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Nombre de médicaments anticancéreux présentent une grande variabilité en terme de pharmacocinétique et de pharmacodynamique.
La grande majorité d'entre eux présente une fenêtre thérapeutique étroite, ce qui entraine un risque accru d'échec de la thérapie et/ou de toxicité, dans le cas d'un traitement uniforme pour tous les patients.

L'adaptation individuelle de la chimiothérapie - en maximisant l'efficacité de la thérapie et en minimisant les effets secondaires - est le principal défi des cliniciens pour le traitement en routine. Dans la plupart des cas, les marqueurs de substitution liés à la pharmacocinétique du médicament comme l'Aire Sous la Courbe (ASC) ou la concentration maximale (Cmax) sont les seuls critères quantitatifs utilisés pour l'adaptation de la dose.

Notre approche est axée sur la recherche du meilleur régime d'administration du médicament, c'est-à-dire celui pour lequel la probabilité que la concentration se trouve dans la fenêtre thérapeutique est maximale. Une première étape consiste à utiliser les modèles pharmacocinétiques de population disponibles dans la littérature pour évaluer les régimes standards (1, 2, 3 et 4 fois par jour) ou n'importe quel régime plus adapté.

Ainsi connaissant les paramètres pharmacocinétiques de population du médicament, nous pouvons définir quel est le meilleur régime d'administration tout en quantifiant le temps passé et la probabilité associée d'être à l'intérieur de la fenêtre thérapeutique.

L'amyline (Islet Amyloid Polypeptide, IAPP) est une protéine qui, dans certaines conditions, prend une forme fibrillaire ou repliée et se nomme amyloïde (AIAPP). Cette protéine  se dépose dans les îlots de Langerhans chez les humains atteints de diabète de type II ou de tumeur des îlots de Langerhans (insulinome). La formation de dépôts d'amyloïde contribue à la pathogénèse du diabète de type II, mais les mécanismes qui induisent la conversion de l'amyline en amyloïde ne sont pas complètement compris. L'objectif principal du projet de recherche consiste donc à caractériser le rôle de l'IAPP dans la pathogénèse du diabète de type II, soit la propension de différentes isoformes d’IAPP à former de l’amyloïde et d’identifier les acides aminés jouant un rôle clé dans cette transformation structurale. La présence d'IAPP et d'AIAPP a été évaluée histologiquement et avec des colorations spéciales et immunohistochimiques dans le pancréas d’animaux souffrant de diabète de type II ou de tumeurs des îlots de Langerhans, ou encore en santé. Le gène de l'IAPP a été séquencé chez ces espèces afin de noter les différences d’acides nucléiques, permettant de déduire la séquence d’acides aminés de chaque protéine IAPP. Ce premier volet du projet de recherche permettra de caractériser l'IAPP chez diverses espèces animales et d’identifier les sites jouant un rôle clé dans sa transformation en amyloïde.

Il existe de nombreuses évidences montrant que l’obésité promeut les risques de développer un cancer. Le tissu adipeux synthétise une variété d’hormones, dont les adipokines, qui est corrélée à une hausse de l’angiogenèse favorisant la croissance des tumeurs. Un syndrome inflammatoire chronique modéré, fréquent chez les obèses, est alors susceptible de favoriser l’apparition d’un microenvironnement tumoral dû à l’hypersécrétion d’adipokines. Des données épidémiologiques indiquent qu’une consommation accrue de composés phytochimiques contenus dans les fruits et légumes joue un rôle dans la prévention du cancer. Des études ont également démontré que ces composés sont capables d’influencer le tissu adipeux en réduisant leur potentiel inflammatoire. Il est alors plausible que l’influence des phytochimiques sur les sécrétions du tissu adipeux amoindrit les risques de développer un cancer. Les principaux objectifs de cette présente étude sont d’identifier les adipokines dont la sécrétion est perturbée par les composés phytochimiques dans un modèle de cellules souches adipeuses humaines et d’évaluer l’effet de la régulation paracrine du tissu adipeux sur l’angiogenèse et l’inflammation des cellules tumorales. Les résultats préliminaires démontrent que le profil de sécrétion des adipokines diffère entre les préadipocytes et les adipocytes et qu’elle est altérée par les composés phytochimiques suggérant une modulation du microenvironnement qui nuira au développement de la tumeur.

Les trois phosphatases oncogéniques PRLs sont d’importants contributeurs de la progression tumorale et la métastase dans plusieurs types de cancer humains. Récemment, nous avons identifié que PRL2 interagit avec un transporteur de magnésium, CNNM3, pour permettre au magnésium d’entrer dans les cellules cancéreuses. Notre découverte du contrôle du niveau de magnésium intracellulaire par PRL2, nous a mené à examiner si nous pouvons atténuer les capacités tumorales de PRL2 en inhibant son interaction avec CNNM3. Nous présentons ici que la mutation D426A dans le domaine CBS de CNNM3 abolit l’interaction avec PRL2. Cette inhibition d’interaction diminue aussi le transport de magnésium. De plus, cette mutation dans CNNM3 a réduit le nombre et la taille de colonies provenant de ligné cellulaire de cancer du sein par croissance sur agar mou. Plus important encore, des xénogreffes murines exprimant CNNM3 D/A ont réduit drastiquement la masse des tumeurs comparé aux contrôles. Finalement, la drogue Thienopyridine perturbe l’interaction entre PRL2 et CNNM3 et réduit la croissance de cellules cancéreuses humaines. En conclusion, nous montrons qu’une seule mutation dans CNNM3 est suffisante pour abolir l’interaction avec PRL2, affecter le transport de magnésium et atténuer les capacités tumorales relié à PRL2. Nous espérons que des études approfondies sur l’inhibition de ce complexe permettront de découvrir de nouvelles avenues thérapeutiques pour combattre le cancer du sein.

Problématique
La leucémie myéloïde aigüe (LMA) demeure un cancer à faible pronostic, avec seulement 20 % des patients survivant au-delà de 5 ans malgré l’émergence de thérapies ciblées. Dans cette optique, un criblage de composés a été entrepris sur des échantillons de patients atteints de LMA, regroupant les composés en CCCs (Compound Correlation Clusters) selon leur activité biologique. 

Objectif et contribution 
L'objectif de ce projet est d'identifier la cible et le mécanisme d'action d'un de ces CCCs, d'évaluer la sélectivité des composés envers un sous-groupe de LMA afin d'ouvrir la voie au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques contre la LMA. 

Méthodes 
Pour atteindre l'objectif, plusieurs stratégies ont été utilisées : d’abord un criblage CRISPR/Cas9 sur le génome entier en présence des composés, suivi de validations par shRNAs/sgRNAs. Parallèlement, un transcriptome a été réalisé sur des lignées cellulaires de LMA exposées ou non aux composés. De plus, un composé du CCC a été testé en dose-réponse sur des échantillons primaires de LMA pour identifier un biomarqueur associé à la sensibilité ou à la résistance. 

Résultats
Les méthodes décrites ont permis d'identifier une potentielle cible moléculaire, impliquée dans la régulation transcriptionnelle des gènes, l'inhibition de celle- ci mène à la reprogrammation des lignées AML. Des biomarqueurs ont aussi été identifiés afin de prédire la réponse à ce composé.

L’angiogenèse est une étape cruciale durant les processus physiologiques et tumoraux et est induite par un débalancement entre les facteurs pro et antiangiogéniques. Parmi les facteurs proangiogéniques induits, on retrouve le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF). Celui-ci stimule la prolifération, la migration des cellules endothéliales (CE) et la tubulogenèse. L’étude des mécanismes moléculaires impliqués dans la progression tumorale est nécessaire à l’identification de protéines jouant un rôle dans le processus angiogénique; celles-ci pouvant être une nouvelle cible thérapeutique.

La protéine L-isoaspartyl (D-aspartyl) methyltransférase est une enzyme qui répare les protéines endommagées porteuses de résidus L-isoaspartyls liés à la perte de fonctions biologiques. Nos recherches se sont intéressées à la relation entre la PIMT et le développement des tumeurs démontrant que le niveau de la PIMT est régulé par les voies de signalisation dépendantes des interactions cellule-matrice extracellulaire. Ceci nous a amené à tester l’hypothèse que la PIMT est une enzyme clef dans l’angiogenèse. Nos résultats démontrent que la PIMT est nécessaire à l’action proangiogénique in vitro du VEGF (migration, tubulogenèse) et que ces effets sont dépendants de l’action catalytique de la PIMT, car stimulés par la surexpression de la PIMT sauvage, mais non par la forme mutée inactive.


Introduction :

Chez les patients avec cancer avancé, le ralentissement psychomoteur (RP) est observable lors d’un délirium hypoactif et chez certains patients présentant des symptômes cognitifs et moteurs qui ne permettent pas un tel diagnostic. Des outils actuels utilisés dans un contexte d’évaluation du délirium incluent des items cognitifs et/ou moteurs. Or, ceux-ci sont seulement rapportés de manière unidimensionnelle, basés sur les observations de professionnels de la santé.

Objectif :

Décrire la perception et les expériences de professionnels de la santé en oncologie liées au RP chez les patients avec cancer avancé ne souffrant pas de délirium.

Méthodologie :

Quatre groupes de discussion avec 19 professionnels de la santé ont été réalisés, retranscrits intégralement et analysés à l’aide d’une analyse de contenu thématique.

Résultats : Les professionnels de la santé ont rapporté un syndrome clinique progressif (« c’est évolutif ») spécifique avec diverses étiologies sous-jacentes (« en lien avec des symptômes dépressifs ») et le besoin d’outils pour améliorer sa prise en charge. Ils ont reconnu la présence de détresses émotionnelle et existentielle chez ces patients (« C’est un deuil »).

Conclusion :

Cette étude contribuera au développement d’un premier instrument permettant l’évaluation objective et subjective du RP, ce qui facilitera l’identification de la population sur laquelle il est profitable d’intervenir et contribuera à une meilleure prise en charge clinique.

L’exposition aux rayons ultraviolets (UV) solaires est un facteur de risque important de plusieurs pathologies. Les principaux dommages induits à l’ADN par les UV, les dimères cyclobutyliques de pyrimidines (CPD), sont responsables des cancers cutanés. Outre la peau, les yeux sont aussi exposés aux UV, cependant aucun cancer n’a été recensé dans la cornée de l’œil. La probabilité qu’un dommage à l’ADN provoque un cancer dépend de sa fréquence d’apparition et de la vitesse à laquelle il est réparé. Afin de comprendre comment la cornée humaine se protège des effets à long terme des UV, nous avons quantifié, dans l’œil, la fréquence d’apparition des CPD induits par les UV. Des yeux humains ont été exposés ex vivo à un type d’UV : UVA, B ou C. La présence de CPD a été quantifiée dans la cornée et dans l’iris de ces yeux par immunohistofluorescence. Les patrons de distribution des CPD induits par chacun des types d’UV sont très distincts. Les UV de courtes longueurs d’onde (UVC) endommagent surtout les couches superficielles de la cornée, tandis que UV longs (UVA) induisent uniformément des dommages dans la cornée et même dans l’iris. Nous avons donc démontré que les UV, tous types confondus, endommagent la cornée humaine selon des patrons différents. Ce résultat est contradictoire avec le fait qu’aucun cancer lié à l’exposition solaire n’est retrouvé dans la cornée et suggère qu’il y existe des mécanismes de protection permettant d’éviter la conversion des dommages en mutations.

L’ubiquitination est une modification post-traductionnelle, impliquée dans la régulation de la transcription des gènes, reversée par l’action des déubiquitinases (DUBs). Le suppresseur de tumeur BAP1est une déubiquitinase souvent mutée dans plusieurs types de cancer. On a reporté précédemment que BAP1 fait partie d’un complexe multi-protéiques incluant des facteurs transcriptionnels. L’homologue de BAP1 chez la drosophile, Calypso, est associé à la protéine polycomb ASX formant le complexe de répression transcriptionnelle, PR-DUB qui catalyse la déubiquitination de l’histone H2A. On s’intéresse à caractériser la fonction biologique de l’association de BAP1 avec deux protéines polycombes, ASXL1 et ASXL2 deux orthologues de ASX. Ici on montre que BAP1 forme deux complexes distincts de remodelage de la chromatine en s’associant avec ASXL1 ou ASXL2 permettent respectivement la répression ou l’activation de l’expression des gènes cibles en déubiquitinant l’histone  H2A. On a également identifié une mutation de cancer au niveau de BAP1 qui le rend incapable de lier ASXL1 et ASXL2 et d’agir comme suppresseur de tumeur. Nos résultats démontrent un lien étroit entre la fonction de BAP1 et la régulation de l’expression des gènes au cours du control de la prolifération cellulaire. De plus, notre modèle de travail révèle un nouveau mécanisme d’action de BAP1 en tant que gène suppresseur de tumeur en liant son activité de déubiquitination de H2A et son association avec ASXL1 et ASXL2.

Le concept de "combi-ciblage" vise à concevoir des molécules programmées pour libérer au moins deux principes actifs aux modes d’action différents. Parmi ces molécules, appelées "combi-molécules", nous nous sommes plus particulièrement intéressés au couplage d’un inhibiteur de récepteur du facteur de croissance épidermique (ou EGFR) et d’un agent cytotoxique capable d’endommager l’ADN. Jusqu'à présent, cet agent cytotoxique a toujours consisté en des fonctions alkylantes. Récemment, nous avons élargi notre champ d’action et avons conçu des "combi-molécules" capable de se comporter non seulement comme des inhibiteurs de l'EGFR mais aussi comme des inhibiteurs de la synthèse de l'ADN. L'inhibition de la synthèse de l'ADN est assurée par le relargage d’analogues nucléosidiques. Au cours de cette présentation, la synthèse de ces nouvelles molécules ainsi que leur activité biologique sur plusieurs lignées cellulaires affectées par différents types de cancer seront abordées.

On estime que 75% des cancers pourraient être évités en adoptant de saines habitudes de vie.Une alimentation saine, composée en majorité de fruits et légumes, est une des premières étapes de prévention. Ces aliments, riches en composés phytochimiques, aident à réduire le risque de développer un cancer. Les petits fruits, et particulièrement les baies de sureau, regorgent d’anthocyanes, des pigments de la classe des polyphénols, réputées pour leur puissant pouvoir antioxydant. Le Sureau du Canada (Sambucus canadensis), bien qu’utilisé dans son entièreté (baies, fleurs, écorce et racines) par les premières populations d’Amérique pour ses pouvoirs médicinaux, fait sa réapparition dans notre agriculture et notre alimentation que depuis tout récemment. Le but de la présente étude est de caractériser les propriétés chimiopréventives des baies et fleurs de sureau provenant du Québec. Des extraits de jus de baies et d’infusion de fleurs provenant de deux cultivars différents (Kent, Scotia) ont été testés sur des lignées cellulaires du cerveau (gliomes et endothéliale). Les résultats démontrent des effets antiprolifératifs et anti-inflammatoires à des concentrations dépendantes sur l’ensemble des lignées cellulaires testées. Puisque les extraits de baies sont plus efficaces que les extraits de fleurs, ceci suggère que ce sont surtout les anthocyanes les responsables des effets inhibiteurs observés, et par conséquent, des effets bénéfiques de ces petits fruits sur la santé!

La protéine tyrosine phosphatase-PEST (PTP-PEST) est une enzyme associée à l’adhésion, la morphologie et la prolifération ainsi qu’à la migration cellulaire. La dérégulation de la mobilité des cellules cancéreuses contribue à la progression tumorale, en particulier dans la propagation métastatique, comme c’est le cas dans le cancer du pancréas. Notre objectif est premièrement d’identifier le rôle de PTP-PEST dans la progression du cancer du pancréas et deuxièmement d’étudier le mécanisme par lequel PTP-PEST contrôle la croissance ainsi que le développement des métastases. En utilisant une stratégie de CRISPR/Cas9, l’expression de PTP-PEST a été diminuée dans la lignée cellulaire murine du cancer pancréatique Panc02. La diminution de PTP-PEST dans ces cellules a engendré une réduction de prolifération, d’adhésion ainsi que de migration. L’injection sous-cutanée de ces mêmes cellules dans des souris C57BL/6 a montré que les cellules sous-exprimant PTP-PEST forment des tumeurs d’une dimension plus importante. Le microenvironnement de la tumeur est un élément majeur du cancer du pancréas. Un modèle orthotopique où les cellules Panc02 sont injectées dans le pancréas de la souris a été établi. Par la suite, une étude histologique sera mise en place pour évaluer la croissance de la tumeur, le microenvironnement et les métastases. Ce projet améliorera la compréhension du cancer du pancréas afin de mieux cibler les traitements existants et d’initier de nouvelles pistes thérapeutiques.

Introduction et objectifs : la PTHrP possède une grande homologie avec la parathormone (PTH). Elle agit de façon paracrine et autocrine par l'intermédiaire d'un récepteur membranaire PTH1R commun avec la PTH mais aussi de manière intracrine au niveau du noyau. Alors que la signalisation via PTH1R conduit à l'inhibition de la prolifération cellulaire, l’action intracrine nucléaire exerce la fonction inverse, celle de favoriser la prolifération cellulaire et la prévention de l'apoptose. L’objectif de notre travail est de comprendre le mécanisme d’action intracrine de la PTHrP en identifiant les protéines nucléaires qui s’associent à cette hormone. Méthodologie : l’immuno-purification des complexes protéiques par la méthode TAP (Tandem Affinity Purification) suivie par spectrométrie de masse ont été utilisées pour identifier et analyser les protéines nucléaires associées à la PTHrP. Résultats : Selon leurs fonctions, les protéines interagissant avec la PTHrP peuvent être regroupées en cinq classes : (1) des méthyltransférases (2) des protéines impliquées dans l’épissage de l’ARN comme l’hélicase DDX15, (3) des protéines jouant un rôle dans la biogenèse et la fonction des ribosomes comme LBP/p40 et DDX15, (4) des protéines exportatrices d’ARN comme l’exportin-2 et (5) des protéines de choc thermique. Conclusion : l’effet prolifératif la PTHrP nucléaire pourrait résulter de la modification de l’activité de certains composants de la machinerie de transcription et/ou de traduction

L’apparition de troubles cognitifs à la suite de traitements anticancéreux touche une proportion substantielle des patientes ayant un cancer du sein. Le méthylphénidate (MP) pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie de ces patientes.



Objectif :

Comparer les changements cognitifs tels que rapportés par les patientes traitées pour un cancer du sein non métastatique après la prise du MP.



Méthodes : 

Volet qualitatif d’une étude clinique randomisée à double insu comparant les effets de MP en comparaison d'un placebo sur l’expérience subjective des difficultés cognitives et d’autres symptômes à la suite de traitements oncologiques chez des femmes en rémission d’un cancer du sein non métastatique. Les participantes furent évaluées à l’aide d’entrevues individuelles semi-structurées. Une analyse thématique des verbatims basée sur le modèle de Wilson et Cleary a été réalisée.



Résultats : 

Avant l’intervention, les 20 participantes ont décrit des troubles cognitifs affectant entre autres 4 domaines : la cognition sociale : « je me sens moins tolérante avec les gens »; le bien être émotionnel : « je me fâche rapidement »; les capacités professionnelles : « je peux pas faire un résumé à quelqu’un sur une réunion »; et la qualité de vie : « au moins, je suis en vie ». L’analyse des verbatims après l’intervention est présentement en cours et ils seront présentés lors du congrès.



Conclusion : 

Cette étude permettra une plus grande compréhension des troubles cognitifs chez ces patientes et des bénéfices du MP. 

Les cassures doubles brins (CDBs) sont généralement connu comme les lésions toxiques les plus fréquentes induites par le rayonnement ionisant. Afin de déterminer l’effet de cassures doubles brins et d’autres types de lésions crées par l'effet indirect de la radiation ionisante sur la fonctionnalité (‘‘viabilité’’) du plasmide, nous avons utilisé un modèle simple: E. coli proficiente en systèmes de réparation transformée avec un plasmide (pGEM-3Zf (-)) préalablement irradié en solution aqueuse. Comme prévu, nous avons constaté que l'efficacité de transformation diminue avec l'augmentation de la dose de rayonnement, mais cette diminution ne peut pas être expliquée par la formation des CDBs. Par exemple, pour une dose de 500 Gy, l'efficacité de transformation relative a diminue de 100% à 56%, alors que seulement 4.8% des plasmides contienent des cassures doubles brins. Malgré le fait que les CDBs sont clairement toxiques, leur nombre pour une dose donnée, est insuffisant pour expliquer la perte de la viabilité du plasmide. La perte de la ‘‘viabilité’’ du plasmide peut être expliquée par une lésion (s) formée à une fréquence environ 8 fois plus grande que celle des CDBs.  Ces lésions peuvent être des sites multiples localement endommagés (incluant un pontage inter-brins), de sorte que l'information est perdue sur les deux brins d’ADN. Elles  semblent être réparable car la courbe de survie présente un épaulement assez remarquable à des doses de rayonnements ionisants faibles.

Le but de ce projet est de comprendre les mécanismes régulateurs des centrosomes et des cils. Les centrosomes sont de petits organelles composés de 2 centrioles entourés par une matrice protéique. Ils fonctionnent comme le centre organisateur des microtubules et jouent un rôle crucial dans des processus divers comme la mitose ou la polarité. Les centrosomes promeuvent aussi la formation des cils pour les cellules quiescentes. Les centrosomes et des aberrations de cils sont impliqués dans diverses maladies humaines comme le cancer ou la polykystose rénale. Nous avons montré qu'une protéine déficiente dans diverses ciliopathies, Cep290, est essentielle pour la formation de cils. La caractérisation de protéines associées à Cep290 est importante pour comprendre son rôle dans la formation de cils et le développement de maladie. Plusieurs preuves suggèrent qu'une nouvelle protéine, NPHP5, ait des liens fonctionnels avec Cep290, bien qu'on ne connaisse pas la fonction précise de NPHP5. Notre hypothèse est que NPHP5 promeut la formation de cils avec Cep290 et que son dysfonctionnement contribue au développement de ciliopathies. Pour tester cela, nous analyserons la fonction de NPHP5, caractériserons sa relation avec Cep290 et étudierons son rôle dans les ciliopathies. Ces études amélioreront notre compréhension du rôle de Cep290 et NPHP5 dans la biologie des centrosomes/cils et peuvent mener au développement de nouvelles applications diagnostiques et thérapeutiques

Le glioblastome est la tumeur cérébrale la plus fréquente et la plus agressive associée à une mortalité élevée. Il est caractérisé par des cellules cancéreuses instables, et aboutit souvent à des métastases locales dont leur spécificité génétique varie considérablement d’un patient à l’autre limitant l’efficacité des traitements actuels. La médecine personnalisée consiste à traiter chaque patient de façon individualisée en fonction des spécificités génétiques et biologiques de la tumeur, mais également en tenant compte de son mode de vie et de son alimentation. L’ensemble de ces facteurs influence l’évolution de la maladie et l’efficacité du traitement. Les principaux objectifs de cette étude sont de comparer l’expression génique de divers biomarqueurs de l’inflammation, de l’angiogenèse et du phénotype invasif induite par des facteurs pro-inflammatoires en présence ou en absence de composés phytochimiques présents dans les aliments d’origine végétale et cela, dans 7 lignées cellulaires de gliomes (U-87 MG, U-138 MG, U-118 MG, U251, A172, T98G et Hs 683). Les résultats obtenus nous permettent de dresser un profil d’expression des biomarqueurs pour chacune des lignées.  Les niveaux d’expression varient en fonction du TNF-a,  du PMA ou de composés naturels dérivés du thé vert, des épices, des bleuets ou de l’huile d’olive. Dans l’ensemble, ces résultats permettront de mieux cibler les biomarqueurs afin d’optimiser le traitement et prévenir la croissance des glioblastomes.

Le facteur de transcription (FT) GRHL2 joue un rôle essentiel dans la différenciation épithéliale dans différents tissus. GRHL2 n’est pas exprimé dans les tumeurs mammaires de sous-type claudin-low, qui ont un phénotype mésenchymateux, mais est exprimé dans les sous-types luminaux et basal-like. Notre objectif du projet est de déterminer le rôle de GRHL2 dans la transition mésenchymateuse-épithéliale et l’acquisition de marqueurs épithéliaux de type basal et/ou luminal.

Nos résultats de RNA-seq après surexpression de GRHL2 dans la lignée claudin-low MDA-MB-231 valident la répression de marqueurs mésenchymateux comme ZEB1/2, et l’induction de gènes épithéliaux comme CDH1 et CLDN4, mais aussi l’induction de suppresseurs de transition épithéliale-mésenchymateuse (EMT) OVOL1/2, et du cofacteur transcriptionnel basal VGLL1. Nos résultats de ChIP-seq dans la lignée basale-like MDA-MB-468 et dans la lignée luminale MCF7 montrent que GRHL2 se lie aux régions régulatrices de CDH1, CLDN4, et OVOL1/2. De plus, GRHL2 lie les régions flanquantes de VGLL1 et du FT basal TRIM29 dans les cellules MDA-MB-468, et celles des FT luminaux FOXA1 et SPDEF dans les cellules MCF7.

Ces résultats suggèrent un rôle de GRHL2 dans la régulation de la différentiation épithéliale mammaire basale et luminale, possiblement modulé par l’expression de FT spécifiques à chaque phénotype. De plus, ce projet permettra d’élucider le rôle GRHL2 dans le contrôle de la transition EMT lors de la progression tumorale.

L’ubiquitination est une modification post-traductionnelle essentielle à la régulation des gènes. Sa dérégulation est associée à des maladies humaines variées telles les cancers. L’ubiquitination de l’histone H2A (H2Aub) est essentielle pour le remodelage de la chromatine, l’expression des gènes, la stabilité génomique et la progression du cycle cellulaire. Elle est réversible et est hautement contrôlée par des protéines nommées déubiquitinases (DUBs). Des études récentes ont identifié USP16 (ubiquitin specific protease 16) comme étant une DUB de H2A requise pour l’exécution de la mitose.En outre, la mutation de USP16 a été identifiée dans la leucémie myélomonocystique chronique. Cependant, son mécanisme d’action est mal compris.Nos études montrent que USP16 est principalement cytoplasmique ce qui suggère que son transport nucléo-cytoplasmique peut jouer un rôle crucial pour sa fonction.Nous avons identifié de nombreux sites de phosphorylation et des partenaires potentiels de USP16.Il est possible que la phosphorylation de USP16 et / ou son interaction avec ses partenaires soient déterminants pour son activité etinduisentla translocation nucléaire pour déubiquitiner H2A.D'autres études seront menées pour comprendre le mécanisme d'action de USP16 et comment sa dérégulation peut favoriser le cancer.Ces travaux s’inscrivent globalement dans la compréhension du cycle cellulaire dont la dérégulation joue un rôle déterminant dans la tumorigénèse.

Introduction :

Le cancer du poumon est le plus diagnostiqué et la principale cause de mortalité par cancer dans les 2 sexes au Canada. Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) est le type histologique le plus fréquent (90 %) avec un taux de survie à 3 ans de 5 %. Le score pronostic de Montréal (SPM) a été démontré utile pour classifier ces patients traités à la chimiothérapie en 3 groupes selon leur survie médiane. Le SPM n’a pas été utilisé pour classifier les patients avec CPNPC traités par les thérapies innovantes (l’immunothérapie et les thérapies ciblées). 



Objectif : 

Tester la valeur pronostique du SPM chez des patients atteints de CPNPC qui ont été traités par immunothérapie ou par thérapie ciblée. 



Méthodologie :

Les données clinicodémographiques des patients diagnostiqués de CPNPC de stade 3B ou 4, entrées rétrospectivement dans la banque des données de la clinique externe de l’Hôpital général juif de Montréal, entre le 1er janvier 2015 et le 1er septembre 2021, ont été utilisées. Une analyse descriptive de la population a été faite.  Des analyses de Cox et de Kaplan-Meier (K-M) seront utilisées afin d’estimer et de comparer le temps de survie de 3 groupes selon le SPM. 



Résultats : 


Notre cohorte est constituée de 381 patients, dont 52 % de femmes. L’âge moyen est de 67,7. Cent un (101) patients ont été traités par l’immunothérapie, 127 par une thérapie ciblée et 153 par la chimiothérapie. Les résultats des analyses de Cox et de K-M seront présentés lors du congrès.

Le cisplatine PtCl2(NH3)2 est un agent chimiothérapeutique grandement utilisé dans le traitement des cancers qui se lie aux bases de l’ADN, particulièrement aux guanines. Récemment, Zheng et al. [1] ont observé l’effet radiosensibilisateur du cisplatine lié à l’ADN en les irradiant avec des électrons de basse énergie. Ceci suggère que les traitements simultanés de chimiothérapie et de radiothérapie sont avantageux dans le contrôle de tumeurs cancéreuses. Dans ce travail, les dommages induits par les électrons hydratés provenant de la radiolyse de l’eau sur le complexe oligonucléotide-cisplatine sont étudiés pour différentes configurations de liaison du cisplatine. Par exemple, les résultats provenant de la technique de gel électrophorèse montrent une forte interaction entre les électrons hydratés et le cisplatine induisant le détachement de ce dernier. De plus, les résultats avec digestion suivie d'une analyse par chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC) montrent un effet radiosensibilisateur du cisplatine à travers l'augmentation des dommages aux bases, et ce, plus particulièrement sur les sites d'attachement de l'agent chimiothérapeutique. Ces phénomènes observés peuvent être considéré dans les traitements combinés chimiothérapie et radiothérapie des cellules cancéreuses hypoxiques où lorsque le cisplatine se détache de l’ADN pour créer d’autres espèces réactives qui induisent la mort cellulaire. [1] Y. Zheng et al., Phys. Rev. Lett., 100 198101 (2008)

Le glioblastome multiforme (GBM) est le cancer du cerveau le plus fréquent et il s’agit encore aujourd’hui d’une maladie incurable malgré tous les efforts de la communauté scientifique. Le GBM est particulièrement complexe à traiter en raison de la très grande capacité des cellules cancéreuses à envahir les tissus périphériques à la tumeur, qui sont la principale cause de récidive. Afin d’éliminer ces cellules, nous avons conçu un « piège » nommé GlioTrap Aglaophème. Basé sur le concept du mythique cheval de Troie, notre hypothèse est qu’un gel biodégradable (GlioGel) libérant des molécules dans le cerveau permettra d’attirer les cellules tumorales disséminées où des agents thérapeutiques pourront les éliminer. Nos recherches ont montrées que des molécules nommées « chimioattractants », peuvent attirer fortement les cellules de GBM. Nous avons donc validé in vivo le potentiel d’un GlioGel libérant localement différentes molécules. Les résultats obtenus sont très prometteurs. Par cette méthode, nous souhaitons prolonger la survie des patients atteints de gliomes malins. Cette technique se différencie des autres, car elle permet un traitement ciblant les cellules tumorales tout en minimisant l’impact sur les cellules normales. Par conséquent, les molécules les plus efficaces peuvent être sélectionnées en fonction du patient. Ce procédé contribue à l'avancement des connaissances puisqu'il est aussi extrêmement intéressant pour le traitement de plusieurs autres types de cancers.

En biologie, la transfection est une technique courante qui consiste à introduire de l’ADN exogène dans une cellule. Plusieurs techniques de transfection ont été développées et sont fonctionnelles, mais sont souvent cytotoxiques, peu efficaces et dépendent de la lignée cellulaire. Ainsi, malgré les avancées dans la thérapie génique, leurs applications cliniques chez l’humain sont malheureusement entravées.

Face à ces problématiques, nous proposons une nouvelle technique de transfection par laser amplifié des nanostructures plasmoniques. Grâce à la création du plasmon généré par des nanoparticules d’or irradiées par laser, il est possible de perforer temporairement la membrane cellulaire, ce qui permet l’introduction de l’ADN exogène. La première expérience de notre groupe (publiée dans Biomaterials) a été conduite sur des cellules de mélanome humain, en utilisant un laser femtoseconde. Notre technique est prouvée trois fois plus efficace que la méthode courante de lipofection, permet de traiter 40mm2 de cellules par minute et est peu cytotoxique (<1%).

Notre affiche présentera les expériences subséquentes qui seront conduites sur d’autres types de cellules : le neurone et le macrophage, réputés pour être difficiles à transfecter. Les premiers essais ont démontré la faisabilité de notre technique. Des études plus approfondies sont en cours afin d’optimiser le procédé pour ces deux types de cellules, et de le comparer avec les méthodes courantes de transfection.

Le gliome optique représente 4 à 6% des tumeurs cérébrales chez l’enfant. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est la méthode habituelle pour confirmer le diagnostic et mesurer l'évolution de la tumeur pendant le traitement par radiothérapie ou chimiothérapie. Étant donné que l’objectif du traitement est de préserver la fonction visuelle, il importe de bien mesurer la vision afin de maximiser le succès thérapeutique. 

Nous avons développé une nouvelle méthode électrophysiologique pour mesurer objectivement l’intégrité du champ visuel à l’aide des potentiels évoqués visuels stationnaires (PEVss) enregistrés en région occipitale (site Oz) en quelques minutes seulement. Dix enfants d’âge scolaire neurologiquement sains ont été évalués. Les stimuli (voir image jointe) consistaient à 4 cercles concentriques présentés à différentes fréquences temporelles (entre 5 et 10 Hz) et à différentes excentricités (entre 0 er 32 degrés d’angle visuel). Les analyses spectrales révèlent l’existence de réponses robustes associées à chaque cercle, permettant donc de mesurer spécifiquement les champs central, paracentral et périphérique. L’utilisation de ce paradigme auprès d’enfants atteints d’un gliome optique est actuellement en cours. 

L’autophagie est un processus permettant le recyclage et la dégradation de composés cellulaires. Ce mécanisme de survie est induit en condition de stress et est donc très important pour la survie des cellules cancéreuses.  L’autophagie est dépendante du trafic membranaire qui est régulé par différentes protéines, dont par les RABS qui sont de petites GTPases. Celles-ci sont inactives lorsqu’elles sont liées au GDP et actives lorsqu’elles sont liées au GTP. Les Guanine Nucleotide Exchange Factor sont des régulateurs positifs de ces RABs, alors que les GTPases Activating Protein sont des régulateurs négatifs. RAB21 est une protéine G impliquée dans la régulation de l’autophagie. En effet, RAB21 régule VAMP8, une SNARE, qui permet la fusion de l’autophagosome et du lysosome, une étape limitante dans le processus autophagique. Jusqu’à maintenant, aucune GAP spécifique à RAB21 n’a été identifiée. Pour ce faire, un criblage génétique permettant la codéplétion de RAB21 et d’une GAP a été réalisé dans les yeux de drosophiles. Cette codéplétion provoque un phénotype de nécrose au niveau des yeux de la drosophile. Les individus ayant la codéplétion de RAB21 et TBC1D25, TBC1D13 ou TBCK montrent un sauvetage du phénotype complet ou partiel indiquant que ces GAPs sont possiblement spécifiques à RAB21. Des essais fonctionnels dans des cellules de drosophiles et de mammifères sont en cours afin de déterminer la nature des interactions observées entre RAB21 et ces trois GAPs.