5a. Résumé
Les pratiques rétroactives des enseignants sont relativement inexplorées (Furneaux et al., 2007). Bien que plusieurs recherches aient décrit les pratiques rétroactives écrites des enseignants en service (Sheen, 2008) et celles des enseignants en formation (Guénette & Lyster, 2013), aucune ne l’a fait dans une perspective comparative. Par ailleurs, à l'exception d'Ammar et al. (2016), ces études ont été menées principalement dans des classes d’anglais langue seconde (ALS). Ces vides empiriques ont motivé la présente étude descriptive, qui compare les techniques rétroactives des enseignants de français L1 et L2, en service et en formation.
70 enseignants dont 38 en formation (20 L2 et 18 L1) et 32 en service (17 L2 et 15 L1) ont fourni une rétroaction corrective sur un texte d’apprenant. Les réponses des enseignants ont été codées selon le type d'erreur ciblé (syntaxe, vocabulaire, etc.), le type de rétroaction fournie (directe ou indirecte), son explicité (avec ou sans explication métalinguistique) et la précision de l'information métalinguistique (précise ou imprécise).
Les résultats préliminaires indiquent que quel que soit le contexte (L1 ou L2, en formation ou en service), les enseignants signalent les erreurs orthographiques et morphologiques plus que les erreurs syntaxiques. Contrairement aux enseignants d’ALS, ils préfèrent la rétroaction indirecte, et ceci indépendamment du type d'erreur. Des implications pour la pédagogie et la recherche future seront discutées.