5a. Résumé
Plus de la moitié de la population adulte québécoise possède des compétences insuffisantes en littératie pour participer activement à notre monde axé sur le savoir (OCDE, 2013). Pour leur part, les compétences requises pour comprendre l’information en santé sont plus élevées encore que pour l’information générale. En effet, la littératie en santé intègre plusieurs dimensions telles qu’accéder à l’information en santé, la comprendre et la traiter, faire montre d’une pensée critique, prendre des décisions éclairées, pouvoir et savoir communiquer, comprendre des notions mathématiques comme des facteurs de risque, etc. Au-delà du soin, les compétences en littératie en santé sont désormais comprises comme des ressources requises dans un contexte de prévention, de dépistage, d’adoption de saines habitudes de vie, ou encore pour s’orienter dans le système de santé (Ruel et al., 2018). Les organisations et les services ont la responsabilité de tenir compte du niveau de littératie en santé de leur population afin de ne pas contribuer à la discrimination organisationnelle (Henrard et al., 2018).
La présentation illustrera, par quelques exemples, ce qu’une organisation peut faire pour devenir une organisation pro-littératie, qui considère la diversité de la population qu’elle dessert au regard de leurs compétences variées en littératie. Pour ce faire, des interventions organisationnelles systématiques et intégrées sont préférées à des interventions fragmentées (Brach, 2017).