Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
86e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Mathieu-Robert Sauvé
UdeS - Université de Sherbrooke
5a. Résumé

« Fake news » sont les mots de l’année 2017 selon les lexicographes du dictionnaire Collins qui définissent ce concept comme une « information fausse, souvent sensationnelle, disséminée sous l’apparence d’un reportage ». Alors que l’expression fait l’objet d’une intense activité scientifique dans les universités américaines et européennes (notre bibliographie retrace une cinquantaine d’articles scientifiques et monographies publiés depuis 2016 ; de plus, deux colloques majeurs se sont tenus sur ce thème en 2017), le Québec semble ignoré par les chercheurs en communications et en journalisme. Pourtant, les « fake news » n’épargnent pas les nations qui évoluent en contexte minoritaire, tant du côté des médias traditionnels que dans les réseaux sociaux. Notre étude propose de présenter les enjeux et perspectives de ce phénomène sur le territoire québécois.

Une « fake news » est-elle une « fausse nouvelle » ? Pour l’Académie française, oui. Il faut dire « prolifération des fausses nouvelles » plutôt que «… des fake news ». L’Office québécois de la langue française déconseille aussi le terme anglais. Mais tous les médias francophones n’appliquent pas ces consignes. Le Monde refuse de franciser le terme car « la fake news n’est pas seulement erronée ; elle est volontairement trompeuse ».

Sources: The Independent, 2 novembre 2017 et Le Monde, 25 janvier 2017.