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Auteur et co-auteurs
Joëlle Soumis
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Certains aliments seraient considérés plus masculins que d'autres, comme la viande. Il s'agit de questionner ce qu'est la masculinité et la féminité, qui se construisent en lien avec la domination masculine. Il s'agit aussi les différentes responsabilités genrées autour des repas. Le genre est en effet performé au sens de Butler en ce qui regarde l'alimentation. Pour penser que la viande aurait un genre, il importe également de se pencher sur la question du le véganisme.

L'originalité de cette recherche est motivée par le fait qu'« un vide théorique caractérise le croisement des champs du genre et de l'alimentation dans le monde francophone » (Fournier et al., 2015 : 19). De plus, les études croisant les études féministes et la littérature sur la sociologie de l'alimentation sont relativement récentes, démontrant que ce champ mérite d'être davantage exploré et étudié.

La question de recherche est la suivante : Quels sont les impacts d'une alimentation végane sur les codes de la masculinité ?
L'étude est basée sur des entretiens semi-dirigés avec 10 hommes cisgenres, 3 femmes cisgenre, une femme trans et une personne non-binaire vivant au Québec et étant véganes. Cette recherche a pour but de comprendre comment les masculinités et leurs caractères construits se négocient à travers l'alimentation. Les hommes véganes sont souvent perçus comme féminins, car le manque de compassion envers les animaux ainsi que la consommation de viande sont associés à une masculinité hégémonique.