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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

La maîtrise de l’orthographe demeure difficile pour bon nombre d’élèves du primaire et du secondaire. Les erreurs d’orthographe figurent, par ailleurs, parmi les plus nombreuses dans les productions des élèves (Boivin et Pinsonneault, 2018). En milieu scolaire, le temps imparti à l’enseignement-apprentissage de l’orthographe est considérable. Si l’écriture ne se réduit évidemment pas à l’orthographe, des difficultés dans ce domaine peuvent toutefois nuire à la fluidité de l’écriture et, plus largement, aux autres sphères du processus d’écriture. En effet, puisque plusieurs processus cognitifs sont impliqués dans l’acte d’écrire, certains doivent être automatisés, notamment l’orthographe, pour que le scripteur puisse se concentrer sur d’autres processus « de plus haut niveau », comme l’élaboration des idées (Hayes et Flower, 1980; Labrecque, 2011; Treiman et coll., 2019). En outre, les élèves en difficulté en orthographe se retrouvent souvent en insécurité linguistique puisque l’orthographe est hautement valorisée dans la société (Sautot, 2001). Le « bon texte » est souvent vu comme un texte dépourvu d’erreurs orthographiques. Les élèves en difficulté en orthographe, dans une vaine tentative d’éviter les erreurs, vont alors écrire des textes simples, très courts (Astolfi, 2014). Or, en écrivant peu, ces élèves ne peuvent améliorer leur compétence orthographique. Il devient donc prioritaire de les aider à développer leur performance orthographique, tant lexicale que grammaticale. Comment aider les élèves en difficulté à améliorer leur performance orthographique? Comment les évaluer de façon optimale pour guider les interventions? Ce colloque vise à créer un espace de réflexion concernant les pratiques évaluatives et remédiatives auprès des élèves en difficulté en orthographe. En abordant cette thématique, nous pourrons mieux orienter les actions présentes ou futures, en pratique comme en recherche.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

L’élève en difficulté en orthographe : facteurs psychoaffectifs et facteurs cognitifs

Les difficultés qu’éprouvent les élèves en orthographe peuvent être liées à des facteurs cognitifs et psychoaffectifs. Quelle est l’influence des capacités mnésiques sur l’apprentissage de l’orthographe ? Le langage oral influence-t-il la maitrise de l’orthographe lexicale et grammaticale ? Quel rôle joue le TDAH dans l’apprentissage de l’orthographe ? Les facteurs psychoaffectifs, quant à eux, influencent-ils la motivation et la perception de soi des élèves ? Quelles pratiques peuvent être mises en place afin d’améliorer le sentiment d’autoefficacité en orthographe des élèves en difficulté?

Salle : B-3432 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Le téléphone intelligent en soutien au développement de la compétence à communiquer à l’écrit d’élèves du secondaire présentant une déficience intellectuelle
    Gabriel Dumouchel (UQAC), Caroline Moore (Centre de services scolaires des Premières Seigneuries), André C. Moreau (UQO et UQAC), Ruth Philion (UQO), Karine-N Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La compétence à communiquer à l’écrit sollicite des habiletés cognitives complexes ce qui met au défi les élèves qui présentent une déficience intellectuelle (DI). Or, cette compétence, essentielle pour accéder à une participation sociale, a été très peu étudiée auprès de ces élèves (Gallelo-Ortega et al., 2021). Une communauté de pratique (CdP), composée d’équipes enseignantes (ÉEs), visant le développement de pratiques pédagogiques en littératie (langage oral et écrit) auprès d’élèves ayant une DI s’est déployée pendant six ans dans le cadre d’une recherche-action. La communication présente les retombées des pratiques expérimentées par une ÉE ayant intégré l’utilisation du téléphone intelligent pour soutenir le développement de la littératie de ses neuf élèves (12-17 ans). Les données qualitatives (entretien semi-dirigé et d’explicitation) dévoilent des retombées positives sur les compétences à communiquer à l’écrit des élèves ayant appris à formuler un message clair à l’aide de l’application Messenger Kids en combinant des mots, des phrases et des émojis, en classe et à l’extérieur de la classe, contribuant ainsi à briser leur isolement social. Les élèves démontrent également une motivation à apprendre et un sentiment de valorisation du fait de pouvoir utiliser un téléphone comme le font leurs pairs sans DI. La collaboration installée au sein de la CdP s’est révélée être un facteur déterminant au déploiement et à la bonification des pratiques pédagogiques de cette ÉE.

  • Communication orale
    De l’incertitude à la confiance : développer l’auto-efficacité des élèves en difficulté face aux inconsistances phonographémiques en orthographe lexicale
    André Moreau (Université du Québec en Outaouais), Mélanie Dutemple (UQO - Université du Québec en Outaouais), Myriam Fontaine (Université du Québec à Montréal), Guillaume Loignon (Université du Québec à Montréal), Brigitte Stanké (Université de Montréal)

    L’apprentissage de l’orthographe lexicale représente un défi majeur pour de nombreux élèves en difficulté, notamment lorsque les mots contiennent des inconsistances phonographémiques. Le fait qu’un même phonème puisse être représenté par plusieurs graphèmes complexifie l’acquisition orthographique (Daigle et al., 2013; Fayol et Jaffré, 2008; Pacton et al., 2005) et peut donner aux élèves l’impression que l’orthographe est imprévisible. Or, cette perception peut réduire leur sentiment d’auto-efficacité.

    Toutefois, certaines approches permettent d’atténuer ces difficultés et de renforcer la confiance des élèves dans leurs compétences orthographiques. Les études montrent que l’automatisation des règles associées aux inconsistances phonographémiques réduit leur charge cognitive et libère des ressources attentionnelles pour la production écrite (Labrecque, 2011; Treiman et al., 2019). Des résultats de recherche récents sur l’acquisition du phonème multigraphémique /ɛ̃/ chez des élèves de 3e année du primaire (Dutemple, 2023) mettent en lumière des stratégies efficaces pour faciliter l’apprentissage des inconsistances phonographémiques. Il ressort, entre autres, que les élèves en difficulté orthographient mieux ces graphèmes lorsqu’ils sont fortement consistants, dérivables et intégrés à des mots courts.

    Cette conférence explorera l’impact de ces facteurs linguistiques sur l’auto-efficacité en orthographe et discutera des implications pédagogiques de ces nouvelles découvertes.


Communications orales

Axe 2 : Des pratiques d’évaluation permettant de planifier des interventions ciblées en orthographe et de pister les progrès

Afin d’intervenir de façon ciblée auprès des élèves en difficulté en orthographe, il convient d’évaluer leurs forces et leurs difficultés à l’aide d’outils d’évaluation : grilles d’évaluation ou d’observation, dictées, questionnaires, analyse des paragraphies, entretiens métalinguistiques. Comment évaluer les élèves de façon continue et dynamique afin d’obtenir un juste portrait de leurs forces et de leurs difficultés? Comment cibler leurs conceptions orthographiques? Comment l’analyse des paragraphies peut-elle permettre de mieux comprendre les difficultés des élèves ? Comment tirer profit des entretiens métalinguistiques afin de cibler adéquatement les difficultés des élèves ? 

Salle : B-3432 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    L’évaluation des connaissances en orthographe lexicale à l’aide de différents instruments : présentation des forces et des défis des élèves de 2e secondaire 
    Geneviève Baran (Université de Montréal), Judith Beaulieu (UQO), Noémia Ruberto (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    La maîtrise de l’orthographe lexicale s'avère particulièrement complexe pour les élèves, car son apprentissage implique la prise en compte de plusieurs connaissances (Bressoux et al., 2023; Daffern, 2018). Plus précisément, en français, les élèves doivent considérer l’ensemble des principes qui régissent le code orthographique, soit les principes phonogrammique, morphogrammique et visuogrammique (Daigle et Berthiaume, 2021). Pour évaluer les connaissances des élèves en orthographe, les chercheurs ont recours à différents instruments : dictée, production de texte, tâche de jugement, entretiens, etc. (Downing et Caravolas, 2024). Or, ces instruments sont rarement utilisés en combinaison et ne rendent pas toujours compte de l’ensemble des principes régissant le code orthographique (Daffern et al., 2015; Joye et al., 2022). Dans une recherche menée auprès de 420 élèves de 2e secondaire (Ruberto et al., 2021-2025), trois instruments ont été développés et utilisés de manière complémentaire pour évaluer les connaissances des élèves en orthographe : une dictée, une production de texte et un entretien métaorthographique. L’objectif de cette communication est de présenter ces instruments, la démarche sous-jacente à leur développement ainsi que les principaux résultats obtenus à chaque épreuve. Les résultats sont discutés afin de montrer la pertinence de combiner différentes pratiques évaluatives pour planifier des interventions ciblées en orthographe adaptées aux besoins des élèves. 

  • Communication orale
    Une pratique basée sur le rappel stimulé : description des progrès dans l’utilisation de stratégies en orthographe lexicale d’élèves dysorthographiques de 9-12 ans
    Rachel Deroy-Ringuette (UQTR), Jean-François Fleury (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Myriam Fontaine (UQAM)

    L’enseignement-apprentissage de l’orthographe lexicale implique des pratiques d’évaluation permettant de planifier des interventions ciblées et de suivre les progrès des élèves en difficulté en production de textes (Berninger, 2013; Razak et al., 2021). Selon ces auteurs, cela est fondamental en contexte de rééducation de l’orthographe lexicale auprès d’élèves dysorthographiques de 9-12 ans. Or, avoir accès aux stratégies des élèves est complexe en production de textes, car ils sont souvent en surcharge cognitive. Cette communication présente des résultats préliminaires d’une recherche descriptive visant à évaluer leurs progrès en orthographe lexicale, sur le plan des stratégies déployées, à la suite d’un programme d’intervention orthopédagogique intégrant des aides technologiques (Fontaine, 2019). Elle vise à décrire la progression des stratégies orthographiques utilisées par deux cas contrastés d’élèves en contexte de rééducation. Avec le modèle de Seymour (2008), une analyse des stratégies déployées par ces élèves est réalisée avant et après le programme d’intervention grâce à une méthodologie qualitative basée sur le rappel stimulé qui donne accès à leurs stratégies verbalisées. Des résultats mettent en lumière leur progression dans l’utilisation de diverses stratégies en orthographe lexicale. Les apports de cette pratique d’évaluation pour suivre les progrès de ces élèves en orthographe lexicale afin de planifier des interventions ciblées sont discutés.

  • Communication orale
    L’orthographe grammaticale au primaire : analyse des difficultés d’ordres morphologique et syntaxique dans l’accord du verbe
    Geneviève Baran (UdeM - Université de Montréal), Daniel Daigle (Université de Montréal), Noémia Ruberto (Université du Québec en Outaouais)

    Certains élèves du milieu scolaire québécois éprouvent de grandes difficultés en écriture, notamment en orthographe grammaticale. L’accord du verbe est particulièrement problématique pour les élèves en raison des nombreux phénomènes syntaxiques et morphologiques à considérer (Daigle et Berthiaume, 2021 ; David et Rinck, 2021). La nature du sujet, sa distance avec le verbe et la présence de mots-écrans sont des phénomènes syntaxiques que le scripteur doit considérer pour orthographier le verbe (Monneret et Poli, 2020). De plus, le temps, le mode, la personne et le nombre sont des phénomènes morphologiques à prendre en compte (Riegel et al., 2018). Peu d’études décrivent les capacités orthographiques en lien avec l’accord du verbe en considérant l’ensemble de ces variables simultanément pour un même niveau scolaire. La présente étude documente donc les performances d’élèves de la 2e année du primaire quant à l’accord du verbe en contexte de production écrite. Les résultats saillants permettent de préciser, au niveau syntaxique, que la présence d’un pronom distracteur complique l’accord verbal. Morphologiquement, les verbes au présent et à l’imparfait ainsi que ceux de l’indicatif sont mieux réussis. L’accord du verbe au pluriel s’avère plus complexe pour les élèves que celui au singulier. Ces résultats sont discutés de manière à souligner l’importance de considérer les variables syntaxiques et morphologiques dans l’analyse des performances des élèves en lien avec le verbe. 


Dîner

Dîner libre

Diner libre

Salle : B-3432 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Axe 3 : Des pratiques novatrices et différenciées permettant de soutenir l’inclusion des élèves qui rencontrent des difficultés en orthographe

Plusieurs pratiques novatrices sont mises de l’avant pour soutenir l'inclusion des élèves éprouvant des difficultés en orthographe. Quels dispositifs, outils ou séquences d’interventions peuvent être mis en place auprès des élèves en difficulté en orthographe? Quelles sont les approches novatrices à privilégier pour soutenir les apprentissages des élèves en difficulté? Comment la négociation morphosyntaxique est-elle bénéfique à l’inclusion des élèves en difficulté ? Comment les adaptations technologiques peuvent-elles être mises en place afin d’aider les élèves en difficulté de façon optimale ? Comment les listes orthographiques peuvent-elles être adaptées pour mieux les aider ? Comment les microtâches rendent-elles l’orthographe plus accessible aux élèves en difficulté?

Salle : B-3432 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    L’entretien métalinguistique : un outil pour analyser la réflexion métalinguistique et cibler les conceptions orthographiques grammaticales des élèves en difficulté
    Rakia Laroui (Université du Québec à Rimouski), Josianne Parent (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Les élèves en difficulté en orthographe grammaticale éprouvent des difficultés persistantes à réaliser les accords grammaticaux dans leurs écrits (Boivin et Pinsonneault, 2018). Aussi, ces élèves ont souvent des conceptions lacunaires ou parcellaires en lien avec le processus d’accord et l’analyse syntaxique (Fisher et Nadeau, 2014; Le Levier et Brissaud, 2020). L’entretien métalinguistique devient alors un outil essentiel afin d’évaluer les conceptions des élèves à travers leurs verbalisations, mais aussi pour analyser la qualité de leur réflexion métalinguistique. Il est possible, subséquemment, de leur proposer des interventions permettant de faire évoluer leurs conceptions. Dans le cadre d’une recherche doctorale (Parent, 2023), nous avons développé une grille de classification des justifications métalinguistiques en nous appuyant sur divers travaux en orthographe grammaticale. Cette communication vise à présenter cette grille et à illustrer son utilisation à travers des exemples concrets tirés de la recherche. Nous verrons, en premier lieu, les défis inhérents à la réalisation d’un entretien métalinguistique. Aussi, les principales conceptions relevées chez les élèves concernant l’orthographe grammaticale seront présentées. Enfin, nous discuterons de l’utilité d’une telle grille afin de planifier les interventions orthopédagogiques, notamment en ce qui concerne la planification de situations problèmes orthographiques à l’intérieur d’ateliers de négociation.

  • Communication orale
    Observation d’un objet didactique inédit et de ses influences sur les compétences scripturales d’apprenant·es en difficulté au 1er cycle du primaire
    Marjorie Cuerrier (UdeM - Université de Montréal)

    Amener les apprenant·es du primaire à énoncer et à fixer leurs pensées sous forme écrite constitue l’un des objectifs prioritaires des établissements d’enseignement et pour cause, puisque la maitrise de la langue écrite n’a jamais été aussi requise qu’aujourd’hui avec la généralisation des technologies numériques. Dans cette perspective, la mobilisation d’objets didactiques, de pratiques et de dispositifs d’enseignement probants, efficaces et qui répondent aux besoins diversifiés des scripteur·rices est au cœur des préoccupations partagées par le milieu pratique et scientifique. Notre communication vise à présenter un programme d’entrainement inédit développé lors d’une recherche-développement et à décrire les pratiques et les dispositifs d’enseignement de l’écriture qui y sont mis en œuvre en vue de soutenir l’acquisition des compétences scripturales d’apprenant·es en difficulté au 1er cycle du primaire. Certains résultats relatifs à l’influence de cet objet sur les performances orthographiques des scripteur·rices participant·es sont également traités, tout comme le lien explicite unissant les habiletés graphomotrices et orthographiques lors de la production écrite.

  • Communication orale
    Des pratiques orthopédagogiques novatrices et différenciées peuvent-elles faire la différence pour soutenir l’inclusion d’élèves de 12-14 ans en difficulté en orthographe lexicale?
    Stéphanie Desmeules (Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay), Myriam Fontaine (UQAM - Université du Québec à Montréal), Guillaume Loignon (Université du Québec à Montréal)

    L’enseignement-apprentissage de l’orthographe lexicale auprès d’élèves dyslexiques-dysorthographiques de 12-14 ans passe notamment par des pratiques orthopédagogiques novatrices et différenciées (Kendeou et al., 2023). Pour soutenir leur inclusion, ces pratiques gagnent à s’appuyer sur des interventions validées qui allient lecture-écriture pour apprendre sur les difficultés d’apprentissage (Galuschka et al., 2019). Ce type d’intervention, axée sur la compensation des difficultés, gagnerait à être validée. Cette communication expose des résultats préliminaires d’une recherche évaluant l’intervention orthopédagogique novatrice « Lire et écrire pour faire la différence » menée dans des écoles secondaires du Québec (Fontaine et al., 2024). Elle présente des résultats issus d’épreuves normalisées de production de textes, notamment en orthographe lexicale. Ainsi, des éléments à articuler dans cette intervention sont exposés (ex : Berninger, 2009; Daigle et al., 2018; Hall et al., 2023 ; Yang et al., 2023) avant de présenter la méthodologie de cette recherche expérimentale impliquant 30 élèves et 4 orthopédagogues (Lim et al., 2021). Des résultats préliminaires de la préexpérimentation sont présentés pour améliorer l’intervention en vue de l’expérimentation. La discussion permet de réfléchir à leurs implications en orthographe lexicale, afin de tendre vers des pratiques novatrices et différenciées pour faire la différence en soutien à l’inclusion d’élèves en difficulté.

  • Communication orale
    Appropriation de pratiques intégrées en orthographe lexicale d’enseignantes de classes spécialisées en adaptation scolaire
    Suzane Hétu (Centre de services scolaire des Samares), Stéphanie Laurence (Université de Sherbrooke), Myriam Villeneuve-Lapointe (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Une équipe interprofessionnelle provenant d’une école primaire du Centre de services scolaire des Samares a participé à une recherche-action portant sur la mise en place de pratiques intégrées en orthographe lexicale. Cette approche vise l’enseignement de l’orthographe dans des activités liées à des situations de communication en lecture ou en écriture (Allal et al., 2001; Brissaud, 2011). Puisque l’actualisation des pratiques intégrées en orthographe lexicale dans les classes spécialisées reste peu connue à ce jour, l’objectif de la présentation est de décrire l’appropriation de ces pratiques par deux enseignantes de classes spécialisées en adaptation scolaire à la suite de la participation à un dispositif de formation et d’accompagnement. L’analyse des données provenant d’observations non-participantes et d’entretiens individuels semi-dirigés montre que les participantes portent attention aux représentations et aux conceptions exprimées par les élèves en les questionnant, qu’elles proposent des pratiques où des interactions entre les élèves sont présentes et que les élèves sont actifs dans leur apprentissage.

  • Communication orale
    La précision des lettres muettes et la sensibilité à celles-ci chez les élèves du primaire avec et sans trouble développemental du langage
    Rachel Berthiaume (Université de Montréal), Daniel Daigle (Université de Montréal), Marie-Pier Godin (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le code orthographique reflète en partie la langue orale, soit les propriétés phonologiques et morphologiques. Grâce à une exposition à l’écrit, les propriétés orthographiques sont encodées et une sensibilité aux patrons fréquents se développe. Les scripteurs compétents sont donc ceux qui sont en mesure d’analyser et coordonner ces trois propriétés. Mais qu’en est-il des élèves qui sont centrés sur la conversion phonographémique, comme les débutants ou ceux ayant des difficultés phonologiques (ex. trouble développemental du langage (TDL))? Sont-ils sensibles à des propriétés orthographiques qui n’ont pas une fonction phonologique, comme les lettres muettes?  Cette communication explore cette question à travers deux objectifs : 1) Comparer la production de lettres muettes dérivables à celles non dérivables par la morphologie, en termes de précision et de sensibilité, auprès d’apprentis scripteurs du 1er cycle (avec et sans TDL) et auprès de scripteurs plus avancés (2e et 3e cycles) ; 2) Identifier les variables (c.-à-d. le vocabulaire, le décodage et la morphologie) associées à la production précise des lettres muettes. Les résultats à une dictée expérimentale et à trois tâches langagières montrent que la production de lettres muettes est un défi pour tous, mais décuplé pour ceux ayant un TDL. Les analyses indiquent que des difficultés phonologiques et un manque d’automaticité en conversion phonographémique nuisent à la précision et à la sensibilité aux lettres muettes.


Réseautage

Cocktail

Cocktail pour les personnes conférencières du colloque.

Salle : B-3432 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B