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Comme ailleurs dans le monde, le développement professionnel du personnel enseignant devient plus que jamais, incontournable au Québec et en Chine pour assurer la réussite des élèves (Houqing Yin, 2012; Lan Zhang, 2012; Conseil supérieur de l’éducation, 2014). Dans ces deux contextes, la supervision pédagogique du personnel enseignant est instaurée officiellement par la Loi sur l’instruction publique (LIP) et dans la loi de l’éducation obligatoire de Chine depuis 1986 (Zhenyou Guo, 2002; Guiren Yuan, 2013).

Mais au-delà de cette obligation formelle comment les enseignants perçoivent-ils la supervision pédagogique, quelles sont leurs pratiques et quelles sont leurs attentes à l’égard de leur propre accompagnement? Quelles convergences et quelles divergences entre l’accompagnement du personnel enseignant dans ces deux contextes? Dans cette communication, nous présentons les résultats d’une étude menée par questionnaire auprès de personnel enseignant au Québec (N=125) et en Chine (N=118). Les résultats préliminaires suite aux analyses factorielles, test-t, anova, régression linéaire montrent des différences significatives dans les perceptions et dans les pratiques des enseignants de ces deux contextes. Ces résultats seront discutés et des pistes de recherche seront identifiés.

Le fonctionnement des universités a été bouleversé ces derniers mois suite à la crise sanitaire. Cela n’a fait qu’amplifier l’évolution du système universitaire européen initiée depuis le début des années 2000 (Romainville et Rege Colet, 2006) ainsi que la complexification du métier de l’enseignant (Bart, 2008). Ainsi, les enseignants ont dû repenser leurs pratiques pour répondre aux besoins des étudiants (Verchier et Lison, 2020) et aux contraintes imposées par le contexte d’enseignement.  

L’objectif de cette communication est de présenter les résultats du volet quantitatif d’une enquête dont l’objectif est de recenser les pratiques pédagogiques des enseignants de notre université et d’identifier les changements des pratiques enseignantes dans ce contexte spécifique (Bédard et Béchard, 2009).

L’objectif de cette phase préliminaire est de dresser un état des lieux des pratiques adaptatives qui se sont développées dans leurs contextes culturels et institutionnels. Cet état des lieux constitue la base qui permettra de concevoir autrement le développement professionnel dans le monde enseignant (Garnier, 2008) et d’instaurer une culture de valorisation de l’enseignement qui s'appuie sur le partage de pratiques, une culture qui s’inscrit dans l’esprit du Scholarship of Teaching and Learning (SOTL). 

 

 

La formation au développement de la compétence interculturelle autochtone est limitée en administration scolaire au Québec. En 2008, le Ministère de l’éducation au Québec a élaboré un référentiel de dix compétences en gestion pour les directions d'établissements (Gouvernement du Québec, 2008). Aucune de ces compétences ne porte sur la gestion de la diversité ethnoculturelle dans le milieu scolaire, alors que cette diversité est de plus en plus perceptible dans les établissements au Québec (Toussaint, 2011).

L’Abitibi-Témiscamingue compte 7 communautés algonquines. Quatre gèrent leur propre école. Des établissements publics accueillent aussi des apprenants des communautés ou vivant dans le milieu urbain. Pour favoriser l’inclusion de ces apprenants, des voix autochtones préconisent l’intégration de leurs cultures en éducation (Fraternité des Indiens, 1972). Pour connaître la compétence interculturelle telle que perçue par dix directions d’établissement pour déterminer leur rapport aux apprenants et aux cultures autochtones, des entrevues ont été menées en 2016. Selon les répondants, leur compétence interculturelle autochtone est limitée. Pour y pallier, ils préconisent un référentiel de compétences interculturelles autochtones et l’introduction de cours sur les cultures autochtones dans la formation en administration scolaire au Québec.

Cette communication présente ce référentiel qui pourrait améliorer l’inclusion des apprenants autochtones en éducation au Québec.

Le décrochage scolaire est un phénomène alarmant auquel font face les jeunes immigrants haïtiens de première génération au Québec et à New York.  Toutefois, cette problématique est souvent abordée à travers des recherches scientifiques relatives à d’autres groupes plus larges comme les Caribéens et les Latino-Américains (Rong et Brown, 2001). Le but de notre recherche  consiste à étudier la dynamique du décrochage scolaire  de ces jeunes au Québec et à New York. C’est une recherche qualitative d’inspiration phénoménologique. Neuf jeunes des deux sexes âgés entre 18 et 38 ans ont été interviewés à Montréal et à Brooklyn sur leurs expériences du décrochage scolaire.

L’analyse préliminaire des données de la recherche révèle que le bas niveau académique, l’absence d’un bon réseau social et les  difficultés économiques des familles qui accueillent les jeunes immigrants et celles de leurs familles vivant en Haïti ainsi que le manque d’encadrement social et scolaire constituent  les principaux facteurs de leur décrochage scolaire. Ces derniers sont généralement contraints d’aller travailler pour satisfaire leurs besoins et supporter leurs proches vivant dans la précarité en Haïti, une situation qui les empêche de persévérer à l’école. Les lacunes en mathématiques et le souci pour subvenir aux besoins de la famille en Haïti constituent deux facteurs spécifiques de décrochage scolaire quasi-récurrents chez tous les participants

En Ontario, les directions d’école de langue française sont invitées d’actualiser deux mandats: 1) protéger, valoriser et transmettre la langue et la culture francophone (ministère de l’Éducation de l’Ontario [MÉO], 2004) et 2) favoriser l’inclusion de la diversité ethnoculturelle, linguistique et religieuse (MÉO, 2009a, 2009b, 2013, 2017).

Cette communication examine le sens que donnent les directions d’écoles francophones ontariennes à leur leadership en contexte francophone minoritaire [CFM] et identifie les ressemblances et les différences entre le leadership transformatif et le leadership culturel partagé.

Le leadership des directions d’écoles en CFM est caractérisé par un leadership qui répond aux défis supplémentaires engendré dans l’école francophone en CFM (Boudreau, 2014; Landry et al., 2010).

Nous avons opté pour une recherche phénoménologique basée sur la véracité du sens et de l’authenticité de l’expérience vécue par les participants (Deschamps, 1993). Des entrevues seront menés et des témoignages personnels seront recueillis auprès de directions d’écoles de conseils scolaires francophones de l’Ontario. Par un procédé de réduction phénoménologique (Creswell, 2012; Giorgi, 1997; Deschamps, 1993; Paillé et Mucchielli, 2008), un sens global des données est retiré suivi d’une analyse thématique.

Les résultats préliminaires du mémoire en cours portant sur le sens du leadership par des directions d’écoles francophones ontariennes en CFM sera présentés.

Rôle des technologies de l’information et des communications (TIC) en éducation : une analyse de la perception des enseignants du CRETF de Matam (Sénégal)

La formation des enseignants constitue un enjeu majeur dans l’efficacité des systèmes éducatifs. L’État doit assurer la formation continue de son personnel enseignant pour adapter ses compétences aux changements et préserver son opérationnalité. Le Ministère de l’éducation du Sénégal a équipé en matériel informatique le Centre régional d’enseignement technique féminin (CRETF) de Matam pour améliorer la qualité des apprentissages et l’attractivité de cet établissement. Cependant, les enseignants utilisaient rarement ces équipements dans leurs pratiques pédagogiques faute de compétences.

Cette communication porte sur la perception des TIC et des besoins de formation des enseignants dans ce domaine. L’étude présentée avait pour objectif d’évaluer l’acceptabilité sociale et de définir le contenu d’un projet de formation en technologies de l’information et des communications.

Les données ont été recueillies auprès de l’ensemble des enseignants à l’aide d’un questionnaire d’opinion et d’un groupe de discussion focalisée. L’étude montre que les enseignants sondés constituent un groupe hétérogène en ce qui concerne les compétences en informatique. Quoique démontrant une perception positive à l’égard des technologies, la majorité d’entre eux ignorent le concept de TICE (TIC pour l’enseignement) et ses potentialités pour la pratique.



Tendre vers l’efficience dans l’exercice de l’enseignement exige que la praxéologie soit employée par les actants et que sa place soit renforcée. Nous partons de ce postulat pour démontrer la pertinence, la nécessité et les potentialités, hors des sentiers battus, de la praxéologie dans l’enseignement. Comment cette méthode évolutive et exigeante s’inscrit-elle, s’agrège-t-elle et dynamise-t-elle les pratiques enseignantes qui l’utilisent ? Les précisions définitoires de la praxéologie ancrent notre argumentaire. Les pratiques collaboratives et les axes propres à la praxéologie permettent de dresser des constations au sujet de la thématique enseignante. Nous exposons les mécanismes, les agrégations et les stratifications à l’œuvre dans l’enseignement pour les actants qui ont conscientisé leur démarche ainsi que pour ceux qui l’effectuent sans savoir qu’ils agissent en praxéologie. Les observations effectuées dans l’enseignement primaire et secondaire auprès de deux groupes de cinq enseignants volontaires pour cette étude permettent d’extraire des enseignements à même d’attester de l’importance de l’intégration de la praxéologie dans l’exercice de l’enseignement. Toutefois, la formation à cette méthodologie exige que l’on dépasse la seule réflexivité pour proposer des cursus novateurs afin que la praxéologie devienne un outil concret des pratiques enseignantes. L’intérêt de cette approche est de mettre en perspective l’accessibilité de la praxéologie dans l’enseignement.



Depuis les dernières années, la profession de directeur d’école s’est complexifiée et génère de nombreuses occasions de vivre des épisodes de stress professionnel pouvant mener à une situation d’épuisement (Yvon et Poirel, 2009). En fait, il serait faux de croire que toutes les directions ont une santé psychologique satisfaisante (St-Germain et al., 2014).  Une recherche portant sur l’analyse de l’épuisement professionnel chez les directions d’établissement des commissions scolaires francophones du Québec a été menée par Gravelle en 2009. Récemment, un autre projet de recherche portant sur le même sujet a vu le jour et a pour but d’analyser la situation au sein des conseils scolaires franco-ontariens.  Le cadre théorique de cette recherche repose sur la théorie selon laquelle un écart considérable existe entre l’activité théorique supposée (travail prescrit) et l’activité déployée par les membres de la direction d’école (travail réel) (Prot, 2007). Cette recherche vise à recueillir des données quantitatives et qualitatives auprès des participants permettant d’identifier les facteurs de risque ainsi que les situations professionnelles pouvant mener à l’épuisement.  Cette communication a pour objectif de présenter les étapes de réalisation du projet de recherche ainsi que les outils utilisés pour effectuer la collecte de données.

Au début du 20e siècle, un nouveau champ de recherche s’intéressant au subjective well-being émerge. Issue de la psychologie, la psychologie positive, dont l’objectif est de comprendre l’épanouissement personnel des humains et celui des collectivités, se développe au détour des années 80, mais c’est toutefois la théorie du bonheur authentique de Seligman qui y pose une première pierre d’assise. De ce courant de pensée émerge celui de l’éducation positive, un courant dans lequel l’atteinte du bien-être revêt désormais la même importance que le développement des compétences et des connaissances scolaires. Bien que l’éducation positive semble donner des résultats sur le plan de la santé psychologique des élèves et de leurs résultats scolaires, les impacts seraient maximisés avec la mise en œuvre structurée de programmes d’éducation positive, sans quoi les gestes posés risquent peu de porter leurs fruits. Un tel programme se concrétise d'ailleurs généralement par des approches pédagogiques qui favorisent l’apprentissage de compétences sociales et émotionnelles et par la promotion d’un climat scolaire sécuritaire, bienveillant et qui encourage la participation.

Cette présentation mettra donc en exergue les enjeux liés à la mise en oeuvre de programmes d'éducation positive. Cela permettra de déboulonner certains mythes, notamment celui autour de l'incapacité d'évaluer le bien-être, et pourra donner des outils aux décideurs qui souhaitent agir sur cette question à l'école. 

Suite à l’évaluation du programme décennal de l’Éducation et de la Formation (PDEF) (2000-2010), un ensemble de critiques sont formulées à l’endroit de l’école sénégalaise. En réponse à ces critiques, le ministère de l’Éducation prend une série de mesures touchant autant les politiques éducatives et les finalités de l’éducation, que les programmes d’enseignement, l’organisation pédagogique et les pratiques des enseignants. Dans son (PAQUET, 2013-2025), le ministère annonce les grandes orientations pour améliorer le système.

Après 4 ans de mise en œuvre, les résultats des examens institutionnels sont faibles. Au baccalauréat, on a enregistré entre 2013 et 2016, respectivement (38,19%; 31,28%; 31,3% et 36,76%). Dans les mêmes périodes, ceux du Brevet de fin d’Études Moyennes sont respectivement (41, 2%; 42,25; 43,2% et 49,62%). Ce qui nous amène à nous interroger sur la façon dont la mise en œuvre du PAQUET a été faite selon la perception des acteurs. La perception a fait l'objet de plusieurs études en éducation et cette notion s'est accrue à partir des années 1980 (Schunk, Meece et Lawrence, 1992). Ces auteurs soulignent que la perception influence fortement la motivation des apprenants.

Cette étude de cas regroupant 20 lycées du Sénégal a permis de faire quatre constats majeurs dont les résultats sont en cours de validation.

Depuis la fin des années 1980, le travail enseignant s’est complexifié et la précarité d’emploi est devenue une voie d’entrée dans la  profession, touchant un peu plus de 40 % du personnel. Ces conditions de travail difficiles conduisent certains enseignants à abandonner la profession, y compris durant les premières années de la carrière. Malgré ces difficultés, près de 80 % des enseignants du Québec persévèrent et se considèrent même assez ou très engagés dans l’enseignement (Mukamurera et Bouthiette, 2008; Houlfort et Sauvé, 2010). Quel est donc le sens de cet engagement et comment se manifeste-t-il au quotidien ? Dans le but d’éclairer en profondeur ce phénomène, des entrevues ont été menées auprès de 10 enseignantes et enseignants du secondaire ayant de deux à 25 ans d’expérience  et provenant de régions et de champs d’enseignement variés. Une première analyse de ces entrevues a permis de reconstituer et de rédiger des récits d’expérience. L’analyse transversale de ces récits montre que l’engagement est de nature multidimensionnelle et que ses manifestations débordent des frontières de la salle de classe.

Les parents rapportent un niveau de stress élevé lors de l'hospitalisation de leur enfant à l’unité néonatale (Alkozei,
McMahon, & Lahav, 2014; Baía et al., 2016;  Koliouli et al., 2016), ainsi que la présence de signes de dépression (Cherry et al., 2016; Rogers et al., 2013) et de trouble de stress post-traumatique (Koliouli et al., 2016; Lefkowitz et al., 2010) pendant et après l'hospitalisation de leur enfant en néonatologie. Les interventions infirmières éducatives élaborées pour les parents en néonatologie ont permis de réduire le stress vécu, ainsi que la présence de signes de dépression et de trouble de stress post-traumatique (Aftyka et al., 2014; Baía et al., 2016; Beheshtipour et al., 2014; Melnyk et al., 2006). Malheureusement, aucun des programmes recensés ne cible tous les facteurs de stress et n’a été conçue avec l’utilisation des nouvelles technologies. Le but de ce projet de recherche est de développer une intervention éducative numérique afin de réduire le stress parental, l’incidence du trouble post-traumatique, ainsi que la dépression post-partum de parents ayant un nouveau-né prématuré. Le devis de ce projet de recherche qualitatif est le focus group. L’échantillon est composé de 2-3 groupes (de 5 à 8 participants) de parents et 2-3 groupes d'infirmières.  Le recrutement s'est déroulé via les médias sociaux. Les résultats vont permettre de développer une intervention numérique éducative (site internet, application...) adapté aux besoins des parents.

En contexte de faible fécondité, le Canada mise sur l’immigration de travailleurs qualifiés pour pallier la pénurie de main d’œuvre anticipée, et sélectionne en conséquence les candidats les plus scolarisés. Toutefois, comme c’est également le cas dans la population en général, les immigrants n’arrivent pas toujours à obtenir un emploi correspondant à leur niveau d’éducation et se retrouvent souvent surqualifiés et parfois sous-qualifiés.

De nombreux auteurs à travers le monde ainsi qu’au Canada se sont intéressés à la prévalence de ces phénomènes, qui toucheraient d’avantage les immigrants et les membres des minorités visibles que les natifs ou les blancs, et plusieurs se sont également intéressés à l’effet de la concordance emploi-formation sur le salaire des travailleurs, où ces travailleurs seraient également désavantagés.

Peu d’études récentes ont examiné la situation au Québec, et c’est pourquoi je souhaite présenter mes résultats de recherche portant sur les travailleurs Montréalais. À l’aide de régressions linéaires par la méthode des MCO, nous analyserons l’effet de la surqualification et de la sous-qualification sur le salaire de quatre sous-groupes de la population, soit les immigrants et les natifs, selon qu’ils appartiennent à un groupe de minorités visibles ou non, à partir des données du recensement de 2006.

À la fin des années 1960, les économistes de l’éducation ont fait valoir que le domaine de l’éducation était au bord d’une crise sans précédent. À la même époque, la philosophe Hannah Arendt  parlait, elle  aussi, d’une crise du domaine éducatif. Les réflexions des économistes et des philosophes ont attiré l’attention des medias et suscité l’intérêt d’une diversité d’acteurs sociaux sur le sujet.  Le débat s’est intensifié depuis les années 1980, après l’adoption de la philosophie néolibéralisme comme paradigme phare de la gestion publique. Dans les années 1980-1990, la préoccupation pour l’efficacité et l’efficience des écoles, ainsi que pour la réussite scolaire, a suscité chez les organismes internationaux l’intérêt de mesurer l’efficacité des systèmes éducatifs. Les résultats obtenus par plusieurs pays développés, dont la France, dans les épreuves PISA et PIRLES, ont contribué à intensifier le débat sur la crise de l’éducation. Dans les pays en voie de développement, dont la Colombie, les résultats obtenus par les élèves dans les épreuves PISA et PIRLES ont ré-ouvert le débat public sur la qualité de l’éducation et ont lancé celui de la crise du secteur éducatif. L’objectif de cette communication est celui de présenter les résultats d’un travail de recensement bibliographique portant sur la littérature scientifique, dont le but a été celui de dégager des pistes pouvant nous permettre d’aborder l’analyse scientifique de la question de la crise du système éducatif colombien

La recherche sur l’utilisation des connaissances issues de la recherche (CIR) est en pleine expansion. Plusieurs études ont montré que l’utilisation des CIR contribue à améliorer la réussite scolaire des élèves. Toutefois, il semble que les enseignants les utilisent très peu. Pour améliorer cette utilisation, il est nécessaire de développer un modèle explicatif de l’utilisation des CIR. Ce modèle permet de rendre compte des mécanismes menant à l’utilisation des CIR en milieu de pratique. Il permet également de mettre en évidence les facteurs les plus influents et l’agencement de ces différents facteurs dans le but de favoriser une meilleure utilisation CIR. Dans cette recherche, deux modèles sont testés avec le même échantillon de plus de 2000 enseignants. Pour le premier modèle, un lien direct entre l’utilisation des CIR et les facteurs qui favorisent cette utilisation est postulé : l’expertise, l’opinion, la stratégie de soutien et le facteur organisationnel auront des liens directs avec l’utilisation CIR. Le second modèle (modèle avec médiation) postule que certains facteurs ont des effets directs et d’autres des effets indirects. Les résultats des analyses montrent que le modèle avec médiation permet de mieux comprendre l’utilisation des CIR. Cette étude a permis de valider un modèle qui explique mieux l’utilisation des CIR; c’est un modèle spécialement conçu pour le domaine de l’éducation.



Depuis les années 1980, l’exercice du travail enseignant s’est complexifié. Cette complexification a été due à un certain nombre d’embûches dont l’accroissement de la charge de travail ainsi que la précarité d’emploi persistante qui touche actuellement un peu plus de 40 % du personnel enseignant. Ces conditions de travail difficiles conduisent certains enseignants à abandonner la profession enseignante, mais une forte majorité persévère et se considère même assez ou très engagés dans l’enseignement. Quelles sont alors les facteurs favorables et ceux qui sont défavorables à cet engagement? Pour éclairer ce phénomène, des entrevues ont été menées auprès de 10 enseignantes et enseignants du secondaire ayant de deux à 25 ans d’expérience. Les résultats montrent une tension entre les facteurs favorables et les facteurs défavorables à l’engagement professionnel enseignant quant aux aspects qui touchent notamment le rapport personnel au métier, l’organisation du travail, les rapports de collaboration, les comportements des élèves et la valorisation sociale de la profession. La volonté des enseignants à poursuivre leur engagement dans la profession enseignante s’accroît ou décroît en fonction de leur vécu par rapport à ces divers facteurs d’engagement professionnel enseignant.



La communication présente les résultats préliminaires d’une recherche portant sur la participation des parents à la gouvernance scolaire des niveaux du primaire et du secondaire au Québec. La recherche qui s’inscrit dans le champ de l’analyse politique de l’éducation veut faire un état des lieux de cette participation et documenter des initiatives et expériences innovantes développées dans ce cadre. Elle met à contribution un cadre d’analyse élaboré à partir des théories de l’analyse sociocognitive des politiques publiques. Une telle perspective apporte un éclairage à la fois pertinent et novateur sur la participation vue comme un déterminant de la réussite et de la persévérance scolaire.

La recherche, de type inductif, se fait en collaboration avec les parents à travers la Fédération des comités de parents du Québec. Elle interroge non seulement les perceptions / représentations de cette participation par les parents, mais également les vécus qu’ils en ont, le cas échéant. Adoptant une approche mixte, elle mobilise un protocole de collecte composé d’un sondage en ligne (N=600) et d’une dizaine de groupes de discussion à tenir à travers la province.

La recherche fournira un portrait de la participation des parents à la gouvernance scolaire au Québec et dégagera les facteurs favorables ou nuisibles à son exercice. Elle permettra la consolidation du partenariat entre le milieu de la recherche et le réseau des parents d’élèves, un partenaire important de l’éducation au Québec.

La revue de la littérature (Elmore, 2002; Hopkins, 2008; Rich, 2010) indique que le directeur d’école est le principal levier d’amélioration de plusieurs conditions de travail des enseignants qui constituent l’ «effet enseignant ». L’examen de cet aspect clé du rôle du directeur d’école représente l’objet principal de ce projet, intitulé l’« effet gestionnaire et la réussite des élèves de secondaire». 

Des chercheurs (Leithwood et al., 2008, Waters et al., 2003) situent l’influence de la direction à 25% sur le résultat des élèves. Qu’est-ce qui, dans le travail du directeur d’école ou de l’adjoint, a une incidence sur l’engagement et le dévouement de l’enseignant envers ses élèves? Que peut faire le directeur d’école pour favoriser l’émergence de cette précieuse relation positive que doit idéalement établir et maintenir l’enseignant avec ses élèves? Peut-on observer un impact direct, mesurable de certaines pratiques ou compétences de gestion sur les résultats scolaires des élèves de son équipe?

Notre projet  se propose de mesurer et analyser des facteurs clés tels que le climat de l’organisation, le leadership, la qualité de la relation entre les enseignants et les élèves et entre les enseignants et leurs gestionnaires afin d’apporter des éléments de réponses à ces questions. Ces travaux prendront appui sur une collecte de données par questionnaires en ligne, des entrevues semi-dirigées ainsi que l'analyse de données disponibles au MEESR et à l'OCDE (TALIS et PISA).

La recherche vise à dresser le portrait des pratiques des enseignants belges pour gérer les comportements difficiles des élèves, et ce, dans tous les secteurs (ordinaires et spécialisés) en enseignement primaire et secondaire. Elle vise également à vérifier le lien entre les pratiques utilisées pour la gestion des comportements difficiles et certaines variables individuelles liées aux enseignants. Tous les enseignants ont à cœur la réussite de leurs élèves, mais tous ne se sentent pas nécessairement bien outillés lorsqu’ils sont confrontés à des élèves présentant des troubles du comportement (PTC). En effet, certaines pratiques sont reconnues efficaces pour prévenir, gérer les difficultés de comportement ou améliorer la réussite scolaire des élèves PTC. Cependant, plusieurs recherches soulignent un écart entre les pratiques jugées probantes pour les élèves PTC et celles appliquées en classe par les enseignants. Notre recherche vise à nous interroger sur cet écart. 

Méthode 

Participants :  391 enseignants de classes spécialisées et ordinaires de niveau primaire et secondaire.

Instruments de mesure : 

° Questionnaire sociodémographique (Jérôme, Gordon et Hustler, 1994) ; 

° Survey of ADHD adapté par Couture, Massé et Nadeau (2004) ; 

° Inventaire des pratiques de gestion de comportements, Massé, L., Couture, C., Tremblay, J., Lagotte, S et Verret, C. (2011). Trois-Rivières, Qc : Département de psychoéducation, Université du Québec à Trois-Rivières

Des capsules audiovisuelles permettant aux étudiant-e-s d’accéder à des démonstrations de procédures cliniques ont été utilisées pour préserver l’apprentissage clinique durant la pandémie de COVID-19. Un sondage auprès des 414 étudiant-e-s en médecine dentaire de l’année 2020-2021 de l’Université de Montréal a été effectué. Au total, 126 réponses ont été soumises, le taux de participation étant de 34,30%. L’objectif de cette étude était de cerner l’avis des étudiant-e-s concernant leur accessibilité à la technologie, leurs préférences en matière d'apprentissage audiovisuel, leur efficacité perçue des capsules sur l'acquisition de connaissances et de compétences cliniques, leur niveau de confiance dans la reproduction des procédures ainsi que leur niveau de satisfaction. Parmi les résultats obtenus, 122 étudiant-e-s (96,82%) souhaitent avoir plus de vidéos dans leur formation dentaire, 126 étudiant-e-s (100,00%) ont apprécié les vidéos de démonstration et 120 étudiant-e-s (95,23%) estiment que les vidéos ont amélioré leurs performances cliniques. En revanche, 100 étudiant-e-s (79,37%) priorisent un apprentissage hybride incluant des vidéos de démonstration, une présentation magistrale et un protocole clinique. Notre analyse préliminaire affirme que les capsules audiovisuelles peuvent être simplement utilisées comme un outil complémentaire d’apprentissage fortement apprécié par les étudiant-e-s. 

La professionnalisation des enseignants vise à former un praticien autonome faisant de sa pratique un objet de réflexion et d’amélioration. Or, en Tunisie, malgré l’instauration d’une licence d’enseignement et d’éducation (LEE) depuis une décennie, la formation initiale (FI) est jugée courte et insuffisante pour ce faire. La formation continue (FC) est encore transmissive, et peine à outiller les enseignants pour répondre à leurs besoins dans un contexte exigeant pour suivre les ambitions d’une société en mutation rapide. Dans ce contexte, nous nous interrogions sur les conditions d’implantation d’une FC professionnalisante, et sur la manière dont elle peut être perçue par les enseignants. Nous avons alors proposé un modèle de FC centré sur la pratique réflexive dans un esprit collaboratif, à la place de formations programmées par l’inspection pédagogique. Une trentaine d’enseignants d’anciennetés différentes (des experts, mais n’ayant pas reçu de FI, et des novices titulaires d’une LEE) ont participé à cette formation. À l’issue de la formation à la réflexivité, une approche qualitative a été mise en place par entrevue de groupes, avec coconstruction d’affiches synthétiques. Nous présenterons et discuterons les résultats préliminaires de cette entrevue, portant sur la manière dont notre FC à la pensée réflexive et critique a été perçue, selon les phases de la carrière. Cela nous permettrait de comprendre les besoins et les appuis, et de mieux cibler la FC en conséquence.

La dévitalisation de plusieurs villages est à la fois cause et conséquence de la diminution de la population scolaire en Gaspésie. Les gens quittent leur milieu parce qu’il n’offre plus de possibilités d’emplois, et ce mouvement contribue à une dévitalisation plus grande encore. Cela suppose des choix difficiles. Maintenir ouverte une école que fréquentent peu d’élèves contribue à la vitalité du milieu, mais peut nuire à la réussite scolaire, notamment sur le plan de la socialisation. Déplacer ces élèves assure des services éducatifs en nombre suffisant, mais le temps de transport peut nuire à leur réussite. Comment maintenir des services éducatifs de qualité en contexte de décroissance démographique ? Une revue des écrits scientifiques donne quelques pistes, entre autres : l’école en réseau; l’école communautaire; le partenariat école-famille-communauté. La recherche-action que nous présenterons a été initiée à la demande de la commission scolaire René-Lévesque. Trois sites sont les principaux terrains de recherche. Chacune de ces écoles regroupe moins de 50 élèves. Le projet consiste à documenter, définir et implanter École en réseau et École communautaire sur les trois sites et en évaluer l’impact sur la réussite scolaire des élèves et sur le développement des liens école-famille-communauté. Il vise aussi à définir les conditions gagnantes permettant d’implanter sur chacun des trois sites École en réseau et École communautaire.

Depuis de nombreuses années, l’introduction de la mise en échec corporelle (MÉC) dans le hockey mineur anime plusieurs discussions au sein de la population canadienne. Alors que neuf provinces permettent la MÉC à partir du niveau Pee-Wee (11-12 ans), le Québec ne l’autorise qu’à partir du niveau Bantam (13-14 ans). Plusieurs études ont démontré que le risque de blessures est plus élevé dans des ligues évoluant avec la MÉC contrairement à celles évoluant sans la MÉC (Boyer, 2011; Emery et al., 2010). En revanche, rares sont les études qui ont mis au centre de leur réflexion son impact sur le développement global des joueurs. L’objectif de cette étude était donc de comparer, grâce au Team Sport Assessment Procedure adapté au hockey sur glace (Nadeau, 2008), les niveaux de performance des joueurs Pee-Wee évoluant avec la MÉC (Calgary) et sans la MÉC (Québec). Les actions réalisées en possession de la rondelle ont été comptabilisées pour 280 joueurs de Québec et 272 joueurs de Calgary de calibre équivalent au cours de la saison 2007-2008. La combinaison des variables observées a permis d’obtenir deux indices de performance, un premier qui décrit l’implication de chacun des joueurs dans le jeu (volume de jeu) et un deuxième qui qualifie les actions posées par ces derniers (indice d’efficacité).  Les résultats des régressions de Poisson démontrent qu’aucune différence significative n’a été notée entre la performance des joueurs de ces deux cohortes pour ces indices de performance.

Les équipes tutorales en formation à distance, se situant entre les équipes professorales et les étudiants, et travaillant avec du matériel pédagogique qu’elles n’ont pas développé (Rodet, 2012), se sentent souvent dépourvues lorsque vient le temps d’assurer un bon encadrement aux étudiants. En fait, les équipes tutorales dépendent beaucoup du type de coopération établi avec les équipes professorales. Ces tuteurs manqueraient de rétroaction et seraient peu valorisés (Hotte, 2011). Afin de permettre à un maximum d’étudiants de réussir en formation à distance, cette recherche explore le rôle que désirent jouer les tuteurs comparativement au rôle qu’on leur assigne. Des entrevues individuelles ont eu lieu auprès de 40 membres de ces équipes professorales et tutorales et 8 responsables des politiques pédagogiques et administratives, et ce, dans 4 établissements d’enseignement : la TÉLUQ, l’Université de Montréal, le Cégep à distance et l’Éducation à distance de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Bien que cette recherche prenne en compte une diversité de modes d’organisation relativement à la conception et à l’encadrement pédagogique, étant donné que leur travail demeure plutôt invisible pour les équipes professorales, la majorité des répondants réclament un statut différent, se considérant souvent oubliés du processus. Des solutions sont suggérées pour améliorer la place qu’ils occupent dans cette forme de diffusion des enseignements.

Sujet: Les enseignants du Sud face à la politique de gestion axée sur les résultats : analyse de la mise en œuvre des contrats de performance dans le cycle primaire public au Sénégal.

En 2013, le Sénégal enregistrait un taux d'achèvement au primaire de 65.9 % selon l'agence nationale de la statistique et de la démographie. La même année, il adopte la politique de gestion axée sur les résultats (GAR) en éducation avec l’introduction de contrats de performance à différents niveaux afin d'améliorer la qualité du système éducatif. Depuis, cette réforme est au centre de la politique éducative nationale. Par conséquent, diverses questions méritent d’être posées concernant le vécu des enseignants dans ce contexte, en tant qu’acteurs majeurs de la mise en œuvre des politiques. Quelles perceptions ont-ils de la politique de gestion axée sur les résultats ? Quelles réponses lui apportent-ils et quels facteurs expliquent ces réponses ? Les résultats préliminaires montrent que : 1) les enseignants ne s’opposent pas de fait à la logique consistant à fixer des objectifs de réussite mais discutent le processus de la politique, ses instruments, les moyens mobilisés ainsi que le sens donné à leur responsabilité face à cette réussite ; 2) leurs perceptions de la GAR et leur sentiment d’efficacité par rapport à ses attentes semblent être plus déterminants dans la mise en œuvre de celle-ci.