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Gratien Allaire, Université Laurentienne

Les programmes universitaires, mieux, les établissements universitaires de langue française sont le point d’arrivée de la scolarisation en français. Ils en sont aussi le point de départ, puisque ces programmes, ces établissements sont les lieux de formation du personnel enseignant des écoles et des collèges de langue française.

Gratien Allaire
Gratien Allaire. Source : Wikimedia Commons.

Toutes les provinces canadiennes ont un système scolaire de langue française, au moins un, avec écoles élémentaires et écoles secondaires pour les francophones et les ayants droit. À l’exception du Québec, elles ont aussi mis sur pied des programmes d’immersion, pour une population ayant l’anglais comme langue maternelle ou langue d’usage. Pour bien accomplir leur mandat, ces écoles ont besoin d’un personnel formé en français. Et dans toutes les provinces, cette formation se donne dans les établissements universitaires. Elle doit comprendre non seulement une formation pédagogique (fondements et didactiques), mais aussi une formation adéquate non seulement dans les matières enseignées, mais aussi pour ce qui est de l’environnement de l’enseignement. En français.

Il est évident que l’enseignement universitaire en français, langue et littérature, est une nécessité pour l’enseignement du français. Il l’est tout autant pour les autres matières enseignables, comme l’histoire, la géographie et les études sociales (sociologie et science politique entre autres). La psychologie appliquée à l’éducation est fondamentale. Les programmes universitaires en langue française en mathématiques, en informatique, en physique, en chimie et en biologie sont tout aussi garants d’un bon enseignement scolaire des sciences en français, dans les écoles d’immersion comme dans les écoles françaises. Non seulement des sciences, mais aussi de la méthode scientifique, et par extension de la rigueur de la pensée et du raisonnement, si importante dans le monde actuel des réseaux sociaux et de la communication de masse. 

Il est évident que l’enseignement universitaire en français, langue et littérature, est une nécessité pour l’enseignement du français. Il l’est tout autant pour les autres matières enseignables, comme l’histoire, la géographie et les études sociales (sociologie et science politique entre autres).

Les établissements universitaires de langue française en milieu minoritaire sont le point d’arrivée de la scolarisation en français. Ils sont de plus en plus les lieux de formation professionnelle en soins de santé et de service social, personnel infirmier et d’intervention sociale entre autres, dont la formation contient aussi une formation plus générale, pertinente à leur futur milieu de travail.

Qui sont les mieux placés pour améliorer le savoir sur les communautés de langue officielle française? Les membres du corps professoral des établissements de langue française, dans ces communautés. Ce sont aussi les mieux placés pour comprendre les enjeux qui sont les leurs, tant pour ce qui est de la formation scolaire et communautaire que pour les questions de santé et d’intervention sociale.

Faut-il rappeler que de nombreux-ses artistes, auteur-e-s célèbres ont été scolarisé-e-s en français dans leur province d’origine? Qu’il en est de même de membres du barreau, de médecins bien en vue et de scientifiques de renom?

Ces établissements, non seulement leur maintien mais aussi leur vitalité et leur développement, sont essentiels pour l’épanouissement des communautés canadiennes de langue officielle française.

Les établissements universitaires de langue française en milieu minoritaire sont le point d’arrivée de la scolarisation en français. Ils sont de plus en plus les lieux de formation professionnelle en soins de santé et de service social, personnel infirmier et d’intervention sociale entre autres [...].


  • Gratien Allaire
    Université Laurentienne

    Gratien Allaire est professeur émérite à l’Université Laurentienne. Il a tout d’abord enseigné l’histoire à la Faculté Saint-Jean (aujourd’hui connu sous le nom de campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta) avant de rejoindre l’Université Laurentienne comme administrateur et professeur d’histoire. Il a défini la notion de « francophonie du pourtour », désignant les communautés de langue française de Terre-Neuve et du Labrador, de la Colombie-Britannique, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Tout au long de sa carrière, il a rempli des fonctions clefs qui visent à valoriser la recherche francophone en milieu minoritaire. Gratien Allaire entretient depuis de nombreuses années de liens avec l’Acfas. Il a cofondé et présidé non pas une, mais bien deux sections régionales : l’Acfas-Alberta et l’Acfas-Sudbury. Encore aujourd’hui, il conseille l’Acfas sur des dossiers-clefs. 

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