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89e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Sara Akki
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
Steffi Benoit, Julie Maheux, Sébastien Hétu
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Montréal
5a. Résumé

L’empathie est la capacité cognitive et affective de ressentir et partager ce qui est éprouvé par autrui (Eklund & Meranius, 2021). Elle contribue à l'émergence des comportements pro-sociaux (Preckel et al., 2018). Des études suggèrent que les traumas vécus durant l’enfance pourraient altérer l’empathie (Levy et al., 2019) et la cognition sociale (Wang et al., 2020), notamment les comportements de punition. La présente étude explorera les relations entre la sévérité des traumas vécus durant l’enfance, l’empathie et les comportements de punition à l’âge adulte.

313 adultes (54% de femmes) ont complété des questionnaires mesurant la sévérité des traumas vécus durant l'enfance et l’empathie. Ils ont aussi complété des tâches de prise de décision sociale mesurant leur tendance à punir de façon altruiste et antisociale. Des corrélations ont permis d’observer un lien significatif positif entre la sévérité traumatique et la punition altruiste (.24, p<.01) et antisociale (.44, p<.01) et un lien significatif négatif entre la sévérité traumatique et l’empathie (-.72, p<.01). De plus, des liens négatifs significatifs entre l’empathie et les deux types de punition (altruiste, -.23, p<.01; antisociale, -.53, p<.01) ont été mesurés. L’empathie s’est avérée partiellement médiatrice de la relation entre la sévérité traumatique et la punition antisociale. Ces résultats suggèrent que la sévérité trauma à l’enfance puisse avoir un impact à long terme sur l’empathie et la propension à punir.