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Charlotte Biron, Stagiaire en journalisme scientifique
Plusieurs jeunes chercheurs exposeront pour la première fois leur recherche à l’Acfas. Parallèlement, une brigade de conseillers arpente le Congrès.

Parler en public provoque peur ou anxiété chez près de 90 % de la population, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Les chercheurs n'y échappent pas. La communication scientifique requiert avant tout qu'ils sortent du confort de leur laboratoire ou de leurs vieux grimoires. Durant un congrès, leur défi est de transmettre le fruit de leurs travaux à des non-initiés, sans irriter les oreilles de spécialistes chevronnés.

« C’est ma première communication officielle. Mais j’ai déjà participé à un Symposium, et j’ai eu des charges de cours », commence Christine Tibolla, étudiante à l’Université de Montréal. Le 7 mai en avant-midi, l’étudiante au baccalauréat présentera avec d’autres jeunes chercheurs la Relation fonctionnelle entre la ligase de l’ubiquitine Itch et la protéine lysosomale LITAF dans la série de communications libres sur la biologie cellulaire et moléculaire.

Christine Tibolla soulève deux difficultés par rapport aux communications : « Ma première crainte est que personne ne comprenne de quoi je parle. Mais ma seconde est de me faire poser des questions trop pointues auxquelles je ne saurais répondre. » Il y a évidemment un risque que « la ligase de l’ubiquitine Itch » reste incomprise.

En fait, il n’existe aucune formule magique pour performer dans une communication, explique la jeune femme. Répéter et pratiquer demeurent les meilleurs moyens de s’améliorer. « Il faut répéter pour respecter le temps donné. Et il faut se donner des points de repère. Par exemple, à telle minute je dois parler de telle information. En plus, il faut tester ses idées auprès des amis pour vérifier qu’on est clair et sur des confrères ou des professeurs qui pourront confirmer qu’il n’y a pas d’erreurs ou de lacunes. » À la suite de ses présentations, la spécialiste de la « protéine lysosomale LITAF » ajoute qu’elle apprécie toujours recevoir des commentaires constructifs.

Un escadron pour la communication

Pour offrir ces commentaires précieux, une équipe de spécialistes en communication scientifique suivra les communications libres. Philippe Allard, directeur des activités scientifiques de l’Acfas raconte que tout a débuté il y a trois ans : « À Ottawa, on avait commencé à faire le tour des communications avec l’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS). L’idée est venue de rendre l’initiative plus systématique. Nous avons 25 conseillers cette année, en plus d’un nouveau kiosque avec deux conseillers en poste. » Cette nouveauté offre un soutien à plein temps sur place pour ceux qui auront besoin d’un coup de pouce de dernière minute pour leur communication. Le projet prend une certaine ampleur : plus de 700 congressistes recevront des recommandations au courant de la semaine. Valérie Levée assure la coordination du projet, et les conseillers sont issus du milieu scientifique ou journalistique, et souvent des deux.

Ha-Loan Phan fait partie de cette petite brigade de la communication. En 2010, elle publiait un mémoire en neurobiologie développementale et, surtout, gagnait le concours de vulgarisation scientifique de l’Acfas. Comme chaque conseiller, Ha-Loan Phan remplira une grille, composée de critères sur la forme, durant les présentations qu’elle est responsable de conseiller. Elle note autant la gestuelle du chercheur que la qualité de son support visuel. « Pour moi, le défi en tant que conseillère est de m’adapter à chaque discipline et à son style de présentation. En général, les communications sont de qualité. L’an dernier, les chercheurs étaient habituellement contents de recevoir nos recommandations, autant les scientifiques aguerris que les étudiants. » La conseillère souligne tout de même que le point le plus faible concerne souvent le visuel. Tous munis de PowerPoint, les communicateurs n’utilisent pas toujours les couleurs les plus agréables à l’œil, par exemple. 


  • Charlotte Biron
    Stagiaire en journalisme scientifique

    Actuellement étudiante de baccalauréat en littératures de langue française, Charlotte Biron a écrit pendant trois ans au Quartier Libre. Elle a complété un stage à l’étranger avec Radio-Canada à Moscou, une expérience marquante, puis a débuté en vulgarisation scientifique dans Forum, le journal institutionnel de l’Université de Montréal, en 2012. L’Acfas est une occasion en or de continuer d’écrire sur la science et de l’intéresser aux projets de chercheurs fascinants.Photographie, Mariève VautrinAprès avoir complété un baccalauréat en journalisme et un certificat en création littéraire, Mariève décide d’entreprendre des études de deuxième cycle en sociologie à l’Université de Montréal. Passionnée par les expériences issues du travail de terrain, elle s’intéresse particulièrement aux inégalités sociales, à l’exclusion et aux rapports de pouvoir entre les êtres. Aussi perçoit-elle le journalisme comme une profession riche de rencontres et de découvertes, profession lui permettant de mettre de l’avant tant sa curiosité que sa créativité.

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