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85e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Justine Manuel
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Longtemps rejetées de la sphère publique et donc des instances de savoirs, les femmes n’ont pu participer à l’élaboration des connaissances ou des discours, dont ceux les concernant. Dans le cadre religieux, des rituels ont été élaborés par des hommes pour les femmes ; les commentaires et discours sur ceux-ci ont de même été le fait des hommes, instituant de ce fait des conceptions parfois éloignées du vécu des femmes.

À partir des travaux et écrits de la rabbin Elyse Goldstein, nous voulons démontrer l’importance pour les femmes de développer leurs propres discours sur leurs expériences corporelles et sur les rites qui y sont associés en vue d’influencer aussi les symboliques qui en découlent. En se basant sur l’exemple du mikveh (bain rituel pour les femmes juives),  nous montrerons comment, pour Goldstein, il s’agit d’en parler non pas comme d’un rite de pureté, entraînant une conception d’impureté sur des manifestations biologiques de femmes, mais comme d’un rite de passage, permettant une réappropriation de ce rituel dans sa globalité par les femmes.

Nous nous intéresserons d’abord aux rites de pureté, puis nous nous attarderons au rituel du mikveh et aux problèmes que ce rite peut poser aux femmes. Ensuite nous aborderons la question des changements sociétaux et le besoin de reconnaître les femmes comme productrices des discours sur leurs corps et sur leurs expériences. Enfin nous étudierons la question du rite de passage et la réappropriation féministe de ce rite.