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Auteur et co-auteurs
Alexandre Gauthier
UdeM - Université de Montréal
Jean Proulx
Université de Montréal
5a. Résumé

Encore à ce jour, le portrait de l’agresseur sexuel sadique rapporté dans la littérature ne fait pas consensus, et ce notamment dû aux limites des études desquelles il découle (ex. : définition du sadisme sexuel qui ne fait pas consensus, échantillon hétérogène, temporalité fixée à l’âge adulte). Dans l’objectif de déjouer ces limites, nous avons examiné, à partir d’un échantillon composé de 206 agresseurs sexuels de femmes adultes, incarcérés au Québec (Canada), et sur la base d’une définition du sadisme sexuel validée empiriquement, la Severe Sexual Sadism Scale (SESAS), et d’une centaine de variables s’étalant de l’enfance à la phase post-délictuelle, ce qui distingue les agresseurs sexuels sadiques (n=69) des non-sadiques (n=137). Pour ce faire, des analyses bivariées ont été réalisées. Ces analyses ont révélé que les agresseurs sexuels sadiques et non-sadiques de femmes adultes se distinguent sur plusieurs aspects, notamment de nature développementale, psychologique, sexologique et criminologique. En outre, nous avons examiné, auprès du même échantillon, si le sadisme sexuel constitue ou non un phénomène hétérogène. À cette fin, des analyses de classes latentes ont été réalisées sur les items de la SESAS, lesquelles nous ont révélé que le sadisme sexuel ne constitue pas un phénomène hétérogène, se manifestant différemment selon les caractéristiques de l’agresseur sexuel. Les résultats susmentionnés et leurs implications théoriques et cliniques sont discutés.