Informations générales
Événement : 92e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :La dégradation de la santé mentale des jeunes ces dernières années est préoccupante, et il devient urgent de trouver des solutions. En 2021, environ 15 % des adolescents canadiens âgés de 12 à 17 ans déclaraient une santé mentale jugée mauvaise ou passable, tandis que d’autres rapportaient des niveaux élevés de détresse psychologique, tout aussi invalidants. Ces problèmes affectent non seulement leur bien-être, mais sont aussi fortement liés à des difficultés scolaires et à un risque accru de comportements dangereux et de troubles mentaux persistants à l’âge adulte. Il est donc essentiel d’agir tôt.
Puisque les jeunes passent la majeure partie de leur temps à l’école, celle-ci peut jouer un rôle central dans les efforts de prévention et de promotion de la santé mentale. Bien que de nombreuses interventions aient été implantées dans les écoles à travers le monde, elles sont rarement évaluées pour mesurer leurs effets réels sur les élèves. Certaines sont bénéfiques, tandis que d’autres peuvent aggraver la détresse des jeunes ou n’avoir aucun effet mesurable. Les résultats varient souvent selon les caractéristiques des élèves et les conditions d’implantation.
Ce colloque présente six interventions axées sur la santé mentale en milieu scolaire, dont des ressources de soutien pour le personnel scolaire, toutes développées dans un cadre de recherche universitaire. Ces interventions abordent des thématiques variées et cruciales telles que l’intimidation, la régulation des émotions, la gestion du stress, l’écoanxiété, le contact avec la nature ainsi que la prévention du suicide chez les enfants du primaire. Les résultats préliminaires sur leur efficacité sont partagés.
Remerciements :Merci à l’Équipe de recherche en prévention du suicide Papageno pour l’organisation de ce colloque et son engagement envers la santé mentale en milieu scolaire. Merci aussi aux conférencières et aux étudiantes pour le partage de leurs travaux, enrichissant les pratiques de prévention et d’intervention.
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Marie-Claude Geoffroy (Université McGill)
- Nusrat Jahan Nitu (Université McGill)
Programme
Allocution d’ouverture et première séance de communications orales
Allocution d’ouverture par Marie-Claude Geoffroy, PhD, suivie de la première séance de communications orales.
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Communication orale
Une intervention scolaire en nature et la santé mentale des enfants : Un essai clinique randomisé en grappesJean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Nicholas Chadi (Université de Montréal), Julia Fuoco (Université de Montréal), Lise Gauvin (Université de Montréal), Marie-Claude Geoffroy (Université McGill), Tianna Loose (Université de Montréal), Sylvana M. Côté (Université de Montréal), Catherine Malboeuf-Hurtubise (Bishop’s University), Benoît Mâsse (Université de Montréal), Isabelle Ouellet Morin (Université de Montréal)
Les interventions thérapeutiques et préventives en milieu naturel sont de plus en plus populaires, mais leur efficacité pour améliorer la santé mentale demeure mal documentée. Cette étude visait à évaluer l’impact du programme École à Ciel Ouvert, une intervention de 12 semaines en nature à l’école, sur la santé mentale des élèves de 5e et 6e année du primaire.
Un essai clinique randomisé en grappes à deux bras a été mené dans 33 écoles primaires francophones du Québec dotées d’espaces verts. Les classes du groupe intervention (16 écoles, 25 enseignants, 515 enfants) suivaient deux heures d’enseignement hebdomadaire en nature, intégrant des activités favorisant la santé mentale (pleine conscience, philosophie et art-thérapie) ainsi que des apprentissages pédagogiques. Le groupe contrôle (17 écoles, 28 enseignants, 500 enfants) poursuivait l’enseignement habituel.
L’analyse en intention de traiter n’a révélé aucune différence significative entre les groupes (ex. : différence ajustée des symptômes internalisés : −0,06 [IC à 95 %, −0,13 à 0,01]). Toutefois, des analyses post hoc indiquent une réduction plus marquée des symptômes chez les enfants présentant plus de symptômes au départ.
Dans cet essai clinique en milieu scolaire, 12 semaines d’apprentissage en plein air n’ont pas réduit les symptômes de santé mentale des élèves, mais cette intervention peu coûteuse et sécuritaire pourrait bénéficier aux enfants à risque.
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Communication orale
Conditions favorables à l'adoption, la mise à l'échelle et la pérennisation du programme HORS-PISTE visant la prévention de l'anxiété en milieu scolaireJulie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke), Éliane St-Pierre Mousset (Université de Sherbrooke), Danyka Therriault (Université de Sherbrooke)
Introduction : De nombreux programmes de prévention ont été implantés en milieu scolaire pour contrer l’augmentation des enjeux d’anxiété des élèves. Plusieurs chercheurs mettent de l’avant les enjeux liés à l’implantation de ces programmes. Il importe d’évaluer l’implantation de ces programmes pour documenter les conditions contribuant à leur succès. Objectifs : La présente étude, financée par les Fonds de recherche du Québec, vise à 1) évaluer les retombées d’implantation du programme HORS-PISTE (visant la prévention de l’anxiété et implanté dans plus de 800 écoles primaires et secondaires au Québec) selon le cadre de Proctor et al. (2011); 2) identifier les conditions qui influencent son adoption, sa mise à l’échelle et sa pérennisation selon le cadre de Damschroder et al. (2022). Méthodologie : Ce projet a mobilisé 24 écoles qui ont implanté le programme et 6 écoles qui ne l’ont pas implanté. Les données ont été colligées à l’aide de : journaux de bord complétés par les animateurs (n= 163); sondages sur les données administratives (n= 33); sondages de satisfaction des parents (n=292) et des jeunes (n= 123); entrevues de groupe auprès des comités d’implantation de chacune des écoles (n= 37) et de questionnaires standardisés complétés par les membres de ces comités (n= 66). Résultats : Nous présenterons certains résultats préliminaires de notre étude qui pointent plusieurs conditions favorables à l'adoption, la mise à l'échelle et la pérennisation du programme.
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Communication orale
Exploration du désespoir et de l’éco-anxiété des enfants face à la crise climatique par les biais des approches existentielles axées sur les artsDavid Lefrançois (Université du Québec en Outaouais), Terra Léger-Goodes (Université du Québec à Montréal), Catherine M. Herba (Université du Québec à Montréal), Catherine Malboeuf Hurtubise (Bishop’s University), Jonathan Smith (Université de Sherbrooke), Marc-André Éthier (Université de Montréal)
Alors que les effets des changements climatiques s'accélèrent et que le sujet obtient davantage d’attention politique et médiatique, les enfants deviennent de plus en plus préoccupés des effets de ceux-ci sur leur avenir. Cette préoccupation les rend aussi plus vulnérables à l'éco-anxiété, qui englobe les effets causés par la crise climatique sur le bien-être psychologique et la santé mentale. Certains enfants expriment également du désespoir face à leur avenir dans ce contexte, sans toutefois savoir à qui en parler. Les effets de la crise climatique sur la santé mentale des enfants ont ainsi mené des chercheurs à élaborer des programmes d’intervention conçus pour aider les enfants à explorer leur éco-anxiété. Une voie prometteuse pour créer de tels espaces courageux et sécuritaires permettant aux enfants de discuter de la crise climatique à l’école réside dans l'utilisation des approches existentielles axées sur les arts. Ces outils permettent effectivement l'exploration personnelle et la co-construction de sens par le biais de discussions philosophiques, en groupe. Cette présentation offrira un aperçu des recherches de notre équipe à cet effet et présentera les résultats d’études quantitatives et qualitatives en lien avec les retombées d’une intervention axée sur les arts et le dialogue philosophique pour soutenir l’exploration de l’éco-anxiété et du désespoir chez les élèves du primaire, auprès de cohortes québécoises et britanniques.
Pause-café pour les sessions d’affiches
Pause-café et session pour les communications par affiche
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Communication par affiche
Stratégies proposées par les acteurs scolaires pour soutenir la régulation des émotions, du stress et de l’anxiété : La consultation Unis pour l’École : ma voix, notre impact!Isabelle Archambault (Université de Montréal), Alexe Bilodeau-Houle (UdeM - Université de Montréal), Mélanie Bouliane (Université de Montréal), Nicholas Chadi (Université de Montréal), Sylvana Côté (Université de Montréal), Lise Gauvin (Université de Montréal), Marie-Claude Geoffroy (Université McGill), Maripier Isabelle (Université Laval), Simon Larose (Université Laval), Caterina Mamprin (Université de Montréal), Isabelle Ouellet-Morin (Université de Montréal)
Contexte : De récents sondages ont noté plusieurs problématiques susceptibles d’affecter la réussite scolaire et le bien-être des élèves. Cependant, aucun ne couvre tous les enjeux, ni ne permet d’identifier les points de convergence ou de divergence sur ce qui est prioritaire et les pistes d’action à privilégier. Objectifs : L’OPES a mené une consultation provinciale auprès des acteurs scolaires pour identifier les enjeux prioritaires, proposer des solutions et évaluer leur potentiel d’impact et de faisabilité. Méthodes : Parmi 56 enjeux proposés, 4 961 personnes ont identifié ceux étant prioritaires et suggéré 22 546 solutions. Ensuite, 1 428 personnes ont regroupé ces stratégies et évalué leur faisabilité et impact potentiel. Résultats : Les difficultés de régulation des émotions, du stress et de l’anxiété figurent au cinquième rang des enjeux jugés prioritaires avec 1 536 stratégies proposées. L’approche de cartographie conceptuelle a révélé que les stratégies visant la sensibilisation auprès des élèves (p. ex., ateliers sur la gestion des émotions) étaient celles jugées comme les plus efficaces et réalisables. Les stratégies visant à adopter des pratiques éducatives alternatives (p. ex., réduire les travaux à la maison) étaient celles jugées comme moins efficaces. Implications : La consultation met en lumière un fort consensus envers les activités de sensibilisation auprès des élèves pour diminuer les difficultés de régulation des émotions, du stress et de l’anxiété.
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Communication par affiche
École à ciel ouvert : une intervention axée sur la nature à l'école pour le bien-être des personnes enseignantes du primaire au QuébecJean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Natalie Castellanos Ryan (Université de Montréal), Nicholas Chadi (Université de Montréal), Julia Fuoco (UdeM - Université de Montréal), Lise Gauvin (Université de Montréal), Marie-Claude Geoffroy (McGill University), Tianna Loose (Université de Montréal), Sylvana M. Côté (Université de Montréal), Catherine Malboeuf-Hurtubise (Bishop’s University), Benoit Mâsse (Université de Montréal), Isabelle Ouellet-Morin (Université de Montréal)
Contexte & problématique : Le temps en nature favorise la santé mentale et le bien-être. L’essai contrôlé randomisé par grappes École à Ciel Ouvert a examiné l’impact du contact avec la nature en milieu scolaire sur la santé mentale des enfants. L’intervention a impliqué des classes de 5e-6e années consacrant deux heures par semaine à des activités pédagogiques et de bien-être en plein air durant 12 semaines. Aucune amélioration globale n’a été observée, mais les enfants en difficulté ont montré une réduction plus marquée de leurs symptômes. L’effet potentiel sur le bien-être des enseignants demeure peu étudié malgré les préoccupations liées au stress et à l’épuisement.
Objectifs : Cette étude mixte examine les effets d’École à Ciel Ouvert sur le bien-être des enseignants (quantitatif) et leurs perceptions (qualitatif).
Méthodologie : Des analyses secondaires ont évalué les changements de bien-être (affect positif/négatif, bien-être mental) via des modèles mixtes. Un questionnaire post-intervention a été analysé selon une approche inductive thématique.
Résultats & implications : 53 enseignants de 33 écoles ont participé. Aucune différence significative n’a été observée pour l’affect, mais une tendance vers une amélioration du bien-être a émergé (p=.10). Les enseignants ont rapporté un gain en confiance, motivation et connexion avec la nature, offrant des pistes aux éducateurs et décideurs.
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Communication par affiche
Unis pour l’École : la voix des acteurs et des actrices scolaires sur l’intimidation et la violence et sur les stratégies à adopterIsabelle Archambault (Université de Montréal), Mélanie Bouliane (Université de Montréal), Julie C. Boissonneault (Université Laval), Nicholas Chadi (Université de Montréal), Sylvana Côté (Université de Montréal), Lise Gauvin (Université de Montréal), Marie-Claude Geoffroy (Université McGill), Maripier Isabelle (Université Laval), Simon Larose (Université Laval), Caterina Mamprin (Université de Montréal), Isabelle Ouellet-Morin (Université de Montréal)
Contexte : La faible motivation des élèves, la violence et l’épuisement du personnel sont des enjeux pouvant compromettre la réussite scolaire et le bien-être des élèves. Pourtant, aucune consultation n’a encore réuni l’ensemble des acteurs et des actrices pour définir des priorités communes et les solutions concrètes à adopter.
Objectifs : L’Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants (OPES) a mené la consultation provinciale UNIS POUR L’ÉCOLE : MA VOIX, NOTRE IMPACT! visant à identifier les enjeux prioritaires en éducation, à proposer des solutions concrètes et à évaluer leur faisabilité et potentiel d’impact.
Méthodologie : S’appuyant sur la méthode de cartographie conceptuelle, 4961 intervenants et intervenantes scolaires et parents ont identifié six enjeux prioritaires parmi les 56 proposés et offert 22 546 stratégies pour y remédier.
Résultats : L’intimidation et la violence ont été identifiées comme le deuxième enjeu prioritaire et 751 solutions ont été proposées par les personnes participantes. Les résultats ont mis en évidence la nécessité d’utiliser des protocoles d’intervention systématiques, d’offrir du soutien immédiat aux élèves concernés, ainsi que des stratégies préventives pour sensibiliser les jeunes et mieux former le personnel.
Implications : L’évaluation de ces stratégies constitue le point de départ pour déterminer ensemble les pistes d’actions prioritaires qui permettront de diminuer l’intimidation à l’école.
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Communication par affiche
La prosocialité et l’affiliation chez l’enfant: L’effet perçu d’une intervention existentielle basée sur les arts sur la collaboration, l’empathie et le respectMaxime Gilbert (Bishop’s University), Catherine Malboeuf-Hurtubise (Univeristé Bishop’s), Joel Montanez (Université Bishop’s)
Favoriser la prosocialité chez les enfants, définie comme agir pour le bien d'autrui, est essentiel au bien-être individuel et collectif en développant des compétences socio-émotionnelles telles que l’empathie, le respect et la collaboration. Selon la théorie de l’autodétermination, la satisfaction du besoin d’affiliation joue un rôle clé dans la motivation de ces comportements. L'intégration d'interventions alliant arts et philosophie renforce ces compétences avec une approche adaptable et efficace en milieu académique. Cette étude explore les bienfaits perçus d’une intervention artistique existentielle sur la prosocialité et l’affiliation des jeunes. Quarante élèves de 6e année de l’école Lennoxville Elementary ont participé à des ateliers artistiques suivis de discussions sur divers thèmes pendant 10 semaines. L’analyse qualitative repose sur des discussions de groupe, des observations et 21 entretiens semi-structurés, avec une interprétation des résultats basée sur une analyse thématique inductive. L’intervention a renforcé des compétences socio-émotionnelles essentielles, améliorant l’empathie, le respect et la collaboration des élèves en offrant un espace sûr et inclusif pour l’expression et le développement interpersonnel. Malgré quelques désengagements liés à l’immaturité émotionnelle, ces résultats soulignent l’importance d’intégrer le développement émotionnel en milieu scolaire pour favoriser un environnement d’apprentissage plus compatissant et collaboratif.
Séance de clôture des communications orales
Séance de clôture des communications orales
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Communication orale
La santé mentale en milieu scolaire : Résultats d’études complémentaires portant sur l’efficacité d’intervention universelle auprès d’élèves du primaireRachel Michaud (Université McGill), Tina Montreuil (Centre de recherche du CHUSJ), Jasmyn Skinner (Université McGill), Micah Tilley (Université McGill)
Entre 15-25% des jeunes présentent un trouble de santé mentale. Il est essentiel de mieux comprendre si les programmes d’intervention basés sur les données probantes (ex. TCC) sont réalisables et efficaces lorsque déployés en milieu scolaire. Cette présentation propose de présenter les résultats d’études complémentaires portant sur l’efficacité d’une intervention universelle auprès d’élèves du primaire. Une première étude pilote a examiné l'efficacité de Healthy Minds, Healthy Schools, un programme scolaire universel basé sur l’approche cognitivo-comportementale ciblant l'anxiété et la régulation des émotions. Dans le cadre d'une étude quasi-expérimentale, les élèves participants (n = 280) ont été aléatoirement assignés à un des deux groupes (intervention vs. témoin). Pour la deuxième étude, une analyse thématique a permis d’évaluer la faisabilité du programme, en mettant l'accent sur l'acceptabilité, la mise en œuvre et l'utilité du programme telle que perçue par les animateurs (n = 10). Les résultats des études révèlent qu’un programme universel en milieu scolaire permettait d’optimiser les aptitudes des élèves du primaire (reconnaissance et régulation des émotions, etc.). Une troisième étude qualitative a exploré les facteurs influençant le bien-être psychologique des élèves du primaire selon 14 membres du personnel scolaire.
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Communication orale
+Fort Ensemble : une formation en ligne gratuite pour aider les acteurs scolaires à détecter, intervenir et prévenir l’intimidationJulie Boissonneault (Université de Montréal), Mélanie Bouliane (Université de Montréal), François Bowen (Université de Montréal), Fanny Hamel Larivière (Université de Montréal), Isabelle Ouellet Morin (UdeM - Université de Montréal), Éric Morissette (Université de Montréal)
En 2018, environ un jeune sur cinq était la cible d’intimidation au Québec et la situation ne semble pas s’être améliorée. En 2022, plus du quart des jeunes déclaraient avoir subi de l’intimidation à l’école. Le manque de formation et d’outils pour aider les intervenant·es à détecter et à intervenir en cas d’intimidation est identifié comme un problème.
Pour répondre à cet enjeu, nous avons cocréé avec plusieurs intervenant·es scolaires la formation en ligne +Fort Ensemble. Elle comprend cinq modules narrés, des activités pédagogiques, des capsules vidéo et une boîte à outils pour aider à détecter, intervenir et prévenir l’intimidation.
L’évaluation de la formation s’est déroulée en deux phases. La phase 1 visait à documenter l’appréciation, l’accessibilité et les contextes soutenant son implantation (8 écoles; 22 intervenants). La phase 2 mesurait l’acquisition de connaissances et l’impact sur les attitudes, l’inclinaison et la perception de compétence à intervenir (groupe expérimental : 16 écoles et 61 intervenant·es; groupe contrôle : 7 écoles et 18 intervenant·es). L’analyse préliminaire des données de la phase 1 révèle que la formation est appréciée pour ses outils pratiques, le sentiment de contrôle qu’elle procure et son format asynchrone. Des analyses détaillées porteront sur l’acquisition de connaissances, l’évolution des attitudes et perceptions de compétence, ainsi que les conditions favorisant son implantation pour mieux circonscrire son potentiel d’impact.
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Communication orale
Prévention du suicide chez les enfants et les préadolescents (10-14 ans), continuum de prévention, guides et outils – Quelle est la pace des milieux scolaires?Cécile Bardon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les comportements suicidaires préoccupent de plus en plus le milieu scolaire primaire et secondaire. Les données récentes indiquent une hausse des idéations et tentatives de suicide chez les filles de 10 à 14 ans, selon la mise à jour annuelle de l’INSPQ. Parallèlement, la sensibilisation accrue en milieu scolaire renforce la vigilance des équipes face à la détresse des enfants. Cette combinaison de facteurs accroît le sentiment d’urgence et les demandes de soutien pour repérer et accompagner les jeunes ayant des manifestations suicidaires.
La littérature scientifique, les guides de pratiques et les outils recommandés visent à répondre à ces besoins. Il est toutefois essentiel de comprendre ces données dans le contexte scolaire québécois pour assurer le déploiement de pratiques adéquates. Cette présentation s’appuie sur le continuum de prévention du suicide (promotion, prévention, intervention, postvention) et le continuum de services (collaborations intersectorielles en santé mentale) afin d’examiner comment les données et outils existants peuvent soutenir la prévention du suicide chez les jeunes de 10 à 14 ans.
Nous identifierons les recommandations principales pour les milieux scolaires et les professionnels afin d’encourager des pratiques collaboratives et cohérentes.