En Amérique du Nord, il est fréquent d’utiliser des étudiants de 2e ou 3e cycle pour corriger (Park,2004). Ces auxiliaires d’enseignement deviennent un rouage de l’évaluation des apprentissages en contexte universitaire. Or, leurs pratiques sont très peu étudiées et leurs rôles rarement analysés.
En 2008 à l’ACFAS, nous avons montré que dans une faculté de génie, 91% des nouveaux auxiliaires se voyaient attribuer une tâche de correction, faisant de la correction la principale activité des auxiliaires. Suchaut (2008) a illustré comment l’acte de corriger n’est pas un acte simple et la formation qui est offerte aux auxiliaires pour la réaliser est très variable, lorsqu'elle existe (Marincovish,1998).
Ici, nous présentons l’analyse de la correction de 95 auxiliaires en formation, chacun d’eux ayant corrigé deux exercices. Nous avons étudié les différences selon le programme d’études, le niveau de scolarité et l’expérience. Nous présentons aussi les différences selon la provenance des auxiliaires, puisque la littérature sur les auxiliaires se penche souvent sur la réalité des auxiliaires d’enseignement internationaux. Nous présentons autant l’angle de l'édumétrie que celui des écrits en évaluation des apprentissages décrivant les caractéristiques des corrections analysées.
L’évaluation des apprentissages est une longue chaîne et la validité augmente à chaque preuve probante amassée. Les résultats présentés permettront de mieux documenter, en partie, le maillon de la correction.