Informations générales
Événement : 92e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :La Convention relative aux droits de l’enfant de l’UNICEF (1989, ratifiée par le Canada en 1991) reconnaît le droit de chaque enfant et jeune « de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant » (articles 12 et 13). La recherche en éducation inclusive reconnaît l’importance capitale de faire une place à la « voix » des jeunes.
Récemment, des chercheur·ses ont exploré les enjeux méthodologiques et éthiques liés à leur implication dans les recherches (Odier-Guedj et Chatenoud, 2024), ainsi que les différentes formes de participation et leurs divers niveaux de contribution tout au long du processus de recherche (Fournier, Dubé et coll., 2024). Par exemple, en tant que cochercheur·ses, les jeunes peuvent apporter une validité dans le codéveloppement et l’évaluation même du contenu produit (Beaupré et coll., 2017; 2024; Letscher et coll., 2024). De plus, leur voix peut offrir des rétroactions précieuses et ainsi contribuer à l’évolution des pratiques (Röhl et Gärtner, 2021).
Malgré cette reconnaissance croissante, des défis persistent quant à la participation effective des jeunes et de leur famille dans la recherche. Dans une optique de recherche collaborative-participative, comment peut-on s’assurer de rendre justice à la voix des jeunes et de leur famille? Quels outils peuvent être utilisés pour s’assurer de l’accessibilité du processus de recherche et de la collecte aux jeunes? Comment rendre la recherche en éducation plus inclusive? Cette proposition de colloque s’inscrit donc dans cette perspective qui valorise la voix des jeunes et plus largement dans la thématique du Laboratoire international sur l’inclusion scolaire (Lisis, Québec et Suisse) sur « la voix des jeunes et de leur famille, de l’entrée à l’école à l’insertion sociale et professionnelle ».
Dates :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Vitor Matias (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Sylvain Letscher (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Marilyn Dupuis Brouillette (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Sophie Dominé (UdeM - Université de Montréal)
- Pauline Beaupré (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Programme
Premier bloc
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Communication orale
Conférence d'ouvertureCéline Chatenoud (Université de Genève), Delphine Odier-Guedj (Haute École Pédagogique de Vaud)
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Communication orale
Écouter les élèves autistes pour soutenir leur apprentissageMarie-Ève Boisvert (UdeM - Université de Montréal), Anne-Marie Nader (UdeM - Université de Montréal)
Plusieurs études abordent les difficultés des élèves autistes en classe et d’autres tentent d’identifier différentes stratégies ou techniques à utiliser pour soutenir les élèves. Or, tous les acteurs scolaires s’entendent pour soulever les nombreux défis dans la scolarisation des enfants autistes. Ces derniers soulignent le manque de recherches pour soutenir les apprentissages du Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) auprès de ces élèves, alors que les conditions qui favorisent les apprentissages chez les enfants autistes et non-autistes sont différentes. Dans le projet présenté, nous avons rencontré des élèves autistes de classes ordinaires et adaptées pour recueillir leur point de vue sur ce qu’ils considèrent comme étant des pratiques favorables pour soutenir leurs apprentissages académiques. À l’aide d’un entretien adapté (appui de supports visuels et d’exemples de travaux scolaires pour faciliter la conversation), les enfants ont pu se prononcer sur les facilitateurs et les obstacles aux apprentissages académiques. Ce projet vise à valoriser la voix des élèves autistes afin de recueillir leur point de vue sur ce que pourraient être des pratiques pédagogiques inclusives qui pourraient répondre aux besoins de tous les élèves.
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Communication orale
Les cafés rencontre, un lieu de partage et de soutien des parents d’enfants dits à besoins particuliers par des parentsVitor Matias (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Pivotto (ÉTS - École de technologie supérieure), Lina Sekkat (Ludic Montréal)
Les familles d’enfants désignés à besoins particuliers font face à de nombreux défis dans l’ensemble des sphères de leur vie (Lemay et al., 2021). Pourtant, les ressources et espaces d’échange leur permettant de partager leurs expériences, d’accéder à de l’information et de briser l’isolement demeurent rares.
Dans ce contexte, des parents, dont un chercheur, ont initié des cafés-rencontres lors de l’accompagnement de leur enfant aux activités de loisirs adaptés offertes par LUDIC.
S’inscrivant dans une démarche ethnographique participative (Cefaï et al., 2013) et critique (Anderson, 2009), les auteurs qui ont exercé différents rôles lors de ces 2 années de café rencontres croiseront les verbatims de rencontres, avec leurs notes terrain, et entrevues vidéo. La communication abordera les retombées de cette initiative sous trois angles : (a) la voix des parents, leur vécu et leur rôle dans les services ainsi que leur rapport aux experts ; (b) les défis de la posture de parent chercheur dans la contribution et la mise en lumière de ces voix ; (c) le rôle des organismes communautaires et des milieux universitaires dans le soutien à ces initiatives. Cette présentation mettra en lumière le caractère dynamique de ces espaces d’échange, les points de tension possibles ainsi que la contribution de chacun et la nécessité d’une réelle reconnaissance et mise en valeur de l’expertise parentale dans l’amélioration des services et politiques qui les concernent.
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Communication orale
Que nous disent les élèves de leurs besoins à l’école? Étude mixte des perceptions et points de vue d’élèves du secondaire de MontréalSophie Dominé (UdeM - Université de Montréal)
L’éducation inclusive cherche à répondre aux besoins de tous les élèves, favorisant leur bien-être et leur participation en classe et dans la société (Rousseau et Thibodeau, 2011). Or, le stress de l’adolescence (Bluteau et al., 2017) et les tensions socioculturelles (Beaumont et al., 2020) impactent le bien-être des élèves adolescents du Québec. La satisfaction des besoins fondamentaux, soit ceux d’autonomie, d’appartenance et de compétence (Deci et Ryan, 2000), aurait des effets positifs sur l’engagement, la réussite scolaire et le bien-être des jeunes (Chen et al., 2015 ; Gutiérrez et al., 2018). Cependant, le personnel enseignant pourrait interpréter les besoins des élèves comme des difficultés individuelles liées aux apprentissages ou au comportement plutôt qu’aux manifestations de frustration d’autres besoins (Aas, 2019) comme ceux fondamentaux. En outre, les élèves du secondaire sont une source riche d’informations sur la qualité de l’enseignement quand on leur demande leurs perceptions (Wisniewski et al., 2022). Après un bref aperçu des défis méthodologiques en lien avec la recherche auprès de moins de 14 ans, nous présenterons un portrait des besoins d’élèves d’une école secondaire de Montréal à partir d’une analyse mixte entre questionnaires (n=361) et un entretien de groupe (n=5). Outre un besoin de se sentir connecter aux autres, élèves et personnes enseignantes, les élèves du secondaire rapportent aussi avoir besoin de plaisir en classe.
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Communication orale
L’autodétermination des élèves présentant une déficience intellectuelle légère dans la planification de la transition de l’école à la vie activeFrance Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Magalie Paquin-Forest (UQAM - Université du Québec à Montréal), Nadia Rousseau (UQTR - Université du Québec à Trois Rivières)
Ce projet s’intéresse aux manifestations d’autodétermination (Lachapelle et al., 2022) des élèves présentant une déficience intellectuelle légère (DIL) inscrits à la formation préparatoire au travail (FPT) en lien avec la place qu’ils occupent dans la planification de leur transition de l’école à la vie active (TEVA) (Martin-Roy, S., 2019). L’objectif est d’explorer la façon dont l’autodétermination des élèves se manifeste, de décrire leur expérience et d’analyser leurs prises de décisions dans leur cheminement scolaire. Sous la forme d’une étude de cas, ce projet s’appuie sur l'expression des élèves (Julien-Gauthier, et al., 2009) par le biais d’entretiens semi-structurés avec l’apport d’une méthode participative : la photovoix. Celle-ci permet l’engagement des participants, de comprendre une réalité d’après leur point de vue, un sentiment de fierté, de confiance en soi et d’appartenance (Jurkowski, 2008). Aussi, offrir une voix aux élèves à travers les recherches scientifiques serait en concordance avec le développement de leur autodétermination. Comme résultats attendus, cette recherche permettra de collecter des données auprès de ceux présentant une DIL pour mieux comprendre leur participation et cibler leurs besoins. Elle vise à faciliter le passage entre l’école et la vie active en valorisant la participation active des élèves. Dans cette communication, le problème scientifique, le cadre de référence, la méthodologie et les résultats anticipés seront présentés.
Bon appétit!
Deuxième bloc
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Communication orale
Croiser le récit de William, un jeune autiste, et un examen de connaissances dans un scénario de l’EVI portant sur la prévention de l’apogée d’une crisePauline Beaupré (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Marie-Ève Bolduc (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Josianne Caron (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Daniel Milhomme (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Pour que les recherches participatives génèrent des données contextualisées et porteuses d’innovation, il est nécessaire de tendre vers une démarche inclusive qui valorise la voix des participant·es ainsi que leur expérience (B.-Lamoureux et al., 2023; Espinosa, 2022; Odier-Guedj et Chatenoud, 2024). Elle peut s’opérationnaliser par des croisements de regards, des confrontations de points de vue et des formulations d’attendus liés aux besoins, traces d’une (re/inter) connaissance (Pelhate et Pin, 2024). Cette communication est associée à l’écoute participative de William, un jeune autiste ayant contribué au développement d’un scénario en réalité virtuelle dans l’École virtuelle immersive (EVI), un nouvel espace dédié à la formation en alternance intégrative pour des enseignant·es. L’objectif de cette phase de la recherche-développement est de décrire et comprendre les pratiques, issues du récit de William et d’un examen de connaissances systématisé, qui visent la prévention de crises chez les élèves autistes. Les résultats montrent un scénario de formation pour l’enseignement à une diversité d’élèves qui prend en compte la participation d’un jeune. De la voix de William (propos, réactions, ressenti, etc.) et des croisements de regards émergent des pratiques : collaborer avec le personnel éducatif, avoir une compréhension approfondie du profil de l’élève, organiser l’environnement et le temps, déployer des stratégies de communication et développer des relations positives.
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Communication orale
Des récits pédagogiques illustrés et une BD : une approche innovante pour faire entendre la voix des jeunes en situation de vulnérabilité, leur famille et leurs intervenant.esPauline Beaupré (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Josianne Caron (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Edith Jolicoeur (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Sylvain Letscher (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Le projet des récits pédagogiques illustrés et de BD s’insère dans la méthodologie de recherche orientée vers la conception de matériel (Sanchez et Monod-Ansaldi, 2015) par une collaboration entre des chercheur·euses et des personnes issues du milieu de la pratique ainsi que dans celle de recherche-développement (Bergeron et Rousseau, 2021) en visant l’amélioration des pratiques enseignantes. À partir d’entretiens réalisés, la communication exposera la démarche qui intègre des illustrations à des synthèses de situations réelles en donnant la voix à dix jeunes en situation de vulnérabilité en raison de leurs besoins particuliers (autisme, enjeux de santé mentale, déficience intellectuelle, trouble du comportement, polyhandicap), à leur famille et à des intervenantes. Les entretiens ont pris la forme de récits pédagogiques illustrés et d’une BD utilisables dans le cadre de la formation du futur personnel enseignant ainsi que dans celle de toutes les personnes-ressources de réseaux de services intervenant auprès des jeunes. Les personnes interviewées ont été impliquées à toutes les étapes du processus de création (point de vue sur la synthèse des entretiens, le choix et la réalisation des illustrations, le produit final). L’utilisation des récits et de la BD a fait l’objet d’une évaluation auprès d’étudiant·es et de ressources professorales. Cette démarche permet d’exemplifier, d’expliciter et de contextualiser en favorisant des liens théorie/pratique (Gasparov, 2023).
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Communication orale
Permettre aux jeunes de prendre conscience et de s'emparer de son parcours de formation grâce aux entretiens biographiques : (re)penser la place du chercheur et du narrateurJulia Midelet (Université de Caen)
Cette présentation est issue d’une recherche menée de 2020 à 2023 auprès de jeunes (par exemple ayant des troubles cognitifs) scolarisés en collège et au lycée (enseignement secondaire) reconnus en situation de handicap. Au quotidien, leur communication est entravée tant à l’écrit qu’à l’oral. Par conséquent, nous intéressant aux parcours de formation des jeunes, nous avons proposé des entretiens biographiques pour leur permettre d’évoquer leur vécu et le regard quant à leur parcours en pensant les moyens à mettre en œuvre pour leur permettre de mettre en mot leur pensée. Ce type d’entretien a pour objet de recueillir la parole par l’évocation d’un fragment de vie (Demazière, 2005, p. 2). Mener de tels entretiens auprès d’un narrateur à la « communication entravée » (Midelet, 2020) pour faire entendre au chercheur la singularité de son expérience (Delory-Momberger, 2019, p. 343) nécessite d’ajuster les conditions de l’entretien (réalisation de l’entretien, anticipation et organisation de la scène de rencontre, échanges, remise de la transcription pour validation - Midelet et Scelles, 2015; Midelet, 2019, Midelet, 2023).
Dans un premier temps, nous contextualiserons cette recherche en précisant les différentes étapes. Puis, nous prendrons appui sur des évènements apparus lors de entretiens ou à leur suite montrant comment les jeunes se sont emparés de cette prise de parole.
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Communication orale
Coconstruire la recherche participative aux côtés d’adultes autistes : naviguer les eaux méthodologiquesMarie-Eve Lefebvre (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Un nombre grandissant d’études (p. ex., Gillespie-Lynch et al., 2017; Pellicano et den Houting, 2021) s’est intéressé à l’implication authentique dans la recherche en autisme, en réaction à la majorité des écrits s’appuyant sur les perspectives de l’entourage plutôt que celle de la personne autiste elle-même. Cette proposition abordera les enjeux méthodologiques émergents de la tension entre la perspective inclusive (Poulin et al., 2023) et les contraintes universitaires (Connolly, 2020). Nous nous appuierons et présenterons la méthodologie coconstruite dans le cadre de notre thèse (Lefebvre, 2024) avec douze personnes autistes engagées dans des études collégiales et universitaires au Québec. La coconstruction du savoir (Thériault, 2019) a été réalisée à différentes étapes de la recherche en s’inspirant des réflexions de Connolly (2020), étudiant autiste au doctorat: conception méthodologique, recrutement, coconstruction des données, analyse de celles-ci, diffusion des résultats de recherche. Notre méthodologie met en lumière le potentiel émancipateur de la coconstruction avec les personnes autistes participant elles-mêmes au processus de recherche, dans une visée de production de savoir ancré dans leur expérience vécue.
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Communication orale
Former des pédagogues inclusifs en arts plastiques : expérimentation d’une approche collaborative avec des partenaires et membres de la familleAnne Deslauriers (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Cette communication examine comment la formation en didactique des arts plastiques prépare les futur·es enseignant·es à intégrer des pratiques inclusives (Moreau, 2015) en impliquant les élèves, les familles et les partenaires (Audet et coll., 2022). Elle s’inscrit dans une approche école-famille-communauté (ÉFC) qui favorise la participation des élèves et de leur entourage aux décisions éducatives (Deslandes et coll., 2002).
Depuis l’automne 2022, une expérimentation menée dans un cours de didactique en enseignement des arts plastiques au primaire a permis la mise en place d’ateliers de création inclusifs. Cinq groupes d’étudiant·es, huit enseignant·es et plusieurs membres de familles issues d’une diversité sociale et culturelle y ont pris part. Plus récemment, une collaboration avec Une école montréalaise pour tous et l’établissement de partenariats avec quelques organismes ont renforcé ce projet. Les ateliers ont favorisé la co-construction d’expériences artistiques et encouragé une participation active à la création dans une optique inclusive (Zudovas, 2020).
L’analyse repose sur des observations de terrain, des entretiens semi-dirigés et des analyses réflexives. Les premiers constats indiquent que cette approche aide les étudiant·es à mieux comprendre l’inclusion (Boulaâmane et Bouchamma, 2021 ; Tremblay, 2020). Cette communication présentera les retombées de cette démarche, les productions des élèves et les ajustements envisagés pour enrichir la formation des étudiant·es.
Réseautage dans un restaurant (informations à venir)
Réseautage dans un restaurant (informations à venir)
Premier bloc
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Communication orale
L'école primaire et maternelle camerounaise vers la marche d'une inclusion scolaire réussie: défis et perspectives dans la ville de Bertoua -CamerounVirginie Salomee Atangana (École Normale Supérieure de l'Université de Bertoua)
L’objectif de cette recherche est de contribuer au débat sur les perceptions à l’égard d’une inclusion scolaire réussie des enfants à besoins éducatifs particuliers et leurs parents. Les travaux de Ngo Melha (2023) précisent que les fondements juridiques sur lesquels l’Etat camerounais mise sur l’accessibilité de tous les enfants à une éducation de qualité. Malgré ces orientations, une première enquête réalisée auprès des enseignants, des parents et des enfants en situation de handicap de la ville de Bertoua a permis de mettre en exergue un certain nombre de carences systémiques. Ces résultats ont relevé que les besoins des élèves camerounais de l’ordre du primaire et du secondaire qui requièrent une attention éducative particulière ne sont pas totalement pris en compte. Cela nous conduit à réaliser cette deuxième étape du projet. Cette enquête par questionnaire auprès d’un échantillon de 30 apprenants à besoins éducatifs particuliers et de leurs familles abordera de façon plus spécifique les questions suivantes : les besoins éducatifs des enfants pour une scolarisation réussie, [DBM1] leurs connaissances sur l’inclusion scolaire, l’adaptation des méthodes d’enseignement et des techniques d’évaluation à leurs particularités, l’adaptation des programmes scolaires et des infrastructures aux besoins des enfants. Les résultats permettent de connaître les perceptions des enfants et de leurs familles sur l’éducation inclusive qui leur est réellement offerte dans la ville de Bertoua.
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Communication orale
Obstacles et facilitateurs sociaux, physiques et pédagogiques en éducation par la nature : une méthodologie reconnaissant la voix des élèves d'une classe de 3e année du primaireGeneviève Bergeron (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Ève Dugas (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Sylvain Letscher (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
À ce jour, peu d'études s'intéressent à l'approche d'éducation par la nature pour soutenir la mise en œuvre d'une éducation inclusive, c'est-à-dire un processus qui engage tous les apprenants laissant place à la diversité des vécus (Friedman et al., 2023 ; Wilson, 2022). Les études à ce sujet, en contexte extérieur, abordent également plusieurs obstacles physiques, sociaux et pédagogiques (Dugas, 2024) qui entravent la participation de certains élèves (Floresca, 2020). Notre étude s’appuie donc sur l’identification de ces obstacles et ces facilitateurs environnementaux qui influencent la participation de tous les élèves (Fougeyrollas, 2018) dans la réalisation d’une activité d’éducation par la nature à visée inclusive. Cette présentation sera centrée sur les aspects méthodologiques de l’étude en mettant en lumière comment donner une voix aux participants de l’étude, les élèves de 3e année. Un éventail de dispositifs méthodologiques considère la voix des enfants ou des élèves, afin de favoriser leur participation (Fournier Dubé et al., 2024). Dans cette étude, nous allons privilégier l'approche mosaïque (Clark et Moss, 2011), une approche adaptée et flexible axée sur le vécu qui, dans notre cas, combine la prise de photos, des discussions de groupe et des observations (Schulze, 2024) des élèves en relation avec la nature.
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Communication orale
Expériences d’enfants accompagnés dans le cadre d’une clinique universitaire orthopédagogique : « Pourquoi j’aime venir à la clinique… »Mélanie Dutemple (Université du Québec en Outaouais), Catherine Lanaris (UQO - Université du Québec en Outaouais), Ruth Philion (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Au Québec le nombre d’élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage a doublé les 20 dernières années (Granger et Tremblay, 2019). La clinique universitaire de l’UQO en partenariat avec le Centre de pédiatrie sociale de Gatineau, facilite l’accès pour des enfants vulnérables à un soutien orthopédagogique offert par des étudiantes en formation initiale. Notre communication présentera les premiers résultats d’une recherche ayant comme objectif de dégager le sens qu’attribuent à cette expérience les enfants accompagnés à l’automne 2024. S’inscrivant dans une posture de compréhension (Charmillot et Dayer, 2007), avec la volonté de faire de la recherche avec les enfants et pas sur eux, nous avons utilisé une modalité de collecte des données novatrice et respectueuse du point de vue de l’enfant, développée lors d’une recherche antérieure (April et Lanaris, 2023). Des entrevues individuelles ont été menées auprès de neuf enfants afin qu’ils situent sur un continuum de bien-être, leurs propres photos des activités de la clinique. Cela leur a permis de s’exprimer verbalement sur leur choix avec peu d’interventions de la part de l’adulte. Choisir une modalité de collecte pour que les enfants ne soient pas absents des recherches qui les concernent (Espinosa, 2022) est tout un défi. Après une présentation sommaire des résultats, nous dégagerons la spécificité de la modalité que nous avons utilisée, qui reconnaît les enfants en tant que les premiers experts de leur expérience.
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Communication orale
La méthodologie du chercheur comme forme d’engagement : repenser les formes de recueil des discours auprès de collégiens en situation de handicapLouisa Laidi (Lisis)
Cette communication propose une méthodologie novatrice pour recueillir la voix des enfants dans le cadre d’une recherche sur l’inclusion relationnelle des élèves en dispositifs Ulis au collège, accueillant des élèves ayant des troubles cognitifs ou envahissants du développement. Basée sur une recherche longitudinale, elle combine observations (participantes et non participantes) et entretiens répétés avec des collégiens en situation de handicap dans une perspective interactionniste. Comment mener des entretiens avec des collégiens en difficulté langagière et interactionnelle sans reproduire une forme de domination scolaire ? Enquêter auprès d’élèves en situation de handicap exige une adaptabilité et un engagement de l’enquêteur pour recueillir un discours doublement disqualifié, en raison de la remise en question de la fiabilité de la parole des enfants (Mercklé & Octobre, 2015) et des suspicions liées aux troubles mentaux et psychiques (Velpry, 2008). Grâce à une réflexivité ethnographique constante, plusieurs techniques d’enquête ont été développées comme l’entretien « en marchant » ou les discussions sur les espaces vécus, permettant d’éviter la domination scolaire et d’adapter la méthodologie aux difficultés interactionnelles et langagières des élèves rencontrés.
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Communication orale
Ecouter ce qu’ont à nous dire les jeunes pour développer une école plus inclusive. Oui, mais comment ? Analyse comparative des dispositifs de recueil de données dans trois étudesIsabelle Noël (Haute Ecole Pédagogique)
Selon la convention internationale des droits de l’enfant, ce dernier doit être entendu sur toute décision le concernant (ONU, 1989). Actuellement, le point de vue des jeunes constitue une ressource sous-exploitée pour développer l’éducation inclusive (Savournin et Pelletier, 2025 ; Ainscow et Messiou, 2018). Considérant les jeunes comme des acteurs sociaux fiables, nous avons mené trois études (une recherche compréhensive et deux recherches-action) entre 2021 et 2024. Toutes les trois ont donné la parole à des jeunes entre 13 et 16 ans ayant des mesures d’aide intégratives de pédagogie spécialisée dans un canton suisse. A la suite de ce que décrivent Robin et al. (2017), nous avons rencontré différents défis de nature épistémologiques et méthodologiques (Noël, 2024). Cette communication vise d’une part à présenter les différentes manières de tenter de prendre en compte la voix des jeunes des trois études. Elle vise d’autre part à rendre compte de l’évolution de notre posture de chercheure (Noël, 2025) et de nos dispositifs de recueil des données dans le cadre de ces trois études, en fonction de nos expériences et observations. Nous montrerons par exemple comment la mise à disposition de différents supports à la parole a
ontété déterminantspour permettre aux jeunes de s’exprimer de manière facilitée et de s’impliquer davantage dans les études (Chevallier-Rodriguez et al., 2021 ; Lafantaisie, 2022 ; Monceau et Soulière, 2017).
Bon appétit!
Deuxième bloc
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Communication orale
Perception et appréciation des aides en mathématiques - La voix des enfants à l'éducation préscolaireMarilyn Dupuis Brouillette (UdeS - Université de Sherbrooke), Noémie Paquette (UQTR - Université du Québec à Trois Rivières), Charlaine St-Jean (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Cette communication propose une réflexion sur les pratiques inclusives laissant place à la participation des enfants (Beaupré et al., 2017, 2024; Letscher et al., 2024). Le projet, dans sa mouture initiale, ciblait les besoins de formation en mathématiques de personnes enseignantes et d’orthophonistes face aux aides des enfants éprouvant de grandes difficultés dues à des troubles développementaux. Afin de donner une voix et d’écouter les propos des enfants, les chercheures ont ressenti le besoin de bonifier la démarche méthodologique et de questionner (entrevue semi-dirigée) afin d’offrir un espace et un moment d’écoute des enfants dans un vécu partagé. Une dizaine d’enfants ont accepté de s’exprimer verbalement pendant une moyenne de cinq minutes à la suite des activités mathématiques qu’ils ont vécues. Ces échanges entre les enfants et les chercheures se sont tous déroulés dans la classe pendant les jeux libres ou dans une période de travail individuel, selon la nature de l’activité mathématique proposée par les intervenantes scolaires. Somme toute, les résultats et les discussions permettent de mettre de l'avant la perception de l'enfant sur l'aide qu'il a reçue ; comment s'est-il senti ? en avait-il réellement besoin ? ont-ils apprécié (ou non) l’aide offerte ? En ce sens, il est question de mettre en lumière si les aides offertes ont permis aux enfants de mieux comprendre, de réaliser les tâches et de se sentir inclus et entendus en tant qu’individu.
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Communication orale
Évaluation dynamique de la compréhension en lecture par l’étayage progressif : donner la voix à des élèves autistes et favoriser leur participationLouise Dionne (ASRSE), Nathalie Lavoie (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Jessy Marin (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Vitor Matias (UQAM - Université du Québec à Montréal), Nathalie Plante (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les élèves autistes présentent des profils de lecteurs hétérogènes (Davidson, 2021), et leurs performances académiques sont souvent en deçà de leurs capacités (Åsberg et al., 2019). Cette disparité est particulièrement marquée chez ceux dont les réponses verbales limitées entraînent une sous-estimation de leurs compétences, révélant les limites des méthodes d’évaluation traditionnelles, notamment pour la lecture d’albums jeunesse et la réalisation d’inférences (McIntyre et al., 2021).
À travers une étude de cas unique menée auprès d’un élève autiste minimalement verbal de premier cycle primaire intégré en classe ordinaire, nous explorons comment l’évaluation dynamique (Aldama et al., 2016), fondée sur des étayages progressifs, permet d’accéder à sa capacité à effectuer des inférences. Sur quatre rencontres réparties sur l’année scolaire, divers soutiens (indices contextuels, choix de réponses orales et visuelles dessinées à main levée) ont été utilisés pour évaluer ses habiletés inférentielles, en s’appuyant sur un outil inspiré de Dupin de Saint-André et al. (2008).
Les résultats révèlent l’importance de la compréhension que l’évaluatrice a de l’élève et le rôle capital des soutiens pour permettre à celui-ci de démontrer sa capacité à effectuer des inférences. Nous aborderons l’importance de l’adoption de pratiques évaluatives flexibles, accessibles et inclusives, adaptées aux besoins des élèves en présupposant leur compétence et favorisant leur participation.
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Communication orale
Favoriser la participation sociale d’élèves autistes en classe d’adaptation scolaire par l’entremise de la littérature jeunesse et d’activités de pairageMarie-Pierre Fortier (Université du Québec à Montréal), Andréa Lavigne (Université Laval), Cloé Mainville (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Des élèves autistes en classe d’adaptation scolaire seraient privés d’une expérience scolaire « complète », entre autres due à l’organisation scolaire (Ducharme, 2008 ; MÉQ, 2021). Ils prendraient peu part à des activités avec des pairs de leur âge et développeraient peu leur sentiment d’appartenance, affectant leur participation sociale [PS]. Dans une recherche collaborative-développement à visée inclusive (Ainscow, 2020), une équipe d’école primaire identifie le manque de contacts entre les élèves autistes et non-autistes comme obstacle à cette PS. Pour y remédier, l’équipe et la chercheuse retiennent deux types d’activités : sensibilisation par la littérature jeunesse et pairage entre enfants (Hayden et Prince, 2023 ; Shpendi Şirin et Ahmetoğlu, 2024). Par un portrait réaliste de personnages autistes, la lecture d’albums mène à une activité de sensibilisation sur le vécu des personnes autistes. D’abord, la classe discute des forces et défis de chacun. Les élèves autistes, et leurs parents, peuvent témoigner devant leurs pairs : réponse du parent aux questions préparées par les élèves ; discussion avec l’élève de ses forces et défis. Le pairage d’élève autiste/non-autiste du même âge en contexte de jeu favorise des échanges par la place égalitaire dans la relation et la voix donnée à chacun. La supervision d’une intervenante assure qu’ils expriment leurs intérêts, ce qu’ils apprécient et trouvent plus difficile. Ces deux interventions restent à développer pour essai futur.
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Communication orale
Soutenir différents types de participation chez les élèves en classe et à l’école : une composante essentielle pour la mise en œuvre de pratiques plus inclusivesCorina Borri-Anadon (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Katryne Ouellet (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Luc Prud'homme (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Cette communication s’appuie sur une étude à teneur ethnographique (Goyer et Borri-Anadon, 2018) réalisée en 2018-2019 et centrée sur les pratiques de membres du personnel scolaire intervenant auprès de six élèves plurilingues en émergence du primaire bénéficiant d’un modèle de services hybride d’accueil et de soutien à l’apprentissage du français au Québec. Bien que l’étude ne comptait pas les élèves parmi les personnes participantes, elles et ils en constituaient le noyau et a permis de dégager une typologie des pratiques pouvant soutenir leur participation à la classe ordinaire. Cette typologie, présentée dans cette communication, détaille six types de participation (participation présumée, préparticipation, et participations minimale, bienveillante, contributive et dénormalisante). Ils reposent sur des considérations théoriques de travaux récents, dont les finalités de l’éducation inclusive qui y sont poursuivies (Potvin et al., 2015), mais aussi sur des éléments émergents tels que les interactions entre élèves qui y sont favorisées. Alors que la typologie découle d’un contexte d’étude spécifique, il apparait qu’elle peut viser à faire une plus grande place à l’ensemble des élèves en classe en agissant comme grille d’analyse pouvant questionner toute pratique qui se dit inclusive. Les résultats conduisent aussi à reconnaitre les risques des types de participation et l’interdépendance nécessaire de certains d’entre eux pour tendre vers des pratiques plus inclusives.
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Communication orale
Inclusion 360: une entreprise de service-conseil en déficience intellectuelle légèreMarie Lee Houde (Présidente, Inclusion 360)
Je m’appelle Marie Lee Houde. J’habite à Québec. J’ai 32 ans. Je vis avec une déficience intellectuelle légère. Avec les années, j’ai réussi à acquérir l’autonomie globale, dans toutes les sphères de la vie, et ce, de façon à avoir une vie dite « normale », en passant de la conduite auto, à la vie en appartement, l’emploi et la vie amoureuse… et c’est ce qui me rend unique.
Avec ce succès, cela m’a amenée à devenir une militante, autodéterminée dans le domaine de la déficience intellectuelle légère.
Mes expériences personnelles et professionnelles m’ont amenée à m’impliquer avec différents établissements universitaires, en passant par les organismes communautaires et plusieurs autres. Mes implications ont un réel impact au niveau de l’inclusion sociale et professionnelle des personnes vivant avec une déficience intellectuelle légère.
Plusieurs années plus tard, j’ai décidé de créer et démarrer mon nouveau projet: Inclusion 360, mon entreprise en service-conseil!
Inclusion 360 pourra être une entreprise de service-conseil offrant divers services tels que des conférences inspirantes, de l’accompagnement et partenariat avec les différents établissements impliqués dans l’inclusion, participation à la recherche universitaire, promotions des outils et coenseignement au Cégep.