Les droits des femmes homosexuelles dans les sociétés islamistes soulèvent une question cruciale de justice sociale et épistémique. La marginalisation des femmes homosexuelles est accentuée par des lois religieuses qui encadrent la sexualité. Notre objectif est de démontrer que la sexualité est une affaire personnelle, mais que, sous un régime islamiste, elle devient une loi sociale. En imposant des normes hétérosexuelles strictes, les gouvernements islamistes commettent une injustice herméneutique (Fricker), qui empêche les femmes homosexuelles d’exprimer leur identité et préférence sexuelles. L’injustice épistémique envers ces femmes découle de pratiques patriarcales et conservatrices ancrées dans l’interprétation de la loi islamique, souvent utilisée politiquement pour contrôler la sexualité féminine (Benhabib). Ce contrôle social limite leur autonomie et renforce les normes hétérocentriques, créant des obstacles à la reconnaissance de leurs expériences et de leurs droits. L’approche de cette étude consistera à explorer la relation entre le pouvoir politique islamiste et l’injustice épistémique, cherchant à comprendre comment et pourquoi l’État islamiste utilise le pouvoir politique pour opprimer les femmes homosexuelles. Le lien entre cette oppression et les concepts d’épistémologie féministe seront également examinés, afin de mieux comprendre comment les structures de pouvoir reproduisent l’inégalité et l’injustice à l’égard des femmes homosexuelles dans ces sociétés (Medina, Fricker).
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