Le film War Requiem du réalisateur britannique Derek Jarman (1989) présente une interprétation concrétisée en images de l’oratorio pacifiste du même titre par Benjamin Britten (1962). Dans plusieurs scènes du film, la nature de l’ennemi est remise en question par l’image. Ce filma reçu une réception mitigée de la part des critiques de cinéma et des musicologues à cause de sa mise en scène cliché. Or, un article d’Allen J. Frantzen (2013) réhabilite les images symboliques pour étudier la conjonction de ces images avec le texte; tout lorsqu'il montre comment l’image de la souffrance de la victime et de l’ennemi est mise au service des propos pacifistes de Britten. L’objet de cette communication est d’explorer comment la conjonction entre images et musique (identifiée dans les ouvrages séminaux de Mervyn Cooke [1991] ou Heather Wiebe [2015] sur la musique de guerre de Britten) renforce ces propos de Britten dans le film de Jarman. Pour ce faire, je propose une analyse comparative entre le film et la partition afin de mieux montrer les contrastes entre musique, image et texte et voir comment cette mise en scène allégorique peut en effet s’avérer efficace pour dénoncer la guerre en tant que nuisance sociale.
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