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Notre communication portera sur les pratiques hybrides de gestion des directions d’établissement en lien avec le développement de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant, dans une visée de professionnalisation de l’enseignement. Cette contribution propose une réflexion sur les dispositifs d’accompagnement «professionnalisants» contribuant à l’émergence de la professionnalité de l’agir évaluatif de l’enseignant. Dans un contexte de Renouveau pédagogique, de nombreux enseignants affirment avoir beaucoup de difficultés quant à l’évaluation des apprentissages par les compétences, ce qui les a emmené à 66% à se distancer des changements apportés par la réforme (Cardin, Falardeau et Bidjang, 2012). Il y a donc un problème de changement des pratiques des acteurs, d’où le rôle clé des directeurs d’écoles dans l’implantation et l’appropriation du changement par les enseignants (Fullan, 1997, 2003, 2008; Bernatchez, 2011; Corriveau, 2002; Sackur, 2006). Issues de deux recherches doctorales, les données ont été recueillies par le biais d’entrevues semi dirigées et d’un groupe de discussion. Les résultats montrent que les directions d’école éprouvent de la difficulté pour assumer des tâches qui invitent les enseignants à se professionnaliser, en l’occurrence pour l'appropriation des changements ministériels quant à l’évaluation des apprentissages. ​C’est sur l’analyse de cette difficulté à partir des verbatims des participants que portera cette communication.  

Dans le souci de mettre en œuvre la politique du Président de la République en matière des TIC, le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) du Cameroun s'est attelé à l'arrimage progressif de son système d'enseignement à  la culture digitale. Cet arrimage s’est opérationnalisé par l'inscription de l'informatique dans les programmes scolaires au Cameroun et par la création de Centres de ressources multimédia au sein des établissements scolaires (MINESEC, 2006). La politique des TIC dans les écoles inclut aussi l’appui à l’évaluation et la pérennisation des initiatives TIC. Malgré ces initiatives gouvernementales, le problème de l’appropriation des TIC par le plus grand nombre des acteurs scolaires camerounais reste un enjeu à documenter (Fogang, 2006). Ce constat préoccupant soulève diverses questions telles que : Comment les équipes de direction d’établissement renforcent-elles les capacités des enseignants du secondaire à l’intégration de l’informatique dans la vie pédagogique? Comment les équipes de direction gèrent-elles l’évaluation des enseignements et quels dispositifs numériques utilisent-elles à cet effet? Quels sont les besoins des équipes de direction au regard des prescriptions du MINESEC?

La présente communication mettra en lumière des résultats d’entrevues semi-dirigées menées auprès d’une équipe de direction d’établissement secondaire de la région du Littoral au Cameroun. L’analyse des données issues des verbatim conduira à quelques recommandations.

Le Québec accueille un nombre croissant d’immigrants provenant d’une variété de pays et de continents (Mc Andrew et Audet, 2021). L’école québécoise reflète cette nouvelle réalité puisqu’elle accueille un nombre croissant d’élèves de cultures et de langues diverses. Maintes études (McAndrew et Bakhshaei, 2016 ; MEESR, 2015, Mujawamariya, 2004) soulignent que ces élèves font face à d’importants défis qui, à terme, peuvent nuire à leur réussite, leur diplomation et leur bien-être à l’école. À cet égard, Kanouté (2002) relève, d’une part, la difficulté de certains élèves à décoder les «rituels de l’école» et l’« implicite du curriculum» et, d’autre part, la difficulté de leurs parents à comprendre le fonctionnement de l’école et à mieux collaborer avec cette dernière en raison de l’éloignement des valeurs éducatives. Une recension des écrits (Niyubahwe et al., 2019) montre que les enseignants issus de l’immigration (EII) peuvent apporter une plus-value dans l’intégration socioscolaire de ces élèves et de leurs familles. Cette communication a pour but de présenter les résultats d’une étude qualitative menée au moyen d’entrevues semi-structurées auprès de 11 EII œuvrant dans les écoles des régions de Montréal, Sherbrooke et Drummondville. Les résultats montrent que ces enseignants jouent non seulement un rôle important auprès des élèves immigrants, de leurs familles et de leurs collègues non immigrants, mais aussi constituent un pont entre l’école et les familles immigrantes.

Au cours des vingt dernières années, il a été possible d’observer l'implantation de la gestion axée sur les résultats (GAR) dans les systèmes scolaires, tant sur la scène internationale qu’en sol québécois. Cette implantation, notamment au Québec, a nécessité une restructuration du système scolaire, en plus d’engendrer différents impacts sur la tâche réelle et la tâche prescrite des directions d’établissement d'enseignement. En effet, l’augmentation de la reddition de compte, auprès des différents acteurs du milieu scolaire, semble avoir alourdi la fonction des directions d’établissement d’enseignement. Cette étude a été menée afin de documenter l’écart entre la tâche réelle et la tâche prescrite des directions d’établissement d’enseignement? L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’un projet de recherche ayant pour objectif d’identifier différents impacts de la GAR tels que vécus par 13 directions d'établissement d’enseignement, lesquels ont partagé leur expérience à travers des entrevues semi-dirigées. Bien que cette étude ne dresse pas un portrait sur l’ensemble de la fonction des directions d'établissement, les propos recueillis permettent le début d’une réflexion et l’identification de pratiques efficientes en plus de nommer différentes possibilités d’amélioration du système éducatif québécois.

La recherche effectuée dans le cadre de ma maîtrise porte sur le phénomène des débuts en enseignement au Québec. C’est documenté, les premières années dans la fonction enseignante ne sont pas évidentes pour les novices. Plusieurs peinent et restent, certains quittent. J’ai choisi d’étudier ces avenues comme étant des pendants inverses l'un de l'autre, s'étalant dans le temps et revêtant de multiples dimensions : la trajectoire d’insertion professionnelle mène au fait de rester en enseignement; la trajectoire de désertion professionnelle mène au fait de quitter l’enseignement. Pour rendre compte de ces processus, j’ai interrogé vingt-deux jeunes enseignants : onze toujours en activité et onze réorientés. À partir du témoignage de leurs expériences, j’ai tenté de donner à voir quelles interactions entre eux et leur milieu de travail –le monde enseignant- les incitaient à graduellement s’attacher ou se détacher de leur projet professionnel initial d’enseigner. Je présenterai les résultats de ma recherche sous forme de typologies de l’insertion et de la désertion enseignante, ébauchant ainsi un début de réponse à la question : pourquoi les jeunes enseignants québécois finissent, à la fin, par se marier ou par rompre avec l’enseignement? Étant sociologue, je remettrai à la toute fin ces mêmes typologies dans le contexte socio-historique plus grand qui les voit émerger. Les constats de l'étude –facteurs structurels/individuels ayant une influence favorable ou défavorable– pourront aider les gestionnaires scolaires à orienter leurs décisions.

Le soutien du supérieur immédiat constitue l’un des principaux leviers au transfert des apprentissages. Bien que les études passées et actuelles renseignent sur ses effets, peu d’entre elles se sont intéressées à préciser les facteurs qui conditionnent le soutien qu’offre le supérieur immédiat à ses subordonnés à leur retour de formation. Cette recherche tient à vérifier l’influence du style d’orientation des buts sur l’adoption de comportements de soutien post-formation par le supérieur immédiat. Elle tient aussi à évaluer le rôle médiateur de l’intérêt que porte le supérieur immédiat au développement de ses subordonnés sur cette première relation. Réalisée auprès d’organisations canadienne (N1 = 292) et belge (N2 = 80), les résultats à cette étude montrent trois constats. Premièrement, un style d’orientation des buts centré sur la maîtrise des apprentissages est associé positivement à l’adoption de comportements de soutien post-formation par le supérieur immédiat. Deuxièmement, les analyses par régression (utilisant la méthode bootstrap) montrent que l’intérêt voué par le supérieur immédiat au développement de ses subordonnés est un mécanisme explicatif de cette première la relation. Troisièmement, les effets de médiations observés tiennent pour les deux échantillons, et ce, sans égard aux sexes ou encore à l’âge du supérieur immédiat. Cette étude s’inscrit au nombre restreint des recherches s’intéressant à l'implication du supérieur immédiat dans le processus de transfert.

Innover, utiliser « le » numérique, apprendre dans des collectifs : ces propositions constituent un faisceau d'injonctions - parfois contradictoires - formulées aux enseignants (Cordier, 2017). Au sein du sytème éducatif français, le développement des compétences laisse plus de place aux apprentissages informels, individuels et collaboratifs, des enseignants qui seraient ainsi davantage acteurs et responsables de leur développement professionnel (Talérien, 2018).

Cette communication prend appui sur une expérimentation de Coopératives pédagogiques numériques (projet e-fran IDEE) visant le renouvellement des pratiques numériques et de l’offre de formation continue des enseignants. L’accompagnement est assuré par un type d’acteur inédit dans les établissements de l’enseignement secondaire - celui d'ingénieur pédagogique - qui suppose de nouvelles formes d’accompagnement et de reconnaissance de ces apprentissages au sein-même des structures instituées (Cristol et Müller, 2013 ; Cristol, 2017). Il s’agira d’analyser les jeux d’acteurs, les alliances, tensions et postures (Lameul, 2016) des ingénieurs pédagogiques au contact des enseignants et des coordinateurs intervenant dans des Coopératives inscrites dans le maillage d’un « territoire apprenant » (Nylan, 2002 ; Bier, 2010).

Ce travail de recherche s’appuie sur des observations effectuées lors de séances de formation et complétées par dix entretiens semi-directifs et par l’analyse des carnets de bord des ingénieurs pédagogiques. 

Les organisations publiques, telles que les établissements collégiaux, sont constituées de nombreux comités dans lesquels des équipes de travail, composées de professeurs, de professionnels et de représentants de la direction, œuvrent à l’atteinte des objectifs. Les membres de ces équipes diversifiées possèdent des intérêts à la fois divergents et convergents. Ces établissements collégiaux sont des organisations bureaucratiques dans lesquelles les équipes de travail doivent conjuguer avec plusieurs contraintes d’ordre légal. En effet, le personnel d’encadrement dans les collèges québécois gère des dossiers et réalise des mandats, en respectant plusieurs cadres déterminant leur contexte d’action (Commission d’évaluation de l’enseignement collégial [CEEC], 2004). Limitées par ce contexte fortement réglementé, les décisions des dirigeants reposant sur l’interprétation restrictive de ce cadre peuvent constituer différentes sources de conflit. Éviter les conflits ne semble pas être une réponse adéquate, pas plus que celle de percevoir le conflit comme une menace à une bonne gestion et à la performance (De Dreu et Weingart, 2003a, cités par Boudreau, 2008). Quelles sont donc les compétences requises pour gérer les conflits dans les équipes de travail au collégial? Le présent exposé tentera de faire le point sur cette question et permettra de discuter des pistes de solutions proposées par la littérature.

Dans le contexte de la campagne électorale précédant le scrutin scolaire du 2 novembre 2014, plusieurs acteurs ont pris position sur la pertinence des élections scolaires et sur la structure qui les sous-tend. Le modèle des commissions scolaires est en effet remis en question de manière importante et les acteurs considèrent généralement que le statu quo n’est plus acceptable. Les élections scolaires de 2014, les premières depuis sept ans, constituent un évènement déterminant de l’avenir de cette structure. Une analyse du discours (Charaudeau et Maingueneau, 2002) des principaux acteurs (Lemieux, 2009) à travers une revue systématique des articles de la presse nationale et régionale permet de dégager les enjeux de la joute politique liée à ce scrutin grâce à l’approche cognitive et normative d’analyse des politiques (Muller, 2000) qui rend compte des valeurs auxquelles adhèrent les acteurs et des normes qu’ils construisent dans ce contexte. Au nombre de ces acteurs figurent le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) et les partis politiques québécois. Fait inusité en contexte démocratique, des élus de la Coalition Avenir Québec ont proposé de boycotter ces élections. Nous rendrons compte dans notre communication des enjeux de cette joute politique et des suites observées depuis.

Cette communication est inspirée de notre recherche doctorale portant sur le leadership des directions d’établissement scolaire (DES) en lien avec la réussite scolaire des élèves du primaire en Côte d’Ivoire. Dans ce pays d’Afrique subsaharienne, la scolarisation primaire universelle reste un défi important. Non seulement tous les élèves qui commencent le cycle primaire ne parviennent pas à l’achever, mais l’efficacité interne du système scolaire reste également faible en raison du taux de redoublements élevé à ce niveau d’étude. Les questions que nous nous posions étaient de savoir comment les DES peuvent-elles influencer positivement la réussite scolaire des élèves à travers leur leadership? Et comment se manifeste ce leadership au quotidien? Nous définissons le leadership comme « la fonction consistant à orienter et à influencer les autres et à les amener à réaliser des objectifs ambitieux » (Bergeron, 2006, p. 417). Ainsi, elles exercent leur influence sur l’enseignement et l’apprentissage afin de garantir la réussite des élèves. Sur le plan méthodologique 17 DES (n = 17) ont constitué l’échantillon de l’étude dont 14 hommes (n = 14) et trois femmes (n = 3). Il s’agit d’une recherche qualitative exploratoire de type interprétative. Les résultats de l’étude donnent à voir que les DES constituent des piliers qui contribuent à la réussite des élèves grâce à l’influence qu’elles exercent sur l’enseignement et l’apprentissage à travers un leadership de type pédagogique. 

Le Québec a vécu d’importants changements dans le mode de régulation de son système éducatif au cours des années 90, basé sur le transfert d'une partie du pouvoir des acteurs internes au système scolaire à d'autres acteurs externes. La comparaison et la concurrence sont devenues un moyen de régulation des systèmes éducatifs de plus en plus présent. Il y a par conséquent un accroissement des tensions entre l'inclusion, l'équité et la performance des systèmes. Les études comparatives deviennent de plus en plus importantes pour outiller des gouvernements et faire converger leurs politiques. Sous la pression de critères externes d'évaluation et de performance, s’intensifie le paradoxe d'un système qui doit être à la fois équitable et performant, ce que met en tension le champ de l'adaptation scolaire. Ce texte propose une analyse sociohistorique du champ politique de l'adaptation scolaire au Québec. Il analyse les positions de trois groupes d'intérêt distincts, à savoir : les autorités politiques et administratives, les groupes d’intervenants et les bénéficiaires des politiques. Trois périodes différentes sont identifiées, couvrant une période d’approximativement 50 ans : 1963-1977, 1978-1994 et 1995-2010. Cette communication soutient l’hypothèse d’un couplage entre l’actuel modèle de régulation des systèmes éducatifs et les savoirs issus du courant des résultats probants, particulièrement, le modèle psychomédical. 

Le milieu québécois de l’enseignement est actuellement confronté à deux réalités problématiques importantes se révélant être des défis de taille: la rétention et le bien-être psychologique de ses professionnels enseignants. La mise en lumière du phénomène du décrochage dans la profession enseignante suscite un intérêt marquant dans cette présente étude. Il apparait important de s’attarder alors à connaître les besoins des enseignantes et des enseignants, les facteurs de persévérance permettant à ces professionnels de rester dans le domaine de l’enseignement et de proposer des pistes de solutions susceptibles d’apporter une vision réconfortante et constructive aux jeunes enseignants qui entrent dans la profession et espèrent y rester pour longtemps. Le fait de regrouper des enseignants du Québec, de porter un regard sur leurs perceptions à la fois au plan qualitatif et à travers des données quantitatives et de conclure sur un modèle permettant de favoriser la persévérance dans la profession a permis l'avancement des connaissances en ce domaine. Les conditions de travail, l'environnement et le cheminement professionnel ont davantage pris place dans les préoccupations des participants, réunis en groupes de réflexion. Mis à part les facteurs de persévérance déjà existants ou non-existants dans le milieu, les participants à cette étude ont émis des pistes de solutions destinées à promouvoir le maintien des professionnels et de les aider à répondre aux exigences de la profession.

Depuis plus d’une décennie, les instances universitaires et les milieux de pratique cherchent à articuler les stages du baccalauréat en enseignement professionnel. Le but demeure de contribuer au développement des compétences professionnelles des enseignants des centres de formation professionnelle du Québec (COPFE, 2005, 2006; Gouvernement du Québec, 2001, 2008). Parmi les acteurs clés de ces stages, l’enseignant associé est reconnu pour son importance par les stagiaires du secteur professionnel (Gagnon et Mazalon, 2016). À ce jour, peu de recherches ont porté sur le volet de la formation pratique en enseignement professionnel et encore moins ont cherché à mieux connaitre le groupe que forment les enseignants associés. Comment perçoivent-ils leur rôle d’accompagnement auprès des stagiaires, leur parcours professionnel ou la situation des stages? Dans le cadre d’une recherche doctorale, un questionnaire électronique a été élaboré à titre de préenquête, envoyé aux responsables des universités québécoises offrant le baccalauréat en enseignement professionnel et acheminé aux enseignants associés qui interviennent auprès des stagiaires. Cette communication cible dix caractéristiques pour dresser un bref portrait des enseignants associés en enseignement professionnel du Québec. Ces caractéristiques sont discutées de manière à dégager les implications pour les instances et les acteurs de la formation pratique.

Plusieurs réflexions ont marqué l’environnement éducatif québécois depuis sa modernisation et sa démocratisation pendant la Révolution tranquille. Il en est résulté un nouveau mode de gestion axée sur les résultats (GAR) visant la réussite du plus grand nombre d’élèves, à travers la détermination d’objectifs mesurables. Cependant, alors qu’on se serait attendu à ce que l’atteinte des cibles de réussite mobilise l’ensemble des acteurs éducatifs, la GAR en éducation suscite plutôt des résistances et des réticences. On critique sa dérive marchande (Fortier, 2010), l’absence de concertation dans son implantation (Bourgault, 2004; Maroy, 2006), sa pertinence (Deniger, 2014) et sa limitation à la dimension scolaire de la réussite (Duru-Bellat et Jarousse, 2001).

La présente communication présente les résultats de notre recherche sur la réussite des élèves telle que perçue par les précurseurs de la GAR et les différents acteurs du système éducatif québécois. Ces résultats concernent la conception de la réussite évoquée dans les textes de loi et aussi les enjeux que reflètent les discours de différents acteurs éducatifs face à la GAR. L’analyse sociohistorique des textes de loi, des mémoires et des avis déposés révèle que les acteurs considérés ont des conceptions variées de la réussite des élèves et que face à la GAR, des intérêts liés à leur identité surgissent. Ces résultats permettraient de développer un meilleur alignement des différents paliers du système éducatif québécois. 

Le milieu scolaire franco-ontarien accueille, à chaque année, de nouveaux enseignants issus de l'immigration (NEII), compte tenu que le Canada est une terre d’accueil pour plusieurs immigrants issus de partout à travers le monde (Citoyenneté et Immigration Canada, 2013). Afin de les aider à bien s’intégrer, Niyubahwe, Mukamurera et Jutras (2013, 2014) recommandent que les membres de la direction d'école soutiennent et accompagnent les NEII. Une recherche (Duchesne, Gagnon et Gravelle, 2015) a donc été menée au sein d'un conseil scolaire franco-ontarien qui s'interrogeait à savoir quelles sont les stratégies d’encadrement et de supervision à préconiser par les membres de la direction d’école, afin de permettre aux nouveaux enseignants issus de l’immigration (NEII) de vivre une intégration réussie? Une communauté d’apprentissage professionnelle, composé de membres de la direction d’école, a été par la suite mise en place, ce qui a permis le développement d’un nouvel outil de gestion qui a été implanté au sein du conseil scolaire ayant subventionné le projet de recherche.  Cette communication, par affiche, a pour objectif de présenter le contenu du dispositif d’insertion professionnelle, dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des enseignants issus de l'immigration (NEII).

A partir d’une analyse des configurations socio-politiques qui prévalent au Maghreb en matière d’éducation et de formation, cette communication se focalise sur les défaillances institutionnelles, politiques et techniques qui engendrent la non-qualité avant d’examiner les réponses qu’ont apportées les réformes entreprises en ce domaine en Algérie, Maroc et Tunisie. Dans quelle mesure les systèmes éducatifs maghrébins développent-ils progressivement une conception universaliste de l’éducation leur permettant d’échapper aux aléas d’une « démocratisation ségrégative » ? A cet égard, l’approche par compétences que ces pays ont choisi d’introduire, non seulement en formation professionnelle mais aussi durant la scolarité obligatoire, est-elle en mesure de traiter des enjeux qui s’avèrent incontournables :

-  La qualité de l’éducation de base, sur laquelle planent des doutes récurrents que l’arabisation n’a pas contribué à lever : qu’apportent les évaluations nationales et internationales des acquis ? Donnent-elles lieu à un véritable débat public ?

-   La reconnaissance sociale de qualifications acquises en formation professionnelle est-elle compatible avec de forts taux de décrochage scolaire à l’issue d’une orientation souvent plus subie que choisie ? Au final, on s’interroge sur les liens entre la formation des compétences et le type de positionnement sociétal qu’adoptent ces capitalismes en émergence.

 

Au sein de ma communication, je tenterai de cerner de quelle façon les Canadiens français réussissaient, avant la grande réforme des années 1960, à transmettre à ses élites économiques, politiques et intellectuelles les savoirs, les préoccupations et les défis du moment. Je me pencherai donc sur une institution trop souvent oubliée par nos contemporains, soit les Semaines sociales du Canada fondées en 1920 par l’École sociale populaire. Agissant en tant qu’université itinérante se tenant annuellement, ces semaines étaient un véritable outil de transmission des savoirs, mais, aussi, des préoccupations de la dernière année et des défis dressés par la prochaine année. Pour bien cerner le portrait de ce moyen de transmission, je dégagerai les grandes thématiques abordées avant la Révolution tranquille (1959). Pour ce faire, je me concentrerai sur les mots d’ouverture d’un des acteurs les plus importants de cette institution, soit le Père Joseph-Papin Archambault. Enfin, par ce processus, je serai en mesure à la fois de présenter les continuités et les ruptures des thématiques abordées, mais également de juger de l’efficacité d’adaptation et d’actualisation de ces institutions et de ses thèmes.

Plusieurs études ont démontré que la stabilité de la structure des valeurs humaines dans une perspective transculturelle peut être influencée par le contexte social. La Théorie fonctionnelle des valeurs humaines leur identifie deux fonctions : comme des principes-guides des actions humaines et comme des représentations cognitives des besoins humains. Ces deux fonctions génèrent six sous-fonctions auxquelles sont mesurées par le Questionnaire des valeurs fondamentales (QVF) : Expérimentation, Existence, Réalisation, Interaction, Normes, Supra-personnel. Le but de cette recherche est d’adapter cet instrument au Québec. Un groupe de 186 étudiants universitaires, des deux sexes et âgées entre 19 à 44 ans a répondu au QVF (18 items répondu via une échelle likert à 6 points). Des analyses factorielles ont démontré son hexadimensionnalité (exploratoire) et ont permis de conclure que les données disponibles s’ajustent au modèle théoriquement proposé (confirmatoire). Quelques résultats indésirables sont théoriquement discutés : des saturations factorielles doubles ont été trouvées dans 4 items, indiquant la nécessité d’adapter leur formulation afin d’obtenir des résultats plus adéquats dans des études ultérieures. Finalement, de nouvelles formulations sont suggérées en tenant compte des caractéristiques propres à la culture québécoise.

Bien que la majorité des doctorants veuillent occuper un poste académique (ECEMD, 2016), une minorité seulement y parvient (Joss, Durette & Ahmed Bock, 2015). Les autres se tournent vers les milieux non académiques en quête de main-d’œuvre hautement qualifiée (Foray, 2009). Or, les nouveaux diplômés n’ont pas les compétences attendues (Riedinger et Zaiem, 2011) ou reconnaissables par les employeurs. C’est ainsi que surgissent des effets collatéraux sur la vie personnelle des doctorants et sur la société (Gardner, 2009), sur le financement des universités (Hwang et al., 2015), bref sur l’économie en général (Pitchforth et al. 2012). Menée auprès de 10 participants issus de quatre catégories : administrateurs de faculté, directeurs de recherche, nouveaux docteurs et doctorants, notre étude de cas tente de comprendre comment actualiser les dispositifs d’encadrement des doctorants en éducation, en sciences humaines et sociales afin de développer leur aptitude à la transversalité et à la transférabilité des compétences. Les résultats préliminaires obtenus révèlent que les acteurs interviewés sont conscients de la nécessité : 1) de nouer des partenariats avec les milieux non académiques pour valoriser les compétences des nouveaux docteurs, 2) d’identifier et de décrire, à l’aide d’un référentiel, les compétences généralement recherchées, 3) d’accompagner les doctorants dans la planification de leur carrière par des occasions plus nombreuses de pratiques diversifiées.

Dans le domaine de l’éducation, les relations entre le milieu de la recherche et le milieu pratique sont complexes. Cette relation est habituellement étudiée sous l’angle du transfert des connaissances : le milieu de la recherche est souvent vu comme une ressource importante dans la formation initiale des enseignants, mais aussi à tous les niveaux de leur formation continue.

Le présent projet de recherche se penche sur un volet peu exploré de la relation recherche-milieu : celui où le milieu agit spécifiquement en tant que participant à la recherche en éducation. Plus précisément, le projet vise à comprendre les expériences vécues par les différents acteurs du milieu lorsqu’ils participent à des projets de recherche scientifique. Une approche par théorisation ancrée a été empruntée, au cours de laquelle une dizaine d’enseignants de différents horizons ont été rencontrés.

Ces entretiens ont révélé un riche éventail d’expériences vécues et de perceptions relatives à la recherche scientifique chez les enseignants. Ces expériences et perceptions semblent liées à plusieurs variables, entre autres le type de recherche vécu, leur compréhension du processus de recherche scientifique, leurs préoccupations éthiques et de leur identité professionnelle.

Les résultats de cette recherche permettront à la communauté des chercheurs en éducation de mieux comprendre la perspective du praticien participant et par conséquent de mieux s’arrimer à leurs besoins et attentes.

Généralement jugé catégorique, le rejet par Quine de la distinction analytique-synthétique n'en est pas moins relatif, dans la mesure où il ne concerne pas la distinction en soi, mais essentiellement celle proposée par Carnap et conduisant à admettre des vérités a priori afin de rendre compte des énoncés analytiques. De fait, si une nouvelle distinction permettait de n'entériner que des connaissances a posteriori et aucune vérité a priori, en étant par exemple formulée en termes de dispositions à des comportements verbaux, Quine serait prêt à l'accepter. À cet égard, nous porterons notre attention à un détail généralement passé inaperçu dans la littérature, à savoir la distinction renouvelée entre énoncés analytiques et synthétiques telle qu'elle est proposée par Quine dans Roots of Reference ainsi que dans son dernier ouvrage, From Stimulus to Science. En effet, dans ce dernier ouvrage, la distinction est explicitement formulée par Quine et se trouve par ailleurs mise en usage par la communauté linguistique à la fois pour l'apprentissage du langage chez l'enfant et pour tester expérimentalement des théories scientifiques. L'objectif sera de relever en premier lieu quel est le nouvel explicandum que Quine propose pour l'analyticité. Ensuite, l'on montrera de quelle façon l'analyticité au sens logique peut en représenter un explicans. Cela permettra de faire apparaître la distinction (relation) renouvelée qu'il propose entre analytique et synthétique.



Cette étude a pour but d’analyser l’état des lieux des fondements éducatifs en faveur d’une déscolarisation, revendiqués, pour la toute première fois, par Ivan Illich dans l’ouvrage Une société sans école (1971). Quarante années après la publication de ce livre aux idéaux critiques de la société industrielle, ses écrits ont eu une portée significative, d’une part, dans la construction d’une nouvelle pensée éducative qui sort du contexte scolaire et, d’autre part, dans la création d’un mouvement à la défense d’une éducation à domicile. Dans le cadre de cette recherche, je m’intéresse au prolongement des concepts élaborés par Illich, à savoir comment ils sont réinterprétés dans la littérature contemporaine. Mon analyse s’étend particulièrement sur deux essais: Une éducation sans école (2014) rédigé par Thierry Pardo et Hacking your education (2013) écrit par Dale J. Stephens. J’examine comment les deux auteurs se réfèrent aux solutions alternatives éducatives proposées par Illich pour contrecarrer les effets néfastes de la scolarisation obligatoire. En ce sens, Pardo et Stephens réactualisent « les réseaux du savoir » et « l’éthique de la convivialité » à leur manière pour appuyer leur projet éducatif commun, celui de la déscolarisation, qui s’insère dans un contexte et des stratégies pourtant distincts. Cette communication contribuera à une meilleure compréhension de l’origine de cette conception éducative et des différentes façons de l’appréhender. 

Comment les femmes professeures et chercheures contribuent-elles à l’avancement de la recherche technologique en génie pour le bien-être des femmes? Ingénieurs et chercheurs s’entendent pour dire que le génie est au service de la société. Or, il a été longtemps un domaine d’études et de carrières réservé aux hommes. Avec l’accès des femmes aux études et carrières en génie, n’est-il pas légitime de se demander comment le génie est au service des femmes? Notre investigation inspirée des cinq perspectives de Cronin et Roger (1999) sur la culture des sciences, ingénierie et technologie, visait à: répertorier des produits technologiques et/ou projets de recherche orientés vers des innovations technologiques réalisées par des professeures et chercheures en génie de l’Université d’Ottawa, déterminer la proportion de ces innovations portant sur des questions concernant particulièrement les femmes, identifier les domaines les plus populaires et les moins populaires. Recherches biographique et documentaire, échanges courriels et entretiens téléphoniques ont été privilégiés. Il ressort un nombre très limité de ces innovations. Mais nos résultats permettent d’appréhender des facteurs  influençant les femmes chercheures et professeures en génie dans leurs choix de projets de recherche et d’innovations technologiques et de proposer des actions concrètes afin de permettre aux filles et femmes de faire avancer les sciences et la technologie dans des questions typiquement d’intérêts féminins

Dans le cadre du programme d’éthique et culture religieuse (ECR), les élèves doivent développer des compétences d’ordre éthique. Le thème des besoins des êtres vivants (MELS, 2008) peut être abordé sous l’angle des animaux et des questions d’éthique animale grâce à l'intérêt des enfants pour les animaux. Cependant, ce thème est peu explicité dans le programme, il n’existe que très peu de ressources pour les enseignants. Bien que proposé, le thème n’est pas assez opérationnel. On constate des lacunes dans les connaissances disponibles à ce sujet au Québec tant d’un point de vue scientifique que pratique, alors que dans le monde anglo-saxon le courant de la humane education (HE) vise à amener les enfants à réfléchir au rapport que l’humain entretient avec les espèces animales. La HE peut être traitée selon diverses stratégies pédagogiques pour explorer le thème des animaux par des histoires, mises en situations, discussions, etc. (Faver, 2010).  Les interventions en ce sens donnent de bons résultats (Nicoll, Trifone, et Samuels, 2008 ; Arbour, Signal, et Taylor, 2009). Une recension des écrits scientifiques permet de dégager deux grands courants d’application de la HE (empathie et sensibilisation) et d’explorer comment la HE pourrait être appliquée dans le programme d’ECR par des méthodes actives (discussions en classe grâce à de l’information juste sur un contexte accompagnée de questions de réflexion, visionnement de films, activités interactives, etc.)



Depuis le XVIIIe siècle, dans une volonté de « républicanisation » des régions, où les instituteurs étaient qualifiés de « missionnaire » (André BURGUIÈRE), jusqu’à aujourd’hui, où le respect de la laïcité au sein des établissements publics est un véritable combat (Jean-Paul WILLAIME), l’École française fut et est le lieu de tous les enjeux de la République française. Du XVIIIe à la fin du XIXe, l’apprentissage du français dans les écoles provinciales fut le moyen de rassemblement pour une République unie (Jacques et Mona OZOUF). Au XXe siècle, devant une diversité croissante, la France, en plein développement laïque (Jean BAUBÉROT, Micheline MILOT) chercha à imposer des symboles forts au sein des écoles publiques en utilisant des moyens similaires à ceux de l’Église dans les écoles privées. Encore aujourd’hui, la France cherche une bannière identitaire, une identité nationale (Dominique SCHNAPPER) afin que chaque citoyen, quelque soit ses origines, se reconnaisse dans les valeurs françaises. En prenant comme exemple une école publique de la ville de Manosque nous montrerons comment l’acculturation effectuée par le système scolaire fonctionne, ou non, sur les professeurs et élèves nouvellement arrivés en France, et comment ceux-ci se positionnent vis-à-vis de l’identité nationale et de la citoyenneté.