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Aujourd'hui, un des défis majeurs des milieux documentaires, que ce soit en bibliothèque publique, universitaire ou spécialisée, est d’assurer et d’assumer notre rôle en tant que spécialistes de l’information en ce qui a trait à la désinformation et la littératie dans son ensemble.

Quelles sont vos principales responsabilités?

Caroline Gadoury : Je suis bibliothécaire dédiée aux systèmes de découverte à l’Université McGill. Mon mandat est de contribuer à la gestion globale de la plateforme de services de la bibliothèque, de soutenir l'intégration des systèmes. Mais aussi de servir de chef de file dans la conception, la mise en œuvre et la maintenance d'outils supplémentaires de découverte pour les utilisateurs, et l'inventaire des ressources gérées par la bibliothèque. 

Concrètement, cela s’étale de la gestion des permissions du système des nouveaux employés, aux dépannages divers en lien avec la configuration des règles de circulation, jusqu’à la gestion des machines libre-service, et la création de rapports et de listes pour soutenir les équipes des unités pour l’accomplissement de leurs tâches.

Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir la profession de bibliothécaire?

Caroline Gadoury : Lorsque j’étudiais au baccalauréat en communication et politique à l’Université de Montréal, un professeur de communications nous avait mentionné que nous étions l’élite de la société et que nous pouvions contrôler les « masses ». Cela est venu piquer mes valeurs fondamentales, et je me suis alors promise de choisir une carrière qui m’aiderait à « élever » la culture de la population plutôt que de la régenter. 

Lorsque j’ai commencé à travailler comme aide-bibliothécaire dans une bibliothèque publique, j’ai alors compris que devenir une spécialiste de l’information rencontrait parfaitement mes valeurs et mes compétences. J’ai donc choisi cette carrière qui me comble depuis maintenant 22 ans, passant d’aide-bibliothécaire à technicienne en documentation, puis à bibliothécaire.

Comment contribuez-vous concrètement aux projets de recherche dans votre établissement?

Caroline Gadoury : En tant que bibliothécaire à l’Université McGill, la recherche fait partie de mes tâches et de l’évaluation de ma performance. Je dois consacrer au minimum 10 % de mon activité à la recherche. Je travaille présentement à un projet sur les stratégies et méthodes utilisées par les équipes en bibliothèques pour documenter et partager leurs procédures – et autres informations importantes – entre les différentes équipes. Par exemple, le comment les bibliothécaires responsables des systèmes partagent les changements effectués et les procédures relatives à ceux-ci, avec les équipes des services aux usagers. Je fais aussi partie d’un groupe de travail sur l’intelligence artificielle, où j’explore les façons d’utiliser ces outils pour faciliter la gestion des connaissances et optimiser le partage d’informations entre les unités. De plus, j’aime collaborer à l’organisation de conférences en lien avec les technologies en bibliothèque ainsi que d’y participer en tant que conférencière. 

Quels sont les défis et les opportunités de votre métier?

Caroline Gadoury : Aujourd'hui, un des défis majeurs des milieux documentaires, que ce soit en bibliothèque publique, universitaire ou spécialisée, est d’assurer et d’assumer notre rôle en tant que spécialistes de l’information en ce qui a trait à la désinformation et la littératie dans son ensemble. 

Le terme bibliothécaire n’est pas assez fort pour exprimer que nous sommes les spécialistes de l’information et que cela fait partie de nos responsabilités d’assurer l’analyse, le repérage et la diffusion de sources fiables et crédibles. Nous devons aussi sensibiliser les clientèles aux dangers de la désinformation tout en continuant de soutenir les populations vulnérables qui ne peuvent pas accéder aux technologies facilement. Je considère ces défis comme des opportunités de démontrer que la carrière de spécialiste de l’information est stimulante, permet de se tenir à jour technologiquement et demande de l’audace et de la créativité.

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