5a. Résumé
Depuis 2018, les contenus obligatoires en éducation à la sexualité (ÉS) ont été implantés au primaire. Pourtant, l’ÉS semble peu priorisée par manque d’aisance, de connaissances et de formation chez les enseignant·es. Comme peu d’études s’intéressent à la formation initiale (FI) en ÉS, cette recherche visait à faire un portrait de la FI disponible et reçue en ÉS et à vérifier la présence de liens entre la FI reçue par les étudiant·es, leur sentiment d’aisance perçu, leur niveau de connaissances perçu et leur intention d’enseigner l’ÉS.
Ainsi, 211 étudiant·es en 3e ou 4e année d’études en enseignement au primaire, dans les neuf universités francophones du Québec, ont répondu à un questionnaire en ligne au printemps 2023. Des analyses univariées et bivariées ont été menées avec le logiciel SPSS version 29. Les résultats montrent que 10 % des étudiant·es avaient reçu une FI en ÉS de 15 heures ou plus. De plus, les connaissances globales, l’aisance globale et l’intention d’enseigner l’ÉS ont été corrélées entre elles. Une FI abordant un grand nombre de thématiques a aussi été corrélée avec l’aisance globale et avec l’intention d’enseigner l’ÉS chez les futur·es enseignant·es.
Avec l’arrivée du cours Culture et citoyenneté québécoise qui intégrera les contenus d’ÉS, dès l’année scolaire 2024-2025, une FI bonifiée abordant un grand nombre de contenus spécifiques apparaît comme une recommandation afin de mieux préparer la relève enseignante à ces enseignements.