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Auteur et co-auteurs
Élyse Porter-Vignola
UQAM - Université du Québec à Montréal
Patricia Garel
Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sainte-Justine
5a. Résumé

L’automutilation fait partie de la réalité de près d’un quart de la population générale adolescente. Au sein de la population clinique, cette proportion se voit triplée. Dangereuse et parfois précoce, l’automutilation non-suicidaire (AMNS) est souvent associée à une variété de troubles psychiatriques dont le trouble de personnalité limite, la dépression, les troubles anxieux et du comportement alimentaire. Elle préoccupe et déconcerte l’entourage des adolescents qui s’y adonnent. C’est pourquoi de nombreux cliniciens et chercheurs s’interrogent sur les motivations d’une telle pratique. La régulation des émotions (RE) ressort comme étant la plus citée dans la littérature scientifique. À cet effet, la présente revue de littérature vise à organiser et transmettre les connaissances au sujet de la fonction régulatrice de l’AMNS. Treize études ont été retenues, lesquelles soulignent que la RE est bel et bien impliquée dans l’émergence et le maintien de l’AMNS via une multitude de variables dont l’environnement familial, les antécédents d’évènements de vie adverses, les difficultés relationnelles, le genre, l’image corporelle, le sentiment de compétence, l’intelligence émotionnelle, le stress et la réactivité cérébrale. Un modèle synthétique, inclusif et compréhensif où la RE agit comme pivot entre ces diverses variables sera proposé. Des pistes de recherche et des suggestions quant à l’intervention auprès des adolescents qui s’automutilent seront aussi formulées.