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L’Association québécoise d’enseignement moral (AQEM) fondée en 1990 au début de la mise en œuvre sur l’ensemble du Québec des programmes d’enseignement moral a été mise en veilleuse au moment où ces programmes et ceux d’enseignement moral religieux confessionnels ont été abolis et remplacés par le programme d’éthique et culture religieuse offert à tous les élèves du primaire et du secondaire depuis 2008. Cette association professionnelle visait à orienter la formation initiale et continue des maîtres et la pédagogie de l’éducation morale. L’objectif est de faire l’historique de la contribution de l’AQEM au développement de l’enseignement moral dans le curriculum scolaire du Québec, la pédagogie qui lui est propre et la formation des maîtres en ce sens. Deux collectes de données ont été réalisées: 1) une recherche documentaire exhaustive (Mertens, 2010) pour rassembler les procès-verbaux des réunions, les avis et mémoires présentés à diverses instances, les articles publiés, les numéros de sa revue professionnelle; 2) des entrevues auprès des acteurs clés de l’AQEM de sa naissance à sa dissolution (Savoie-Zacj, 2010). Les résultats des analyses de contenu effectuées permettent de saisir les enjeux sociaux, pédagogiques et professionnels reliés au développement de l’enseignement moral au Québec, les orientations de la pédagogie privilégiée et les difficultés rencontrées au moment où l’école devait s’adapter aux changements dans les mœurs, la culture et la composition sociale. 

Pour la première fois, en Belgique francophone, des objectifs pour une formation des maîtres de stage (enseignants associés au Québec) sont proposés dans le cadre de la réforme de la formation initiale des enseignants (mise en application dès septembre 2023). Cependant, les besoins de formation ressentis par ces acteurs ne sont pas connus. Un besoin de formation, selon plusieurs auteurs (par ex. Renard & Derobertmasure, 2019; Lapointe, 1955), se caractérise par un écart entre le degré de maîtrise ressenti et le degré de maîtrise désiré. En vue de mettre en place une formation pour les maîtres de stage, une identification des besoins de formation établie à partir de la concept-analyse des besoins (Lapointe, 1995) a été réalisée. Cette démarche a l’avantage de prendre en compte les représentations des participants et de proposer des formations qui répondent à leurs besoins. Cette méthodologie nécessite d’élaborer un questionnaire. Celui-ci a été rédigé à partir d’un référentiel pour la formation des maîtres de stage (Baco et al., 2021). De nombreux maîtres de stage (N=854) ont rempli le questionnaire. Cela a permis d’identifier les besoins de formation ressentis par les maîtres de stage belges francophones, en vue de leur proposer une formation à l’accompagnement des stagiaires. La méthodologie permettant d’identifier les besoins de formation peut être utilisée pour différents types de formations.

Ce projet de recherche-intervention visait la mise en place de modalités d’accueil et d’accompagnement du personnel enseignant débutant au collégial en cohérence avec les besoins de soutien identifiés lors d’une phase antérieure. Nous avons ainsi coconstruit un référentiel d’activités afin de favoriser la professionnalité émergente, mis en place un calendrier cyclique d’activités, mesuré l’évolution du sentiment d’autoefficacité du personnel enseignant ayant participé aux activités proposées ainsi que documenté les causes de l’engagement (ou du désengagement) dans la profession. 

Notre approche méthodologique alliait des données quantitatives et qualitatives. Nous avons utilisé des questionnaires principalement quantitatifs pour mesurer l’évolution du sentiment d’autoefficacité du personnel enseignant ainsi que pour l’appréciation générale des activités proposées. Plusieurs groupes de discussion ont également été tenus afin d’évaluer le référentiel et pour approfondir l’interprétation des données recueillies en lien avec l’autoefficacité. 

Les résultats ont pu démontrer la pertinence des éléments mis en place, mais également une évolution positive du sentiment d’autoefficacité du personnel enseignant débutant dans la profession. Dans le futur, il serait intéressant de mesurer cette évolution du sentiment d’autoefficacité sur une plus longue période de temps et avec un plus grand nombre de personnes participantes. 

Au Québec, l’apprentissage du français est vu comme un élément clé d’intégration économique, sociale et culturelle. Réciproquement, les milieux de travail sont des lieux déterminants d’apprentissage et d’intégration. Dans ce contexte, il existe des cours de francisation en entreprise; une formule de cours sur mesure pour les travailleurs qui désirent apprendre le français au travail. À notre connaissance, aucune donnée empirique n'a été colligée en ce qui a trait à des aspects didactiques de la francisation en entreprise. L'objectif général de notre étude consiste donc à mieux comprendre la satisfaction des apprenant.e.s et des enseignant.e.s à l'égard de la francisation en entreprise, notamment en lien avec l'analyse des besoins, les perceptions d'utilité et les conditions d'enseignement-apprentissage. Cette recherche de type exploratoire mixte comporte un volet apprenant et un volet enseignant. Les apprenant.e.s (n=70) ont répondu à un questionnaire en ligne alors que les enseignant.e.s (n=5) ont participé à des entrevues semi-dirigées. Les résultats préliminaires nous indiquent des perceptions positives, mais relèvent des défis notables, notamment l’hétérogénéité des classes, la langue de travail dans les entreprises et la charge de travail pour les enseignant.e.s. Cette étude permettra de créer de nouvelles connaissances à propos de la francisation en entreprise et de proposer des pistes d’améliorations telles que vues par les apprenant.e.s et les enseignant.e.s.

Les élèves nouvellement arrivé.e.s en situation de grand retard scolaire (SGRS) font face à de nombreux et d’importants défis (p. ex. l’apprentissage du français et des contenus scolaires, l’arrivée dans une nouvelle société), et leur intégration dans le système scolaire amène à questionner les modèles organisationnels destinés à les accueillir.

Cette communication présente la démarche et les principaux résultats d’une recherche-action réalisée en collaboration avec le Centre de services scolaire de Montréal et visant à améliorer l’expérience socioscolaire de ces élèves comprenant 1) une collecte de données par entrevues individuelles menées auprès d’élèves (n=15), de parents (n=7), d’acteurs du milieu scolaire (n=22) et de cadres (n=3); et 2) une démarche d’accompagnement réalisée en concertation avec les écoles participantes.

Les résultats montrent que les expériences et besoins des élèves en SGRS et de leur famille semblent peu ou pas connus, mettant en lumière la nécessité de sensibiliser les milieux scolaires et les futurs enseignant.e.s aux défis associés à leurs réalités. De plus, l’accueil et l’intégration de ces élèves à l’école, notamment en lien avec l’organisation des services, semblent amener plusieurs défis et questionnements.  À la lumière des résultats obtenus, nous présentons des pistes d’intervention destinées aux milieux scolaires et scientifiques.

Les recherches portant sur les services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) permettent d’associer la fréquentation de SGEE de qualité à des bienfaits pour les enfants. Or, des inégalités persistent dans la qualité éducative offerte aux poupons, âge où l’enfant est particulièrement sensible à son environnement. Pour parvenir à expliquer les variations, comme proposé par les écrits, la présente recherche approfondit une nouvelle catégorie de variable, la qualité des orientations pédagogiques, qui inclut l’identité professionnelle, les croyances épistémologiques, les valeurs et les attitudes du personnel éducateur en pouponnière.

Pour ce faire, une étude de cas multiples a été réalisée auprès de six éducatrices en pouponnière. Après avoir filmé chaque participante en interaction avec les enfants de son groupe, la chercheuse a mené six entretiens semi-dirigés utilisant des vidéos de rappel pour comprendre l’ensemble des facteurs influençant la qualité des orientations pédagogiques.

La présentation abordera les résultats finaux obtenus à l’aide d’analyses de contenu inter- et intra- cas ainsi que leurs implications pratiques et empiriques.

Cette recherche comble un vide scientifique au regard de la qualité des orientations pédagogiques en pouponnières dans un contexte francophone. Elle répond également à l’importance d’accorder une plus grande place à la compréhension des facteurs liés au personnel éducateur pouvant expliquer la qualité éducative offerte aux poupons.

La connaissance des mots est fortement liée à la réussite scolaire. En effet, la connaissance d’au moins 98% des mots d’un texte est nécessaire à sa bonne compréhension. Aussi, chacune des étapes du processus d’écriture demande à l’élève de se questionner sur son choix de mots. Pourtant, le temps accordé à l’enseignement des mots dans les classes est réduit et nous connaissons peu les dispositifs efficaces liés à cet enseignement. Il est donc nécessaire d’explorer des méthodes efficientes d’enseignement du lexique, telles que l’écriture collaborative, pour favoriser la réussite scolaire des élèves. La présente étude visait à vérifier l’effet d’une séquence d’écriture collaborative sur l’apprentissage du lexique au 3e cycle. Pour atteindre cet objectif, deux groupes de 6e année ont participé à trois séances d’écriture. Les participants du groupe expérimental écrivaient en équipe de quatre tandis que ceux du groupe contrôle écrivaient individuellement. Des mesures de la connaissance des mots ciblés par l’intervention ont été prises auprès des deux groupes de recherche. Les résultats d’une analyse de variance n’ont révélé aucune différence significative dans l’apprentissage des mots entre les deux groupes. Toutefois, une analyse descriptive a montré que le nombre de mots maitrisés au plus haut niveau était beaucoup plus élevé chez le groupe expérimental. Ces résultats suggèrent que l’écriture collaborative et l’écriture individuelle mènent à un apprentissage semblable des mots.

L’évaluation est parfois un obstacle nuisant à l’atteinte de l’éducation inclusive. En effet, l’évaluation mène à une marginalisation de certains élèves (McArthur, 2016) et encourage un monde scolaire compétitif et sélectif (Birenbaum, 2016). Il demeure qu’elle peut également être un levier à l’éducation inclusive. En effet, l’évaluation au service des apprentissages, par ses caractéristiques et sa fonction de régulation, s’avère cohérente avec les principes de l’éducation inclusive (Allal et Mottier Lopez, 2005; O’Neill et Maguire, 2019). Or, plusieurs enseignants restent méfiants quant à ce type d’évaluation, ne la mobilisent pas adéquatement et vivent un inconfort à l’égard de son utilisation en classe (Baribeau, 2021; Tai et al., 2021). Le projet vise à comprendre les besoins d’enseignants afin que leurs pratiques évaluatives s’inscrivent en cohérence avec l’éducation inclusive. La collecte de données s’est réalisée autour d’entretiens semi-dirigés et d’un entretien de groupe auprès d’enseignants du secondaire et de conseillers pédagogiques spécialisés en évaluation des apprentissages. L’originalité de ce projet repose en partie sur le choix de s’intéresser à l’évaluation sous la lentille de l’inclusion scolaire. Ultimement, en nous intéressant à de telles pratiques évaluatives, nous contribuerons à la mise en place d’un système scolaire qui soutient le plein potentiel de nos élèves. Cette communication permettra de présenter les résultats préliminaires.

Plusieurs études récentes montrent que le contrôle inhibiteur, une fonction cognitive permettant de résister aux automatismes et aux stratégies intuitives (Houdé et Borst, 2015), joue un rôle essentiel dans l’apprentissage des sciences en permettant de surmonter des conceptions intuitives persistantes qui sont non conformes aux savoirs scientifiques (Brault Foisy et al., 2021). Cependant, les facteurs pouvant influencer la mobilisation du contrôle inhibiteur lors de l’apprentissage de concepts scientifiques demeurent à ce jour très peu étudiés. L’objectif de cette recherche est de mieux comprendre si le niveau de complexité des concepts scientifiques, ainsi que la charge cognitive qui en découle, influence la mobilisation du contrôle inhibiteur. Quatre tâches cognitives informatisées impliquant d’inhiber des conceptions intuitives variées, puis de mobiliser des concepts ayant des niveaux de complexité distincts ont été conçues selon un paradigme d’amorçage négatif (Borst et al., 2013), puis accomplies par 15 classes d’élèves du primaire et du secondaire. L’analyse des temps de réponse et de la performance révèle qu’un niveau de complexité élevé est associé à une mobilisation plus importante du contrôle inhibiteur, et ce, tant pour les élèves du primaire que du secondaire. Ces résultats confirment donc que le niveau de complexité des contenus à apprendre influence la mobilisation du contrôle inhibiteur. Les implications pour l’enseignement des sciences seront discutées.

Les recherches qui traitent des conceptions des enseignants en formation et en exercice, plus particulièrement dans le champ de la biologie, sont relativement nombreuses (Barrutia et al., 2019; Urey, 2018). Ces recherches démontrent que leurs conceptions sur différents phénomènes sont erronées comparativement à celles communément acceptées par les scientifiques. La présente recherche s’inscrit dans cette perspective et a pour objet de présenter les conceptions de 30 enseignants en formation initiale à l’égard de la lumière et la formation des couleurs dans trois univers de connaissances : univers vivant, univers matériel et Terre et espace.  Pour ce faire, ils ont rempli un questionnaire papier-crayon d’une durée de soixante minutes et pour le remplir, ils devaient se référer à leurs connaissances antérieures. Par exemple, relativement, une des questions consistait à expliquer le changement de couleur des feuilles des arbres durant la saison automnale (univers vivant) et une question sur la formation de la couleur rouge du ciel pendant le « coucher » de Soleil (Terre et espace). D’abord, on illustrera nos réponses au questionnaire. Cette étape est importante, car elles constitueront notre grille d’analyse des réponses avancées. Ensuite, on présentera les conceptions qui en résultent à la suite de l’analyse des données. Finalement, nous suggèrerons quelques expérimentations rendant compte des difficultés conceptuelles des étudiants identifiées dans cette recherche. 

Cette affiche présente le développement d’un dispositif de formation d’enseignants en Belgique francophone selon une démarche de « chaîne sur prototype initial » (Van der Maren, 2005, p. 119). Cette méthodologie implique de développer un dispositif de formation, le mettre en œuvre, l’évaluer, le modifier sur la base des résultats obtenus, et ainsi de suite. La première version du dispositif a été mise en œuvre et évaluée par Derobertmasure (2012). À partir de résultats ayant mis en évidence que les futurs enseignants éprouvent des difficultés à décrire objectivement leur pratique (même lorsqu’ils ont à leur disposition une vidéo de celle-ci), une nouvelle version du dispositif a été mise en place par Bocquillon (2020). Elle consiste à créer et utiliser une grille d’observation insérée dans un logiciel permettant de relever en direct les gestes professionnels posés par chaque futur enseignant, et ce, afin que celui-ci se serve des résultats pour enrichir son analyse réflexive. Les résultats indiquent qu’il est nécessaire de renforcer la formation des futurs enseignants à la gestion de classe, qui est fondamentale pour permettre aux élèves d’apprendre (p. ex. Dufour, 2010) et favoriser le maintien des enseignants dans la profession (p. ex. OCDE, 2018). Delbart (en cours) s’attelle à cette question en mettant en place et en évaluant des activités de formation à la gestion de classe ainsi qu’en adaptant la grille d’observation de Bocquillon (2020) pour observer la gestion de classe.

L’intégration des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) dans les classes ordinaires pose des défis persistants en lien avec la formation initiale et continue des enseignant·es. À cet effet, les spécialistes de l’éducation musicale déplorent le manque de cours spécialisés en adaptation scolaire offerts à la formation initiale ainsi que la rareté des dispositifs de développement professionnel (DP) en lien avec les EHDAA . Il en résulte des sentiments négatifs vécus par des enseignant·es de musique tels que l’inefficacité et l’inéquation. Toutefois, très peu d’études se sont penchées sur les savoirs des enseignant·es de musique à l’égard des EHDAA. Cette étude propose de répondre à la question suivante : « quels sont les savoirs à développer chez les enseignant.es de musique québécois au primaire à l’égard des EHDAA? »

Cette étude de cas multiples comprendra un échantillon d’une douzaine d’enseignant·es de musique du primaire de différentes régions du Québec et des conseillers pédagogiques. Les données seront collectées au moyen d’un questionnaire à questions fermées, d’entretiens semi-dirigés et de groupes focalisés. Cette recherche permettra d’identifier et de catégoriser les savoirs des enseignant·es de musique à l’égard des EHDAA, et, ultérieurement, de créer des outils de DP qui correspondent aux besoins des enseignant·es. Au plan social, cette étude permettra de soutenir les réflexions des décideurs en ce qui a trait à la formation initiale des enseignant·es de musique.

Au Québec, différents écrits professionnels et scientifiques concluent que l’évaluation des enseignants permanents du secondaire est peu pratiquée et qu’elle est généralement rejetée par les enseignants ainsi que par leurs syndicats. Toutefois, l’opinion des principales personnes concernées par cette pratique demeure largement sous-documentée. Dans le cadre de cette communication, nous proposons de restituer les résultats d’une étude descriptive menée auprès d’enseignants permanents et de directions d’écoles secondaires (n=8) qui visait à documenter leur opinion au regard des visées, des modalités, des critères ainsi que de la personne devant être responsable de mener l’évaluation. Le discours des participants recueilli à l’aide d’entrevues individuelles semi-dirigées permet de suggérer une démarche d’évaluation formative, axée sur le développement professionnel et supervisée par la direction adjointe ou la direction de l’école, mais intégrant aussi la participation d’autres professionnels clés, comme des pairs d’expérience et des conseillers pédagogiques. Les pratiques de supervision pédagogique actuelles y occupent une place privilégiée.

Depuis les trente dernières années, l’intervention par la nature et l’aventure (IPNA) a intéressé les cliniciens afin de soutenir l’adaptation des membres de la famille (Gillis & Gass, 1993). Depuis 2017, Rojo et Boudreault envisagent l’IPNA sous l’angle du psychosocial. L’objectif de la recension est de faire un bilan des effets de cette intervention sur les familles et d’orienter les futures recherches. Une recension systématique a été effectuée en utilisant les mots-clés des concepts suivants : intervention familiale, relation familiale et intervention par la nature et l’aventure. Les bases de données utilisées sont APA PsycInfo, ERIC, CINAHL, Medline et SPORTDiscus. Sept cent neuf articles ont été trouvés et onze sélectionnés pour aborder les effets de l’IPNA sur l’adaptation et les relations familiales. Il en ressort que plus de la moitié des parents et des chercheurs ont rapporté une amélioration des relations familiales et de la communication. De plus, le quart des parents et des chercheurs s’accordent sur la transformation positive du style parental. En revanche, les recherches ne font pas consensus quant à l’amélioration de l’adaptation et de la cohésion familiale. L’IPNA semble être soutenante à certains niveaux pour les familles, mais pas à tous. Il serait intéressant de poursuivre les efforts de recherche à la lumière de ces constats en proposant entre autres des devis quantitatifs afin d’objectiver ces résultats.

L’insertion professionnelle en enseignement est un processus dynamique non linéaire d’environ 5 ans qui s’inscrit comme une phase du processus de socialisation professionnelle et permet à l’individu d’opérer une transition d’un statut à un autre, participant à sa construction identitaire (Dubar, 2011; Mukamurera, 1999 ; Martineau et Mukamurera, 2012; Nault, 1999). C’est un espace transitionnel d’apprentissage, de construction et de consolidation de compétences et de savoirs, où les responsabilités sont partagées entre l’individu et l’institution (Gonthier, 2020).

Dans le milieu collégial, il existe peu de documentation et d’outil pour comprendre ce processus important qui pourrait pourtant aider à la prise de décision. La communication vise à présenter un modèle intégrateur du processus d’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant au collégial sur la base d’une recension et d’une interprétation des écrits mettant en relation l’approche écologique du développement humain (Bronfenbrenner, 1979) et les dimensions de l’insertion professionnelle en enseignement. Soumis pour validation aux enseignants et aux professionnels d’un cégep, ce modèle élaboré en coconstruction propose une interprétation systémique des besoins, des responsabilités, des rôles et des tâches de tous les acteurs de l’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant.

En éducation médicale, les jalons de compétence explicitent le niveau de développement attendu pour les diverses compétences en fonction du niveau de formation des apprenants. Ils sont souvent établis par les facultés de médecine par des groupes d’experts de taille variable. BUT : Estimer le nombre d’experts nécessaires pour établir de manière fiable des jalons de compétence en éducation médicale. MÉTHODOLOGIE : Nous avons utilisé les données du processus d’élaboration des jalons de compétences de la résidence en médecine familiale de l’U. Laval. Vingt-sept experts devaient situer 91 jalons de compétences sur les 26 périodes de formation du programme. Nous avons utilisé l’analyse de généralisabilité (G) pour estimer la fiabilité avec laquelle ces jalons ont été situés, puis l’analyse de décision (D) pour estimer la fiabilité attendue dans l’établissement de ces jalons de compétences selon la taille du groupe d’experts. RÉSULTATS : L’analyse G a établi que les 27 experts ont pu situer les jalons de compétences de la résidence en médecine familiale de manière fiable (coefficients de fidélité relative de 0,94 et absolue de 0,92). L’analyse D a estimé qu’au moins 10 experts sont nécessaires pour atteindre des coefficients de fidélité relative et absolue d’au moins 0,80 et qu’environ 20 experts sont nécessaires pour atteindre des coefficients de 0,90. CONCLUSION : Une dizaine d’experts est nécessaire pour établir de manière fiable des jalons de compétence en éducation médicale.

À la fin de chaque session universitaire, les étudiants procèdent à l'évaluation de l'enseignement. Ces données sont ensuite communiquées aux enseignants concernés. Ceux-ci peuvent alors être tentés soit d'ignorer, soit d'effectuer plutôt un survol des commentaires étudiants et de ne retenir que certaines informations qu'ils jugent pertinentes. Ces deux attitudes peuvent toutefois entraîner des biais systématiques d'analyse liés à la subjectivité des enseignants. En conséquence, il peut arriver que seule une minorité des suggestions étudiantes soient réinvesties sous la forme d'améliorations pédagogiques ou didactiques réelles. Dans les classes nombreuses notamment, l'une des barrières au réinvestissement consiste en la difficulté à identifier parmi les points de vue étudiants souvent tous azimuts des pistes directrices sur lesquelles concentrer ses efforts d'améliorations pédagogiques. La présente communication propose l'application systématique de la codification provenant des méthodes qualitatives au moyen du logiciel MAXQDA comme outil réduisant les biais. L'approche a été appliquée avec succès pour analyser l'efficacité de stratégies d'apprentissage actif dans deux cours universitaires de sciences biomédicales. Ainsi, notre approche systématique permet l'identification logique des lignes directrices sur lesquelles les enseignants et/ou administrateurs de programmes peuvent s'appuyer pour prendre des décisions stratégiques visant l'amélioration de l'enseignement.

Problématique

Dans un contexte d'automatisation d'activités et de développement de l’I.A., des robots sociaux commencent à être déployés dans le secteur tertiaire marchand. Se pose la question de l'acceptation et de l'usage effectif (adoption) dans le temps de ces objets technologiques à forme humanoïde par les employés. La recherche répond à la question: De quelles façons les facteurs d’acceptation technologique influencent-ils le processus d’adoption de robots, dans le cadre d’une activité professionnelle et sont-ils complétés par d’autres facteurs?

 

Objectifs

Décrire le processus d’adoption de robots sociaux par des chefs de projets:

A) Décrire l’influence de facteurs psychologiques positifs (inspirés du T.A.M. [Technological Acceptance Model] sur les intentions d’utiliser le robot social au travail.

B) Décrire l’influence de l’anxiété technologique de l’utilisateur sur ces intentions.

C) Décrire l’influence des caractéristiques de l’utilisateur potentiel (âge, sexe, catégorie socio-professionnelle [CSP], expérience préalable de robots) sur les facteurs psychologiques.

 

Méthodologie

Etude de type exploratoire à visée descriptive par questionnaire adapté du T.A.M. et de l’échelle d’attitudes N.A.R.S. (Negative Attitude regarding Robots) et validé.

 

Retombées anticipées

Avancement des connaissances scientifiques sur le processus d'adoption (ou rejet) de robots humanoïdes en contexte professionnel, par la validation d’un instrument de mesure de ‘‘readiness for robot adoption’’.

 

 

 

Lancée en 2021, la plateforme Web TrEnsForma vise à soutenir les personnes nouvellement enseignantes ou en cours de formation dans leurs défis du quotidien, par des ressources didactiques, pédagogiques et humaines. Durant cette deuxième année de mise à l’essai, certains défis liés à la participation se présentent : maintenir ses activités d’accompagnement (mentorat, bibliothèque, coformation, évènements); alimenter la plateforme; motiver les troupes (maintenir les services, coordonner les équipes intra et interuniversitaires); rejoindre les publics cibles. En cohérence avec les étapes de la recherche-développement, le projet se situe actuellement à l'étape de mise au point, permettant notamment de « justifier des décisions prises quant à l’amélioration du produit ou encore pour modifier des décisions prises antérieurement (Parker, Valencia et Lo, 2017; Van der Maren, 2003) » (Bergeron et al., 2021, p. 38). Cette communication propose une synthèse des réflexions sur les limites (structurelles, organisationnelles, participatives, etc.) relevées à la suite d’un processus d’évaluation du projet TrEnsForma. Considérant les écueils, notamment sur le plan de la collaboration, tels que documentés dans un récit d’expérience (Collard-Fortin et al., 2021), nous croyons que cette communication pourra contribuer à faciliter l’orchestration et la planification d’un processus de développement d’un outil d'accompagnement de la relève, où les défis pourront être envisagés, prévus et prévenus.

Les médias sociaux sont devenus les principaux vecteurs de propagation de la désinformation et des théories du complot. Ils ont modifié en profondeur et durablement le paysage informationnel et la relation individuelle à l’information (Dumouchel, 2017) et sont devenus une source d’information prioritaire pour le public jeune au Québec (NETendances, 2021). Cette transition présente des défis de taille en termes de filtrage de la désinformation et d’évaluation de l’information sur les médias sociaux. Dans cette étude, nous avons cherché à comprendre comment les étudiant·es du collégial s’informent et évaluent l’information sur les médias sociaux à l’ère de la désinformation et des théories du complot. Cette étude s'appuie, d’une part, sur Wardle et Derakhshan (2017) avec le modèle du désordre de l’information et d'autre part, sur celui des compétences informationnelles de Dumouchel (2017), plus précisément sur la compétence d’évaluation de l’information. Pour cela nous avons mené une enquête qualitative à distance auprès de douze étudiant·es de trois Cégeps de la région de Montérégie. Des entretiens semi-dirigés ont recueilli la parole et des pratiques déclarées des étudiant·es concernant leur relation à l’information et à son évaluation sur les médias sociaux ainsi que leurs perceptions des impacts de la désinformation. L’étude constate notamment que les étudiant·es connaissent les enjeux dus à l’évaluation de l’information sur les médias sociaux en lien avec les impacts de la désinformation.

Ce projet s'intéresse aux représentations sociales des éducatrices de service de garde en milieu scolaire (SGMS) concernant le trouble du spectre de l'autisme (TSA). Nous considérons que les SGMS sont des acteurs importants de la communauté éducative. En ce sens, des études états-uniennes relèvent des bienfaits à la fréquentation des services de garde pour enfants d’âge scolaire par les enfants ayant des besoins particuliers, ainsi que des obstacles.

Nous avons utilisé l'angle des représentations sociales, une théorie à la croisée de la psychologie et de la sociologie, pour interroger les éducatrices de SGMS. Ceci nous permettra de décrire une partie de leurs croyances, attitudes, opinions, etc. concernant le TSA. Pour ce faire, nous utilisons des concepts qui se rapportent à la communauté éducative inclusive et ses trois axes.

Nous avons créé un questionnaire en ligne qui a été partagé aux éducatrices de SGMS par l'entremise d'un organisme partenaire. Le questionnaire comporte 31 questions s'intéressant à des données sociodémographiques des répondantes, mais surtout à leurs expériences, attitudes et croyances face aux enfants qui ont un TSA.

Notre projet s'arrime avec la volonté d’associations d'améliorer la qualité des SGMS et de faire valoir leur rôle important. À notre connaissance, ces milieux et ces acteurs sont très peu étudiés par la recherche et nous désirons en apprendre plus, mais aussi attiser le désir de la communauté scientifique d'en apprendre plus sur le sujet.

Cette étude porte sur les difficultés lors de l’apprentissage du système de numération de position décimale (NPD), plus spécifiquement sur les principes du sens du zéro et d'échange lors de la réalisation des opérations d’addition et de soustraction. La compréhension de notre système de numération est fondamentale pour l’apprentissage des quatre opérations sur les nombres (Tempier, 2013). Une spécificité de l’écriture dans notre système de numération vient du fait que l’enchainement de chiffres occulte le fait que ces chiffres n’ont pas tous la même valeur et surtout qu’il y a un lien décimal entre les valeurs de ces chiffres (Tempier, 2013). L’objectif de cette étude est de documenter les erreurs et stratégies employées par les élèves afin de dégager et d'interpréter leurs connaissances quant aux principes du zéro et d’échange. Notre échantillon est composé par 11 élèves de la 3e année du primaire. La collecte de données a eu lieu au cours de l'année scolaire 2018-2019 par une activité papier crayon, ces activités touchent à différentes catégories du savoir essentiel en jeu. Nous avons pu observer que les élèves ont eu des difficultés lors de transcodage de nombres, 11 sur 11 élèves ont eu au moins une erreur. Aussi, plusieurs élèves ne comprenais pas le sens et le rôle du zéro et le concept d'échange. La NPD est un ensemble des règles essentielles pour l’apprentissage des mathématiques, une erreur dans un des principes enchaîne à l'échec de l'opération complète.

Les résultats d'un sondage national ont révélé que 80 % des élèves de 4e année utilisaient un appareil électronique (par ex., un ordinateur ou une tablette) à la maison à des fins de travaux scolaires, au moins une fois par mois (Statistique Canada, 2020). Malgré cela, à notre connaissance actuelle, aucune étude ne s'est concentrée sur l'impact de l'intégration de dispositifs audios lors de l'apprentissage en ligne sur l'attention visuelle et l'engagement des jeunes apprenants. Nous avons donc utilisé l'oculométrie pour explorer les similitudes et les différences dans le parcours oculaire des élèves lorsque des dispositifs audios étaient disponibles sur un site d'apprentissage. De plus, peu d'études ont couplé des données quantitatives à des données qualitatives pour mieux comprendre l'expérience des enfants sur les interfaces multimodales. Donc, nous avons questionné les enfants sur leur utilisation de ses interfaces multimodales. Bien que les élèves de tous les groupes d'âge soient encouragés à utiliser les technologies d'assistance pour compenser leurs difficultés en lecture, très peu utilisent ces technologies lorsqu'ils étudient seuls (Schiavo et al., 2021). Nos résultats préliminaires démontrent qu'il y a bel et bien des différences dans l'attention visuelle, la charge cognitive et l'engagement des enfants lorsque des dispositifs audios sont utilisés sur des sites d'apprentissage. 

L’objectif de cette étude était de comprendre le rôle de l’enseignant-collaborateur dans la formation des enseignants d’éducation physique et sportive dans une université brésilienne dans le cadre des stages. La recherche qualitative, du genre exploratoire-descriptive, avait comme techniques de collecte de données l’entretien semi-structuré avec cinq stagiaires et cinq professeurs-collaborateurs et aussi l’analyse documentaire des rapports du cours EPS conçus par les cinq étudiants interrogés. L’analyse des données a été réalisée par le biais d’une analyse de contenu comportant trois étapes : le classement des données, leur classification et l’analyse finale. Les axes « partenariat université-école dans les stages » et « connaissances de l’enseignant-collaborateur » ont émergé à la suite de l’analyse. La nécessité de reconnaître l’enseignant-collaborateur comme formateur dans le cadre des stages est évidente et une formation au développement de ce rôle s’impose. On préconise des actions nécessaires impliquant le partenariat entre l’université et les écoles dans le sens de la promotion de la formation professionnelle.

Ce projet s'appuie sur les recherches s'intéressant au développement langagier des garçons et les filles d'âge préscolaire ainsi qu'à l'influence de l'environnement familial sur les habiletés d'éveil à l'écrit des enfants. Ses objectifs sont : 1) d'examiner les différences entre les garçons et les filles sur le plan langagier, en contrôlant pour la participation antérieure à un programme d'intervention parental; et 2) d'examiner dans quelle mesure l'environnement familial explique les différences entre les garçons et les filles. L'échantillon est composé de familles québécoises qui ont été rencontrées à trois reprises : en janvier (T1), en juin (T2) précédant l'entrée en maternelle, et un an plus tard alors que les enfants étaient en maternelle (T3). Les parents ont rempli un questionnaire sur la qualité de l'environnement familial de littératie (deux échelles : stimulation et matériel éducatif disponible) et ont rapporté le sexe de leur enfant au T1. Les habiletés langagières des enfants (vocabulaire réceptif et expressif, répétition de phrases et connaissances des lettres et écriture) ont été mesurées à chaque temps de mesure. Les résultats montrent que les filles ont un niveau d'habiletés langagières plus élevé que les garçons. De plus, chaque échelle de l'environnement au T1 est associée de façon spécifique aux habiletés langagières au T2 et au T3. Ces résultats peuvent servir de levier pour soutenir les parents à favoriser l'éveil à la lecture et à l'écriture de leurs enfants.