La violence vécue par la communauté acadienne selon l’âge et le genre en Nouvelle-Écosse de 1755 à 1763 a très peu été thématisée dans l’historiographie. Pour répondre à cette lacune dans la recherche et contribuer à mieux saisir la violence de masse, la communication montrera comment les femmes et les enfants acadiens ont été traités comme utilisables dans le processus d’embarcation et comme éliminables dans la résistance acadienne de 1755 à 1759.
Il s’agira, d'abord, d’expliquer pourquoi les Britanniques à l’automne 1755 ont divisé la communauté acadienne en deux : les hommes d’un côté et les femmes et les enfants de l’autre. Cette division sera présentée selon sa capacité à forcer les femmes et les enfants à fournir la nourriture aux hommes contrôlés par les Britanniques (Winslow, 1755, NSHS) et à aider à les kidnapper pour les mettre sur les bateaux (Le Guerne, 1757). Deux épisodes de 1757-1759 que John Mack Faragher et Clarence d’Entremont signalent sans approfondir seront ensuite examinés. Celui lors duquel des Britanniques ont tué des femmes et des enfants acadiens résistants de la région des Pubnicos de Nouvelle-Écosse (Amherst, 1759, CDI) et l’autre où un massacre similaire d’Acadiens résistants s’est produit le long du fleuve Saint-Jean près du sud du Nouveau-Brunswick actuel (1767, RCA). Prolongeant le travail de Dirk Moses sur la violence au 20e siècle, mon travail interprétera ces éliminations comme ayant résulté de la perception britannique de tout Acadien comme danger.
Connexion requise
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté.