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Le fuseau mitotique, composé de microtubules (MTs) et de protéines, est une structure intégrale à la mitose. Les MTs s’associent aux chromosomes ou forment des paires avec les MTs provenant du pôle mitotique opposé et forment les MTs de la zone médiane (mzMTs). Nos travaux dans la levure à bourgeons ont démontré que la formation du fuseau débute avec celle de paires antiparallèles par la kinésine-5 Cin8, qui deviendront les mzMTs qui stabilisent le fuseau. Ce qui détermine le nombre de mzMTs formé reste inconnu. Étonnamment, nous avons démontré que la tubuline-γ, responsable de la nucléation des MTs, y joue un rôle. La souche phosphomimétique Y445D produit des fuseaux instables et la protéine Ase1, qui contribue à former les mzMTs, y est essentielle. Avec la microscopie confocale, je trouve Cin8 aux pôles et à la zone médiane dans les cellules de type sauvage, alors que dans les cellules Y445D, elle est biaisée vers le pôle hérité du cycle cellulaire précédent et sa densité est réduite dans la zone médiane. Ase1 se trouve à la zone médiane dans les deux cas. Je propose que la phosphorylation de Y445 séquestre Cin8 aux pôles, inhibant la formation des mzMTs, et qu’Ase1 compense pour ces défauts. En anaphase, l’Ase1 déphosphorylée recrute Cin8 aux mzMTs. En l’absence de la cycline Clb2, les fuseaux Y445D sont plus stables, mais inhiber la phosphorylation de Cin8 amplifie son biais aux pôles, suggérant qu’une autre cible de Clb2-Cdk1, tel qu’Ase1, cause ce regain de stabilité.

L’épithélium de jonction adhère à la surface minéralisée de la dent grâce à la lame basale unique (BL). Cette adhésion unique est essentielle au maintien de la santé parodontale et nécessite des composants spéciaux. De nouvelles protéines ont été identifiées -AMTN, ODAM- et localisées dans la BL. Ces protéines, dont les fonctions sont obscures, n’ont pas d’homologue et aucune donnée ne concerne leurs structures. Puisque la fonction d’une protéine est reliée à sa structure, notre but est de les caractériser structuralement et d’étudier leurs interactions afin de déterminer leurs fonctions. Des complexes protéiques obtenus par gel filtration révèlent, par des images tridimensionnelles d’AFM, des complexes globulaires d’environ 30nm de diamètre et d’une hauteur d’environ 2,5nm. Le mélange des protéines crée de plus gros complexes suggérant des interactions. La MET confirme ces données suggérant une indépendance de la forme obtenue vis à vis du substrat utilisé. Le dichroïsme circulaire et le SAXS révèlent que les protéines ont une portion déstructurée importante. Ces portions sont connues pour augmenter la capacité de fixation en plus de promouvoir les interactions. Notre travail a permis les premières observations de ces protéines et suggère qu’elles sont capables de s’auto-assembler. Leur capacité de s’associer soutient l’hypothèse que in vivo elles participent à former la BL. Elles pourraient contribuer au diagnostic, à la prévention et au traitement de la maladie parodontale.

Anaphes listronoti, une guêpe parasitoïde des œufs, est actuellement l’ennemi naturel le plus efficace contre le charançon de la carotte (Listronotus oregonensis). Les changements climatiques pourraient cependant altérer le contrôle qu’elle exerce sur les populations de ce dernier, de par l’effet de la température sur sa physiologie et ses comportements. L’accouplement en particulier s’avère crucial pour le maintien des populations de A. listronoti : l’espèce étant haplo-diploïde, une femelle non-accouplée ne donnera naissance qu’à des mâles. L’accouplement d’A. listronoti a été étudié en laboratoire à des températures constantes de 15, 20, 25, 30 et 35°C. La température lors de l’accouplement n’a pas d’effet significatif sur le « sex-ratio » de la progéniture pondue par la femelle ultérieurement. Elle  affecte cependant les durées de la cour du mâle et de l’accouplement : plus elle est élevée, plus les durées sont courtes. Elle a également un effet significatif sur la proportion de rencontres résultant en un accouplement : moins de couples s’accouplaient aux températures les plus hautes et les plus basses. Si ces températures se maintiennent pour une durée conséquente, le « sex-ratio » au sein de la population de parasitoïde pourrait être déséquilibré vers plus de mâles, ce qui pourrait diminuer le contrôle biologique sur le charançon de la carotte.

La morue arctique (Boreogadus saida) est une espèce clé de l'écosystème marin arctique. Elle représente une forte biomasse dans toutes les mers arctiques et une source majeure de nourriture pour de nombreuses espèces d'oiseaux et de mammifères marins tels le phoque annelé (Pusa hispida) et le béluga (Delphinapterus leuca). Comprendre les facteurs déterminant la survie larvaire de la morue arctique est essentiel pour prédire la réponse de l'espèce aux changements climatiques. Des études menées au cours des deux dernières décennies dans différentes mers arctiques ont permis de documenter l'effet de plusieurs facteurs physiques et biologiques sur la survie larvaire de l'espèce. La quantité de lumière, la densité de proies, la température, la dynamique de la glace de mer ainsi que l'apport d'eau douce par les fleuves ont été reconnus comme facteurs importants pour la croissance, le succès d'alimentation et la survie des jeunes stades de morue arctique. Dans les régions où ces caractéristiques environnementales se combinent de façon appropriée, certaines larves survivent à une éclosion hâtive, connaissent une longue saison de croissance et atteignent de grandes tailles préhivernales, un attribut important pour contrer la mortalité hivernale. L'augmentation des températures, la diminution du couvert de glace et l’intensification du débit des fleuves pourraient augmenter la survie de ces larves et le succès reproducteur de l'espèce à court terme.

Les conifères occupent une place importante dans la production québécoise d’huiles essentielles. Le sapin baumier (Abies balsamea) et l’épinette noire (Picea mariana) sont les principales essences forestières distillées. L’épinette blanche (Picea glauca) les accompagne souvent en forêt. Or, des contaminations croisées peuvent se produire à la récolte ou lors de la distillation. Pour détecter et éviter ces problèmes pouvant nuire à cette industrie en croissance au Québec, des critères de qualité deviennent nécessaires.

Notre projet consiste à établir des profils chromatographiques détaillés typiques pour ces trois conifères et identifier des marqueurs de contamination. Des analyses préliminaires sur des huiles commerciales suggèrent que du β-bisabolène chez les épinettes indiquerait une contamination avec A. balsamea. À l’inverse, la présence d’α-cadinol, d’isobornéol ou d’acétate d’isobornyle dans le sapin signalerait une contamination avec l’une des espèces de Picea. La contamination mutuelle des épinettes, parfois confondues en forêt, pourrait être détectée par le ratio entre certains terpènes, notamment le camphre, la pipéritone et l’acétate de bornyle.

Des regroupements typologiques multivariés suivis de l'analyse des différences intergroupes par SIMPER seront effectués avec des huiles distillées en laboratoire, contaminées de façon contrôlée. Cela permettra d’établir des critères de tolérance pour les marqueurs et de déterminer le seuil de contamination minimal détectable.

Le Québec a pris le virage de l’aménagement forestier écosystémique (AÉ), qui se base sur l’émulation des perturbations naturelles afin de diminuer l’impact de la récolte forestière sur les écosystèmes. Dans la pessière noire à mousses, la principale perturbation naturelle est le feu et l’AÉ pour cet écosystème implique la réalisation de très grandes coupes de type totale. En raison de la taille et du type des coupes en résultant, cette forme particulière d’AÉ pourrait rencontrer des défis d’acceptabilité sociale. Afin d’assurer la réussite de l’AÉ et de répondre aux exigences de l’aménagement forestier durable, il importe d’en documenter  l’acceptabilité sociale et de le moduler au besoin afin de répondre aux valeurs de la population. Ce projet de recherche investigue la perception de l’AÉ de la pessière noire qu’ont les utilisateurs du milieu forestier, les parties prenantes impliquées dans un processus de participation à la planification forestière et de gens non affiliés, de type grand public. Premièrement, pour chacun de ces groupes, l’acceptabilité des paysages résultant de possibles traitements sylvicoles écosystémiques est documentée, sur le plan visuel à l’aide d’un sondage. Deuxièmement, l’acceptabilité de la stratégie est explorée auprès des parties prenantes au processus de participation via des entretiens individuels. Finalement, la perception de la stratégie par des répondants de type grand public est investiguée au moyen de groupes de discussion.

Le système sylvicole appliqué aux forêts feuillues du Québec avant les années 1990 consistait à enlever prioritairement les arbres de bonne qualité afin d’approvisionner de façon optimale les usines de sciage et de déroulage.. Cette approche a graduellement mené à l’écrémage des peuplements forestiers qui sont maintenant composés de nombreux arbres de mauvaise qualité. Afin de pallier à ce problème, un nouveau système de coupes de jardinage a été introduit et, plus récemment, le Ministère des Ressources Naturelles a défini des règles de sélection des arbres priorisant la récolte d’arbres de faible vigueur. Toutefois, ce système qui vise la restauration forestière est difficilement applicable financièrement puisque la proportion de bois de qualité dans les approvisionnements aux usines s’avère souvent insuffisante. Cette étude présente le développement d’une suite de modèles permettant d’évaluer les revenus générés d’une coupe de jardinage en forêt feuillue. Les résultats démontrent que certains défauts des arbres affectent la vigueur des arbres sans en affecter la valeur monétaire. Les arbres affectés par ces défauts devraient donc être priorisés pour la récolte. Les résultats montrent également que les outils utilisés afin d’estimer la valeur monétaire des billes de bois doivent être mis à jour, puisqu’ils surestiment la valeur réelle des produits transformés.

L’Algérie et la Tunisie, pays limitrophes partagent deux sous-bassins
hydrographiques. Une course effrénée pour l’aménagement hydraulique
transfrontalier  le long de la frontière
a été lancée. L’absence de concertation a engendré des problèmes à la
population. La région transfrontalière a connu deux événements majeurs 
sources de conflit potentiel, le barrage BOUGOUS et les inondations 2012. Le
barrage Mexa a été projeté  pour répondre
aux besoins de la région. La retenue dépasserait la cote 54,en territoire
tunisien. La capacité du barrage BOUGOUS est passé de 210 hm3 à 47 hm3 sous la
pression des tunisiens.

Le 24/02/12 la région a subi de fortes pluies. Afin d’éviter une
catastrophe, un lâcher a été effectué sur les trois barrages Mexa, Bougous et Cheffia.
L’inondation exceptionnelle, aggravée par les lâchers des barrages, a causé des
dégâts matériels et perte de vies humaines. Le cumul des lâchers des trois
barrages a atteint 200 millions de m3 ce qui représente le déficit de BOUGOUS.  Une concertation des deux parties aurait pu
éviter cette catastrophe et préserver la quantité d’eau.

L’analyse spatiale multicritère et les fonctionnalités des SIG
nous a permis d’aboutir à une carte des risques à l’inondation sur la région
transfrontalière en utilisant plusieurs scenarios. L’Algérie et la Tunisie
n’ont pas d’autre choix que la coopération et la concertation pour tout
aménagement transfrontalier. Actuellement la paix est préservée, mais pour
combien de temps?

Depuis son introduction en 2006, les superficies cultivées en haricots extra-fin au Québec sont en croissances et elles étaient de 600 ha en 2011. L’absence de données fiables sur lesquelles baser la gestion de l’irrigation freine l’adoption de cette pratique importante pour obtenir un produit de qualité et limite le développement de cette culture. Par conséquent, l’approche de gestion actuelle, davantage qualitative, représente un risque économique pour le producteur et un risque environnemental.

Ce projet de trois ans est réalisé en conditions commerciales. Les consignes pour déclencher les irrigations sont déterminées par la réserve utile en eau du sol (RU). Trois traitements y sont comparés: T1 irrigation à 50%RU; T2 35%RU; T3 témoin non-irrigué. Les traitements sont répétés quatre fois sur un site et quatre sites sont à l'étude. Ces derniers incluent des textures de sol sableuses et argileuses. La gestion de l'irrigation est faite avec des tensiomètres et des sondes de teneur en eau. 

En 2011 et 2012, les T1 et T2, appliqués aux sites sableux, ont démontré des rendements supérieurs et une meilleure qualité des haricots comparativement au T3. Aucune différence n’a pu être observée entre les résultats du T1 et T2. Ce résultat suggère l'adoption du T1 pour ces sites, car un volume d’eau inférieur à celui du T2 est utilisé. Les résultats aux sites argileux ne démontrent pas de tendance face aux différents traitements. La saison 2013 complètera les résultats de ce projet.

L’apport quotidien en sodium des Canadiens est élevé, ce qui représente un facteur de risque pour l'hypertension artérielle. Santé Canada recommande la réduction du sodium dans les aliments transformés. Or, le NaCl a un effet barrière sur la croissance des microorganismes. Ainsi, les fromages à pâte molle sont à risque pour la croissance de pathogènes tels que Listeria monocytogenes. L’objectif de cette étude est de déterminer si, à l’égard de la croissance de L. monocytogenes, la réduction du NaCl compromet l’innocuité du Camembert. D’abord, la caractérisation de souches de L. monocytogenes, récemment isolées de fromages, a été réalisée. La croissance de L. monocytogenes a ensuite été étudiée, pendant 33 jours par des décomptes microbiologiques, à la surface et au centre de caillés modèles Camembert présentant différentes réductions salines (‑0 %, ‑15 %, ‑30 %) et deux substitutions partielles du NaCl par du KCl (ratios 17:3 et 7:3). Par rapport au caillé ‑0 %, la croissance est légèrement supérieure (p < 0,0182) à la surface de celui réduit de 30 % en NaCl ; alors que l’utilisation KCl permet, au centre, une réduction modeste de la croissance (ratio 17:3, p = 0,0013 et ratio 7:3, p = 0,0014). Néanmoins, il y a croissance de L. monocytogenes en quantité inacceptable du point de vue de l’innocuité alimentaire. Conséquemment, cette étude suggère que le risque relié à la croissance de L. monocytogenes dans un Camembert est peu influencé en fonction des conditions salines.

La pomme de terre (PdT) se cultive principalement en sols
sableux. Ces derniers se drainent rapidement, présentent une faible capacité de
rétention en eau et fournissent peu d’azote (N). La PdT est donc sensible aux
stress hydriques et présente un faible coefficient d’utilisation apparente du N
(CUA) des engrais. Cette situation renforce le besoin de raisonner la gestion
de l’irrigation afin de réduire le risque de lessiver le N.

Ce projet comparait 3 consignes d’irrigation basées sur la réserve en eau utile du sol (RU), avec
et sans apport de N, sur le développement de la PdT et le devenir du N : (1)
non irrigué sans N, (2) irrigué à 65% de la RU sans N, (3) non irrigué + N, (4)
irrigué à 50% de la RU + N et (5) irrigué à 65% de la RU + N. Le projet a été réalisé en 2009-10 en
station de recherche avec les cultivars Norland et Russet Burbank.

En 2010, pour la Russet B., le sol des parcelles les plus irriguées (T5) contenait moins de
N-NO3 et présentait plus de lessivage. Le CUA final du N de l’engrais du T5 était d’ailleurs plus faible.
Les rendements vendables (RV) du T4 et T5 étaient comparables, mais celui du T4
était supérieur au T3. Les plants du T4 avaient le meilleur CUA du N de
l’engrais. Pour la Norland, le RV du T5 était inférieur au T2 et T4. Aucune
différence de RV pour l’été pluvieux de 2009, tous cultivars confondus. Cette
étude démontre que les bénéfices agronomiques et environnementaux sont
compatibles lorsque la gestion de l’irrigation est raisonnée.

L’utilité des engrais à libération contrôlée [ELC] et organique [FP] a été testée dans la fraise à jours neutres fertiguée à l’Île-d’Orléans (Qc) dans un loam argileux graveleux. Trois types d’engrais (conventionnel [CV], FP, ELC) appliqués au buttage étaient combinés à 3 doses d’azote (N) fertigué (0, 50 et 100 % de la dose usuelle) (plan en tiroirs, 3 répétitions). Lors d’une année productive (2010), la fertigation a haussé les rendements avec l’engrais CV. Toutefois, les rendements des doses N50 et N100 étaient équivalents. Avec  l’engrais FP, la fertigation n’a eu aucun impact.  Avec l’engrais ELC, l’impact a été négatif puisque le meilleur rendement, comparable à celui obtenu avec l’engrais CV fertigué, a été mesuré avec la dose N0. Lors d’une année moins productive (2011), ni la fertilisation, ni la fertigation, n’ont eu d’effet sur les rendements. Il semble donc envisageable de diminuer ou d’éliminer les apports de N fertigué. Avec l’engrais ELC, l’analyse coûts/bénéfices conclut que la fertigation n’offre pas de perspective de rentabilité significative considérant les gains liés à la simplification de la fertilisation. Ceci est d’autant plus vrai si l’on ajoute les gains environnementaux, puisque la fertigation résulte en des quantités de N résiduel plus élevées dans la butte. Toutefois, afin de maximiser l’utilité des engrais ELC, leur application en bandes, dans la zone de butte offrant le meilleur compromis température-eau-densité racinaire, serait à privilégier.

Introduction et mise en contexte: L’industrie des produits issus de la sève d’érable joue un rôle important dans l’économie du Québec. Les données de la Table filière acéricole du Québec ont confirmé que la récolte de sirop d'érable de2012 aété estimée à 96,1 millions de livres. Pour demeurer concurrentiel, ce secteur doit innover. La fermentation du produit final lors de son entreposage est parmi les causes responsables de pertes significatives dans ce secteur.

Objectif: Étudier le potentiel d'utiliser l'électro-activation, technologie dérivée de l’électrochimie appliquée, pour assurer la stabilité et la salubrité du sirop d’érable lors de son entreposage prolongé.

Méthodologie: Du sirop d'érable de la saison2010 aété utilisé, car il présentait des signes de détérioration causée par une croissance bactérienne. Il a était également choisi en raison de sa couleur devenue assez foncée lors de son entreposage prolongé. Le réacteur d'électro-activation est une cellule électrochimique composée de 3 compartiments(anodique où le sirop est traité, neutre et cathodique).

Résultats: Le traitement par électro-activation a permis de stopper la croissance des bactéries responsable de l'altération du produit, à améliorer sa couleur sans pour autant affecter ses attributs organoleptiques.

Conclusion: Ce projet a permis de démontrer que l'électro-activation du sirop d'érable pourrait être une approche prometteuse pour assurer la stabilité du sirop d'érable lors e son entreposage prolongé.

Le lactulose possède un pouvoir prébiotique accru. Sa production est basée sur l'isomérisation chimique ou enzymatique du lactose. L'isomérisation chimique présente plusieurs inconvénients comme la formation de différents sous-produits de la réaction, la couleur foncée du produit et les coûts élevés de production dus aux opérations de purification. L'hydrolyse enzymatique a aussi différents inconvénients comme les coûts élevés des enzymes, la non-reproductibilité des taux de conversion et la formation de sous produits indésirables. Récemment, une technologie novatrice, l'électro-activation en solution, a fait ses preuves comme technologie alternative et efficace pour la production économique du lactulose. Cette technologie est basée sur l'électrochimie appliquée et les réactions aux électrodes sont exploitées pour réaliser des réactions autocatalytiques. Le milieu hautement alcalin avec un pH > 11 généré à la cathode lors du passage d'un courant électrique crée des conditions idéales pour l'isomérisation du lactose en lactulose. Dans cette étude, le lactose a été isomérisé en lactulose dans un réacteur d'électro-activation et l'effet de la concentration du lactose, de la densité du courant et du temps d'activation sur la conversion du lactose en lactulose a montré la grande efficacité de cette nouvelle technologie avec des taux de conversion de 30% à température ambiante. Mis à part des traces de galactose et de glucose, aucune formation de sous produits n’a été observée.

Aujourd'hui, les antioxydants font l'objet de nombreuses recherches en raison de leur rôle potentiel dans la promotion de la santé et la prévention des maladies. Ces composés, présents naturellement dans de nombreux aliments, sont connus pour leur capacité à neutraliser les radicaux libres, des molécules instables qui peuvent endommager les cellules et contribuer au vieillissement ainsi qu'à diverses maladies chroniques. Ainsi, dans cette étude, nous nous intéressons aux acides phénoliques en tant qu'antioxydants. Les acides phénoliques constituent une classe importante de composés organiques présents dans diverses plantes. Ils sont reconnus pour leurs puissantes propriétés antioxydantes, jouant un rôle crucial dans la protection des cellules contre les dommages oxydatifs. Ces dommages sont associés à de nombreuses maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Cette étude a pour objectif de mener une revue bibliographique sur les aspects essentiels relatifs aux propriétés chimiques des acides phénoliques, en examinant leurs mécanismes d'action antioxydants et en explorant leurs applications potentielles dans divers secteurs, tels que la médecine, l'agroalimentaire et la cosmétique.

Certaines souches de bactéries de la famille des Vibrionaceae et Bacillaceae retrouvées souvent dans l'environnement marin, représentent une ressource naturelle prometteuse pour la découverte des produits à usages pharmaceutique entre autres. Au cours de cette étude, les auteurs ont explorées deux souches de Vibrio sp. et une souche de Bacillus sp. afin d'évaluer leur potentiel de production de métabolites bioactifs. Ces souches ont été isolées de mollusque polyplacophores du littoral tunisien. Les métabolites bioactifs ont été extraits à l'aide de  l’acétone suite à une  incubation de 72h des isolats dans un bouillon marin. Les extraits finaux testés par la méthode des disques contre des souches nosocomiales ont démontré l’inhibition de Bacillus subtilis, Micrococus luteus, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, Proteus vulgaris et Mycobacterium smegmatis et la levure Candida albicans. L’identification des composés bioactifs par HPLC-LC et le logiciel ChemDraw Ultra 12 a révélé la presence de métabolites potentiels suivants: nitropyridine, phénol, acide carboxylique, propan-2-one, 5-ethyl-2, 6-diisopropyl-3-méthyl-1, 2-dihydroquinoline, acide acétique, acide propanoïque, méthyle 3-(2-nitrophenyl) propanoate, indoline-2,3-dione, (S)-N-ethyl-3-((tetrahydrofuran-3-yl) amino) propanamide, propan-1-amine, acide carbamique et (E)-3-(p-tolyl) acide acrylique. La plupart de ces métabolites peuvent être envisagés comme des agents à potentiel pharmaceutique.

Les pays tropicaux, comme Haïti, offrent des conditions favorables à la culture du maïs toute l’année. Leurs conditions de température et de pluviométrie peuvent aussi facilement favoriser le développement d’agent pathogène, de maladies fongiques, bactériennes et même virales. Les champignons toxiques comme Aspergillus Section Flavi peuvent produire des métabolites secondaires comme les aflatoxines (AFs). Ces dernières sont des substances cancérigènes pouvant affecter les fruits durant toutes les étapes de la chaîne de production. Le maïs est la deuxième céréale la plus consommée en Haïti après le riz. Le rendement (Rdt) national obtenu pour le maïs varie autour d’1t/ha. En plus du faible Rdt, des cas de contaminations du maïs ont été rapportés. Dans le cadre de ce travail, il a été fixé comme objectif d’évaluer la relation existant entre maladies fongiques, les AFs et le rendement de cinq variétés améliorées de maïs développées en Haïti. Un dispositif en Block de Fisher de 5 x 4 a été mis en place dans la commune des Cayes, Mercy. Les résultats obtenus ont révélé que les maladies fongiques ont été les plus prolifiques et le Rdt des variétés est compris entre 6,4 à 8,05 t/ha. 80 % des variétés ont des taux d’AF de moins de 20 ppb, limite fixée par la United States Food and Drug Administration (USFDA). Ces résultats montrent que les BPA constituent une alternative incontournable dans la lutte contre l’AF et les bioagresseurs du maïs en Haïti. 

Le milieu marin représente une source illimitée de métabolites à forts potentiels biotechnologiques et de nouveaux composés originaux. Au courant des dernières années, les résultats de recherche ont démontré que les biomasses marines peuvent être d’excellentes sources de composantes nutritionnelles et d’extraits bioactifs pour des applications dans divers domaines. Ce projet vise la valorisation de molécules à partir de plusieurs macroalgues marines, en ciblant le domaine des nutraceutiques et des aliments fonctionnels ainsi que des applications dans la prévention de contamination bactérienne de produits agroalimentaires ou de cosmétiques. L’hypothèse proposée est que les pigments, de la famille des caroténoïdes extraits des macroalgues Ascophyllum nosodum, Laminaria longicruris et Ulva lactuca possèdent un potentiel d’activités antioxydantes et antimicrobiennes contre des souches bactériennes d’intérêt en agroalimentaire. Le potentiel antioxydant de la fraction totale de chaque algue, extraite par liquide pressurisé à 80, 50 et 25 °C, est évalué avec les méthodes ORAC, DPPH et FRAP. L’activité antimicrobienne est déterminée selon la méthode de microdilution en microplaques avec les souches bactériennes Micrococcus luteus, Brochothrix thermosphacta, Escherichia coli et Listeria innocua. Par fractionnement bioguidé, une caractérisation plus spécifique des pigments ayant présenté une forte activité antimicrobienne et antioxydante est réalisée par HPLC.

Pour l’industrie fromagère, une quantité importante de protéines est rejetée lors du procédé de fabrication. Afin de rentabiliser la production, il devient donc attrayant de récupérer et valoriser les protéines perdues lors de la fabrication. Cependant, la raison pour laquelle ces protéines sont perdues est qu’elles ont une structure particulière qui les différencie des protéines qui forment la matrice fromagère. Si l’on souhaite récupérer ces protéines pour les réincorporer dans le fromage, il faut donc modifier (dénaturer) leur structure pour s’assurer qu’elles soient retenues. On utilise généralement une température élevée, une pression élevée ou une combinaison des deux pour dénaturer les protéines du petit lait. 

Pour prédire, caractériser et quantifier la dénaturation des protéines du petit lait, plusieurs méthodes analytiques peuvent être utilisées. Par exemple : la spectroscopie infrarouge, la détermination de la taille et de la charge des particules de protéines par diffraction laser, l’électrophorèse sur gel de polyacrylamide et l’étude dynamique des propriétés rhéologiques des gels de protéines dénaturées. Ces différentes techniques et leurs applications pour l’étude de la caractérisation structurale des protéines laitières seront décrites dans cette présentation.

La recherche de produits naturels bioactifs est un domaine en grande expansion du fait du besoin grandissant en molécules, à priori, non toxiques et non polluantes mais avec des activités biologiques confirmées et exploitables. 

Les macroalgues, étant des organismes sessiles, ne sont pas dotés d’un moyen de défense mécanique contre l’herbivorisme, l’épiphytisme ou la lutte pour l’espace,  et  élaborent de ce fait des moyens de défense chimique. Avec, plusieurs milliers d’espèces de par le monde, comportant une grande diversité de mode de vie, de biologie, de physiologie et de voies métaboliques, les macroalgues, représentent un réservoir important de molécules originales et avec un grand éventail d’utilisation : en pharmaceutique, cosmétique, alimentation, agriculture, peinture antifouling,.....

En Tunisie, plus de 400 espèces sont répertoriées sur nos côtes. L’étude des activités biologiques des macroalgues et l’extraction de composés actifs sont une voie de recherche en expansion.  Les résultats de nos études sur les substances pouvant être utilisées en santé humaine, en nutraceutique ou pour les peintures antifouling,  montrent que les macroalgues des côtes tunisiennes peuvent être source de composés bioactifs intéressants et qu’il est important de valoriser cette matière première. Nous présentons ici l’état des recherches  ainsi que les développements possibles des biomolécules issues des macroalgues dans différents domaines.



Les eaux souterraines représentent la source d’eau potable pour une partie importante de la population au Québec et ailleurs dans le monde. Leur exploitation repose sur l’hydrogéologie, une science ralliant plusieurs disciplines permettant de comprendre les systèmes d’écoulement souterrain, de prévoir la profondeur des nappes phréatiques, ainsi que la qualité de l’eau qu’elles contiennent. Or, il fut une époque où le travail de recherche d’eau était effectué par des sourcier et des sourcières, à l’aide de baguettes de bois ou de métal. Encore aujourd’hui, nombreuses sont les personnes qui perpétuent cette pratique, appelée radiesthésie. Nous présentons ici les résultats d’un projet visant à évaluer les résultats de la méthode radiesthésique traditionnelle, d’un point de vue scientifique. Pour ce faire, des objets ayant diverses propriétés (tuyaux faits de différents matériaux, vides ou contenant de l’eau douce ou salée, stagnante ou courante) ont été enfouis dans le sol. Une grille numérotée a été tracée au sol afin d’évaluer la qualité de la localisation des objets par radiesthésie. Les participants, avec ou sans expérience préalable en radiesthésie, devaient utiliser des baguettes de sourcier pour localiser les objets sur la grille. Les résultats ont été analysés statistiquement afin de déterminer si la méthode radiesthésique fonctionne d’un point de vue scientifique et si oui, quels paramètres (p. ex. : expérience du sourcier, eau douce/salée) influencent la capacité à détecter les objets.

Les bénéfices socio-économiques soutenus par la forêt, tels que les emplois, ont comme particularités qu’ils dépendent aussi de l’état de l’industrie, des marchés, et des politiques en cours. Il est courant d’évaluer les niveaux d’emploi associé à la forêt à l’échelle régionale et provinciale, mais le nombre élevé de facteurs affectant le niveau d'emploi rend impossible d’expliquer ces résultats par l’état de la forêt sur le territoire en question. Il est donc très difficile de savoir si la forêt maintient sa capacité de fournir ces bénéfices dans le temps en dépit des changements de certains autres facteurs. Dans ce contexte, nous présentons une étude visant à développer des indicateurs du potentiel socio-économique des peuplements forestiers. Inspirés du concept d’indice de qualité des habitats fauniques (IQH), nous avons mis en relation trois ratios d’emploi en transformation primaire du bois par unité de volume avec les caractéristiques d’inventaire de peuplements. Cette approche a permis de développer un modèle spatialement explicite du niveau d’emploi pouvant être soutenu par un territoire forestier. Cette étude a ainsi permis d’explorer la faisabilité et le potentiel d’application du concept d’indices de qualité d’habitat socio-économique. Ce travail a aussi permis de déterminer les principales questions auxquelles ont devra répondre avant que ce concept puisse être bien utilisé.

Introduction et objectif En 2011, une méthode de détection des Escherichia coli dans l’eau potable par PCR a été publiée dans la littérature. Le but de la présente étude était de mettre au point un essai moléculaire ciblant les coliformes totaux afin d’arriver à détecter simultanément ces deux cibles dans l’eau potable.

Matériel et méthodes Trois essais moléculaires ciblant les gènes LacZ, WecG et l’ARNr 16S ont été comparés à cinq méthodes de culture pour la détection des coliformes totaux (mEndo, Chromocult coliform, DC, MI et Colilert) à l’aide d’une banque de 170 bactéries appartenant à 93 espèces du groupe des coliformes totaux. Par la suite, 122 échantillons d’eau provenant de puits privés d’eau potable de la région de Québec ont été testés.

Résultats Les méthodes de culture ont détecté respectivement 54,7%, 40,6%, 28,8%, 64,1% et 51,0% des souches bactériennes testées alors que les essais PCR en ont détecté respectivement 88,2%, 70,0% et 96,5%. Sur les 122 échantillons d’eau testés, 88 contenaient plus de 10 coliformes totaux par 100 mL à l’aide des méthodes de culture. Les essais PCR en ont détecté respectivement 45,5%, 40,9% et 97,7%.

Conclusion Cette étude montre qu’il est possible d’utiliser un test moléculaire pour détecter les coliformes totaux. À cet effet, l’essai PCR ciblant le gène de l’ARNr 16S a présenté le meilleur rendement en détectant 96,5% des souches de coliformes totaux et 97,7% des échantillons d’eau contenant plus de 10 coliformes totaux par 100 mL.



Dans le cadre d’un projet intitulé «PhytoHealth », une méthode d’analyse quantitative de l’équol dans le lait a été développée et validée selon les recommandations de l’EMA/CVMP/VICH/463202/2009. Celle-ci est constituée d’une étape d’hydrolyse enzymatique, suivie d’une double extraction liquide/liquide et d’une analyse par chromatographie liquide ultra performante couplé à un spectromètre de masse en tandem (UPLC®-MS/MS). Une fois les différents paramètres tels que la fiabilité, sensibilité et/ou robustesse de la méthode confirmées, celle-ci a permis, pour la première fois, d’estimer la teneur en équol d’ échantillons de laits commercialisés en Wallonie. Une Cinquantaine de laits ont été prélevés aléatoirement dans les commerces durant une période définie. Tous les échantillons possédaient une teneur en équol ≥ 10ng.mL-1. En comparant les valeurs moyennes, on a constaté qu’il n’y avait pas de différence entre les 4 catégories de laits analysés (entier, demi-écrémé, écrémé et cru). Par contre, une différence hautement significative a pu être observée entre les laits provenant de la filière biologique et ceux de la filière conventionnelle. Dans le premier cas, les teneurs varient entre 10 et 50 ng.mL-1 par contre, dans le second, elles varient entre 70 et 130 ng.mL-1. Cet impact de la filière biologique sur la teneur en équol dans les laits a pu être confronté à d’autres études européennes et confirmé.

La forêt boréale subit de nombreuses perturbations, dont les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE). Cet insecte se nourrit des nouvelles aiguilles de conifères et est très efficace grâce à sa synchronisation avec l’ouverture des bourgeons du sapin baumier mais aussi de l’épinette blanche et noire. Cette défoliation affecte l’accumulation des réserves en glucides qui sont importantes pour soutenir l’ouverture des bourgeons au printemps. Les objectifs de l’étude étaient de caractériser la phénologie des bourgeons et de la larve de TBE, la croissance primaire et les réserves en glucides du sapin baumier, de l’épinette blanche et de l’épinette noire suite d’une défoliation successive de deux années. Les résultats montrent un bourgeonnement plus hâtif des plants défoliés ainsi qu’une baisse significative des concentrations de sucres et d’amidon dans toutes les parties de l’arbre, particulièrement dans les racines. Un apport des racines aux autres structures permettrait de poursuivre la croissance malgré le manque de sucres solubles à la défoliation. Le bourgeonnement hâtif augmente la période de croissance primaire avant la défoliation et serait dû à la plus grande concentration de sucres dans les bourgeons causée par la diminution de la surface foliaire. Une désynchronisation de la sorte dans le bourgeonnement pourrait modifier la qualité de la nourriture disponible pour la TBE et limiter ces effets sur les arbres.