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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Le réchauffement climatique et ses conséquences aboutissent à l’extinction de nombreuses espèces vivantes, dont les végétaux. Ces catastrophes environnementales provoquent une écoanxiété dont la prévalence peut atteindre jusqu’à 70 % des jeunes Canadien·nes. Cette réponse d’origine émotionnelle est normale. Elle peut cependant provoquer des troubles psychologiques si elle se chronicise et s’accompagne d’un sentiment d’impuissance. À l’inverse, l’écoanxiété peut être utilisée pour changer nos comportements afin d’agir pour un avenir plus durable.

La Chaire de recherche en économie créative et mieux-être (CREAT) du Fonds de recherche du Québec a lancé un programme de recherche-création et action visant à codévelopper et à examiner les effets d’actions mettant en interaction végétaux-humains grâce à l’art et au numérique avec, pour finalité, la réduction de l’écoanxiété, l’acquisition de nouveaux savoirs apportant une écorésilience et une écoresponsabilité chez les jeunes adultes écoanxieux·ses.

Les défis et enjeux rencontrés sont multiples, car ils reposent sur une cible que sont les végétaux, qui ne sont pas un centre d’intérêt écologique, comparés aux animaux. Il s’agit d’une hypothèse audacieuse utilisant l’expérience esthétique (c’est-à-dire émotionnelle et basée sur la mise en valeur de la beauté des végétaux) puis cognitive (c’est-à-dire associée à un message éducatif) comme support des actions, et le numérique pour renforcer l’émotion positive ressentie grâce au caractère multimodal des stimulations sensorielles qu’il permet. Faire interagir les sciences fondamentales (biologie, neurosciences, génie, santé), les philosophies occidentales et asiatiques, les cultures allochtones et autochtones et les arts (écologique, visuel et musique) – au bénéfice de la relation végétaux-humains –, dans une démarche interdisciplinaire et intersectorielle, en codéveloppant des actions concrètes de terrain ayant des bénéfices individuels et collectifs représente les défis et enjeux rencontrés.

Remerciements :

Nous remercions la chaire de recherche du FRQSC en économie créative et mieux être ainsi que le Fonds de recherche du Québec – Société et culture pour leur soutien logistique et financier.

Nous remercions l’Espace pour la vie de la ville de Montréal, l’Opéra de Montréal, l’ensemble des orateurs et nos partenaires pour leur soutien.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsable : Partenaires :

Programme

Communications orales

Conférence plénière

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Vincent Gérard (Université Clermont Auvergne)
  • Communication orale
    La question du paysage chez Augustin Berque
    Vincent Gérard (Université Clermont Auvergne)

    Comment l’environnement s’est-il mis à exister en tant que paysage ? Telle est la question, à la fois stratégique et controversée, que nous nous proposons d’aborder dans cette conférence. Question stratégique, puisque c’est elle qui conduisit Augustin Berque, au début des années 1990, de la géographie à l’ontologie. La question du paysage devient « ontologique », au sens où elle regarde désormais la réalité – réalité d’une chose qui nous semble universelle (il y a toujours eu, partout, des paysages) et qui pourtant n’a pas toujours existé, ni dans toutes les civilisations (en Europe, on commence à voir et à parler de paysage à la Renaissance, en Chine au IVe siècle). Quel statut accorder à une telle réalité ? Les termes même dans lesquels cette question se trouve formulée ont suscité, dans les années 1990, un large débat. L’idée que l’environnement se serait mis à exister en tant que paysage en Europe au XVe siècle résiste-t-elle à l’examen des faits ? N’accorde-t-elle pas trop d’importance à l’apparition du mot dans l’invention de la réalité ? Et surtout, n’accorde-t-elle pas trop d’importance à la représentation picturale dans la genèse de la sensibilité au paysage et dans la manifestation de sa réalité ? C’est ce double présupposé du rôle privilégié de la peinture comme source et expression des sensibilités paysagères et celui de la naissance d’un art pictural à l’aube de l’époque moderne qu’il s’agit d’interroger.


Communications orales

La recherche interdisciplinaire sur l’éco-émotion dans un contexte de chaire en économie créative, le point de vue des chercheurs

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Jean-Michael Lavoie (UdeM - Université de Montréal), Anne-Lise Routier-Kierzkowska (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Tout un univers caché: comment les plantes bougent grâce à leurs cellules
    Anne-Lise Routier-Kierzkowska (UdeM - Université de Montréal)

    Les plantes sont souvent perçues, au même titre que les minéraux, comme faisant partie du paysage: on les pense immobiles, primitives, presque sans vie. Cependant, ces êtres vivants recèlent des trésors de complexité, de dynamisme et de résilience qui peuvent inspirer aussi bien la recherche fondamentale et l’ingénierie que l’art. Dans cet exposé, je présenterai ce que nos recherches en biophysique nous ont révélé sur les mouvements des plantes, qui s’effectuent sans muscles, et sur la communication entre cellules, indispensable à la croissance des organes, aussi bien chez les plantes que chez les animaux. Je montrerai comment la science fondamentale et les arts peuvent se combiner pour jeter un regard nouveau sur la vie des plantes, ces actrices indispensables à notre survie et notre bien-être.

  • Communication orale
    Création et nouvelles esthétiques musicales : comment chefs et musiciens d’orchestre adaptent leur mode de travail pour concrétiser le projet artistique d’un·e compositeur·rice ?
    Jean-Michael Lavoie (UdeM - Université de Montréal)

    Le Pr Jean-Michaël Lavoie abordera des problématiques essentielles en lien avec ses recherches sur le rôle organisationnel du chef d’orchestre, particulièrement dans des situations où les musiciens doivent interpréter une œuvre inédite. La création contemporaine, moins présente dans le répertoire traditionnel des orchestres classiques, pousse les musiciens à aborder des esthétiques nouvelles qui leur demandent de d'adapter leur approche instrumentale individuelle et collective. L'œuvre contemporaine, par son style spécifique et l'utilisation d'une notation plus ou moins ambiguë, augmente la complexité du travail, rallongeant le temps d’apprentissage et modifiant la manière dont les musiciens doivent réaliser les concepts musicaux. À l'instar d'un chef de projet qui doit adapter le fonctionnement d'une entreprise pour assurer son efficacité et sa compétitivité, le chef d’orchestre assume un rôle de leadership artistique, guidant son équipe vers un objectif commun tout en mobilisant l'engagement collectif. Ce processus de transformation organisationnelle et artistique est crucial pour garantir le succès de la performance musicale. L’étude de ces dynamiques permettra de mieux comprendre les ajustements nécessaires pour réussir une création musicale contemporaine en orchestre.


Communications orales

La recherche interdisciplinaire sur l’éco-émotion dans un contexte de chaire en économie créative, le point de vue des partenaires communautaires et des artistes

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Charlotte Gagnon (Opéra de Montréal), Julie Jodoin (Espace pour la vie), Audrey-Lise Rock-Hervieux (Maman autochtone)
  • Communication orale
    Espace pour la vie : Science, art, émotion: une approche interdisciplinaire pour favoriser la reconnexion à la nature
    Julie Jodoin (Espace pour la vie)

    La reconnexion à la nature est essentielle pour assurer la transition socio-écologique et pour avoir un impact positif sur les déterminants sociaux qui influencent la santé. Avec cinq institutions formant le plus grand complexe muséal en sciences de la nature au Canada, Espace pour la vie s’engage à cette reconnexion à la nature en jouant un rôle de premier plan dans la recherche, l’éducation, la conservation et la mise en valeur de la biodiversité, en développant des projets créatifs, inclusifs et signifiants offrant un contact privilégié avec la nature et en stimulant l’innovation.

    En agissant en plus grande adéquation avec les enjeux sociétaux, en augmentant et en diversifiant les publics, en augmentant l’accessibilité de son offre, en outillant les citoyennes et citoyens pour développer leur autonomie d’agir et en portant le message au-delà de ses murs, Espace pour la vie est aussi le catalyseur d’un mouvement citoyen. D'une programmation immersive aux programmes de sciences participatives comme les Sentinelles du Nunavik en passant par les programmes de participation citoyenne comme les Jardins jeunes, Mon Jardin ou le Printemps citoyen, ces approches contribuent à valoriser une relation en harmonie avec la nature. Et si ce contact avec la nature permettait d’avoir des bénéfices sur la santé en plus d’avoir des bénéfices en matière d’environnement et de durabilité?

  • Communication orale
    L’écho des plantes : L’opéra comme levier artistique pour transformer l’écoanxiété en écorésilience
    Charlotte Gagnon (Opéra de Montréal)

    Face à une écoanxiété grandissante chez les adolescents, L’écho des plantes propose une approche innovante qui allie opéra, sciences et pédagogie pour favoriser l’écoresilience. Charlotte Gagnon, mezzo-soprano et gestionnaire du département d'Action sociale et éducation de l'Opéra de Montréal, explore comment l’art lyrique, en mobilisant musique, mouvement et narration, peut devenir un puissant vecteur d’engagement émotionnel et cognitif. À travers la sonification des signaux végétaux, abordée et transformée dans le cadre d'ateliers de cocréation collective, les élèves développent une connexion sensible avec le vivant et transforment leur anxiété en action constructive. En croisant les recherches en biomusicologie, pédagogie transformative et intersectorialité artistique, nous verrons comment l’opéra stimule l’imaginaire, facilite l’appropriation des enjeux écologiques et favorise l’adoption de comportements durables. Cette intervention met en lumière le potentiel des arts vivants pour renouveler les pratiques éducatives et accompagner les jeunes dans leur rapport à l’environnement.

  • Communication orale
    L’éco-émotion : Repenser la création, la gouvernance et l’éducation à travers les savoirs autochtones pour un avenir respectueux des cycles naturels et des héritages culturels
    Audrey-Lise Rock-Hervieux (Maman autochtone)

    L'éco-émotion, inspirée des savoirs autochtones, lie profondément le mouvement humain au territoire, tout en respectant équilibre et rythmes naturels. Cette vision dépasse le simple déplacement en englobant les aspects physiques, culturels et spirituels du mouvement. Dans un monde rapide et axé sur la performance, comment réintégrer cette conscience du mouvement dans nos pratiques éducatives, culturelles et artistiques ? L'éco-motion s’inscrit dans une reconnexion avec nos racines, nos langues et nos territoires, dans un processus d'adaptation et de transmission intergénérationnelle.

    Cette approche souligne la nécessité de préserver les savoirs autochtones en les intégrant aux rythmes naturels. Dans l'économie créative, elle propose de repenser la création en respectant le vivant et les cycles naturels, s'opposant ainsi à la surproduction en favorisant des processus créatifs réfléchis, enracinés dans la terre. Cette recherche d'identité résonne particulièrement avec les jeunes cherchant leur place dans un monde en mouvement constant.

    En repensant nos pratiques avec l'éco-motion, nous pouvons adopter des approches plus fluides et personnalisées. L'éco-motion invite à davantage d'apprentissages en nature, en restaurant des pratiques culturelles respectueuses de l'environnement. Ce modèle inspiré des traditions autochtones, propose une alternative à la rigidité moderne, tout en intégrant chaque innovation dans un héritage et un respect mutuel entre l'humain et son environnement.


Communications par affiches

Communications écrites

Salle : F-3000 (espace ouvert) — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication par affiche
    Les interventions en santé mentale face aux émotions climatiques : une revue systématique pour inspirer la psychoéducation.
    Amélie Gauthier (UdeM - Université de Montréal), Pierrich Plusquellec (Université de Montréal)

    L’expression des émotions associées au changement climatique (émotions climatiques) tend à s’étendre et à s’intensifier à travers le monde. Pourtant, il n’existe actuellement aucun programme spécifique d’intervention en santé mentale pour bien accompagner les personnes ressentant ces émotions. Spécialiste de l’adaptation, la psychoéducation peut incarner une alliée de taille pour combler cette lacune. L’objectif de cet article est d’identifier dans la littérature scientifique les interventions cherchant à accompagner les émotions climatiques auprès des adultes et qui ont été testés via des devis qualitatifs ou quantitatifs. En usant le logiciel Covidence, la revue a identifié 25 articles sur 1073 titres trouvés dans les bases de données PsychInfo et Web of Sciences. Cette recension a décelé plus de cinq interventions qui favorisent notamment le bien-être et l’engagement environnemental. Ce travail permet d’identifier des interventions innovantes à préconiser en vue du développement futur d’un programme d’intervention sur les émotions climatiques.

    Affiche
  • Communication par affiche
    De l'écoblanchiment à l'écomutisme : le paradoxe communicationnel des entreprises face aux enjeux environnementaux
    Marie Horodecki Aymes (MHA Insights)

    Si l’écoblanchiment (greenwashing) est bien connu, un phénomène inverse émerge : l’écomutisme (greenhushing). Par peur d’être accusées d’hypocrisie, de wokisme ou de non-conformité, certaines entreprises minimisent ou taisent leurs actions environnementales, malgré l’exigence croissante de transparence face à la crise climatique.

    Au-delà de cette crainte, le harcèlement numérique et médiatique joue un rôle clé. Certaines entreprises engagées subissent des attaques d’influenceurs climato-sceptiques les accusant de "dictature verte" ou de manipulation des consommateurs. Cette pression les pousse à l’autocensure, nourrissant une défiance accrue du public.

    Cette communication analysera l’impact de l’écomutisme sur la perception de la durabilité, la confiance des consommateurs et l’écoanxiété. À travers des exemples du secteur manufacturier et agroalimentaire, nous verrons comment l’économie créative et le marketing durable peuvent transformer la communication environnementale. Enfin, nous proposerons des stratégies pour éviter à la fois le silence et l’écoblanchiment, en misant sur la transparence, l’engagement collectif et des récits adaptés.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Arts numériques et territoire : vers une cartographie des sensibilités au Saguenay-Lac-Saint-Jean Nitassinan
    Maude Vien (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Comment rendre compte des sensibilités qui co-habitent sur un territoire donné ? Cette recherche en cartographie sensible active différente approche de concertation liant les arts numériques, la mobilisation citoyenne et l’autodétermination. Elle est réalisée en collaboration avec Maude Vien, étudiante à la maîtrise en art de l’UQAC sous la direction de Mathieu Valade, le mouvement du Grand Dialogue et le Laboratoire sur les gouvernances alternatives (LAGORA).

    Depuis l’automne 2024, Maude Vien interroge les enjeux environnementaux par le biais de l’expérience construite dans le but de dresser un portrait des sensibilités au territoire du Saguenay Lac-Saint-Jean Nitassinan. Face à une « crise du sensible » (Zhong Mengual et Morizot, 2018), cette recherche examine nos perceptions et nos interactions avec notre environnement et la manière dont ce lien est construit, subjectif et en perpétuelle redéfinition.

    La collecte d’artéfacts numériques, réalisée lors de rencontres individuelles, alimentera une oeuvre installative, ainsi qu’un répertoire de coordonnées géographiques personnelles nourrira un programme d’image générative. Les résultats seront présentés lors du Grand Rassemblement coorganisé par LAGORA et le Grand dialogue(automne 2026) où ils seront restitués à la population. Le projet illustre comment l’art numérique peut servir d’outil pour comprendre et renforcer notre connexion au territoire, tout en abordant les enjeux de la crise environnementale.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Femmes Quilombolas et Économie Créative: Résistance, Savoirs Ancestraux et Autonomisation à Travers l'Entrepreneuriat et la Valorisation Culturelle au Quilombo Cangula
    Pollyana Coelho (Universidade Federal de Sergipe)

    L'article explore l'intégration des femmes quilombolas dans l'économie créative à travers les prismes de l'afrocentricité, du féminisme noir et de la décolonisation des savoirs. Il met en lumière l'expérience des Gardiennes de la Guérison, issues du Quilombo Cangula à Alagoinhas, Bahia. L'étude analyse les défis et opportunités liés à la production culturelle, l'entrepreneuriat et la valorisation des savoirs ancestraux, essentiels à la résilience communautaire. L'économie créative apparaît comme un levier d'autonomisation et de résistance, renforçant l'identité culturelle et les réseaux de coopération. Les savoirs traditionnels, notamment l’usage des plantes médicinales, sont à la fois une alternative thérapeutique et une rupture avec la colonialité du savoir. La méthodologie repose sur une revue bibliographique et l’analyse des fondatrices du projet Pharmacie Verte Cangula. Les résultats soulignent l’urgence de politiques publiques inclusives, reconnaissant l’économie créative comme un moteur d’autonomie et de transformation sociale pour ces femmes et leur héritage culturel.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Innovation en économie créative
    Marie Dembele (Ministère de l'Entrepreunariat National, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle), Moussa Kaba (College Canada)

    Une analyse superficielle des changements climatiques, ne permet pas de traiter, en plus des changements notoires de la flore, de la faune, des ressources hydriques et foncières, permettant à long terme d’accéder à la résilience de l’être humain, de son bien-être et de son épanouissement. L’analyse multidimensionnelle nécessaire, n’est possible qu’à partir d’un examen de sa situation physiologique et mentale, ainsi que des moyens nécessaires pour accéder au bien-être.

    La problématique :

    Les changements climatiques se manifestent différemment, à travers:

    1. la faiblesse de pluviométrie;
    2. les mauvaises campagnes agricoles;
    3. les sécheresses;
    4. les inondations : les pertes de récoltes, de cheptel, de logements et d’emploi

    Les répercutions en découlant:

    • hausse du chômage;
    • hausses de prix produits agricoles ;
    • cherté du niveau de vie ;

    Ces répercutions suscitent, à leur tour stress et anxiété au niveau des populations -cibles. La jeunesse, vue sa fragilité, résiste moins à ces chocs, entrainant des fléaux sociaux: indiscipline, débauche, narcotisme…

    La pertinence du sujet:

    Toutes les réflexions poussées à l’internationale, comme aux plans national et local mettent l’homme au centre des actions de développement. C’est pourquoi l’éco-anxiété, la santé mentale des jeunes méritent d’être priorisés, afin de réduire les effets des changements climatiques et booster le développement. La couverture en spécialistes de santé mentale mérite d’être améliorée pour relever ce défi.

    Affiche

Dîner

Dîner

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F

Panel / Atelier

Regards croisés sur le relation humain-nature : de la culture innue à la phénoménologie occidentale

La relation entre l’humain et la nature se construit différemment selon les cultures et les traditions philosophiques. Le regard innu et la phénoménologie occidentale ouvrent des perspectives croisées qui nous engage dans une réflexion sur la manière dont nous habitons le monde et interagissons avec notre milieu naturel.

Dans la culture innue, la nature n’est pas une entité extérieure à l’humain, mais une continuité du vivant. L’interdépendance entre les êtres humains, les animaux, les plantes et les éléments naturels repose sur une vision holistique du monde, où le respect et l’écoute de la nature sont fondamentaux. La transmission orale et les récits mythologiques innus illustrent cette relation basée sur l’harmonie et la réciprocité.

À l’inverse, la tradition philosophique occidentale, en particulier la phénoménologie, interroge notre rapport au monde en s’appuyant sur l’expérience vécue. Des penseurs comme Maurice Merleau-Ponty ont mis en avant l’idée que notre perception du monde est incarnée, que nous sommes inséparables de notre environnement. Cette approche rompt avec une vision dualiste héritée de Descartes, qui oppose sujet et objet, humain et nature.

Ainsi, le croisement entre ces deux regards permet de repenser la relation Humain-Nature en dépassant une approche anthropocentrée pour renouer avec une compréhension plus intégrée et sensible du vivant.

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Joséphine Bacon (UdeM - Université de Montréal), Vincent Gérard (Université Clermont Auvergne)

Communications orales

Communications orales

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Antoine Bellemare (Université Concordia), René Blais (Université de Moncton), Simon Chioini (UdeM - Université de Montréal), Antoine Eberth (UdeM - Université de Montréal), Mar Estarellas (Université McGill), Cordélia Fauvet (Université Côte d’Azur, COBTEK), Kevin Galery (CRIUGM), Simon Harel (UdeM - Université de Montréal), Laura Iseut Lafrance St-Martin (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
  • Communication orale
    Comprendre et mesurer les émotions : de l'art aux éco-émotions, de la théorie à la mise en œuvre d'un projet concret.
    Cordélia Fauvet (Université Côte d'Azur), Kevin Galery (CRIUGM)

    Les émotions façonnent notre rapport au monde, influençant nos décisions et notre bien-être. Cette communication explore les théories des émotions et leurs mesures subjectives et objectives. Un accent particulier est mis sur le concept émergent des éco-émotions, qui relie les émotions aux interactions avec la nature et aux préoccupations environnementales, traduisant l’impact des enjeux environnementaux sur notre santé mentale.

    Si l’émerveillement renforce le lien à la nature, l’éco-anxiété et la solastalgie soulignent l’urgence climatique. En réponse, nous présentons un projet innovant alliant économie créative et santé mentale : une expérience esthétique autour du tableau Septembre ensoleillé d’Helen McNicoll, combinant IA générative d’images et composition musicale pour stimuler des émotions positives. Cette approche interdisciplinaire ouvre de nouvelles perspectives pour sensibiliser et accompagner le public face aux défis écologiques contemporains.

  • Communication orale
    Plongée émotionnelle dans le jeu vidéo : panorama des captures biométriques et des données révélatrices
    Laura Iseut Lafrance St-Martin (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    L’aspect émotionnel de l’expérience vidéoludique est fréquemment mis de l’avant par plusieurs chercheur.se.s. L’identification des émotions en contexte de jeux vidéo est souvent faite à l’aide d’outils quantitatif ou qualitatif, par exemple à l’aide de questionnaires et d’entrevues. Les récentes avancées technologiques ouvrent la porte à une manière différente d’étudier les émotions humaines dans un contexte spécifique. Il est néanmoins important de connaître le type de données et les limites de ces méthodes. Dans le cadre de cette communication, nous présenterons des résultats préliminaires d’une revue de littérature systématique portant sur les méthodes biométriques visant à identifier les émotions vécues lors d’expériences vidéoludiques. Nous montrerons, entre autres, quels sont les outils les plus fréquents, quelles émotions sont étudiées, si des méthodes complémentaires sont utilisées et les limitations des outils actuellement disponibles. Nous donnerons un aperçu des potentialités biométriques pour une meilleure compréhension de l’expérience émotionnelle vidéoludique.

  • Communication orale
    Tasiujaq 93 : interpréter la distance et le changement dans une œuvre pour mezzo-soprano et ensemble
    Simon Chioini (UdeM - Université de Montréal)

    Dans cette présentation, l’artiste explore la rencontre entre données climatiques, création musicale et un lieu distant, tout en intégrant une approche relationnelle de la composition. Des relevés de température du sol recueillis entre 1993 et 2023 dans la communauté inuit de Tasiujaq inspirent une œuvre pour mezzo-soprano et ensemble. Ces données, illustrant la hausse des températures dans le Grand Nord, sont interprétées par les musicien·nes, qui traduisent leur rapport à ce lieu éloigné et aux conditions d’une transition écologique globale.


    L’œuvre ne se contente pas de refléter les données scientifiques, mais cherche à susciter une réflexion sur les impacts de ces changements climatiques, non seulement sur le territoire de Tasiujaq, mais aussi sur la subjectivité humaine et les rapports sociaux. La musique cherche à incarner un rapport géographique et temporel à ce lieu tout en réagissant aux évolutions du climat.


    Au cours de cette conférence, l’artiste partagera ses choix artistiques et les défis rencontrés pour traduire ces données en son. Il soulignera également le rôle potentiel de la musique comme espace d’expression et de réflexion dans un contexte de transformations socioécologiques.

  • Communication orale
    Vers une sociologie végétale : similarités entre physiologie humaine et physiologie végétale
    Antoine Bellemare (Université Concordia), Mar Estarellas (Université McGill)

    Cette présentation introduit un cadre conceptuel pour l'étude de la connectivité des plantes à travers le prisme des neurosciences, en établissant des parallèles entre les signaux physiologiques humains et ceux des plantes. Nous décrivons des méthodologies qui adaptent les techniques de traitement des signaux neuronaux à l'analyse de la communication et de l'interaction des plantes, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur la dynamique sociale des réseaux végétaux. Les résultats préliminaires illustrent comment les données électrophysiologiques des plantes peuvent révéler des modèles de connectivité, suggérant des similarités entre la physiologie humaine et la physiologie végétale.

  • Communication orale
    La Flore laurentienne au temps des catastrophes : Dialogues, cocréation et refuge
    Antoine Eberth (Université de Montréal), Simon Harel (UdeM - Université de Montréal)

    Alors que les bouleversements climatiques obscurcissent l’avenir, l’anxiété se propage, rendant indispensable l’imagination de nouveaux mondes (Servigne et al., 2022). Cette communication propose une relecture de La Flore laurentienne du Frère Marie-Victorin pour repenser nos relations au monde végétal. En tant que recherche-création, cette oeuvre offre une manière de « sentir-penser » avec le végétal (Escobar, 2018) et réinvente notre cohabitation avec le territoire québécois. Ce processus qui relève du « faire avec » (Citton, 2021), remplace l’autopoïèse anthropocentrée par la sympoïèse (Haraway, 2017), valorisant les interactions et interdépendances qui nous relient aux plantes. Par son approche littéraire, La Flore laurentienne incite les scientifiques à dépasser une posture de domination pour établir un dialogue avec le végétal et entrer en résonance écologique avec lui. Cette relecture invite à adopter des éthico-onto-épistémologies non humaines, favorisant une co-création harmonieuse avec le monde végétal. Ces nouvelles métaphores ouvrent un espace habitable où il devient possible d’apprendre à vivre malgré les crises à venir (Tsing, 2017).

  • Communication orale
    Une relation vibratoire «humains-végétaux»
    René Blais (Université de Moncton)

    Dans les années 90, le physicien français Joel Sternheimer (2001, 2006) propose de contrôler la croissance des plantes par la musique. Il affirme avoir converti les fréquences d’oscillation des protéines en notes musicales, formant ainsi des « protéodies ». Bien que l’influence de la musique sur les plantes soit déjà étudiée, son approche repose sur la mise en résonance de fréquences similaires. Même sans preuve irréfutable de son efficacité, cette hypothèse met en lumière un lien vibratoire entre humains et plantes, ouvrant de nouvelles perspectives d’interprétation de leur relation.

    Ces interactions sont avant tout pré-cognitives et impliquent la prise en compte d’une ambiance ou atmosphère propre à chaque environnement. Si l’urbanisme et l’architecture analysent déjà les ambiances urbaines (Thibaud, 2002, 2015), peu d’études portent sur les milieux naturels. Une approche qualitative, multidisciplinaire et non dualiste Sujet/Objet s’impose alors. Elle considère humains et plantes comme des émetteurs-transformateurs-récepteurs d’ondes interdépendants. Dans cette vision, leur relation s’apparente à un processus de « tuning », redéfinissant notre expérience de l’être-au-monde.


Communications orales

Regards croisés

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Manuel Gustavo Isaac (Geneva Science and Diplomacy Anticipator), Étienne Morasse-Choquette (Université de Lille)
  • Communication orale
    L’architecture paysagère de Frederick Law Olmsted : une approche cognitive du paysage avant la lettre
    Étienne Morasse-Choquette (Université de Lille)

    En tant qu’objet culturel, le paysage s’est vu bouleversé à partir des années 1970, non sans lien avec les mouvements environnementalistes contemporains. Parallèlement à des réflexions philosophiques sur la genèse du paysage dans les sociétés modernes et sur son rapport étroit avec l’art, d’autres ont tenté d’en examiner les racines à la fois biologiques et psychologiques. Bien qu’il s’agisse d’une invention humaine, le paysage serait né du rapport que les êtres humains ont entretenu avec leur environnement comme habitat. Cette nouvelle approche du paysage se montre ainsi consciente du fait que le monde dans lequel nous avons évolué a nécessairement influencé nos comportements, nos émotions et donc nos préférences esthétiques. Cela signifie que pour comprendre notre rapport esthétique à l’environnement, il ne faut pas regarder le monde actuel, mais plutôt celui de nos ancêtres lointains. Plus récemment, ces travaux ont encouragé une relecture des écrits scientifiques du 19e siècle, moment clé dans l’histoire des sciences naturelles. C’est ainsi qu’on a pu relire Charles Darwin pour y déceler une pensée esthétique en phase avec sa théorie de l’évolution. Dans cette présentation, il sera question de Frederick Law Olmsted (1822-1903), le premier architecte paysagiste à avoir adopté ce titre, ainsi que le premier à avoir développé une théorie du paysage informée par la théorie de l’évolution et centrée sur le bien-être psychologique.

  • Communication orale
    Ingénierie conceptuelle appliquée : Le cas de l'éco-augmentation
    Manuel Gustavo Isaac (Geneva Science and Diplomacy Anticipator)

    Cet exposé introductif donne un aperçu de l'ingénierie conceptuelle - la méthode philosophique pour créer de meilleurs concepts - appliquée au cas de l'éco-augmentation.


Communications orales

Communications orales

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Geneviève Metson (UWO - University of Western Ontario)
  • Communication orale
    Enraciner la gestion durable des nutriments dans l’agriculture urbaine avec des sentiments et des faits
    Elizabeth Carlsson (Artiste indépendante (Linköping, Suède)), Geneviève Metson (UWO - University of Western Ontario), Karin Tonderski (Linköping University)

    Face à un avenir incertain, les villes doivent investir dans des infrastructures écologiques multifonctionnelles. L’agriculture urbaine en est un exemple, mais ses effets varient dans l’espace et le temps. La gestion des nutriments, notamment l’azote et le phosphore, influence la production alimentaire, la biodiversité, la circularité des ressources et la qualité de l’eau. Cependant, la diversité des pratiques rend difficile l’analyse des flux de nutriments et l’élaboration de recommandations généralisées. Pourtant, ces espaces constituent des « points chauds » du cycle des nutriments en milieu urbain et nécessitent une attention particulière.

    Pendant trois ans, nous avons étudié des jardins communautaires à Linköping (Suède), en interrogeant des jardiniers et en mesurant le lixiviat et les caractéristiques du sol. Transformer ces résultats en stratégies de gestion concrètes s’est révélé complexe. Pour y répondre autrement, nous avons collaboré avec une artiste-jardinière locale utilisant des matériaux recyclés et naturels. Ensemble, nous avons créé une exposition art-science, permettant d’explorer le « monde des nutriments » sous plusieurs angles, en intégrant l’incertitude et la complexité des données. Cette approche, qui fait de l’art-science un outil de cocréation plutôt qu’un simple moyen de communication, ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre les systèmes socio-écologiques.


Réseautage

Symphonie Arctique : l’art et l’IA au service de l’écorésilience – Projection en avant-première du concert de l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université de Montréal

Dans un monde où le réchauffement climatique menace les écosystèmes et la santé mentale des jeunes, une équipe de chercheur·se·s, d’artistes et d’étudiant·e·s de la Faculté de musique de l’Université de Montréal présente une œuvre musicale issue de la sonification des données scientifiques sur la fonte des glaces et le dégel du pergélisol du Nunavik au cours des 50 dernières années.

Symphonie Arctique ne se limite pas à raconter une expérience musicale : ce court-métrage devient une extension du projet de recherche-création, un objet artistique incarnant les valeurs qu’il explore. En intégrant pleinement les étudiant·e·s de l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université de Montréal (EMC), il s’inscrit dans une démarche pédagogique et professionnelle, formant les futur·e·s créateur·rice·s à un monde où l’interdisciplinarité est clé. Bien plus qu’une simple archive d’un projet de recherche, ce film aspire à être une œuvre en soi, une expérience cinématographique qui interpelle, émeut et inspire.

Cette initiative est portée par la Chaire de recherche en économie créative et mieux-être (CREAT). À travers ses quatre axes de recherche, la CREAT encourage des approches interdisciplinaires qui permettent de repenser notre relation aux grands enjeux contemporains et d’explorer de nouvelles formes de création.

Salle : F-3064 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F

Réseautage

Cocktail

Salle : F-3000 (espace ouvert) — Bâtiment : ETS- Bâtiment F