Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :La recherche en didactique du français évolue rapidement, comme elle est nourrie par des changements et des innovations scolaires et sociales (outils numériques, inclusion, plurilinguisme, etc.) qui touchent les conditions d’enseignement-apprentissage de la langue. Pour prendre le pouls de la progression scientifique dans le domaine, ce colloque de l’Association internationale pour la recherche en didactique du français (AIRDF), section Québec, se penche sur les problématiques actuelles de la recherche en didactique du français. Suivant une approche mettant en valeur différents sous-champs de la discipline, nous souhaitons créer un espace d’échanges entre didacticiennes et didacticiens du français œuvrant dans divers milieux. Dans une perspective de décloisonnement des sous-champs de la didactique du français, nous posons la question suivante : Quels sont les enjeux et préoccupations importants relevés aujourd’hui par les chercheur·es en didactique du français? Quelles sont les recherches menées actuellement afin de répondre à ces problématiques?
Les chercheur·es sont invité·es à proposer des contributions qui s’inscrivent dans le champ de la didactique du français et traitent, entre autres, d’un ou de plusieurs thèmes parmi les suivants :
- Littératie universitaire, numérique ou informationnelle;
- Interventions en milieu minoritaire, plurilingue et/ou pluriethnique;
- Méthodologies de la recherche;
- Objets d’enseignement-apprentissage de la langue;
- Processus de lecture et d’écriture à travers les matières et les modalités;
- Compétences langagières, interdisciplinarité et transversalité;
- Approches inclusives et différenciation en enseignement des langues.
Qu’elles soient à caractère théorique ou empirique, les contributions au colloque 2023 (Acfas/AIRDF) permettront de s’intéresser aux problématiques pertinentes afin d’envisager ensemble des pistes pour la recherche et la pratique en didactique du français.
Remerciements :Le comité organisateur tient à remercier l'Association internationale pour la recherche en didactique du français pour son soutien.
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Amélie Lemieux (UdeM - Université de Montréal)
- Marie-Hélène Giguère (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Rosianne Arseneau (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Florent Biao (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Programme
Problématiques actuelles de la recherche en didactique du français
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Communication orale
L’enseignement actuel du vocabulaire à l’éducation préscolaire en milieu défavorisé : regard sur les pratiques d’enseignantes visant à favoriser l’apprentissage des mots enseignésDominic Anctil (Université de Montréal), Aya Bouebdelli (UdeM - Université de Montréal)
Le regain d’intérêt pour le lexique en didactique du français depuis les vingt dernières années a permis de dégager des pistes pour enseigner efficacement le vocabulaire. Pourtant, les pratiques actuelles d’enseignement du vocabulaire sont encore lacunaires :l’explication des mots se fait essentiellement à l’oral et de façon spontanée, ne laissant ainsi aucune trace des mots travaillés, ce qui favorise peu leur apprentissage et leur réemploi. Cette communication s’intéresse aux pratiques d’enseignement du vocabulaire de douze enseignantes à l’éducation préscolaire intervenant en milieu défavorisé montréalais. Ces enseignantes ont reçu une formation dans le cadre d’une recherche collaborative sur la démarche d’enseignement direct de vocabulaire, qui repose sur des définitions simples fournies par l’enseignant lors de lectures interactives, suivies d’activités de consolidation visant à favoriser la mémorisation et le réemploi des mots ciblés. Nos résultats relèvent que les enseignantes proposent une variété d’activités visant la consolidation des mots tant en réception qu’en production, mais que celles-ci visent essentiellement la mémorisation de la forme et du sens des mots ;celles visant un apprentissage plus profond des mots, qui pourraient soutenir leur réemploi en production dans d’autres contextes, sont peu fréquentes. La difficulté à proposer aux enfants de l’éducation préscolaire des contextes favorisant un réemploi plus spontané des mots pourrait expliquer ce résultat
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Communication orale
La formulation de la problématique dans le cadre d’une recherche-développement : un exemple de projet de recherche en didactique du lexiqueCaroline Proulx (UdeM - Université de Montréal)
Récemment, plusieurs étudiants aux études supérieures en didactique du français ont fait le choix méthodologique de recourir à la recherche-développement (RD) (André de l’Arc, 2019; Boulet, 2021; Cool, 2020; Desrochers, 2020; DeRoy-Ringuette, 2021). Puisque ce type de recherche appliquée vise à répondre à des enjeux pragmatiques, la problématique d’une RD doit exposer les défis rencontrés ou les besoins exprimés par les acteurs du milieu. Cette étape s’inscrit dans la première phase d’une RD selon la démarche de Bergeron et ses collaborateurs (2020). Cette phase de précision comporte une analyse des besoins : l’examen des connaissances issues de la recherche, l’étude des produits existants et l’exploration des perceptions des utilisateurs cibles quant au problème à résoudre. Pour les étudiants chercheurs, les perceptions des utilisateurs cibles ne peuvent être présentées dans la problématique de la recherche, car la certification éthique nécessaire à la rencontre des acteurs du milieu ne peut être obtenue avant le dépôt du devis.
Cette communication vise à réfléchir aux défis inhérents à la formulation de la problématique dans le cadre d’une RD en cours qui vise l’élaboration d’un outil de planification soutenant la planification d’activités lexicales au primaire et la documentation du processus de conception. Les composantes de la problématique qui ont permis l’analyse des besoins seront présentées. Enfin, les perceptions des utilisateurs cibles rencontrés seront décrites.
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Communication orale
Vers un dispositif innovant pour l’enseignement et l’apprentissage de l’orthographeRoxane Joannidès (Université de Rouen)
Parce que la didactique du français s’est construite en lien avec l’évolution de la société et de ses besoins, elle se doit d’assurer le renouvellement de l’enseignement de l’orthographe si celui-ci n’est plus adapté aux apprenants, dont le niveau ne cesse de baisser depuis 1987 (Eteve, 2022). Nous postulons que ce déclin est un échec du modèle unique de mémorisation de mots et de règles, notamment par la répétition d’exercices, parachevée par la dictée. À partir d’une analyse critique des méthodes traditionnelles d’enseignement de l’orthographe fondée sur les résultats de recherches en didactique du français, notre communication présente alors un nouveau dispositif que nous avons nous-même construit pour la formation des adultes (Joannidès, 2022). Dans notre approche, il ne s’agit plus d’apprendre par cœur des listes de mots et de règles, mais de comprendre, par leur explicitation et autrement, les logiques du système relatives aux régularités phonogrammiques et morphogrammiques. Pour évaluer la pertinence de cette transposition des résultats de recherches sur le terrain de la formation pour adultes, nous présenterons les résultats d’une première enquête qualitative. L’évaluation de l’efficacité des dispositifs de remédiation en orthographe constitue un terrain d’investigation peu exploré en France, même si elleoffre déjà « une piste de recherche future » (Martin-Lacroux, 2016), pour la didactique du français en particulier.
Problématiques actuelles de la recherche en didactique du français
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Communication orale
Réflexions et pistes didactiques pour former les étudiants du collégial à la prise de notesFlorent Biao (Université du Québec à Chicoutimi), Loïc Pulido (Université du Québec à Chicoutimi), Audrey Pépin (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
En contexte scolaire, prendre des notes est important pour comprendre (Pépin, 2020; Tahir et al., 2013) et mémoriser les informations (Piolat & Boch, 2004) ainsi qu’en garder une trace (Piolat & Boch, 2004) pour étude ultérieure (Boch, 2000). Avec la transition du cégep, la prise de notes devient un facteur de réussite (Ducharme et al., 2012) à cause des cours qui demandent la gestion de plus d’informations et l’autonomie des apprenants (Boulay, 2010). Or, les études montrent que la prise de notes est mal maitrisée par ces derniers (Crépin & Demonty, 2015); les cégeps doivent donc intervenir de manière appropriée pour soutenir le développement leurs habiletés en prise de notes (CSÉ, 2010). Cependant, une analyse des formations offertes par les cégeps à la lumière des connaissances disponibles sur l’apprentissage de la prise de notes incite à penser que ce qu’ils offrent ne suffit sans doute pas : les formations sont plutôt courtes et consistent la plupart du temps montrer une technique. Comment enseigner la prise de notes aux étudiants des cégeps ?
Notre communication présente une revue systématique d’études qui offre des pistes de réponse et de réflexion à cette question. Elle a notamment permis d’identifier les grands moyens de former à la prise de notes et de créer un schéma intégrateur de tous les éléments dont il faut tenir compte pour former à la prise de notes : trois temps de la prise de notes, importance du soutien de l’enseignant, contexte de prise de notes, etc.
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Communication orale
Portrait de compétences en lecture de cégépiens selon deux approches d’enseignement contrastées d’enseignement de la littérature : résultats d’une recherche doctoraleFednel Alexandre (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)
Des recherches ont décrit les pratiques d’enseignement de la littérature au cégep (Babin et Dezutter, 2016) où l’approche historicoformelle prévaudrait, avec des activités inspirées de théories formalistes et axées sur l’histoire littéraire (Babin, 2016). Or, la plupart des didacticiens promeuvent des activités comme le débat interprétatif ou l’écriture créative, associées à l’approche subjective. Néanmoins, peu de recherches ont porté sur les compétences en lecture des cégépiens. Quel est donc le portrait de leurs compétences selon qu’ils vivent l’un ou l’autre type d’activités ?
Notre cadre conceptuel situe les jalons théoriques et praxéologiques des deux approches, et définit les compétences en lecture. La collecte de données a été réalisée grâce à l’élaboration de deux séquences sur la nouvelle « Le K », validées didactiquement (Sénéchal et Dolz, 2019) et mises en œuvre auprès de cégépiens (n=58) inscrits au cours Littérature et imaginaire. 24 ont vécu les activités de la séquence historicoformelle, les 34 autres, les activités alternatives. Les réponses à un questionnaire sur le texte, la rédaction d’un paragraphe et les rétroactions écrites sur les activités ont fait l’objet d’une analyse de contenu (Bardin, 2013). Selon les résultats, la séquence subjective nourrit mieux les compétences en lecture des cégépiens avec des activités favorisant la collaboration, l’oral et l’écrit, et suscitant le questionnement, la réflexivité, la créativité et l’imagination.
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Communication orale
Effets à long terme de deux dispositifs de développement pédagogique visant l’appropriation du concept de genre textuel : étude de cas multiple auprès d’enseignants du collégialStéphanie Lanctôt (UdeS - Université de Sherbrooke)
Nombreux sont les étudiants à éprouver des difficultés sur le plan de la production des écrits disciplinaires au collégial et les préoccupations pour le développement de leurs compétences langagières sont grandissantes. La problématique liée à la discontinuité de sa prise en charge au-delà de l’enseignement secondaire est un phénomène complexe qui demande d’intervenir sur les pratiques d’enseignement des genres textuels (Bronckart, 2017; Chartrand, Sénéchal et Émery-Bruneau, 2015) en usage dans l’enseignement postsecondaire (Blaser, 2013; Lanctôt, 2020). Divers dispositifs de formation ont été mis sur pieds dans les cégeps et les universités du Québec afin d’outiller les intervenants non spécialistes de la langue à mieux encadrer et soutenir les étudiants dans la production des genres textuels. Notre projet de doctorat, qui s’inscrit dans le courant de recherche des littératies universitaires et de la pédagogique de l’enseignement supérieur, vise à documenter les effets à long terme de deux dispositifs de formation visant l’appropriation des genres textuels en usage dans leur discipline et leur enseignement explicite en classe sur le développement professionnel d’enseignants au collégial à partir du modèle interconnecté de croissance professionnelle de Clarke et Hollingsworth (2002). Dans cette contribution, nous rendrons compte de l’analyse des données issues des pratiques déclarées et du matériel pédagogique développé par les participants.
Pause repas
Problématiques actuelles de la recherche en didactique du français
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Communication orale
Ateliers d’écriture au secondaire : fondements et perspectivesDominique Brassard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Élodie Cardinal (Université du Québec à Chicoutimi)
Malgré les multiples rénovations qu’a connues l’enseignement du français (Chartrand, 2003 ; de Pietro ; Wirthner, 2004), les difficultés des élèves en français écrit persistent (C.S.É., 1987 ; Larose et al., 2001; Lord, 2012 ; Vincent et Gagnon-Bischoff, 2019). Aussi, leur motivation et leur engagement dans la tâche d’écriture s’atténuent au fil de leur scolarisation (MELS, 2012). Bien que l’écriture soit l’activité jugée la plus importante par les enseignants de français, les activités à visée orthographique dominent, au détriment des activités de production écrite et entravant les capacités de transfert (Chartrand et Lord, 2013).
Dès lors, le Référentiel d’intervention en écriture (MEES, 2017) suggère plusieurs pratiques d’enseignement efficaces en rupture avec ces pratiques enseignantes. Approche novatrice, la classe atelier, fondée sur le principe des ateliers d’écriture et de lecture, rencontre ces recommandations (Cardinal et Biao, 2022). Principalement implanté au primaire, ces ateliers sont encore absents des classes de français du secondaire. Comment appliquer cette approche au secondaire? Quels en seraient les effets sur la motivation et les compétences scripturales des élèves?
Afin de répondre à ces questions, nous souhaitons mener une recherche descriptive dans une classe atelier de deuxième secondaire de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cette communication vise à présenter la problématique de ce projet.
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Communication orale
Implantation d’ateliers de lecture interactive en centre de la petite enfance : pour une appropriation d’un modèle didactiqueCharlotte Lemieux (UdeS - Université de Sherbrooke)
L’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle a démontré que « la proportion d’enfants qui éprouvent plus de difficultés à répondre aux attentes est plus élevée en 2017 qu’en 2012 dans la plupart des sous-domaines de développement » (Lavoie, 2020, p.25). Le langage est au cœur de ces sous-domaines de développement. Selon plusieurs études, l’indice de défavorisation du milieu et la ruralité sont deux facteurs négativement corrélés avec le niveau de développement langagier des enfants (Poissant, 2016a; Desrosiers, 2012; Cartwright et Allen, 2002). La lecture interactive est une méthode reconnue pour développer les habiletés langagières durant la petite enfance (Sénéchal et LeFevre, 2002; van Kleeck, 2008; Justice et al., 2009; Boiron, 2010; Pentimonti et al., 2010). Nous avons donc mis sur pied un projet d’ateliers de lecture interactive en CPE de milieux ruraux défavorisés, afin de contribuer à la réflexion sur les stratégies à employer pour soutenir le développement langagier des enfants avant leur entrée à l’école maternelle (cf. Joigneaux, 2013). La présente communication fait état du processus d’implantation de ces ateliers auprès des éducatrices. Nous avons pu dégager les composantes principales du projet, ses éléments facilitateurs et les obstacles à son implantation. L’ouverture et la réceptivité initiales des participant.es sont des facilitateurs importants et l’obstacle principal s’est avéré être le manque de temps.
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Communication orale
L’approche actionnelle et la production écrite en FLELizette Tucto (UdeM - Université de Montréal)
Ce travail de recherche a eu pour but de déterminer la relation entre l’approche actionnelle et la production écrite chez les étudiants du niveau A2 de l’Alliance Française de Lima au Pérou. Le dessin de la recherche a été descriptif-corrélationnel et les instruments appliqués ont été un questionnaire et une épreuve écrite évaluée avec un barème (échelle). Ces instruments ont été appliqués à 118 élèves du niveau A2 de l’Alliance Française de Lima dont l’échantillon a été de type « recensement ». Les résultats de notre travail ont été les suivants : 68,6% des étudiants du niveau A2 de l’Alliance Française de Lima considère que le niveau de l’approche actionnelle du texte Écho est élevé, 29,7% soutient qu’il est moyen, tandis que 1,7% indique qu’il est bas. 21,2% des étudiants du niveau A2 de l’Alliance Française de Lima présente un niveau élevé dans la production écrite en FLE, 68,6% présente un niveau moyen, tandis que 10,2% se trouve dans le niveau bas. L’approche actionnelle a une relation significative avec la production écrite du FLE chez des étudiants du niveau A2 de l’Alliance Française de Lima, avec une valeur de corrélation de Spearman de 0,348, et une signifiance au niveau de 0,007 qui est mineure au niveau de 0,05. En conclusion, il existe une relation directe et significative entre les dites variables et cela prouve la thèse soulevée ; pourtant il faut remarquer que cette relation est modérée.
Problématiques actuelles de la recherche en didactique du français
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Communication orale
La biographie langagière : un outil didactique au service de l’apprentissage du français - le cas d’un élève issu de l’immigrationCéline Renaulaud (Université Laval)
Les écoles québécoises accueillent une population grandissante d’élèves issus de l’immigration qui, pour la plupart, doivent apprendre le français car la réussite du processus d’immigration est intimement liée à l’acquisition de la langue du pays d’accueil (Stern, 1996).
Ces élèves sont souvent déjà bilingues, voire plurilingues, mais ce bagage langagier est peu ou pas pris en compte. Or, les recherches sur le bilinguisme soutiennent que la connaissance d’une ou plusieurs langues constitue un terrain fertile pour apprendre une nouvelle langue. L’individu bilingue bénéficierait d’avantages certains sur le plan cognitif (Barbier, 2004; Bialystok, 2001).
Les approches interculturelles proposent un outil didactique : la biographie langagière, une forme de récit amenant les élèves à prendre conscience de leur bagage langagier (ÉLODIL, 2002) et posant les bases d’une réflexion métacognitive par rapport aux langues, ce qui est le début d’un apprentissage facilité en langues (Barbier, 2012).
Dans le cadre d’ateliers d’écriture menés dans une classe du primaire à Québec, les élèves ont écrit des biographies langagières que nous avons analysées sous un angle qualitatif.
Il est apparu que l’écriture d’une biographie langagière joue un rôle majeur en permettant aux élèves de réaliser la richesse de leur bagage langagier, facilitant ainsi leur approche d’une nouvelle langue.
Nous présentons ici le cas d’un élève d’origine colombienne, au Québec depuis une année au moment des ateliers.
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Communication orale
Faire de la recherche avec des praticiens : dynamique et résultats de la collaborationFlorent Biao (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Élodie Cardinal (Université du Québec à Chicoutimi), Johnni Samson (Université du Québec à Trois-Rivières), François Vincent (Université du Québec en Ouataouais)
Afin de réduire l’écart entre chercheurs et praticiens, mais aussi de mener des recherches dont les objets sont ancrés dans la réalité des milieux de pratiques (Desgagné, 1997; Morissette, 2013), la didactique du français a de plus en plus recours aux recherches de nature collaborative. Ces recherches, au-delà du fait qu’elles favorisent le développement professionnel des enseignants participants (Richard et al., 2015), permettent la conception de séquences didactiques (SD) testées et validées. C’est ce que nous faisons dans un projet qui a pour objet l’articulation grammaire-lecture en classe de français. Nous souhaitions coélaborer avec des enseignantes du secondaire des SD exploitant des œuvres de littérature jeunesse pour articuler l’enseignement de la lecture et de la grammaire, expérimenter ces SD et en évaluer les retombées sur l’apprentissage.
Dans le souci d’élaborer des SD tenant compte des contraintes de la classe de français, nous avons opté pour une ingénierie didactique collaborative (IDC) (Dolz et Lacelle, 2017; Biao, 2020). Cette méthodologie vise l’élaboration, l’expérimentation et la validation de SD.
Cette communication vise à présenter les premiers résultats de cette IDC en décrivant la collaboration dans le cadre de ce type de recherche et les effets sur les SD qui en découlent, principalement sur l’articulation langue-discours envisagée.