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Auteur et co-auteurs
Lucas Krishnapillai
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Alors que se développe au Québec et plus largement au Canada le mouvement social de défense des animaux (Bernatchez, 2022), un travail policier (surveillance et arrestation) se déploie pour en limiter l’action, parfois sous prétexte de lutter contre l’« écoterrorisme » (Gagnon, 2010). Cette thèse de sociologie politique a pour objectif d'analyser l'influence de cette répression, plus spécifiquement comment la police tente de prévenir, contrôler ou neutraliser l’action des activistes et comment le mouvement s’adapte (Earl, 2013). On pourrait penser que ce travail policier a pour conséquence la démobilisation des groupes qui agissent dans l’illégalité, mais nos recherches préliminaires suggèrent plutôt un contre-effet de surengagement de ces activistes (Ellefsen 2020). Cette recherche vise à répondre à la question suivante : « pourquoi les animalistes continuent d’agir individuellement et collectivement malgré les coûts importants associés à l’engagement dans ce mouvement social, notamment les lourdes amendes et arrestations? (Josse, 2021) »

La répression du mouvement animaliste au Canada n'a jusqu'à maintenant jamais constitué un objet d'étude. Nous utilisons l’approche de la « mobilisation des ressources » (Tilly et Tarrow, 2007) qui conçoit la répression comme un processus relationnel entre les forces en jeu. Nous mènerons des entretiens semi-directifs auprès des activistes antispécistes (Ocejo, 2013) ainsi que des observations-participantes et une analyse du matériel militant.