-3-méthyl-1, 2-dihydroquinoline, acide acétique, acide propanoïque, méthyle 3-(2-nitrophenyl) propanoate, indoline-2,3-dione, (S)-N-ethyl-3-((tetrahydrofuran-3-yl) amino) propanamide, propan-1-amine, acide carbamique et (E)-3-(p-tolyl) acide acrylique. La plupart de ces métabolites peuvent être envisagés comme des agents à potentiel pharmaceutique.

Pour l’industrie fromagère, une quantité importante de protéines est rejetée lors du procédé de fabrication. Afin de rentabiliser la production, il devient donc attrayant de récupérer et valoriser les protéines perdues lors de la fabrication. Cependant, la raison pour laquelle ces protéines sont perdues est qu’elles ont une structure particulière qui les différencie des protéines qui forment la matrice fromagère. Si l’on souhaite récupérer ces protéines pour les réincorporer dans le fromage, il faut donc modifier (dénaturer) leur structure pour s’assurer qu’elles soient retenues. On utilise généralement une température élevée, une pression élevée ou une combinaison des deux pour dénaturer les protéines du petit lait. 

Pour prédire, caractériser et quantifier la dénaturation des protéines du petit lait, plusieurs méthodes analytiques peuvent être utilisées. Par exemple : la spectroscopie infrarouge, la détermination de la taille et de la charge des particules de protéines par diffraction laser, l’électrophorèse sur gel de polyacrylamide et l’étude dynamique des propriétés rhéologiques des gels de protéines dénaturées. Ces différentes techniques et leurs applications pour l’étude de la caractérisation structurale des protéines laitières seront décrites dans cette présentation.

Aujourd'hui, les antioxydants font l'objet de nombreuses recherches en raison de leur rôle potentiel dans la promotion de la santé et la prévention des maladies. Ces composés, présents naturellement dans de nombreux aliments, sont connus pour leur capacité à neutraliser les radicaux libres, des molécules instables qui peuvent endommager les cellules et contribuer au vieillissement ainsi qu'à diverses maladies chroniques. Ainsi, dans cette étude, nous nous intéressons aux acides phénoliques en tant qu'antioxydants. Les acides phénoliques constituent une classe importante de composés organiques présents dans diverses plantes. Ils sont reconnus pour leurs puissantes propriétés antioxydantes, jouant un rôle crucial dans la protection des cellules contre les dommages oxydatifs. Ces dommages sont associés à de nombreuses maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Cette étude a pour objectif de mener une revue bibliographique sur les aspects essentiels relatifs aux propriétés chimiques des acides phénoliques, en examinant leurs mécanismes d'action antioxydants et en explorant leurs applications potentielles dans divers secteurs, tels que la médecine, l'agroalimentaire et la cosmétique.

Introduction et objectif En 2011, une méthode de détection des Escherichia coli dans l’eau potable par PCR a été publiée dans la littérature. Le but de la présente étude était de mettre au point un essai moléculaire ciblant les coliformes totaux afin d’arriver à détecter simultanément ces deux cibles dans l’eau potable.

Matériel et méthodes Trois essais moléculaires ciblant les gènes LacZ, WecG et l’ARNr 16S ont été comparés à cinq méthodes de culture pour la détection des coliformes totaux (mEndo, Chromocult coliform, DC, MI et Colilert) à l’aide d’une banque de 170 bactéries appartenant à 93 espèces du groupe des coliformes totaux. Par la suite, 122 échantillons d’eau provenant de puits privés d’eau potable de la région de Québec ont été testés.

Résultats Les méthodes de culture ont détecté respectivement 54,7%, 40,6%, 28,8%, 64,1% et 51,0% des souches bactériennes testées alors que les essais PCR en ont détecté respectivement 88,2%, 70,0% et 96,5%. Sur les 122 échantillons d’eau testés, 88 contenaient plus de 10 coliformes totaux par 100 mL à l’aide des méthodes de culture. Les essais PCR en ont détecté respectivement 45,5%, 40,9% et 97,7%.

Conclusion Cette étude montre qu’il est possible d’utiliser un test moléculaire pour détecter les coliformes totaux. À cet effet, l’essai PCR ciblant le gène de l’ARNr 16S a présenté le meilleur rendement en détectant 96,5% des souches de coliformes totaux et 97,7% des échantillons d’eau contenant plus de 10 coliformes totaux par 100 mL.



Le milieu marin représente une source illimitée de métabolites à forts potentiels biotechnologiques et de nouveaux composés originaux. Au courant des dernières années, les résultats de recherche ont démontré que les biomasses marines peuvent être d’excellentes sources de composantes nutritionnelles et d’extraits bioactifs pour des applications dans divers domaines. Ce projet vise la valorisation de molécules à partir de plusieurs macroalgues marines, en ciblant le domaine des nutraceutiques et des aliments fonctionnels ainsi que des applications dans la prévention de contamination bactérienne de produits agroalimentaires ou de cosmétiques. L’hypothèse proposée est que les pigments, de la famille des caroténoïdes extraits des macroalgues Ascophyllum nosodum, Laminaria longicruris et Ulva lactuca possèdent un potentiel d’activités antioxydantes et antimicrobiennes contre des souches bactériennes d’intérêt en agroalimentaire. Le potentiel antioxydant de la fraction totale de chaque algue, extraite par liquide pressurisé à 80, 50 et 25 °C, est évalué avec les méthodes ORAC, DPPH et FRAP. L’activité antimicrobienne est déterminée selon la méthode de microdilution en microplaques avec les souches bactériennes Micrococcus luteus, Brochothrix thermosphacta, Escherichia coli et Listeria innocua. Par fractionnement bioguidé, une caractérisation plus spécifique des pigments ayant présenté une forte activité antimicrobienne et antioxydante est réalisée par HPLC.

Les pays tropicaux, comme Haïti, offrent des conditions favorables à la culture du maïs toute l’année. Leurs conditions de température et de pluviométrie peuvent aussi facilement favoriser le développement d’agent pathogène, de maladies fongiques, bactériennes et même virales. Les champignons toxiques comme Aspergillus Section Flavi peuvent produire des métabolites secondaires comme les aflatoxines (AFs). Ces dernières sont des substances cancérigènes pouvant affecter les fruits durant toutes les étapes de la chaîne de production. Le maïs est la deuxième céréale la plus consommée en Haïti après le riz. Le rendement (Rdt) national obtenu pour le maïs varie autour d’1t/ha. En plus du faible Rdt, des cas de contaminations du maïs ont été rapportés. Dans le cadre de ce travail, il a été fixé comme objectif d’évaluer la relation existant entre maladies fongiques, les AFs et le rendement de cinq variétés améliorées de maïs développées en Haïti. Un dispositif en Block de Fisher de 5 x 4 a été mis en place dans la commune des Cayes, Mercy. Les résultats obtenus ont révélé que les maladies fongiques ont été les plus prolifiques et le Rdt des variétés est compris entre 6,4 à 8,05 t/ha. 80 % des variétés ont des taux d’AF de moins de 20 ppb, limite fixée par la United States Food and Drug Administration (USFDA). Ces résultats montrent que les BPA constituent une alternative incontournable dans la lutte contre l’AF et les bioagresseurs du maïs en Haïti. 

La forêt boréale subit de nombreuses perturbations, dont les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE). Cet insecte se nourrit des nouvelles aiguilles de conifères et est très efficace grâce à sa synchronisation avec l’ouverture des bourgeons du sapin baumier mais aussi de l’épinette blanche et noire. Cette défoliation affecte l’accumulation des réserves en glucides qui sont importantes pour soutenir l’ouverture des bourgeons au printemps. Les objectifs de l’étude étaient de caractériser la phénologie des bourgeons et de la larve de TBE, la croissance primaire et les réserves en glucides du sapin baumier, de l’épinette blanche et de l’épinette noire suite d’une défoliation successive de deux années. Les résultats montrent un bourgeonnement plus hâtif des plants défoliés ainsi qu’une baisse significative des concentrations de sucres et d’amidon dans toutes les parties de l’arbre, particulièrement dans les racines. Un apport des racines aux autres structures permettrait de poursuivre la croissance malgré le manque de sucres solubles à la défoliation. Le bourgeonnement hâtif augmente la période de croissance primaire avant la défoliation et serait dû à la plus grande concentration de sucres dans les bourgeons causée par la diminution de la surface foliaire. Une désynchronisation de la sorte dans le bourgeonnement pourrait modifier la qualité de la nourriture disponible pour la TBE et limiter ces effets sur les arbres.

Introduction et objectif. Depuis février 2012, le CEAEQ recommande l’utilisation de la gélose MI pour déterminer la qualité microbiologique de l’eau potable. Toutefois, le RQEP stipule qu’un avis d’ébullition doit être émis lorsque les colonies non–E. coli sont en quantité trop importante pour être dénombrées. Conséquemment, deux fois plus d’avis d’ébullition qu’auparavant doivent être émis. Le but de la présente étude est de déterminer si ces avis d’ébullition sont justifiés.

Matériel et méthodes. 635 échantillons d’eau potable provenant de puits privés de la grande région de Québec ont été recueillis et testés avec les méthodes de culture MI, Colilert et mFC.

Résultats. 23,2% des échantillons testés présentaient sur gélose MI une quantité de colonies trop importantes pour être dénombrées. Des échantillons ne contenant pas d’E. coli sur MI, 94,2% présentaient une corrélation parfaite avec les résultats obtenus sur Colilert et mFC. Les 5 autres échantillons présentaient des résultats discordants entre les méthodes ceux-ci étaient attribuables à une répartition aléatoire des bactéries entre les 3 méthodes.

Conclusions. Lesrésultats montrent que la gélose MI, malgré la présence d'un tapis bactérien atypique important, réussit à détecter tout de même la présence d’E. coli dans un échantillon d’eau, s’il est présent. Il ne semble donc pas nécessaire de réaliser des tests de confirmation supplémentaires ni d’émettre un avis d’ébullition.



Les bénéfices socio-économiques soutenus par la forêt, tels que les emplois, ont comme particularités qu’ils dépendent aussi de l’état de l’industrie, des marchés, et des politiques en cours. Il est courant d’évaluer les niveaux d’emploi associé à la forêt à l’échelle régionale et provinciale, mais le nombre élevé de facteurs affectant le niveau d'emploi rend impossible d’expliquer ces résultats par l’état de la forêt sur le territoire en question. Il est donc très difficile de savoir si la forêt maintient sa capacité de fournir ces bénéfices dans le temps en dépit des changements de certains autres facteurs. Dans ce contexte, nous présentons une étude visant à développer des indicateurs du potentiel socio-économique des peuplements forestiers. Inspirés du concept d’indice de qualité des habitats fauniques (IQH), nous avons mis en relation trois ratios d’emploi en transformation primaire du bois par unité de volume avec les caractéristiques d’inventaire de peuplements. Cette approche a permis de développer un modèle spatialement explicite du niveau d’emploi pouvant être soutenu par un territoire forestier. Cette étude a ainsi permis d’explorer la faisabilité et le potentiel d’application du concept d’indices de qualité d’habitat socio-économique. Ce travail a aussi permis de déterminer les principales questions auxquelles ont devra répondre avant que ce concept puisse être bien utilisé.

Les eaux souterraines représentent la source d’eau potable pour une partie importante de la population au Québec et ailleurs dans le monde. Leur exploitation repose sur l’hydrogéologie, une science ralliant plusieurs disciplines permettant de comprendre les systèmes d’écoulement souterrain, de prévoir la profondeur des nappes phréatiques, ainsi que la qualité de l’eau qu’elles contiennent. Or, il fut une époque où le travail de recherche d’eau était effectué par des sourcier et des sourcières, à l’aide de baguettes de bois ou de métal. Encore aujourd’hui, nombreuses sont les personnes qui perpétuent cette pratique, appelée radiesthésie. Nous présentons ici les résultats d’un projet visant à évaluer les résultats de la méthode radiesthésique traditionnelle, d’un point de vue scientifique. Pour ce faire, des objets ayant diverses propriétés (tuyaux faits de différents matériaux, vides ou contenant de l’eau douce ou salée, stagnante ou courante) ont été enfouis dans le sol. Une grille numérotée a été tracée au sol afin d’évaluer la qualité de la localisation des objets par radiesthésie. Les participants, avec ou sans expérience préalable en radiesthésie, devaient utiliser des baguettes de sourcier pour localiser les objets sur la grille. Les résultats ont été analysés statistiquement afin de déterminer si la méthode radiesthésique fonctionne d’un point de vue scientifique et si oui, quels paramètres (p. ex. : expérience du sourcier, eau douce/salée) influencent la capacité à détecter les objets.

La croissance racinaire des plantes fourragères pérennes a été peu étudiée. Ce projet vise à mesurer l’effet de la source d’azote (lisier de bovin ou nitrate d’ammonium) et des coupes sur les traits racinaires d’un mélange de fléole des prés (Phleum pratense L.) et de fétuque élevée (Festuca arundinacea Schreb.) implanté en 2016 à Saint-Augustin-de-Desmaures. En 2016 et 2017, 100 et 150 kg ha-1 d’azote disponible ont été respectivement apportés. Les racines ont été photographiées chaque semaine à l’aide d’une caméra-minirhizotron insérée dans des tubes transparents préalablement introduits dans le sol. Les traits racinaires ont été mesurés sur chaque photo. En 2017, la longueur racinaire a augmenté chaque semaine alors que le diamètre moyen diminuait, indiquant la présence grandissante de racines fines au cours de la saison de croissance. La vitesse journalière d’augmentation de la surface racinaire a diminué de 67% après la première coupe, probablement en raison de l’utilisation du carbone racinaire pour la repousse végétative. Enfin, la biomasse racinaire mesurée sur 45 cm de profondeur a augmenté de façon significative entre les automnes 2016 et 2017 (+31%) et était concentrée (74%) dans les premiers 15 cm de sol. Aucune différence significative n’a été observée entre les deux sources d’azote. Une meilleure connaissance du système racinaire des plantes fourragères pérennes favorisera le développement de systèmes fourragers ayant une utilisation optimale des fertilisants.