5a. Résumé
Si l’écoblanchiment (greenwashing) est bien connu, un phénomène inverse émerge : l’écomutisme (greenhushing). Par peur d’être accusées d’hypocrisie, de wokisme ou de non-conformité, certaines entreprises minimisent ou taisent leurs actions environnementales, malgré l’exigence croissante de transparence face à la crise climatique.
Au-delà de cette crainte, le harcèlement numérique et médiatique joue un rôle clé. Certaines entreprises engagées subissent des attaques d’influenceurs climato-sceptiques les accusant de "dictature verte" ou de manipulation des consommateurs. Cette pression les pousse à l’autocensure, nourrissant une défiance accrue du public.
Cette communication analysera l’impact de l’écomutisme sur la perception de la durabilité, la confiance des consommateurs et l’écoanxiété. À travers des exemples du secteur manufacturier et agroalimentaire, nous verrons comment l’économie créative et le marketing durable peuvent transformer la communication environnementale. Enfin, nous proposerons des stratégies pour éviter à la fois le silence et l’écoblanchiment, en misant sur la transparence, l’engagement collectif et des récits adaptés.