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Auteur et co-auteurs
Genevieve Lapointe
Université Laval
5a. Résumé

Plusieurs immigrants qui s’installent au Québec sont des travailleurs qualifiés. Choisis pour leur capital humain (tel leur niveau d’éducation, expérience de travail et connaissance du français), ils sont sélectionnés en raison de leurs bonnes perspectives d’emploi. Dans les faits, par ailleurs, ces immigrants font face à différents défis pour trouver un emploi. Alors que des études ont identifié des raisons derrière ce phénomène (discrimination, manque d’expérience canadienne, difficulté à faire reconnaître les diplômes étrangers, etc.), peu de travaux ont porté sur la question de l’accent. En s’inspirant des écrits de Bourdieu sur le capital linguistique, cette communication propose d’examiner en quoi un accent « étranger » peut affecter la recherche d’emploi. Basée sur des entrevues effectuées à Montréal et à Québec auprès de 24 immigrants péruviens, cette présentation indique que le fait d’avoir un accent dit « latino » a un impact sur l’expérience d’immigration. Alors que plusieurs répondants mentionnent s’être sentis discriminés en raison de leur accent, d’autres ont fait valoir que leur accent les avait avantagés. En utilisant une approche davantage axée sur le paradigme de l’intersectionnalité plutôt que sur celui du capital humain, cette étude prend en compte l’accent d’une personne – en tant que capital linguistique interrelié à d’autres marqueurs d’inégalité (tel le genre, la classe sociale et l’ethnicité, entre autres) – pour mieux comprendre l’immigration.