Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Célia Le Normand
UdeM - Université de Montréal
Nadia Desbiens, Garine Papazian-Zohrabian
Université de Montréal
5a. Résumé

Pendant leur enfance, les élèves peuvent être confrontés à divers évènements potentiellement traumatiques de natures variées (décès d’un membre de la famille, placement, séparation parentale, etc.) qui menacent leur adaptation scolaire et sociale. Face à ces évènements, les enfants composent différemment et un certain nombre arrivent malgré tout à s’adapter positivement, notamment grâce au rôle protecteur du lien d’attachement (Bowlby, 1952; Rutter, 1985). Ainsi, considérant l'importance de ce lien dans l'adaptation positive des jeunes face à l’adversité, nous nous sommes questionnés sur l'impact de la perte d'un tel lien sur l'adaptation scolaire et sociale. Cette communication présente les résultats d’une recherche qualitative menée au Québec visant à comprendre l’expérience de jeunes ayant vécu la perte d’un lien d’attachement pendant l’enfance et d’enseignants ayant eu à composer avec ce phénomène. Les récits de vie illustrent des pertes diverses, temporaires (placement, hospitalisation, etc.) ou définitives (décès), et permettent d’apporter un éclairage nouveau sur les trajectoires d’adaptation face à ce type de perte, notamment sur la question du rapport à l’école. L’analyse des récits met notamment en exergue le phénomène de surinvestissement de l’école et son rôle dans les trajectoires d’adaptation positive, laissant ainsi deviner la raison pour laquelle les besoins spécifiques d’élèves confrontés à ce type d’évènements passent souvent inaperçus en milieu scolaire.