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Auteur et co-auteurs
Damase Ngouma
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (Université Marien NGOUABI/Congo Brazzaville)
5a. Résumé

 Dans cette région du monde où la croissance urbaine est créatrice de problèmes multiples, les femmes interviennent de plus en plus à travers le secteur informel, en particulier dans le ravitaillement alimentaire des populations urbaines.C'est le cas au Congo avec la ville de Brazzaville, neufs arrondissements et une population estimée à plus de trois millions d’habitants actuellement. Cet article analyse le rôle joué par les femmes dans les activités de production des dérivés de manioc et leur contribution à l’approvisionnement vivrier de la ville.  Une enquête de terrain a été menée en mars 2021, auprès de 204 femmes interrogées dans cinq localités de la zone étudiée retenues au regard de leur dynamisme dans les activités de transformation des racines de manioc. Les principaux résultats indiquent que ces femmes, en majorité mères de familles, mariées ou vivant en union libre (62%), ont un âge compris entre 20 et 39 ans (65%). La plupart d’entre elles (45,6%) intervient comme tâcherons recrutés pour diverses tâches (épluchage, rouissage, fonte de racines de manioc, etc.). D’autres (36,4%) se chargent de la fabrication des « chicouangues » destinés pour l’essentiel à la vente. D’autres enfin (18%) emploient des tacherons pour la production de « chicouangues » ou de cossettes de manioc. Par ces différentes activités, ces femmes rurales contribuent au ravitaillement de la ville en produits dérivés de manioc et à l’amélioration des conditions de vie des ménages ruraux.