La réussite des personnes étudiantes de cycles supérieurs (ECS) joue un rôle crucial et essentiel dans le développement économique de la société, en contribuant à la production des connaissances et à la formation de nouveaux professionnels (Nerad, 2010; Shin et al., 2018). Inversement, l’abandon des études a des coûts considérables à plusieurs niveaux. Pour les ECS, il a pour effet de diminuer les occasions de bien s’intégrer professionnellement (Barr-Telford et al., 2003) et de nuire à leur estime et à leur confiance en soi (Litalien, 2014). Pour les universités, les abandons signifient que des ressources ont été déployées, et ce, sans que ces ECS accèdent à la diplomation (Sauvé et Viau, 2003; van de Schoot et al., 2013). Par conséquent, l’abandon peut modifier la productivité et la compétitivité de la société (Grayson, 2003). Les taux d’abandon s’élèvent, en moyenne, à 40 % à la maîtrise et à 50 % au doctorat (Déri et al., 2022). Plusieurs raisons peuvent pousser une personne étudiante à abandonner les études supérieures : isolement, difficulté personnelle, offre d’emploi, etc. Pour répondre à cette problématique et agir sur ses multiples causes, des groupes de codéveloppement (GC) et autres modalités structurées de groupes de pairs (MSGP) sont mis en place auprès d’étudiants universitaires. Les GC et MSGP constituent des groupes organisés de pairs qui se rassemblent afin de favoriser l’apprentissage et le soutien de ses membres. Dans la littérature actuelle, ces groupes sont rapportés dans des écrits disséminés parmi différents domaines d’études (éducation, psychologie, travail social, management, etc.), mais aucune étude, à notre connaissance, n’a établi leurs points de convergence ou n’a comparé ces différentes modalités et leurs répercussions chez les ECS. Ce colloque est l’occasion d’en faire état.
Le mercredi 15 mai 2024