Université du Québec à Montréal, Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest
5a. Résumé
En santé mondiale, de nombreux facteurs socioculturels, économiques, politiques et historiques sont reconnus comme ayant un impact sur les indicateurs de santé, tels que la prévalence des maladies, les trajectoires de soins ainsi que l’adhérence au traitement. Dans cette présentation, je décrirai en quoi une approche ethnographique permet de tenir compte de ces facteurs, en prenant le cas de la santé mentale. Ayant très peu d’information sur les manifestations symptomatiques des troubles de santé mentale ainsi que sur leur signification en Afrique sub-saharienne, j’expliquerai comment une approche ethnographique critique permet d’éviter d’induire un biais de confirmation basé sur les conceptions occidentales de la maladie mentale. Après un rapide survol des concepts clés de la psychiatrie transculturelle, je soulèverai trois enjeux qui ont été centraux à mon travail doctoral au Burkina Faso, soit 1) le choix de l’objet d’étude ainsi que la manière de le conceptualiser dans une perspective emic, 2) la place de la subjectivité et de l’influence de la chercheure sur les données collectées ainsi que l’importance de la réflexivité, et 3) les difficultés éthiques liées au consentement ainsi qu’à la manière de rapporter les résultats. Ces enjeux seront discutés à l’aide d’exemples concrets rencontrés sur le terrain et seront explorés en mettant l’emphase sur la multiplicité des systèmes de sens ainsi que sur les rapports de pouvoir sous-jacents.
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