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La morue arctique (Boreogadus saida) est une espèce clé de l'écosystème marin arctique. Elle représente une forte biomasse dans toutes les mers arctiques et une source majeure de nourriture pour de nombreuses espèces d'oiseaux et de mammifères marins tels le phoque annelé (Pusa hispida) et le béluga (Delphinapterus leuca). Comprendre les facteurs déterminant la survie larvaire de la morue arctique est essentiel pour prédire la réponse de l'espèce aux changements climatiques. Des études menées au cours des deux dernières décennies dans différentes mers arctiques ont permis de documenter l'effet de plusieurs facteurs physiques et biologiques sur la survie larvaire de l'espèce. La quantité de lumière, la densité de proies, la température, la dynamique de la glace de mer ainsi que l'apport d'eau douce par les fleuves ont été reconnus comme facteurs importants pour la croissance, le succès d'alimentation et la survie des jeunes stades de morue arctique. Dans les régions où ces caractéristiques environnementales se combinent de façon appropriée, certaines larves survivent à une éclosion hâtive, connaissent une longue saison de croissance et atteignent de grandes tailles préhivernales, un attribut important pour contrer la mortalité hivernale. L'augmentation des températures, la diminution du couvert de glace et l’intensification du débit des fleuves pourraient augmenter la survie de ces larves et le succès reproducteur de l'espèce à court terme.

Le principe de FULCRUM établit qu'un signal stimulant sous de seuil (entrant dans un sens) qui est synchrone avec un signal de facilitation (entrant dans un sens différent) peut être augmenté (jusqu'à un niveau maximal de résonance) et ensuite diminué par l'énergie et le contenu de fréquence du signal de facilitation. En conséquence la sensation du signal stimulant change selon la force de signal de facilitation. Dans ce contexte, les transitions de sensibilité représentent le changement de l'activité sous de seuil à une activité stimulée dans des neurones multi sensorielles. Initialement l'énergie de leur activité (fourni par les signaux faibles) n'est pas assez pour être détecté, mais quand le signal de facilitation entre dans le cerveau, il produit une activation générale parmi des neurones multi sensorielles, modifiant leur activité originale. À notre avis, le résultat est une activation intégrée qui promeut des transitions de sensibilité et les signaux sont alors perçus.

Autrement dit, l'activité créée par l'interaction du signal stimulant (par exemple visuelle) et le signal de facilitation (le bruit tactile) à une certaine énergie spécifique, produit la capacité d'une détection centrale d'un signal autrement faible. Dans ce travail nous présentons et discutons des résultats théoriques et expérimentaux récents qui supportent le principe de Fulcrum.



Une étude antérieure portant sur le déploiement de l’attention visuo-spatiale dans la reconnaissance de mots fournit des observations suggérant un traitement privilégiant l’information pertinente, i. e. la valeur diagnostique de la position de la lettre dans le mot (Blais et al., 2009). La présente étude fait usage de la technique de sonde attentionnelle afin de ré-examiner cette question avec une autre approche expérimentale. L’application de cette technique dans ce contexte implique de présenter aux participants des mots (4 lettres; durée de 200 ms) qui doivent être lus à voix haute. Se superpose à ce mot une ligne horizontale ou verticale dont la localisation (centrée sur l’une des lettres) et le moment de présentation varient de manière aléatoire. La tâche principale consiste à indiquer l’orientation de la ligne. La variable dépendante est la performance des participants à la sonde attentionnelle, qui sert d’indicateur de la distribution de l’attention visuelle à travers l’espace et le temps. L’objectif principal consiste à déterminer le déploiement de l’attention visuo-spatiale lors de la reconnaissance de mots écrits. Trente et un lecteurs normaux ont participé. Les profils de temps de réaction et de taux d’erreurs suggèrent un avantage des trois premières lettres par rapport à la quatrième au travers du temps. Ces résultats seront comparés avec un observateur idéal, qui attribue une valeur informative moyenne pour chaque lettre à partir de la liste de mots utilisée.

Aeromonas salmonicida est une bactérie pathogène qui provoque la furonculose chez les poissons. À cause de la résistance aux antibiotiques développée par cette bactérie, il faut trouver des traitements alternatifs pour combattre la furonculose dans les piscicultures en ciblant de nouveaux facteurs de virulence. Il faut aussi faire un meilleur suivi des souches infectieuses. L’analyse des plasmides contenus dans diverses souches de la bactérie représente une approche intéressante pour identifier de nouveaux marqueurs génétiques pour le suivi de la maladie et pour trouver des gènes codant pour de nouveaux facteurs de virulence. Le profil plasmidique de 92 souches d’A. salmonicida a été analysé par électrophorèse. Cela a permis d’identifier 9 souches possédant des plasmides supplémentaires ou différents de ceux normalement retrouvés dans les souches d’A. salmonicida. Des extractions d’ADN plasmidique, des analyses PCR et le clonage de fragments de restriction des nouveaux plasmides ont été faits. La présence d’un petit plasmide nommé pRAS3 qui code pour la résistance à la tétracycline a été confirmée dans quatre souches. De plus, un second plasmide a été caractérisé et consiste en une variante du plasmide pAsal1, mais possédant une séquence d’insertion supplémentaire. Ainsi, ce projet constitue une première étape dans l’identification de nouveaux marqueurs génétiques et de facteurs de virulence pour la bactérie A. salmonicida.



La division cellulaire est un processus très précisément régulé. Pour bien s’assurer que chaque cellule fille reçoit une copie de chaque chromosome de la cellule mère, de longs filaments tirent les chromosomes vers chaque pôle de la cellule en division. Ces longs filaments sont des microtubules, de longs polymères de la protéine tubuline. Chez les cellules saines, la formation et la destruction de microtubules est précisément contrôlée. En effet, un manque de contrôle des microtubules est commun dans les cancers et les maladies neurodéveloppementales. Une grande partie de nos connaissances sur les microtubules vient d’observations de microtubules purifiés en laboratoire. Cependant, en isolant les microtubules du milieu cellulaire, on change les propriétés physiques de leur environnement. L’intérieur des cellules est beaucoup plus visqueux que les réactions in vitro typiques. Si on veut bien comprendre comment les cellules saines contrôlent la formation de microtubules, on doit donc les observer dans un milieu qui a des propriétés physiques plus réalistes. J’ai donc utilisé le glycérol pour répliquer la viscosité du milieu intracellulaire. Mes données démontrent que, dans un milieu visqueux, les microtubules s’allongent et se rétrécissent plus lentement et, malgré leur croissance ralentie, sont plus stables. Ces résultats démontrent que le contrôle intracellulaire des microtubules est peut-être différent de ce que l’on a appris jusqu’à présent.

Les enjeux environnementaux auxquels sont confrontées nos sociétés doivent faire l’objet de débats éclairés s’appuyant sur des informations objectives. L’éventuelle construction d’un terminal pétrolier à Cacouna est l’un de ces enjeux. La communauté scientifique doit contribuer à ce débat par la diffusion de toute l’information sur l’écosystème du St-Laurent dont elle dispose.  Les oiseaux de rivage présentent de grands défis de conservation. Au Canada, près de 80% des populations sont en déclin. Afin de documenter la répartition spatiale des oiseaux de rivage au cours de la migration automnale sur la rive sud du St-Laurent, des inventaires ont été réalisés durant la migration automnale en 2011 et en 2012 dans 30 sites distribués à tous les 5 km de St-Jean-Port-Joli à St-Simon-sur-Mer.  Cinq de ces sites étaient situés à l’intérieur  d’un rayon de 15 km de l’éventuel terminal pétrolier, soit dans une zone pouvant être considérée  à risque en cas de déversement. Respectivement 29% et 47% de tous les oiseaux recensés en 2011 et en 2012 l’ont été dans ces 5 sites. Dix-neuf espèces y ont été détectées dont le bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, menacé de disparition au Canada. Aussi, 61% et 86% de tous les bécasseaux maubèches recensés en 2011 et en 2012 l’ont été dans ces 5 sites. Ces résultats suggèrent que le secteur sélectionné pour le terminal pétrolier est vraisemblablement important pour la conservation des oiseaux de rivage et du bécasseau maubèche en particulier.

Dans les forêts tempérées et boréales, les feuillus perdent leurs feuilles à l’automne et en produisent des nouvelles pendant le printemps. Le débourrement est un processus contrôlé par la température en plus d’autres facteurs tels que la photopériode. Pendant l’hiver, les arbres accumulent des heures de refroidissement, qui ensuite permet un débourrement rapide lorsque les conditions sont favorables. Les prédictions sur le changement climatique annoncent une augmentation des températures globales de 1,8°C à 6,3 °C avant la fin du siècle. Cette augmentation pourrait affecter le débourrement en deux façons contradictoires : les températures élevées au printemps pourraient l’avancer, mais un hiver chaud peut réduire la quantité d’heures de refroidissement accumulées, ce qui le ralentirait.

Dans ce projet, on a testé l’effet de différentes accumulations de froid sur des semis d’érable à sucre, un arbre qui a une grande importance économique et environnementale pour le Québec. Un total de 144 semis d’érable ont été soumis à des températures froides pendant la dormance, différente en durée, en type (naturel ou artificiel) et en intensité. Les semis ont ensuite été transférés à de différentes températures chaudes et le temps nécessaire au débourrement a été mesuré, 30 plantules par traitement ont été étudiées. Finalement, des tests statistiques permettront de tirer des conclusions sur la relation entre les traitements et la vitesse du débourrement.

La conception de nouvelles séquences d'ARN qui conservent la fonction de l'ARN original est un défi en bioinformatique en raison de la complexité structurelle de ces molécules. L'ARN peut se replier en une structure secondaire et tertiaire en formant des paires de bases canoniques et non canoniques et idéalement un algorithme devrait prendre en compte ces deux types de paires de bases pour donner un résultat fiable. Dans notre étude, nous utilisons des ribozymes en tête de marteau (HHRz) synthétiques conçus par deux algorithmes différents. Le HHRz est un petit ARN catalytique auto-clivant et est capable de cliver l'ARNm lorsqu'il est conçu pour être actif en Trans. Nous avons développé un nouveau service Web appelé 'RiboSoft' qui conçoit facilement des HHRz spécifiques à n'importe quelle cible d'ARN. Nous avons prouvé que les ribozymes conçus par RiboSoft sont actifs et spécifiques pour de multiples cibles choisies. Le second algorithme utilisé, 'Enzymer', est destiné à la conception de toute structure d'ARN en utilisant comme entrée la structure secondaire de l'ARN et en tenant compte des pseudonoeuds. Le pseudonoeud est un motif de structure secondaire où les bases d’une boucle s’apparient avec des nucléotides d'une autre boucle ou jonction et ce motif est très important pour les structures fonctionnelles. Nous avons conçus avec Enzymer et avons testé des HHRzs qui ont un pseudonoeuds pour prouver leur activité et démontrer l'efficacité de 'Enzymer'.

Les comparaisons entre les forêts industrielles et les forêts actuelles du Bas-Saint-Laurent démontrent une augmentation non négligeable de l’érable à sucre. Soit, près de 15 % de plus de peuplements dominés par l’érable à sucre se retrouvent aujourd’hui sur le territoire. Dans ce contexte, nous tentons de savoir si cet enfeuillement est toujours en cours et quels sont les facteurs environnementaux qui l’influencent. À l’aide d’une zone de 4km2 située au sud de Rimouski et inventoriée systématiquement au 200m, nous avons observés la présence de plusieurs peuplements susceptibles de voir une augmentation d’érable à sucre dans le couvert, à moyen ou long terme. Ces peuplements sont identifiés par une proportion d’érable à sucre dans la banque de semis largement supérieure à celle mesurée dans la canopée. Aucun facteur environnemental mesuré n’est significativement corrélé à ces peuplements à l’exception de l’altitude. Les proportions d’érable à sucre dans la banque de semis et dans le couvert sont plus élevées en sommets, tel qu’attendu à la limite nord de son aire de répartition. Les perturbations survenues depuis les années 1970, telles que les coupes et les épidémies de tordeuse de bourgeon de l’épinette, ne semblent pas avoir eu d’effet sur l’emplacement ou le nombre de ces peuplements.

Eurytemora affinis, un copépode calanoïde, est un complexe d’espèces. Deux de ces clades sont géographiquement séparés dans la zone de turbidité maximale (ZTM) de l’estuaire moyen du St-Laurent. Le clade Atlantique (A) domine les eaux douces (<0,5psu) et le clade Nord-Atlantique (NA) domine les eaux salée (0,5-20psu). La salinité apparait comme le facteur environnemental responsable de cette ségrégation. Seulement, le clade A tolère de fortes salinités (15psu) mais est exclusivement situé dans la zone oligohaline malgré les forts courants de marée. Le but de cette étude est de définir l’habitat et le niveau trophique des deux clades afin de comprendre la ségrégation des deux clades d’E. affinis.Nous suggérons que les valeurs des isotopes stables du carbone (δC13) des clades A et NA seront couplées aux valeurs du δC13 de la matière organique particulaire (MOP) respectif à leur habitat et qu’ils occuperont le même niveau trophique. Nos résultats révèlent qu’il n’y a pas de différence significative entre le δC13 de la MOP d’eau douce et d’eau salée. Par contre, il y a une différence significative du δC13 entre le clade A et NA. Le faible δC13 du clade A indique une source alimentaire d’eau douce et terrigène, alors que la plus haute valeur du δC13 du clade NA indique une origine marine. Ici, la MOP d’eau douce peu supporter l’alimentation du clade A. Mais, le découplage entre la réponse isotopique du clade NA et la MOP d’eau salée suggère un autre processus alimentaire

L’écosystème de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent (EGSL) est de plus en plus soumis à divers stresseurs d’origine anthropique qui menacent sa biodiversité. Une grande diversité de mammifères marins fréquente l’EGSL mais celle-ci compte plusieurs espèces ayant un statut préoccupant. L’EGSL présente une combinaison de caractéristiques favorisant une forte productivité biologique dans certaines zones qui semblent attirer davantage d’espèces de mammifères marins. Or, les assemblages d’espèces sont un élément important de la caractérisation de la biodiversité. L’objectif du projet est de prédire la distribution des assemblages de mammifères marins de l’EGSL à l’aide d’un modèle et de générer des cartes de probabilité de présence en considérant que la distribution des assemblages est hétérogène et régie par différentes variables environnementales. Plus de 170 inventaires ont été effectués entre 1988 et 2015 sur des portions variables de l’aire d’étude à diverses périodes de l’année. Des analyses multivariées et des modèles additifs généralisés seront utilisés afin de déterminer la relation entre les observations de mammifères marins et la température, l’altimétrie de surface, la chlorophylle a, la bathymétrie et la pente. Ce projet propose le développement d’un nouvel outil qui permettra d’augmenter nos connaissances sur les assemblages de mammifères marins et de contribuer à la préservation de l’intégrité d’un écosystème unique situé dans une région d’intérêt économique majeur.

Dictyostelium discoideum est un protozoaire ubiquitaire des sols humides dont l’alimentation se résume principalement à l’ingestion de bactéries. Certains micro-organismes pathogènes peuvent toutefois résister à la dégradation enzymatique des lysosomes de l’amibe pour être enrobés dans des corps multilamellaires (CML) puis excrétés dans l’environnement. L’enrobage bactérien est connu pour procurer une protection pour les pathogènes ainsi enveloppés face à différents stress et est suspecté de contribuer à la propagation bactérienne. L’identification des protéines associées à l’enrobage bactérien a permis d’entreprendre la création de marqueurs fluorescents inductibles nécessaires à la visualisation de ce processus. En clonant les gènes codant pour trois de ces protéines, dont Gp17, en phase avecla GFP dans des plasmides inductibles, il a été possible d’amorcer la caractérisation de ces protéines en microscopie à fluorescence. Le temps optimal d’induction des plasmides a également pu être établi à 9 heures par Western blot. De plus, l’expression de Gp17 stimule la formation de structures intra-lysosomales. Une caractérisation plus poussée des protéines associées aux CML peut maintenant être entreprise à l’aide de divers marquages de la voie phagocytique chez l’amibe. Une meilleure compréhension des processus liés à la formation des CML pourra ultimement permettre d’évaluer le rôle de l’enrobage bactérien dans la transmission des maladies respiratoires.



Chez S.cerevisiae, la majorité des gènes codant pour les protéines ribosomiques sont dupliqués («dRPG»). Le profil d’expression des dRPG est régulé par un épissage différentiel favorisant l’expression d’une des deux copies. Le mécanisme moléculaire déterminant comment l’épissage régule chaque copie et comment les conditions de croissance affectent leur profil d’expression demeurent inconnus. Cette étude met en évidence que des facteurs de transcription affectent l’épissage du gène dupliqué RPS9 de manière copie-spécifique pour répondre à une condition cellulaire particulière, la méiose. Grâce à une analyse de spectrométrie de masse et un criblage utilisant un rapporteur d’épissage transformé dans une collection de mutants de délétion, nous avons identifié deux facteurs de transcription associés au cycle cellulaire et à la méiose qui affectent l’expression de la copie faiblement exprimée. Des expériences d’immunoprécipitation de la chromatine et de l’ARN ont permis de définir l’interaction de ces deux facteurs à RPS9 ainsi que leur impact au niveau transcriptionnel. De plus, l’analyse de l’expression de RPS9 durant la méiose indique une expression copie-spécifique. L’ensemble de ces résultats montre une régulation inter-génique via l’épissage par des facteurs de transcription et suggère que les conditions de croissance modulent la composition du ribosome. Cette étude illustre ainsi une interconnexion de deux étapes clés de l’expression génique: la transcription et l’épissage.

Les alcaloïdes constituent une classe de composés produits par divers organismes. Ceux-ci possèdent de puissantes activités biologiques souvent exploitées par la médecine moderne. Les alcaloïdes synthétisés par les plantes d’Amaryllidacées (AAs) possèdent des effets biologiques multiples ce qui explique leur utilisation dans divers domaines tels que la pharmaceutique et la cosmétique. Malheureusement, les AAs sont produits en petites quantités dans les plantes, et l’application de biotechnologies telles que le génie génétique pour augmenter la quantité de ces alcaloïdes est présentement difficile à cause du manque d’information sur les gènes et les enzymes impliqués dans la biosynthèse des AAs. L’objectif de la recherche présentée est d’augmenter les connaissances sur la biosynthèse des AAs. Précisément, par la caractérisation de gènes codant pour les enzymes biosynthétiques produisant les précurseurs des AAs. En utilisant l’information connue chez d’autres familles de plantes, des enzymes ont été proposées comme étant responsables de la production de composés précurseurs des AAs. La présence de gènes codant pour les enzymes proposées fut confirmée par amplification par PCR, électrophorèse sur gel et séquençage des amplicons. Les séquences confirmées seront utilisées pour des études d’expression génique par PCR quantitative en temps réel dans différents tissus et espèces d’Amaryllidacées. Ces résultats contribuent à l’avancement des connaissances sur le métabolisme des AAs.

Bien que le besoin et le désir soient souvent associés, ils sont indépendants et peuvent être dissociés. En effet, le besoin est lié à un écart par rapport aux états préférés que les êtres vivants ont tendance à occuper afin de réduire l'entropie, tandis que le désir est lié à la prédiction de récompense et à la dopamine. L'interaction et l'indépendance entre besoin et désir en matière de fonctionnement cérébral ne sont pas si définies, et on ne sait pas vraiment pourquoi parfois il y a association et parfois dissociation. Afin d’étudier cette question, nous avons utilisé une approche computationnelle et avons trouvé que : (1) la tendance à occuper les états préférés est influencée par les états de besoin, indépendamment de la prédiction de récompense, ce qui montre une dissociation entre besoin et désir; et (2) l'entropie est plus réduite en présence d'une récompense menant à l'état préféré qu'en son absence, ce qui suggère que le besoin peut amplifier la valeur d’une récompense et éventuellement sa prédiction et donc le désir. Ainsi, le besoin semble rendre saillanta les stimuli, actions, ou choix qui mènent à l’état préféré lorsqu’on en est éloigné, et cet effet de saillance est indépendant du désir (prédiction de récompense). Toutefois, le besoin amplifie le désir si, et seulement si, ce dernier est porté vers une récompense qui réduit l’entropie en menant vers l'état préféré.

Le projet vise l’évaluation de DAO comme une nouvelle approche pour prévenir et traiter différentes dysfonctions entériques dues à l’histamine.

Problématique: Dans les maladies inflammatoires de l’intestin les modifications du tractus gastro-intestinal (TGI) sont fréquemment reliées avec le contenu élevé en histamine. Présentement il n’y a pas des traitements efficaces pour ces maladies.

Objectif: Évaluer les différentes interactions entre la DAO et les fluides digestifs lors de l’administration orale de la DAO et sa capacité d’adhésion à la muqueuse intestinale.

Méthodologie: Des analyses de spectrophotométrie et de fluorimétrie ont été effectuées pour évaluer l’activité in vitro de la DAO en présence de trypsine, de pancréatine et d’acides biliaires présents dans le TGI. L’adhésion de DAO sur la paroi intestinale des murins a été aussi investiguée.

Résultats: La concentration des fluides digestifs peut avoir un impact sur l’activité de DAO. Les acides biliaires (notamment l’acide cholique) joueraient un rôle protecteur de l’enzyme tandis que la pancréatine aurait un effet protéolytique non-significatif sur la DAO.  Les résultats de l’interaction de DAO avec la paroi intestinale semblent montrer une augmentation en DAO par rapport à la concentration endogène.

Conclusion: La présente étude apporte une nouvelle perspective sur le mécanisme d’action et l’utilisation de la DAO végétale au niveau intestinale.

Évaluer la densité des grands herbivores est complexe pour les gestionnaires et chercheurs. La populaire analyse IndVal permettant de déterminer des espèces indicatrices a été récemment améliorée pour identifier les indicateurs d’un ensemble de traitements et pour y inclure des combinaisons d’espèces. Nous avons utilisé cette analyse premièrement avec des données d’abondance de plantes, d'insectes  et d’oiseaux pour déterminer des indicateurs de la densité de cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) sur l'île d'Anticosti.  Puis, nous avons utilisé les données d’abondance des plantes pour déterminer si les combinaisons d'espèces pouvaient fournir de meilleurs indicateurs que les espèces individuelles. Nous avons donc créé des matrices d’abondance des pairs et trios de plantes présentes simultanément à diverses densités pour les inclure dans une seconde analyse. Nous avons utilisé un dispositif de broutement contrôlé avec des densités 0, 7,5 et 15 cerfs/km2 répétés en 3 blocs et comparées à la densité in situ. Les espèces du dispositif ont été échantillonnées après six ans. Des 267 espèces recensées, la première analyse a révélé 22 espèces individuelles indicatrices de la densité (13 plantes, 1 carabidé et 8 papillons). Les combinaisons de plantes ont fourni plus d'indicateurs de densités de cerfs que les espèces prises individuellement. Ainsi, en utilisant les combinaisons, il est possible d’améliorer nos estimations des populations de grands herbivores.

 

La présence de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, Choristoneura fumirefana, est l’un des plus grands problèmes de l’industrie forestière au Canada. Cet insecte qui fait des ravages sur des cycles d’environ 25-35 ans, affecte considérablement l’approvisionnement en matière ligneuse. Malgré les nombreuses recherches portant sur cet insecte, les connaissances sur l’augmentation, la progression et le déclin des épidémies demeurent encore au stade d’hypothèse. Durant une infestation, la qualité nutritionnelle des arbres varie, ce qui affecte directement la performance de l’insecte. Dans certains cas, la qualité alimentaire peut créer une pression de sélection importante.

L’objectif de la présente étude consiste à identifier les différentes stratégies adaptatives chez la tordeuse des bourgeons de l’épinette en réaction aux variations de sucre et azote. Afin de minimiser la variation environnementale, on analyse 15 000 individus provenant de deux diètes artificielles sur deux générations. La première diète est de bonne qualité lors que l’autre simule les conditions nutritionnelles lors d’une épidémie. Les résultats obtenus montrent que la qualité nutritionnelle affecte plus les femelles que les mâles, les caractères impliqués à court temps sont : le poids et la durée vie. Cependant, il semble que la fécondité et la survie hivernale possèdent une grande variance additive. Ces caractères sont possiblement deux stratégies importantes dans l’évolution de cet insecte.

Plusieurs mouvements sont possibles avec une prothèse myoélectrique moderne du membre supérieur. Ceci requiert toutefois plusieurs signaux de contrôle. Comme le biceps brachii (BB) est composé de 6 compartiments individuellement innervés, on pourrait obtenir 6 signaux de contrôle du BB. À cette fin, des signaux électromyographiques (EMG) ont été captés transversalement à la surface du biceps alors que le bras et la main prenaient différentes positions. De plus dans ces différentes positions, des images ultrasonores (US) ont été captées pour voir sous la peau, les changements affectant la surface du BB, la distance entre l’humérus et la veine céphalique (VC) et basilique (VB) ainsi que les angles entre une ligne horizontale passant au sommet de l’humérus et ces 2 veines. Les images de 6 sujets sains et de 3 personnes amputées sous le coude ont été analysées. À  mesure que la main passe de pronation à supination, la surface du BB augmente alors que pour les distances, la VC s'éloigne progressivement du l'humérus tandis que la VB s'en rapproche. Quant à la valeur des angles, elle diminue pour les 2 veines alors que la position de la main passe de pronation à supination. Ces observations ayant été obtenues tant chez les sujets sains que chez des personnes ayant subi une amputation il y a quelques années, il apparait donc que ces dernières pourraient conserver la possibilité d’exploiter la présence des compartiments du biceps comme chez les personnes non amputées.  

Aeromonas salmonicida subsp. salmonicida est un pathogène bactérien causant la furonculose chez les salmonidés (saumons, truites, etc.). Lors du séquençage de son génome, il a été avancé, sur la base des nombreux éléments mobiles et pseudogènes retrouvés, que la bactérie était en pleine évolution. Cependant, les données antérieures à l’assemblage du génome et obtenues par des analyses des profils de restrictions laissaient penser que les souches de cette sous-espèce formaient un groupe homogène. Or, cela n’expliquait pas les différences de virulence qui peuvent être observées entre différentes souches. Le séquençage de nouvelle génération peut résoudre ce problème en mettant en lumière des différences non identifiables par les méthodes de génétique classique. Le présent projet a tiré avantage de cette nouvelle technique pour faire l’étude des génomes de deux souches d’A. salmonicida, 01-B526 (Québec) et JF2267 (Suisse). Dans le cas de 01-B526, un nouvel élément nommé phiAS526 a été trouvé lors du séquençage de son génome. Des tests PCR visant à vérifier la circularisation de cet élément, qui contient à la fois des gènes de bactériophages, des facteurs de virulence potentiels et des éléments mobiles, suggèrent sa mobilité. Dans le cas de JF2267, un nouvel élément d’une longueur de 6 kb qui contient trois gènes de la famille tra, impliqués dans la formation du pilus conjugatif, a été trouvé. Cette analyse montre que A. salmonicida présente de la variabilité génomique.

Les environnements arctiques et subarctiques connaissent une exposition prolongée aux rayonnements solaires, le soleil étant présent jusqu’à 24 heures par jours à certains moments de l’année. Pourtant, des organismes vivants de tous les groupes trophiques ont élu domicile dans ce type de milieu. Le présent projet amène de nouveaux éléments de compréhension sur la réponse physiologique à une exposition prolongée aux rayonnements UV d’un groupe phare de l’écosystème arctique : le zooplancton, tout en établissant le rôle de la ploïdie dans l’efficacité de cette réponse. Des daphnies, modèle reconnu en écologie et en génétique, ont été récoltées au cours du mois de juillet 2014 dans plus de 30 étangs toundriques et rocheux à Churchill, MB. Il fut établi par cytométrie en flux que les étangs échantillonnés contenaient principalement des clones diploïdes et triploïdes. La réponse physiologique des clones sera éventuellement mesurée par PCR en temps réel suite à des traitements expérimentaux d'exposition aux UV. D’autres analyses ont été réalisées sur le terrain pour comprendre les paramètres des étangs influençant l’intensité de la réponse pigmentaire observée chez les daphnies.  Principalement, la piste du carbone organique dissout (DOC), limitant la pénétration des UV dans la colonne d’eau et, par le fait même, amoindrissant la réponse de protection des individus, a été explorée. On dit que deux têtes valent mieux qu’une, mais est-ce que trois chromosomes valent mieux que deux?

Le virus herpès simplex 1 (VHS-1) infecte les cellules épithéliales des muqueuses et par la suite, il infecte les neurones sensitifs où il établit la latence. Le génome du VHS-1 est constitué d’une molécule d’ADN double brin linéaire de 152 kpb divisée en la région unique longue et la région unique courte. L’existence de séquences répétées inversées de part et d’autre de ces segments permet l’inversion de ces régions uniques par un mécanisme de recombinaison homologue menant à la formation de 4 isomères lors de la réplication du VHS-1. Nous avons montré qu’UL24 favorise la production de monomères d’ADN génomique du VHS-1. UL24 contient un motif putatif d’endonucléase de type PD-(D/E)XK spécifique des membres de la superfamille des phosphodiestérases qui renferme des recombinases. Notre hypothèse est que l’interaction d’UL24 avec l’ADN viral favorise la génération de nouveaux génomes viraux par un processus de recombinaison homologue lors de la réplication. Afin de tester cette hypothèse, des cellules Vero ont été infectées par les souches virales KOS (souche sauvage), UL24X (déficiente en UL24) et UL24XRescue (virus reconstitué). L'ADN réplicatif a été digéré par SpeI qui clive une seule fois chaque unité d’ADN génomique des concatémères viraux, puis analysé par électrophorèse à champs pulsé. Les différents isomères ont été identifiés par la taille des fragments générés. Nos résultats suggèrent qu'UL24 affecte la recombinaison homologue lors de la réplication du génome viral.

Problématique : Salmonella est une bactérie dont plusieurs sous-espèces posent des enjeux importants pour la santé humaine et animale. Cependant, aucune étude n’a caractérisé Salmonella dans les cheptels ovins du Québec. Pourtant la consommation de la viande ovine est classée 4ème au Québec et cette province détient le 2ème plus grand cheptel ovin canadien.

Objectifs : Cette étude vise à estimer, pour la première fois, la prévalence des troupeaux ovins porteurs de Salmonella au Québec, à identifier les sérotypes prédominants et à dresser le profil d’antibiorésistance de cette bactérie dans ces troupeaux.

Méthodologie : 61 fermes ovines ont été échantillonnées à l’échelle provinciale pour ce projet. Un pool de matière fécale de 10 animaux a été prélevé par ferme. La dilution de chaque échantillon a été faite pour l’ensemencement sur des milieux sélectifs afin d’isoler Salmonella spp. La présence de Salmonella a été confirmée par des tests biochimiques et les sous-espèces ont été identifiées par PCR multiplex ciblant 6 gènes. Le séquençage du génome entier des souches permettra d’identifier les sérotypes dominants et d’étudier l’antibiorésistance chez ces souches.

Résultats préliminaires:  Notre étude a démontré que 83,6% des troupeaux ovins du Québec sont porteurs de Salmonella, avec S. diarizonae étant la sous-espèce prédominante. Les résultats de ce projet permettront d’évaluer l’importance de Salmonella en santé ovine et publique.

La réplication de l’ADN est un processus rigoureusement contrôlé dans tous les organismes. Le génome des eucaryotes, que ce soit chez la levure ou chez l’humain, possède plusieurs centaines origines de réplication, chacune composée d’une séquence nucléotidique unique. Les origines de réplication sont initiées de façon systématique commençant par l’origine la plus près du centromère en se dirigeant vers les télomères. Ceci suggère que la position des origines de réplication régule le démarrage de la réplication. Une autre hypothèse suggère que la séquence même de l’origine détermine le temps de démarrage.

Afin de déterminer le rôle que jouent la séquence et la position d’une origine dans le contrôle de sa réplication, nous avons élaboré un système dans la levure, Saccharomyces cerevisiae. Ceci nous permet de relocaliser une origine de réplication à une différente position du chromosome et de visualiser cette origine dans le noyau par microscopie fluorescente. L’origine centromérique ARS607 du chromosome VI, qui est normalement initiée dans les premières phases, fût relocalisée pour remplacer des origines de réplication qui sont normalement plus tardivement initiées. Ce système permet de mesurer l’effet du déplacement sur l’enclenchement de la réplication.

Nos résultats suggèrent que la séquence ainsi que la relocalisation influencent toutes les deux le démarrage de la réplication d’ADN. Nous évaluons présentement comment ces deux composantes coopèrent pour réguler cet amorçage.

Le puceron du soja est un insecte ravageur originaire d’Asie, arrivé au Québec en 2001. Des infestations importantes ont causé des pertes de rendement et les producteurs n’ont actuellement comme solution que l’utilisation d’insecticides chimiques qui, bien qu’efficace, est toxique pour la faune auxiliaire, l’environnement, et la santé humaine. Pour pallier cette situation, des moyens de lutte biologique pourraient être mis en place, comme la conservation des structures du paysage les moins favorables aux pucerons et les plus favorables à leurs ennemis naturels. Une étude américaine récente a observé un meilleur contrôle biologique du puceron du soja au sein de paysages diversifiés mais aucune étude québécoise ne s’est attardée sur cette problématique. L’objectif de ce projet est donc de déterminer quelles structures du paysage du sud du Québec influencent le puceron du soja ainsi que ses ennemis naturels. Pour ce faire, l’étude s’est concentrée sur la région de la Montérégie. Des données d’archives du puceron du soja (2003-2009) et des ennemis naturels (2006-2009) ont été utilisées et complétées par des données terrain (2010-2012). En parallèle, pour chaque année, la structure du paysage a été analysée dans un rayon de 1,5 km autour des sites dépistés. Les résultats montrent que le paysage agricole québécois a un effet significatif sur le puceron du soja et sur ses  ennemis naturels et que les variables impliquées évoluent dans le temps.