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Auteur et co-auteurs
Honnête-Nyandu Kasali
Université Laval
Isabelle Blanchette, Serge Caparos
Université Laval, Université Paris 8
5a. Résumé

En République démocratique du Congo (RDC), les guerres et les conflits armés successifs sont décriés au quotidien (Baraka Akilimali, 2018). À l’Est du pays, la situation perdure depuis plus de 30 ans maintenant. Les conséquences sont multiples, dont les viols utilisés comme arme de guerre et moyen de domination. Les répercussions sur la santé mentale des victimes ne sont plus à démontrer (Mukwege & Nangini, 2009). Les troubles psychopathologiques ont été rapportés par les auteurs à ce sujet (Maisha, 2016; Mukwege & Nangini, 2009). On documente aussi des répercussions cognitives (Scott et al., 2015), mais cela a très peu été étudié en lien avec les violences sexuelles. La présente étude avait pour objectif principal d’investiguer cette question auprès d’une population cible particulière, les femmes survivantes de viols à l’est de la RDC. Dans un devis quasi expérimental à deux temps, nous avons réalisé deux expérimentations auprès de 313 participantes (T1) et 142 participantes (T2, six mois après le T1). Les participantes ont été soumises à l'évaluation de l'exposition traumatique, de la psychopathologie (trouble de stress posttraumatique, dépression et anxiété), ainsi que du fonctionnement cognitif (mémoire de travail, attention et inhibition). Les résultats de cette étude montrent que l'exposition traumatique impacte le fonctionnement cognitif et que le viol a un pouvoir traumatique spécifique; surtout lorsque la psychopathologie survient à la suite de l'exposition traumatique.